Maroc, Algérie, football, Mondial 2022,
Il veut entraver la préparation du Onze national au mondial 2022- À quoi joue le Maroc?
Les marionnettistes du Makhzen veulent mettre les bâtons dans les roues de la sélection algérienne.
Smaïl ROUHA
Une nouvelle étape dans l’escalade des tensions algéro-marocaines. Huit sélections africaines ne pourront pas disputer les éliminatoires de la Coupe du monde Qatar en 2022 chez elles. Leurs stades ne sont pas homologués par la Confédération africaine de football (CAF).
De ce fait, trois des pensionnaires du groupe A (le Burkina Faso, le Niger et Djibouti) joueront leurs matchs à domicile, au Maroc.
L’autre membre de la première poule, n’est autre que l’Algérie. Les champions d’Afrique en titre joueront ainsi tous leurs matchs à l’extérieur au…Maroc. Un fait rare. Un Mondial pour lequel le sélectionneur national, Djamel Belmadi, nourrit de grandes ambitions.
Outre la qualification, le coach national aspire à atteindre les quarts de finale. «Il serait ambitieux pour nous de dépasser les 8es de finale, tour qu’avaient atteint nos prédécesseurs en 2014 et tout cela viendra par étapes», a-t-il avoué en novembre 2019 après le sacre continental décroché en Egypte.
Entre le rêve et la réalité, il y a le terrain. Un terrain qu’une délégation algérienne comptait superviser avant le premier match contre le Bukina Faso, prévu le 6 septembre prochain, à Marrakech, au Maroc.
Selon le site spécialisé fennecfootball.com, de retour de Yaoundé, le manager général de l’Equipe nationale d’Algérie, Amine Labdi, devait se rendre au Maroc, à Marrakech, accompagné du directeur du Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa, pour préparer le déplacement des Verts, afin d’affronter le Burkina Faso, dans le cadre de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
Un déplacement entrant dans le cadre de la préparation du séjour des Fennecs, notamment en ce qui concerne la réservation de l’hôtel, la supervision des terrains et des camps d’entraînement, etc. Néanmoins, le manager général des Verts et le directeur du CTN n’ont pas foulé le sol marocain.
Le voyage a été annulé, après que les autorités marocaines ont voulu soumettre la délégation algérienne à une quarantaine de 10 jours. Une condition à laquelle les représentants algériens ont refusé de se soumettre, du fait qu’ils sont vaccinés.
Certes, le site du ministère marocain de la Santé précise que l’entrée des étrangers au Maroc est soumise à la législation en vigueur, mais il ajoute que pour l’entrée au Maroc, concernant les Algériens classés dans la liste B (pays à risque élevé), il est exigé un certificat attestant que la personne est complètement vaccinée par l’un des vaccins, (AstraZeneca-SK Bio, Sinopharm, Janssen (Johnson & Johnson), Covishield (Serum Institute of India), Moderna, AstraZeneca-SK Bio, Sputnik, Pfizer/BioNTech et Sinovac).
Les quatre derniers cités sont ceux utilisés actuellement en Algérie. En outre, la notice du ministère marocain de la Santé stipule que les «personnes complètement vaccinées sont dispensées aussi bien d’un isolement institutionnel de 10 jours que d’un isolement à domicile de 5 jours.
En exigeant une quarantaine de 10 jours à la délégation algérienne, les autorités marocaines se placent, de facto, en position de hors-jeu. Une manière de mettre des bâtons dans les roues de la sélection algérienne.
C’est loin d’être une première tentative de disqualifier l’Algérie. En effet, lors du congrès de mars dernier, la CAF avait amendé ses statuts, sur instigation du Makhzen avec la complicité du président de la FIFA, Gianni Infantino et du nouveau président de la CAF, le Sud-Africain Patrice Motsepe.
La résolution en question visait la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), avec l’objectif inavoué d’isoler l’Algérie du concert sportif africain. Une attaque frontale contre l’Algérie. La CAF impose, dorénavant, à toute fédération africaine désirant intégrer l’instance continentale de faire partie de l’Assemblée générale de l’ONU. Or, la Rasd n’est pas membre de l’ONU, seulement membre de l’Union africaine. Une décision qui avait contraint l’ancien président de la FAF, Kheireddine Zetchi, à retirer sa candidature. Une manoeuvre que le Makhzen espère renouveler avec les Verts. C’est mal connaître les Fennecs.
L’Expression, 22/08/2021
Soyez le premier à commenter