Violation des droits de l’homme au Sahara occidental : des militants sahraouis interpellent l’Onu

ALGER – Des défenseurs des droits de l’homme des territoires sahraouis occupés ont appelé jeudi à Alger l’Organisation des Nations unies à dépêcher une mission pour enquêter sur les violations des droits de l’homme perpétrées par l’occupant marocain au Sahara occidental.

Hayat Reguibi, arrêtée lors des événements (novembre 2010) du camp de Gdeim Izik près d’El Ayoun (capitale occupée du Sahara occidental), a mis l’accent dans son témoignage sur les conditions de détention dans les geôles marocaines où, a-t-elle dénoncé, les détenus sahraouis subissent des tortures et des dépassements quotidiennement.

Mme Reguibi, qui a passé 15 mois à la Carcle negra (prison noire, réputée pour ses conditions de détention très dures) d’Al Ayoun, se trouve à Alger dans le cadre de la visite d’une délégation de 15 militants et militantes sahraouis des droits l’homme des territoires occupés, devant regagner vendredi la ville d’El Ayoun.

Les membres de la délégation, qui ont pris part au Festival de cinéma du camp des réfugiés sahraouis de Dakhla à Tindouf, ont animé une conférence de presse au siège du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS).

Cette jeune militante, qui a été confrontée aux méthodes “brutales” des forces d’occupation marocaines, a tenu à mettre en relief le combat des 20 détenus politiques sahraouis qui observent une grève de la faim depuis 25 jours, et qui attendent d’être déférés devant la juridiction militaire de Salé (près de Rabat).

Elle a souligné, dans ce cadre, que “l’abnégation” des Sahraouis qui sont dans les prisons marocaines et défendent le droit de leur peuple à la liberté et à exprimer librement sa volonté à travers un référendum d’autodétermination, est un “message à l’Etat français” sur la réalité de l’occupation au Sahara occidental qu’il soutient.

De son côté, Neguia El Houassi, qui a connu les mêmes conditions d’incarcération, a récusé la thèse marocaine qui tente de réduire la révolte de Gdeim Izik à une “contestation sociale”.

Il s’agit, a-t-elle soutenu, “d’un acte de résistance à l’occupation et à la répression marocaine contre un peuple qui revendique ses droits pacifiquement”. Elle a indiqué, au sujet de son incarcération, qu’elle a été conduite de l’aéroport, en compagnie de Hayat Reguibi, vers un poste de police et mise dans une geôle dont le sol était recouvert de sang. “La torture des Sahraouies est systématiquement pratiquée dans les centres de détention marocains”, a-t-elle affirmé.

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