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Rupture des relations entre l’Algérie et le Maroc : Le roi en déroute
Le Maroc ne gagnera aucune guerre de n’importe quelle génération, tant que son roi continue de céder son territoire aux puissances étrangères.
Saïd BOUCETTA
N’étant pas un Etat vassal, ni, comme le rappelle si justement le ministre algérien des Affaires étrangères à propos du Maroc, «une franchise diplomatique», l’Algérie est une nation dans tous les sens du terme.
Totalement désendettée, elle dispose d’une armée républicaine, puissante et très bien formée. Aucun pays, quelle que soit sa puissance, ne peut lui dicter ses actes. Cette nation qui s’est libérée au prix d’un million et demi de martyrs, vaincu un terrorisme barbare en y laissant d’autres dizaines de milliers de martyrs et payé le recouvrement de son identité, plusieurs fois millénaire, avec le sang de 126 jeunes, tombés, eux aussi en martyrs, ne pliera pas l’échine. Elle ne le fera jamais. Et la raison en est que le peuple qui la porte est exceptionnel. Il est à l’image de son Histoire héroïque. Un peuple que tous les dirigeants de ce monde aimeraient avoir. Pacifique, solidaire, fier et patriote.
Il n’y a aucune exagération dans la description de l’Algérie contemporaine qui, à chaque épisode de son Histoire, parvient à impressionner le monde. Sa guerre de Libération nationale, sa lutte contre le terrorisme, son Hirak et son immense solidarité à chaque fois qu’une de ses régions en exprime le besoin. C’est certainement de ces démonstrations de force tranquille, que sa diplomatie tient sa respectabilité et sa puissance de persuasion.
Et qui oserait s’en prendre à ce grand pays? Un petit royaume, tellement détaché de son peuple qu’il se sent l’obligation d’aller chercher des alliés dans un prétendu Etat qui spolie les terres des Palestiniens.
Parce que son peuple ne se sent pas forcément propriétaire de son propre pays, il ne s’intéresse pas à la récupération de Ceuta et Mellila, deux enclaves espagnoles au coeur du Maroc.
Le Makhzen n’ose même pas les réclamer. Parce que l’Europe veille à ses frontières. Mais il s’en est allé attaquer les Sahraouis qui ont libéré leur pays du joug colonial, comme il a essayé de le faire en 1963 pour l’Ouest et le Sud-Ouest algériens.
Son peuple ne le suit dans aucune de ses aventures fumeuses. Il ne peut même pas le convaincre d’envahir le Sahara occidental et encore moins l’Algérie. Alors il use de subterfuge et pense que dans la guerre de 4e génération, avec l’aide du sionisme, de l’intégrisme violent et du séparatisme du MAK, il ébranlera l’Algérie.
La réponse lui est venue du terrain. Le peuple algérien est bien plus fort que les réseaux sociaux, les logiciels d’espionnage et autres cybergadgets.
Le Maroc ne gagnera aucune guerre de n’importe quelle génération, tant que son roi continue de céder son territoire aux puissances étrangères.
Les prétendues attentions dont l’entoure Israël sauveront, pour un temps peut-être, la couronne du roi, sans plus. Israël ne touchera pas aux barons de la drogue qui ont fait du pays le premier producteur mondial de cannabis. Ce produit participe à 20% des richesses produites annuellement.
Le Maroc n’appartient pas à son peuple et encore moins à son roi. Il est en partage entre des puissances occidentales, Israël et des trafiquants en tout genre. La part qui revient à Mohammed VI est estimée à plus de 8 milliards de dollars. Cela n’empêche pas le Trésor du pays d’afficher une dette extérieure de 21,4 milliards de dollars.
Et c’est cet Etat qui a rompu les relations diplomatiques en 1976 et imposé le visa aux Algériens en 1994 en les maltraitant par deux fois.
C’est aussi ce même royaume qui a gelé les activités de l’UMA en 1995 et déposé via son représentant à l’Onu une note au groupe des pays non alignés, réclamant l’autodétermination de la Kabylie, en 2021.
C’est aussi cette «franchise diplomatique» qui a lancé une vaste opération d’espionnage ciblant l’Algérie, pour son compte et celui d’Israël.
Le plus horrible dans cette guerre sans nom aura été le meurtre de 70 citoyens dans les incendies en Kabylie et l’assassinat abject de Djamel Bensmaïl.
La réponse de l’Algérie sera graduée. D’abord la rupture des relations et le reste suivra…
L’Expression, 26/08/2021
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