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Dans une réaction cinglante aux accusations israélo-marocaines
Quatre jours après la déclaration conjointe des chefs de la diplomatie, marocaine et israélienne, au ton résolument provocateur à son égard, l’Algérie a réagi officiellement à l’escalade orchestrée sous l’instigation du Makhzen.
Dans un communiqué rendu public hier, le ministère des Affaires étrangères a, avec des propos justes et sans fioritures, répondu à cette nouvelle forfaiture marocaine. ‘‘La presse internationale a fait écho à certaines déclarations fallacieuses et malveillantes, faites à partir du Maroc, concernant l’Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec un pays-tiers’’, a rappelé le MAE.
Pour rappel, un communiqué sanctionnant le rencontre du ministre israélien avec son homologue marocain a indiqué que « Yaïr Lapid a confié avoir abordé avec son homologue marocain leurs inquiétudes au sujet de rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’union africaine ».
Sans citer l’Etat d’Israël, le département dirigé par Ramtane Lamamra est allé droit au but, en accusant le Royaume d’user de tous les moyens pour pousser Tel Aviv vers « une aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principes ».
« Cette sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du royaume du Maroc, traduit une sourde volonté d’entrainer son nouvel allié moyen oriental dans une aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principe », a fustigé le MAE, dans un style sobre, clair et précis, qui ne souffre d’aucune équivoque.
Dévoilant les véritables intentions nourries par le Makhzen à l’égard de l’Algérie, et qui son à l’opposé de ce qu’a prétendu le roi Mohamed VI dans son discours du 31 juillet, à travers lequel il a réitéré son appel à la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays, le département dirigé par Ramtane Lamamra a estimé que cet « aventurisme dangereux qui parie sur le pire constitue un démenti formel à la prétendue « main tendue » que la propagande monarchiste persiste à propager avec beaucoup de zèle et d’hypocrisie.
Pour l’Algérie, il n’y a absolument aucun doute. Il s’agit bel et bien d’une fuite en avant suicidaire » de Rabat, qui s’obstine à corrompre la question sahraouie, en s’appuyant cette fois-ci, sur une puissance militaire avec qui elle partage l’expansionnisme comme politique.
« L’exercice public, dont les peuples maghrébins ont tous été témoins, traduit une fuite en avant suicidaire tant il est vrai que le chef de la diplomatie marocaine tente sournoisement d’ajouter à sa tentative désespérée de dénaturer la question de décolonisation qu’est le conflit du Sahara occidental », lit-on dans le communiqué.
Ce nouvel allié, que la monarchie marocaine considère comme une évolution positive de sa politique étrangère, est lui-même enlisé dans un conflit, qu’il refuse de solutionner ou du moins contribuer à son règlement par des moyens pacifiques. Fidèle à ses positions de principe, l’Algérie continuera d’apporter son soutien aux revendications légitimes des peuples palestinien et sahraoui.
M. M.
L’Est Républicain, 16/08/2021
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