Algérie : critères et spécifications pour le poste de premier ministre

Voici les critères et les spécifications pour le choix du poste de premier ministre.

Les Algériens sont impatients de connaître l’identité du prochain Premier ministre ou chef du gouvernement qui succédera à Abdelaziz Djerad, qui supervise la gestion des affaires courantes du gouvernement démissionnaire.

Cependant, les observateurs préfèrent parler des caractéristiques, du cahier des charges et des critères de choix du successeur de Djerad.

La recherche des critères de sélection du Premier ministre est le moyen le plus simple de connaître l’identité de celui qui sera chargé par le président Abdelmadjid Tebboune de gérer les rouages de l’exécutif lors de la prochaine étape, qui est censé avoir des particularités et des qualifications qui lui ouvrent la voie pour accéder au palais du Premier ministre du Dr Saadane.

Avant de discuter des critères de sélection du Premier ministre, il convient de se poser certaines questions, telles que : que signifie le gouvernement en cours de formation ? En particulier, quelles sont les priorités pour la prochaine étape ? La situation exige-t-elle un gouvernement politique, ou une équipe à dimension économique, pour faire face aux défis auxquels le pays est confronté ?

Certes, le premier critère est celui de la décision du Président de la République, compte tenu de la nature du système politique qui encadre le pays. C’est le système présidentiel qui donne, comme on le sait, toute liberté au chef de l’État de choisir la personne qu’il juge appropriée. Le deuxième critère est régi par les résultats des élections législatives du 12 juin.

Ces dernières, qui n’ont pas donné lieu à une majorité parlementaire de l’opposition, comme l’indique la constitution, et c’est un autre fait qui renforce le premier critère.

Dans ce contexte, l’analyste politique et ancien wali ou gouverneur, Bachir Farak, estime que le pays a dépassé les grandes échéances politiques en organisant les élections législatives, et donc le pari que les autorités doivent relever est la dimension économique, car elle est liée aux problèmes dont souffre le citoyen.

« Le président a terminé les rendez-vous politiques et, par conséquent, il s’apprête à entrer dans des rendez-vous sérieux et décisifs.

Le pays, en plus de la situation politique difficile qu’il traverse, souffre également d’une crise économique étouffante, exacerbée par la crise sanitaire provoquée par la pandémie du virus Corona, qui a balayé le monde », explique M. Farak.

Par conséquent, le premier critère est que le président se rende compte que le pays a besoin d’un réveil économique, et cela nécessite un premier ministre ayant les caractéristiques d’un « commando » armé d’une expérience économique, capable de découvrir les sources d’achoppement au niveau du développement, et la cause de problèmes sociaux complexes pour les Algériens.

Farak conclut en affirmant que : « Face aux circonstances évoquées précédemment, je dis qu’il est logique et prudent pour le président Tebboune de choisir un homme bureaucratique ayant une formation économique, pratique et intellectuelle, et une mentalité de terrain. Si on veut approfondir la recherche, il y a des universitaires qui existent, et je pense que le cas tunisien n’est pas loin de nous. »

Par ailleurs, l’analyste politique met en garde : « Il faut éviter les visages familiers dans les tribunaux, tant qu’il y a d’autres noms mieux formés et prêts à l’emploi hors de vue, qu’il faut atteindre en approfondissant la recherche ».

Farak ajoute : « Si j’étais le président Tebboune, j’élaborerais un plan économique d’urgence. Quant à ce qui est dit sur le gouvernement politique, ce n’est qu’un luxe moderne, car le problème n’est pas politique. Ceux qui réclament un gouvernement politique n’ont pas participé aux élections du 12 juin et n’ont voté pour personne.

Quant aux noms avancés pour la direction du gouvernement, chacun a ses particularités, et le président a la liberté de choisir en fonction de la feuille de route qu’il a définie.

Echourouk online, 27 juin 2021

Etiquettes : Algérie, formation du gouvernement, Premier Ministre,

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