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Avec un prix du pétrole à plus de 74 dollars, hier, l’Algérie consolide ses agrégats macroéconomique et entrevoit pour la fin de l’année en cours la fin du déficit commercial qui donnait des signes d’endémie, en raison justement du choc pétrolier de 2014. Si la situation actuelle persiste, il sera même possible de s’attaquer à la dette interne et améliorer le niveau des réserves de changes.
C’est ce que les Algériens souhaitent. Et pour cause, cela permettrait de mener les réformes structurelles annoncées par le gouvernement dans un climat apaisé. Cela est le côté jardin. Il se trouve néanmoins qu’il existe un côté cour à cette situation.
Contre toute attente ou pour des raisons qui ne se manifestent pas encore, les prix de l’or noir pourraient connaître une variation à la baisse. Il est clair qu’une pareille perspective est de nature à inquiéter les sphères dirigeantes du pays. Cependant, cette inquiétude doit être nuancée.
De prime abord, il n’y a pas de quoi paniquer. Totalement désendetté, avec en prime des réserves à un niveau encore satisfaisant, le pays est à l’abri d’un « traumatisme financier à plus ou moins court terme. Mais cette assurance n’est que relative en réalité. La raison tient de la trop grande importance qu’a le pétrole dans la structure des recettes nationales.
Dans le court et moyen terme, il est humainement impossible de redresser la situation avec les seules potentialités du pays. Nos décideurs n’ont d’autres choix que de croiser les doigts et espérer que les machines économiques chinoise, européenne et américaine confirment leurs reprises pour tirer vers le haut les prix de l’or noir, actuellement principale, voire seule, ressource du pays.
Même si les exportations hors hydrocarbures ont fait un saut historique avec un doublement de leur valeur, elles restent, avec les 5 milliards de dollars attendus pour 2021, un acteur minoritaire dans la création de la richesse.
Cela nous amène à déduire que dans le combat émancipateur de l’économie nationale, il y a quelques réflexes que tout Algérien doit acquérir.
Le responsable politique, l’opérateur économique et le simple citoyen doivent absolument intégrer dans leur schéma de pensée que les richesses d’une société est prioritairement le produit de son travail et non pas son sous-sol ou encore les exemptions fiscales.
Bref, à moins d’une année du soixantième anniversaire de l’indépendance, les Algériens doivent mener une révolution sur eux-mêmes.
Par Nabil G.
Ouest Tribune, 16/09/2021
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