Jusqu’à quand la cause sahraouie?

Voila 34 années que la question sahraouie est sou-levée et que, de dialogue en dialogue, de missions menées par le secrétariat général de l’ONU, c’est toujours le retour à la case départ, avec une prolongation du mandat de la Minurso. Le souci d’éviter la reprise de la guerre apparaaît prioritaire sur celui d’instaurer la paix entre les deux parties liées au conflit, et pourtant il faudrait tenir compte que la génération qui a vécu dans les camps des réfugiés sahraouis commence à s’impatienter et à intégrer la conviction que le dialogue ne fait que prolonger les impasses et aggraver les conditions de vie de la société sahraouie.

Compter encore et toujours sur les négociations qui n’en finissent pas? La jeunesse sahraouie risque d’en tirer les leçons et de revendiquer le droit à la résistance. Résistance? Le fait même que le dossier de résolution de la question sahraouie est pris en charge par la sous-commission de Décolonisation de l’ONU qualifie les Sahraouis de résistants et non de rebelles.

D’autres facteurs devraient normalement militer en faveur des Sahraouis. Citons le refus américain d’intégrer dans la zone de libre-échange maroco-américaine, les produits fabriqués dans les territoires en litige et revendiqués par les Sahraouis. Il y a également le refus de l’Union Européenne d’intégrer les eaux litigieuses revendiquées par les Sahraouis dans les accords de pêche. Ajoutons encore la Cour Internationale de Justice qui n’avait pas trouvé de liens d’allégeance des populations sahraouies à l’égard des souverains marocains.

La cause sahraouie s’achemine-t-elle vers le dénouement, ou plutôt s’achemine-t-on vers le réglement pacifique du conflit entre les Sahraouis et le Maroc? Aucun indice sérieux qui viendrait créer un climat d’apaisement. Comment pourrait-il en être le cas quand il y a un parti pris au sein du Conseil de l’ONU, de la France qui dispose du droit de veto? Et quelle solution poursuivrait le Conseil de Sécurité de l’ONU quand il semble que celui-ci a coupé la poire en deux, à savoir toujours maintenir le cap sur le référendum d’autodétermination et aboutir à une solution qui satisfasse les deux parties.

Quelle solution, réellement, pourrait en même temps satisfaire les deux parties?
 
Rochdi Ould Yahia
La Voix de l’Oranie
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