Des voix de plus en plus nombreuses se font entendre dans plusieurs capitales occidentales et arabes pour une intervention militaire algérienne sur le sol libyen. Les Américains comme les Français qui ont déjà eu à intervenir dans ce pays voudraient voir l’Algérie s’impliquer encore plus pour mettre à néant les actions terroristes des groupes terroristes qui pullulent en Libye.
Amina Hakem
Une insistance qui se fait de plus en plus pressante et autour de laquelle bien des scénarios ont déjà été écrits et même publiés dans plusieurs journaux américains, anglais et français, qui affirment tous que l’Armée Nationale Populaire (ANP) a déjà eu à intervenir fin mai et début juin à l’intérieur du territoire libyen.
Ainsi pendant cette période plusieurs journaux se reprenant les uns les autres écrivaient : « Aucun officiel n’en a parlé et pourtant l’Armée nationale populaire (ANP) serait, depuis le 29 mai, en guerre contre les groupes terroristes dans l’Ouest libyen. Le jour même du début de l’offensive, le quotidien britannique The Times donnait l’information, citant le think tank britannique The Henry Jackson Society, dont un haut responsable annonçait un envoi de forces spéciales américaines, françaises et algériennes dans le Sud libyen avec pour principal objectif l’élimination des terroristes d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), la destruction de leur infrastructure d’armement, de communication et d’entraînement dans la région ».
Un peu plus loin, on va même dans les moindres détails en écrivant « Selon nos informations, de source militaire, 3 500 paras, soit un régiment complet, et un groupe de soutien et d’appui logistique de 1 500 hommes sont déployés actuellement de l’autre côté de la frontière. Une autre source, diplomatique cette fois, ajoute qu’en plus des 5 000 soldats au sol, il y aurait une importante mobilisation des moyens aériens, avions de transport, chasseurs, bombardiers, hélicoptères de transport et d’attaque, appareils de reconnaissance et drones, qui opèrent dans le ciel libyen.
Il s’agirait du même régiment parachutiste ayant pris en charge l’opération Scorpion Rapide, qui a pris d’assaut et libéré avec succès, en janvier 2013, le complexe gazier de Tiguentourine à In Amenas.»
Des affabulations qui ne reposent sur rien d’officiel ni de vérifié, mais qui répondent à des desseins échafaudés dans certaines officines pour mettre l’Algérie dans une situation des plus inconfortables et la pousser d’une manière ou d’une autre à être une partie active dans le conflit libyen. Pourtant toutes ces allégations ont été énergiquement démenties par les hautes autorités du pays, à commencer par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Mais cette campagne médiatique insidieuse ne s’est pas arrêtée pour autant et l’on tient encore à tout faire pour pousser l’Algérie à intervenir dans ce qui est désormais le bourbier libyen.
Mais l’Armée Nationale Populaire ne dérogera pas à ses principes et son respect total de la Constitution qui lui interdit d’intervenir en dehors du territoire algérien et qui lui a bien défini ses objectifs et missions à savoir la défense de l’intégrité territoriale du pays et la défense des frontières. Et c’est ce qui explique le déploiement de l’ANP sur les frontières libyennes comme celle du sud où la menace terroriste est réelle. L’Algérie, fidèle à ses principes, ne répondra pas à ces chants de sirènes et ne tombera pas dans le piège quand est en train de le lui tisser. Mais l’Algérie et son armée sauront défendre et avec toute l’énergie nécessaire sa sécurité et les intérêts suprêmes du pays.
Yagool, 21 juillet 2014
Etiquettes : Algérie, Libye, Khalifa Haftar, mercenaires,
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