Les producteurs de tomates d’Italie, de France, du Portugal et d’Espagne se sont plaints auprès des autorités communautaires que le Maroc enfreint l’accord d’association que l’UE a signé avec ce pays. L’accord prévoit un plafond d’entrée de 285 000 tonnes de tomates dans l’UE au prix de 0,46 €/kg. Cependant, en 2020, le Maroc a exporté 518 190 tonnes de tomates vers l’ensemble de l’UE, y compris le Royaume-Uni. Entre octobre et mars de cette année, le pays a envoyé 373 000 tonnes de tomates vers l’UE.
En conséquence, les producteurs de tomates de l’UE demandent que l’accord soit révisé et que son exécution soit surveillée pour éviter de mettre en danger la continuité de la culture de la tomate dans le sud de l’UE. Le secteur a également déclaré que cela pourrait commencer à se produire pour d’autres productions, telles que les haricots verts.
La Fepex a regretté l’absence de réponse de la Commission, d’autant plus que ses rapports reconnaissent que l’UE pourrait perdre la plupart de ses échanges à moyen terme en raison des importations en provenance de pays tiers.
Prix d’entrée
Les pays du sud de l’UE ont également évoqué la nécessité d’ajuster le prix d’entrée à la valeur des productions, car il n’a pas été actualisé depuis un demi-siècle. Les producteurs estiment que leurs coûts de production sont plus élevés en raison de différents problèmes, tels que la main-d’œuvre et le respect des exigences de sécurité phytosanitaire, qui sont beaucoup plus strictes que celles requises dans les pays tiers. Le secteur exige l’application de la clause de sauvegarde et le respect des dispositions de l’accord.
Les effets négatifs de l’application abusive de l’accord ont entraîné une baisse des prix au-dessous des coûts et, dans le cas de l’Espagne, un ajustement des exportations. L’Espagne est passée d’un million de tonnes d’exportation, en particulier vers le reste de l’UE, à un peu moins de 700 000 tonnes.
Cette baisse a été influencée par l’augmentation des importations en provenance du Maroc, mais aussi par l’augmentation de la production dans d’autres pays du nord de l’UE grâce au développement de structures de serres modernes basées sur des aides indirectes de leurs gouvernements. Ces productions sous serre ont des rendements au mètre carré supérieurs aux 15 kilos en moyenne obtenus en Espagne.
Source : elpais.com via Hortidaily, 2 juin 2021
Etiquettes : Maroc, UE, tomates, agriculteurs,
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