Sahara Occidental : Le double standard de l’OTAN dénoncé

Le gouvernement sahraoui a, hier, dénoncé, ce qu’il a qualifié de «deux poids, deux mesures», la politique menée par la communauté internationale lorsqu’il est question de défense des droits humains au Sahara occidental. C’est par la voix du ministre sahraoui délégué auprès des Affaires étrangères, chargé de l’Amérique latine, Hach Ahmed, qui s’exprimait pour l’agence de presse espagnole Efe, que ces critiques ont été émises. 
Pour conforter ses reproches à l’endroit de la communauté internationale, Hach Ahmed a rappelé que «la révolte du peuple sahraoui à Gdeim Izi a été réprimée par les autorités d’occupation marocaines en novembre 2010, sans aucune intervention ou soutien de l’OTAN, comme cela a été, par contre, le cas en Libye», soulignant qu’»au Sahara occidental, il n’y a que des chameaux et pas de puits de pétrole». 
Le diplomate sahraoui a, au passage, exhorté le Maroc qui, selon ses déclarations, tente de convaincre l’opinion publique internationale de la marocanité du Sahara occidental, à «permettre au peuple sahraoui de s’exprimer librement à travers un référendum démocratique». Car selon ce dernier, «dans le XXIe siècle, la communauté internationale est intervenue dans plusieurs parties de la planète au nom de la protection des droits humains, des civils et du respect du droit international», alors que, déplore-t-il, «elle tourne le dos au Sahara occidental». 
Dans la même perspective, l’eurodéputé Willy Meyer a déclaré que l’Union européenne «ne peut pas assumer la responsabilité dans la question du Sahara occidental tant que l’Etat espagnol n’aura pas assumé ses responsabilités juridique et historique en sa qualité d’ancienne colonie de ce territoire». M. Meyer a ajouté qu’»il est du devoir de chacun de mettre fin à cette situation abominable face à laquelle l’Union européenne se tient à l’écart», dans «le seul cas en suspens de décolonisation en Afrique», soulignant que «l’UE ne peut assumer cette responsabilité tant que l’Etat espagnol ne l’aura pas assumée». Pour rappel, Meyer 
Willy, eurodéputé et vice-président de la commission des Affaires étrangères au Parlement européen, ainsi que l’avocat José Perez qui l’accompagnait ont été agressés dimanche dernier à l’aéroport de Laâyoune par la police marocaine, selon des sources sahraouies. 
Y. M.
Le Jeune Indépendant, 5/11/2011
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