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A s’interroger sur l’opportunité de ne pas se contenter de la fermeture des frontières entre l’Algérie et le Maroc, en rompant purement et simplement toute relation diplomatique avec le Maroc, la réponse s’impose d’elle-même compte tenu des derniers développement sur la scène régionale.
Outre son soutien éhonté d’une prétendue autodétermination de la Kabylie, de la permission octroyée au ministre israélien des Affaires étrangère de menacer l’Algérie à partir de son territoire, le Maroc est en guerre quasi-ouverte contre l’Algérie en usant des réseaux sociaux dans une tentative de démoraliser les Algériens.
Chaque agissement commis par Rabat, ces derniers jours est un acte d’hostilité manifeste. Il n’y a pas de doute là-dessus.
A la question de savoir ce qu’attend l’Algérie de son voisin, à part des relations positives de bon voisinage ? La réponse est rien du tout. Le Maroc ne pèse pas du tout dans la balance commerciale, les investissements ou encore dans un quelconque apport en matière de savoir-faire. C’est un pays classé au 120e rang dans le classement mondial de l’Indice de développement humain.
En réalité la seule valeur ajoutée susceptible de faire du Maroc un partenaire viable tient dans l’édification de l’Union du Maghreb. Il a été établi qu’un large marché commun dans la région amènerait plus de prospérité et de croissance aux peuples des cinq pays maghrébins. Le Tunisien, le Marocain, le Libyen et le Mauritanien pourrait bénéficier d’une manière ou d’une autre de la manne énergétique algérienne.
De son côté, l’Algérien consoliderait son pouvoir d’achat et pourrait envisager une croissance solide de son PIB. Cela en plus de l’effet stratégique qui mettrait l’Union du Maghreb face à l’Union européenne et la CDEAO de l’Afrique de l’ouest. Mais là aussi, posons-nous la question de savoir le Maghreb que nous propose donc le voisin marocain.
En laissant faire les trafics en tout genre, tout le long de la frontière, le gouvernement marocain se comporte comme un cartel de maffieux qui use de moyens pour le moins, peu conventionnels, pour gérer la grande pression sociale qui couvent depuis des années.
Symptomatiques de l’échec de toutes les politiques mises en place depuis plus de cinquante ans, le trafic drogue qui fait de l’Algérie sa zone de transit et de consommation, impose une situation de faite, totalement kafkaïenne et inimaginable dans le monde entier en matière de gestion du voisinage entre deux nations souveraines.
Il faut savoir que dans les deux plaies qui font vraiment mal au Maghreb et qui menacent de mettre en place une sorte de Maghreb parallèle de la criminalité, le royaume marocain donne l’impression d’avoir choisi cette voie.
Alors à quoi bon espérer l’édification d’un Maghreb uni ?
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 26/08/2021
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