Protégées du soleil, protégées des épines, les cueilleuses de rose du Maroc ont la vie dure. Entre le montagnes de l’Atlas et le désert du Sahara, Izza gagne 30 centimes d’euros pour chaque kilo ramassé, pendant la floraison d’environ un mois.
« Je nourris une famille de cinq personnes, mes enfants sont jeunes, ils vont à l’école », explique Izza Ait Ammi Mouh, cueilleuse de roses.
Il faut six heures pour remplir le sac que les femmes portent sur elle. Elles ramassent 20 kg de fleurs par jour. La Vallée des roses embaume au printemps, et les producteurs espèrent concurrencer la Bulgarie et la Turquie, premiers producteurs de roses à parfum, un précieux trésor.
« L’huile de rose est la plus essentielle car elle est très chère sur le marché international, explique Nouredine Maalikoum, propriétaire d’un champ de roses. Elle est vendue entre __16 000 et 17 000 euros le litre, et il faut cinq tonnes de roses pour produire un litre d’huile de rose. Donc la rose ici est connue pour son huile et son eau de rose, et bien sûr pour son parfum. »
Dans la région, tout tourne autour de la rose le nom des hôtels, la couleur des taxis, le festival annuel qui attirait des milliers de visiteurs avant la pandémie.
« Notre ville est connue pour ses roses et ses produits dérivés, s’enorgueillit Najad Hassad, gérante de la distillerie coopérative de Rosamgoun. Ces roses viennent de Damas en Syrie. Ici on l’appelle la rose de Damas, ou Damascena. Les roses ont trouvé un bon climat ici, ce qui permet aux gens de distiller au mois de mai. »
Aujourd’hui, les producteurs lorgnent du côté du bio, à plus forte valeur ajoutée.
Euronews, 05 mai 2021
Etiquettes : Maroc, roses,
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