Maroc, Arabie Saoudite, prostitution, arnaque, tourisme sexuel,
Dans les pays du Golfe , les femmes marocaines sont assimilées à des prostituées ou à des sorcières.
L’ouvrage « Sex and the medina » lève le regard de la femme saoudienne sur les Marocaines, « ces putes sorcières aux mœurs débridées, voleuses de maris ».
Pour les Saoudiennes rencontrées par l’auteur de Sex and the medina, les Marocaines sont avant tout « le pétrole de leur pays ».
Les femmes saoudiennes ont peur de ces jeunes filles prédatrices, prêtes à tout pour se faire épouser le riche homme originaire du Khalij (Le Golfe arabique). Ce dernier raffole de la femme marocaine et apprécie son appétit comme un signe d’amour et non de débauche.
La prétendue « sorcellerie » pratiquée par la femme marocaine est évidente sur ce bonhomme qui a piqué une grave crise à l’aéroport de Tanger. Complètement hors de lui, il s’est jeté sur le sol tout en criant « J’aime Najate, amenez-la-moi ».
Le public marocain a enregistré la séquence dans un vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux.
La prostitution et vie sexuelle des Saoudiennes et des marocaines
Si les Saoudiennes et les Koutiennes accusent les marocaines de prostitutions, les marocaines elles ripostent en les accusant de prostitutions déscrètes avec soumission.
Les pays du Golfe intensifient leurs attaques contre les femmes marocaines qu’ils assimilent à des prostituées ou à des sorcières. Un livre choc révèle la réalité des alcôves de la péninsule arabique. Sex and the medina est un livre témoignage édité chez Plon, écrit par une hôtesse de l’air marocaine qui a préféré garder l’anonymat.
Souvenez-vous, en 2004, ces mêmes éditions Plon avaient réalisé un coup de maître en publiant le premier roman érotique écrit par une Arabe, L’Amande de Nedjma, suivi de La Traversée des sens, du même auteur. Les deux livres ont été traduits dans une douzaine de langues, mais pas en arabe. Et aujourd’hui, une Marocaine lève le voile sur les femmes saoudiennes, leurs longues journées oisives, les bavardages incessants autour de leur vie sexuelle, leurs recettes de beauté pour captiver leurs maris, leurs rêves, leurs fantasmes, leurs liaisons secrètes, et surtout leur regard sur les Marocaines, « ces putes sorcières aux mœurs débridées, voleuses de maris ».
Elles leur font peur mais les Saoudiennes ne peuvent s’empêcher de les envier. Elles ont le droit de conduire des voitures, de travailler, de parler avec des hommes sans lien de parenté avec elles, de voyager seules, sans tuteur. Un privilège qui ne leur est pourtant pas accordé par l’Arabie saoudite, la Jordanie ou la Syrie.
Le PJD a même appelé le ministère des Affaires étrangères marocain à intervenir pour faire cesser un tel abus dans le traitement des Marocaines et rendre la dignité aux familles touchées par cette exclusion. Il a demandé cet été aux autorités marocaines d’ouvrir le dialogue avec leurs homologues saoudiens pour éclaircir la situation (voir nos questions à Bassima Hakkaoui).
Pour les Saoudiennes rencontrées par l’auteur de Sex and the medina, les Marocaines sont avant tout « le pétrole de leur pays ».
Retraitée à 25 ans
Sex and the medina, c’est Sex and the city version arabo-musulmane. Si Carry Brad-show, Samantha, Charlotte et Amanda ont été choquées par les mœurs et la culture d’Abu Dhabi, les quatre drôles de dames saoudiennes de Sex and the medina ne s’intéressent pas aux Américaines ou autres Occidentales jugées trop caricaturales. Elles se passionnent davantage pour leurs « sœurs » de la nation musulmane qui se sont émancipées, troquant les traditions pour une modernité à la thaïlandaise mêlant alcool, drogue et prostitution.
Elles n’arrivent pas à croire que notre narratrice, hôtesse de l’air dans une compagnie saoudienne, soit vierge et ne se contente, à 28 ans, que de flirts, se préservant pour son futur époux. Elles fantasment sur le collègue marocain de Leila, stewart, qu’elles imaginent viril, doux et conciliant. Mais surtout, elles ont peur de ces jeunes filles prédatrices, prêtes à tout pour se faire épouser en raflant la mise.
Nous avons rencontré l’une d’entre elles à Casablanca. A 25 ans, Badria est propriétaire d’un appartement dans un quartier plutôt chic, porte des vêtements de marques et arbore des bijoux que seules les grandes bourgeoises casablancaises peuvent s’offrir.
Belle, grande, claire, séduisante à souhait, elle est pourtant déjà à la retraite. « Les Saoudiens aiment les filles jeunes, très jeunes », dit-elle en riant. « Moi, je suis déjà hors circuit. Je suis allée en Arabie saoudite à l’âge de 15 ans. Et j’ai découvert un monde souterrain que les musulmans qui vont en pèlerinage sur cette terre sacrée ne peuvent même pas imaginer. Là-bas, il n’y a pas de boîtes de nuits ou de bars, mais des caves de villa aménagées comme les plus belles discothèques du monde. Quand il y a une soirée, les filles arrivent à la porte et sont sélectionnées à l’entrée. Une caméra à l’intérieur permet aux hôtes saoudiens de faire le casting », poursuit-elle.
