D’après l’express.be, commentant les évènements d’Egypte et de Tunisie où les manifestations de rue ont contraint le président Zine El Abidine Ben Ali à la fuite le 14 janvier, Mohamed Kabbas, syndicaliste marocain de 65 ans, a estimé que « la pression de la rue, c’est ça qui donne des résultats ».
« Jeunes Magrébins, allez-y, en avant pour que la démocratie s’établisse dans le bon sens », a ajouté ce militant de l’Union générale des travailleurs marocains (UGTM).
Les Sénégalais qui accueillent le forum ont rappelé qu’ils étaient eux aussi confrontés à de graves difficultés sociales et économiques.
Une femme brandissait ainsi une pancarte sur laquelle on pouvait lire « Dans les ténèbres jusqu’à quand ? », en référence aux longues et innombrables coupures d’électricité qui exaspèrent de plus en plus les Sénégalais.
C’est la deuxième fois depuis sa création en 2001 à Porto-Alegre, au Brésil, que le Forum a lieu en Afrique après celui de Nairobi en 2007.
« L’Afrique illustre l’un des plus grands échecs de trois décennies des politiques néolibérales », indique le dossier de presse du FSM. « En réaction, les mouvements sociaux et les citoyens du monde se joignent aux peuples africains qui refusent de payer le prix des crises actuelles dans lesquelles ils n’ont aucune responsabilité », ajoute-t-il.
Le Sénégal, pays musulman d’accueil du FSM dirigé depuis onze ans par Abdoulaye Wade, fervent partisan du libéralisme, est confronté depuis des mois à des manifestations régulières et souvent violentes de jeunes.
Désespérés, confrontés au chômage et sans avenir, ils prennent prétexte des coupures d’électricité récurrentes pour exprimer leur colère à un an d’une présidentielle à laquelle Wade, 83 ans, entend se présenter pour un troisième mandat.
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