La nomination du nouvel Exécutif a fait réagir des formations politiques qui convergent vers l’idée qu’il s’agit d’un «gouvernement de la continuité».
C’est ainsi que, selon Ahmed Cherifi, du Mouvement de la société pour la paix, il est question d’une équipe gouvernementale de la continuité et de technocrates et non pas politique. «Il n’y a pas eu de grands changements comme attendu», estime-t-il, précisant que le nouveau gouvernement est une continuité dans la vision et la démarche constitutionnelle enclenchée par le chef de l’Etat depuis son élection à la magistrature suprême. De son avis, il s’agit d’un gouvernement qui «n’est aucunement politique comme attendu», mais plutôt un chargé de «la mise en œuvre du programme du président de la République».
De son côté, Ahmed Daoui, président du Parti El Karama, relève aussi qu’il est question d’un gouvernement «de continuité», caractérisé par «le maintien des portefeuilles ministériels stratégiques aux mains de cadres hautement compétents», citant l’exemple du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. «Il y a eu un maintien des mêmes figures et de la même orientation pour la mise en application de son programme, surtout s’agissant de la croissance économique.»
Pour sa part, le président du Front national algérien, Moussa Touati, juge que le nouvel Exécutif a pour mission de solutionner la crise actuelle. «La période actuelle pose des problèmes essentiellement économiques, autrement dit la relance de l’économie et de l’industrie. Ce nouveau gouvernement répond bien à cet objectif», observe-t-il. Aussi, de son avis, la nomination de Lamamra au poste de ministre des Affaires étrangères intervient pour «redorer le blason de l’Algérie au niveau international».
De son côté, le président du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), Djamel Benziadi, note d’entrée que «parmi la composante de ce nouveau gouvernement, on remarque la nomination de nouvelles figures qui n’ont pas eu avant des fonctions gouvernementales», précisant qu’il y a aussi parmi eux des «jeunes». Benziadi parle également de continuité dans l’esprit du «travail gouvernemental».
Toutefois, aux yeux du président du PLJ, le problème de l’Algérie ne se situe nullement dans la nomination d’un gouvernement. «Le problème réside essentiellement dans la non-application de la loi. Si l’on n’applique pas la loi et si l’on ne change pas de comportements et de pratiques, on n’ira pas bien loin», soutient-il à cet égard.
Fatma-Zohra Hakem
Horizons, 08/07/2021
Etiquettes : Algérie, nouveau gouvernement, réactions, partis politiques,
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