Le président de la République rassure quant à la composition du futur gouvernement dont accouchera la nouvelle composante de la chambre basse du parlement à l’issue des élections législatives anticipées d’hier. Abdelmadjid Tebboune a, en effet, indiqué dans un point de presse en marge de l’accomplissement de son devoir électoral, au sujet de la composition du nouveau gouvernement, qu’une décision sera prise «consacrant la véritable démocratie». Un gouvernement qui sera issu d’une majorité soit parlementaire soit présidentielle. Soit, a-t-il encore précisé, en conformité avec la Constitution qui, selon lui, «a tranché à ce sujet», c’est-à-dire en cas de majorité parlementaire ou présidentielle, et «dans les deux cas, nous allons prendre une décision consacrant la véritable démocratie».
Estimant que les élections législatives constituent une étape dans le processus du changement, M. Tebboune a déclaré : «A l’instar de tous les citoyens, j’ai accompli mon devoir électoral. C’est un deuxième jalon dans le processus de changement et d’édification d’une Algérie démocratique encore plus proche du citoyen qu’avant», en attendant la tenue «prochainement», a-t-il poursuivi, des élections locales (APW et APC) qui se veulent «le dernier jalon» de ce processus.
Le chef de l’Etat a également affirmé, concernant les parties qui ont opté pour le choix du boycott, que «ceux qui ont choisi le boycott, c’est leur droit, à condition qu’ils n’imposent pas leur décision aux autres car tout le monde est libre dans ce pays, mais dans le respect de l’autre». Et de rappeler que l’un des principaux fondements de la démocratie «veut que la majorité respecte la minorité, mais la décision demeure entre ses mains».
Soutenant, par ailleurs, que le taux de participation «ne l’intéressait pas», M. Tebboune a avoué que ce qui lui importait était que «ceux qui sortiront de l’urne détiennent la légitimité populaire qui leur permettra, demain, d’exercer le pouvoir législatif». Ceci même s’il s’est dit «optimiste quant à la participation populaire, en s’appuyant sur les échos des journalistes qui couvrent le déroulement du scrutin à travers plusieurs wilayas du pays, lesquels font état d’une affluence des jeunes et des femmes à ces échéances». Car, a-t-il encore expliqué, «le taux de participation aux élections législatives est souvent inférieur à celui enregistré lors des élections présidentielles ou d’autres échéances».
A. K.
L’Est Républicain, 13 juin 2021
Etiquettes : Algérie, élections législatives, formation du nouveau gouvernement,
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