Dans le contrat de ces filles, elles sont obligées de boire, fumer et se droguer. La plupart passeront la soirée à parader sans résultat, d’autres plus ou moins chanceuses, feront l’objet de la réalisation des fantasmes de quelques vieux pervers.
L’homme idéal
Pour la grand-mère saoudienne dans Sex and the medina, l’homme idéal est « celui qui s’intéresse à toi et aux tiens, qui essaie de s’approcher de ta famille. Celui qui te fait des compliments pour une belle chose que tu viens d’entreprendre. Celui qui ne compte pas l’argent avec toi et n’oublie jamais de te faire des cadeaux. »
Plutôt cupide comme approche pour des femmes qui traitent les Marocaines de prostituées ! Ce à quoi répond Joumana, la plus moderne de nos amies saoudiennes : « Un bon mari est celui qui ne prend pas une seconde épouse, qui encourage sa femme à s’épanouir hors de la
cuisine et à exercer un métier, qui ne voit aucun inconvénient à ce qu’elle fraie avec ses amis garçons, qui est capable d’élever la voix pour lui épargner toute loi qui la brime ou touche à sa dignité, qui marche à côté d’elle et pas devant, qui ne fait pas rire le monde entier en la présentant sous les traits de l’esclave, qui n’a pas peur de sa sexualité et apprécie son appétit comme un signe d’amour et non de débauche, qui ne la tue pas parce qu’il a découvert qu’elle n’était pas vierge.»
cuisine et à exercer un métier, qui ne voit aucun inconvénient à ce qu’elle fraie avec ses amis garçons, qui est capable d’élever la voix pour lui épargner toute loi qui la brime ou touche à sa dignité, qui marche à côté d’elle et pas devant, qui ne fait pas rire le monde entier en la présentant sous les traits de l’esclave, qui n’a pas peur de sa sexualité et apprécie son appétit comme un signe d’amour et non de débauche, qui ne la tue pas parce qu’il a découvert qu’elle n’était pas vierge.»
Il est vrai que cela ressemble beaucoup à une plaidoirie de femme marocaine. Finalement, aussi bien au Maroc qu’en Arabie saoudite, les rapports du couple se noient dans la tradition, comme l’explique Abdelbaki Belfqih, sociologue (voir interview). Et les femmes en sont à la fois les principales instigatrices et les premières victimes.
Les meilleures clientes de nos fqihs
Elles sont prêtes à payer le prix fort nos Saoudiennes pour bénéficier des services de nos fqihs, de nos voyantes ou des recettes des Marocaines, amulettes et aphro-disiaques propres à enchaîner les maris. Dans son ouvrage, notre hôtesse de l’air raconte : « Ma cousine Nora s’est proposée de motiver la bande à magie qu’elle avait recrutée, composée de deux anciennes femmes de ménage en leur promettant un visa pour l’Arabie et la moitié des frais du pèlerinage. Elles ont mis la main sur une sahhara à la mode, une certaine Zineb que l’on disait mariée à un être de l’au-delà, instigateur de ses formules et de ses remèdes censés venir à bout de tous les maux. Elle aurait reçu les plus grands de ce monde sous sa modeste tente, certains citant le président français Jacques Chirac en personne. »
Nous vérifions la cote des sorciers marocains auprès de Mohamed, un fqih en vogue qui tient boutique à Derb Sultan. « Je me rends à la Mecque régulièrement, trois à quatre fois par an, tous frais payés », dit-il fièrement.
« Ces dames saoudiennes sont extrêmement friandes de nos compétences. Elles payent très cher pour domestiquer leurs époux, jusqu’à 40 000, voire 50 000 dirhams uniquement pour les mater », poursuit-il. Ce sont, de loin, les meilleures clientes de nos enchanteurs en tout genre.
Nuits barbares
Les nuits de noces des Saoudiennes ressemblent aux nôtres… Il y a 30 ans, dans les centres urbains et aujourd’hui, dans les campagnes.
Plutôt barbares, saignantes et mettant en valeur la virilité des hommes. « Il a mis sa main sur ma tête et il a lu la sourate : “Quiconque parmi vous acquiert une femme, un serviteur ou une bête, qu’il pose sa main sur son front et dise : O Allah, je te quémande son bienfait et sa prédisposition à faire du bien et protège-moi contre sa malfaisance et sa prédisposition à faire du mal’’ », raconte Salma, l’une des quatre Saoudiennes. Il l’a ensuite possédée sauvagement. Il s’est avéré par la suite qu’il était homosexuel.
Quant aux autres, ce n’est pas mieux, le rituel est le même. Visiblement aux yeux des Saoudiens, leur femme est avant tout la future mère de leurs enfants. Leur plaisir, ils vont le chercher ailleurs.
Leila B. nous livre un récit cru, réaliste et sans concessions. Sex and the medina est un ouvrage à ne pas manquer !
Bahaa Trabelsi
Source: Casabook
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