Pour la troisième année consécutive, il pleut trop peu. Le déficit a augmenté de 20 à 30 pour cent au cours de cette période. Il en résulte une baisse de la production agricole, notamment de céréales. La facture des céréales importées devrait augmenter d’environ 17 pour cent.
Stress hydrique
Le pays est aux prises avec un stress hydrique depuis plusieurs années car il pleut trop peu. Les barrages – répartis dans le nord du pays – ne sont en moyenne remplis qu’à 44% (mai 2021). L’eau de certains de ces barrages n’est plus utilisée pour l’irrigation, mais est utilisée pour l’eau potable. Cela augmentera encore la pression sur les ressources en eau souterraine : sur 80 pour cent de la surface totale irriguée, l’eau est extraite par des initiatives privées d’agriculteurs et d’entreprises. La grande majorité de ces eaux – 90 % – sont des eaux souterraines. L’eau du robinet n’est disponible que de manière limitée dans une grande partie du pays, y compris dans la capitale Alger, parfois seulement quelques heures par semaine.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement algérien alloue un budget important aux agriculteurs pour l’achat de matériel d’irrigation économes en eau grâce à des subventions ou des prêts avantageux. Le gouvernement investit également dans davantage d’installations pour le dessalement de l’eau de mer et pour la réutilisation des eaux usées. Selon les experts, le pays a besoin de dessaler 2,5 milliards de m3 d’eau de mer chaque année pour répondre à la demande totale en eau potable. L’eau est également peu réutilisée pour l’irrigation : de seulement 17 des 172 stations d’épuration, l’eau est utilisée pour l’irrigation agricole.
Avec une disponibilité en eau de 450 m3 par habitant et par an, l’Algérie est bien en deçà du montant annuel minimum requis de 1000 m3 par habitant fixé par la Banque mondiale. Afin de garantir la sécurité alimentaire au cours des 10 prochaines années, 15 à 20 milliards de mètres cubes d’eau doivent être mobilisés annuellement. L’Algérie mobilise actuellement 4 à 5 milliards de m3 d’eau par an.
Une étude récente sur l’eau dans l’agriculture en Algérie, entre autres, examine de plus près les développements à long terme. Le rapport peut être consulté via ce lien
Agroberichten Buitenland, 23 juin 2021
Etiquettes : Algérie, agriculture, stress hydrique, sécheresse, pénurie d’eau, pluviométrie,
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