Le 20 février attaque directement le système politique

Cette fois, les activistes du 20 février ont franchi un pas, brandissant des slogans s’attaquant directement au système politique du pays, et demandant, en toute simplicité, sa chute. Ces slogans ont été sortis pour la première fois, et d’une manière totalement inattendue, dans les locaux du PSU à Casablanca, après l’intervention de l’un des activistes les plus en vue (Mounaîm Ouhti) qui demandait la chute du système, aussitôt suivi par l’assistance. Dans une déclaration à al Massae, Ouhti a affirmé que la chute du système ne signifie pas nécessairement celle du chef de l’Etat, mais de tout le système qui l’entoure, et a insisté sur la fait que les revendications du mouvement vont dans le sens de la monarchie parlementaire. Ouhti a avancé comme preuve de sa bonne foi le fait qu’en Egypte, Moubarak est bien parti, mais que son sytème est resté, dans une tentative de démontrer qu’il faut dissocier les deux choses.

Par ailleurs, les jeunes du mouvement du 20 février ont appelé, mercredi prochain, à un “sit-in artistique” devant la préfecture de police de Casablanca, pour dénoncer les relations tendues qui prévalent actuellement entre les forces de sécurité et les artistes engagés, et dont l’acuité est montée d’un cran avec l’arrestation du rappeur el Haqed et les menaces de mort proférées contre l’humoriste Ahmed Snoussi, alias Bziz.

La réunion au siège du PSU aura connu des moments de tension lorsque des élements du Mouvement, qui s’autodésignent comme “indépendants” et que les autres désignent, eux, comme “perturbateurs” ont essayé d’entrer dans la salle de réunion. Ils ont été empêchés par le service d’ordre du 20 F, et tout le bruit qui a découlé de ces explications a dérangé les habitants de l’immeuble qui se sont mis de la partie en jetant sur les activites de l’eau et d’autres choses…

Et, pour finir, les gens du PSU sont entrés eux aussi dans la danse, par la voix de leur SG Mohamed Moujahid qui a déclaré son soutien total, et depuis le début, au 20 F en raison de ses revendications pour une monrachie parlementaire, dans lesquelles le parti se retrouve, mais, a-t-il ajouté, il est hors de question que les locaux du PSU servent d’enceinte pour contester la nature du régime, et qu’il fallait mettre bon ordre à cela.

Panoramaroc, 06 OCT 2011

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