Moubarak apprend de son ami Mohamed VI

L’Etat Major de l’armée égyptienne a fait, il y a quelques jours, une déclaration pour le moins sublime. “L’armée n’attaquera pas la foule de manifestants”, déclara-t-il.

Les démocrates égyptiens ne pouvaient que se sentir fiers de leur armée, mais que se cache-t-il derrière cette déclaration mystérieuse d’une entité d’où sont sortis Moubarak même, celui qu’il a nommé comme vice-président, le ministre de l’intérieur du nouveau gouvernement et autres?

Il ne fallait pas attendre trop longtemps pour connaître la réponse. Quelques jours après, une autre déclaration des militaires demande aux manifestants de rentrer chez eux après avoir transmis leur message revendicatif. Le peuple n’a pas obéi et continua à envahir la rue demandant le départ du dictateur.

Soudain, une autre foule de manifestants fait surface avec des matraques, des cocktails molotov et des cailloux pour défendre Moubarak et agresser les manifestants pacifiques qui  depuis 10 jours occupent la Place principale du Caire.

Les nouveaux manifestants portent tous les mêmes portraits du Raïs et les mêmes drapeaux. Comme si quelqu’un de particulier avait pris le soin de les distribuer. L’armée n’est intervenue qu’après la mort de trois personnes et plus de 600 blessés.

Les nouveaux arrivants ont pris le soin de faire le travail répressif à la place de l’armée et de la police. Ils n’étaient pas sur des fourgons et des camions, mais à dos de chameau et de cheval rappelant la police montée canadienne.

Faut-il comprendre que la passivité de Moubarak et son armée était calculée? Qu’ils avaient prévu cette autre “méthode” de répression? Très probable.

Le roi du Maroc a une longue avancée dans ce domaine. Ses colons au Sahara Occidental ont été poussés, à plusieurs reprises, par la police marocaine contre les sahraouis, la dernière en date au mois de novembre dernier, lors du soulèvement d’El Aaiun pour protester contre le violent démantèlement du camp de Gdeym Izik.

Les autorités marocaines ont fait recours à cette minable méthode, accablées par les instances internationales qui ne cessent de dénoncer la répression exercée sur la population civile du Sahara Occidental.

Moubarak aussi, conscient du regard de la communauté internationale qui suit avec intérêt les évènements en Egypte, se cache derrière une armée d’agents de sécurité habillés en civil dans l’espoir de mettre fin à cette situation qui met son trône en danger.

Ainsi, les dictateurs sont prêts à allumer les étincelles de la guerre civile pour rester au pouvoir et continuer à répondre aux besoins de leurs maîtres.

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