Seul le peuple sahraoui peut…

Ces derniers temps, le makhzen s’agite plus fort, le commandeur des croyants se fait plus agressif avec la RADP. Alger est régulièrement descendue en flammes par la propagande officielle du Maroc en raison de son appui au droit du peuple sahraoui à exercer librement son droit à l’autodétermination à travers un référendum. Un droit «inaliénable» rappelait le président Bouteflika, lorsqu’il appelait la communauté internationale à assumer ses responsabilités envers le peuple sahraoui, à l’occasion de la 65e session de l’assemblée générale de l’ONU. 

Un droit que Rabat nie, bien qu’il soit inscrit dans tous les plans de paix africains et onusiens que le Royaume avait pourtant lui-même avalisés avant ses reniements. Rabat veut s’approprier le Sahara occidental sans consulter les populations sahraouies. Rabat dit qu’elles devront au plus se suffire d’une autonomie. Une solution qui risque d’embraser l’Afrique puisqu’elle remet en cause la clause de l’OUA, consacrant les frontières héritées du colonialisme. 

Le Maroc ne veut pas aller à la solution référendaire mais crie à qui veut l’entendre que les populations sahraouies sont formées en fait de sujets marocains, globalement acquises au Royaume et soumises comme il se doit au commandeur des croyants. Possible, mais il faut quand même organiser un référendum répond Abdelaziz Belkhadem. Et Belkhadem, c’est le représentant personnel du président Bouteflika, l’homme qui, constitutionnellement, a en charge la politique extérieure de la RADP. 

Dans la question du Sahara occidental cette politique n’a pas varié depuis l’invasion du territoire par les FAR en 1975. Ce qui veut dire que depuis feu Boumediene, tous les chefs d’Etat, tous les gouvernements et toutes les institutions du pays ont appuyé, sans hésitation la solution référendaire. Une voie, rappelle-t-on, empruntée par l’Algérie pour accéder à son indépendance. Un référendum démontrera si les autochtones veulent être marocains, indépendants ou s’ils veulent vivre sous le régime d’autonomie, relevait Belkhadem. «Et c’est seulement une fois ce pas franchi que nous en respecterons les résultats quelle que sera leur nature», soulignait-il. Allez, Rabat, chiche, pourquoi les craintes lorsqu’on on est assuré le jour du scrutin des youyous du tandem Paris-Tel Aviv. 

M. Z. (mohamed_zaaf@yahoo.fr)
Le Jeune Indépendant, 29/9/2010




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