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La Franco-Algérienne Kahina Bahloul dans le top 40 des Femmes Forbes
Kahina Bahloul, islamologue franco-algérienne, figure au classement des 40 Femmes Forbes paru dans l’édition du mois de septembre. La théologienne de 42 ans est devenue en 2019 la première femme à occuper le poste d’imam de France.
Comme chaque année, un jury constitué de personnalités influentes est réuni par la rédaction du magazine Forbes France pour étudier les parcours de 40 femmes créatives, intellectuelles, inspirantes, et qui ont su briser le plafond de verre.
Qui est Kahina Bahloul ?
Kahina Bahloul tient son prénom d’une reine berbère, « La Kahina ». Cette guerrière, qui vécut au VIIe siècle, a notamment organisé la résistance berbère face aux Omeyyades, lors de la conquête musulmane du Maghreb. La Kahina, de son vrai nom Dihya, est aujourd’hui considérée comme le symbole de la femme amazighe héroïque et rebelle.
Née en France d’un père kabyle et d’une mère française, Kahina Bahloul a confié avoir de la gratitude pour son père qui lui donné ce prénom. Selon elle, cet ancrage historique, culturel et identitaire, lui permet de se sentir assez libre pour s’ouvrir au monde.
Elle a grandi en Algérie où elle a vécu la montée de l’intégrisme sur la pratique de la religion musulmane. À son retour en France, elle poursuit un doctorat sur la pensée d’Ibn Arabi à la prestigieuse École pratique des hautes études.
Une vision d’un Islam spirituel et progressiste
Première femme à occuper la fonction d’imam en France, cofondatrice du projet d’association cultuelle « La Mosquée Fatima », qui promeut un islam libéral, Kahina Bahloul est aussi conférencière sur des thèmes islamiques.
Elle affirme à Euronews qu’« une crise profonde de sens dans l’islam » l’a poussé à s’engager. « Nous vivons encore sur une pensée qui a été produite au Moyen Âge. Toute la partie normative de la religion musulmane émane d’une pensée médiévale. Aujourd’hui, ce n’est plus possible », explique la brillante islamologue.
Pour dénouer cette crise, la théologienne incite « les musulmans à se réapproprier leurs textes et se donner la permission de les lire pour les interpréter avec les outils dont nous disposons aujourd’hui au 21ème siècle ».
Algérie.expat, 09/09/2021
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