En Algérie, actuellement une Volkswagen Golf 7 de 2019 est à 4580000 dinars et Kia Picanto de 2015 à 2100000 dinars et la Chery QQ de 2016 fait 1150000 dinars.
Depuis l’arrêt de l’importation des voitures neuves et d’occasion par l’Etat, les prix des véhicules ont augmenté au double, le marché des voitures d’occasion en Algérie est entré dans une phase sans précédent, après que les prix ont enregistré une forte hausse, en attendant le retour de l’importation des automobiles.
Les prix des voitures d’occasion sont très exorbitants. Sur les marchés des voitures d’occasion et les sites de ventes, un état de mécontentement régnait au sein des citoyens, en raison de la flambée des prix. Par exemple, une automobile de marque « Volkswagen Golf 7 » de l’année 2019 est vendue à 4 580 000 dinars et « Kia Picanto » de l’année 2015 est vendue à 2 100 000 dinars ainsi que « Chery QQ » de l’année 2016 qui fait 1 150 000 dinars. Les vendeurs de voitures d’occasion justifient que le marché contrôle les prix. L’expert en économie Ishak Kharchi a confirmé à Maghreb Info que les justifications des vendeurs sont justes. « Il y a une règle simple, quand l’offre diminue par rapport à la demande, les prix augmentent. Le nombre des voitures sur le marché actuellement a diminué à cause de l’arrêt de l’importation et de montage des automobiles en Algérie », a-t-il précisé. Les prix des voitures en ce moment font le double de prix de la valeur réelle, c’est pour cela que le marché de l’automobile d’occasion connaît une forte baisse de vente, a ajouté l’expert.
L’importation des automobiles est conditionnée par le prix du pétrole
Dans le cadre des difficultés financières que vit l’Algérie, l’expert Ishak Kharchi a déclaré que le retour à l’importation des automobiles sera difficile d’être réalisé au premier semestre 2022, sauf si le prix de pétrole augmentera. « Les mesures de l’Etat pour la relance économique et sociale font la pression sur les revenus financiers. » Le gouvernement ne peut pas facilement opter pour l’importation des voitures neuves qui va lui coûter beaucoup de devises et cela va provoquer un déficit dans le budget public de 31 milliards de dollars en 2022, notamment que l’Algérie a enregistré un déficit de 21 milliards de dollars en 2021, a-t-il expliqué.
A propos des voitures de « moins de 3 ans », l’expert a souligné que l’importation de ce type d’automobiles est aussi coûteuse, car le payement sera également en devise à travers des opérations bancaires. « Il existe des variables économiques qui montrent que le retour de l’importation des automobiles s’approche mais je ne pense pas que ça sera u début de l’année 2022. Il est possible qu’il prendra plus de temps, jusqu’à 2024 ou 2025 », a-t-il indiqué.
D’après les estimations des spécialistes du secteur de l’hydrocarbure au niveau international, le prix de pétrole en 2022 pourra passer à 85 dollars et arriver jusqu’à 100 dollars, a déclaré Ishak Kharchi, en ajoutant que cela va permettra pour l’Algérie de fournir des devises pour les réserves de change.
En ce qui concerne l’importation des voitures par les particuliers, les prix sont aussi très élevés. Les frais de la douane sont plus de 50% de la valeur de la voiture. Une voiture qui fait 3 000 000 dinars, sera importée à 4 500 000 dinars.
L’expert a proposé d’accélérer les modifications qui seront faites dans cadre juridique de l’investissement, ce qui permettra de rouvrir les usines de montage d’automobiles comme solution à la hausse des prix des voitures, en attendant le retour de l’importation.
Les concessionnaires automobiles attendent les agréments
D’après plusieurs sources, l’importation de voitures neuves commence à partir du premier trimestre 2022. Pour le moment, 65 dossiers ont été déposés auprès de concessionnaires automobiles afin d’obtenir l’agrément d’importer de grandes marques européennes et asiatiques. Le Comité technique qui se charge de l’étude des dossiers relatifs à l’exercice du métier de concessionnaire automobile a refusé 21 dossiers après étude, car ils ne répondent pas aux conditions nécessaires pour obtenir l’agrément d’importation de voitures neuves.
Le gouvernement s’emploie à assouplir le cahier des charges d’importation de véhicules neufs, et à permettre aux agents agréés de bénéficier de plus grandes opportunités lors de la prochaine étape de l’opération de l’importation ainsi qu’à mettre fin à la polémique de la cherté des voitures sur le marché algérien avant le 31 décembre. Les procédures du gouvernement sont stipulées dans le cadre de l’accord du partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne, notamment en ce qui concerne l’article 100.
Dans ce contexte, le ministère de l’Industrie s’apprête à modifier les articles 3 et 4 du système des quotas, ainsi qu’à revoir la possibilité de permettre aux étrangers de participer aux importations selon la règle 51-49, avec une priorité donnée aux partenaires qui ont des accords de libre-échange avec l’Algérie. L’article 4 sera également révisé où le concessionnaire automobile est tenu d’obtenir un agrément et de ne représente que deux marques.
Voitures d’occasion de moins de 3 ans concernées par l’importation
Concernant les voitures d’occasion de « moins 3 ans », la loi de finances de 2022 permet d’importer de l’étranger avec les mêmes taxes que les véhicules neufs, et ce après que la loi de finances complémentaire de 2021 a permis de les importer, sachant que cette importation a été gelée pendant 18 mois. Le projet de loi de finances pour l’année 2022 fait référence au retour de l’importation des voitures de moins de 3 ans avec les mêmes taxes pour les véhicules neufs, conformément à l’article 90.
Les procédures de l’article 9 de la loi sur les redevances pour les voitures neuves ou âgées de 3 ans, sont soumises aux mêmes taxes spécifiées précédemment dans l’article 90. Pour les véhicules avec un réserve d’essence de 2000 centimètres cubes sont également soumis au même frais sans changement. Comme pour les voitures de « 4 x 4 » qui ne dépassent pas 2000 centimètres cubes obtenus par la licence de Moudjahid sans changer les taxes, et ceux à moteur diesel qui sont obtenus tous les 5 ans sont également soumis aux mêmes redevances antérieures sans modification.
En revanche, l’article 162 prévoit que le délai de règlement du statut douanier des voitures temporairement importées ou exportées est prolongé jusqu’au 31 décembre 2022 lorsque cela est nécessaire et à la demande des personnes concernées. A cause de la pandémie de Covid 19, un grand nombre de véhicules sont confrontés au retard de transportation à l’étranger en raison de l’interruption du transport maritime. Dans cette situation, il a été décidé de relever les délais législatifs jusqu’à la fin de la pandémie, et cette prolongation est enregistrée selon les demandes avant d’être incluses par les douanes, car une telle démarche permettrait de réguler le flux de voitures sur le territoire national jusqu’à ce que la situation de leurs propriétaires soit réglée. Le même article a précisé qu’une redevance de 50.000 dinars a été fixée pour la récupération de ces véhicules, qui ont dû être réexportés il y a 6 mois. Après avoir constaté qu’un grand nombre de nouveaux propriétaires de ces véhicules les avaient acquis, il a été décidé de leur permettre de récupérer leurs voitures en payant une somme de 50 mille dinars, ainsi qu’avec la objectif de réduire la charge publique et de permettre au Trésor public de réaliser des bénéfices.
L’article 176 de la loi de finances 2022 précise que les voitures importées temporairement en vertu d’une autorisation de circulation douanière par des voyageurs ou des étrangers expatriés sont soumises à la vente et à la numérotation sur le territoire national et confisquées avant le 3 juin 2021, sont soumises à traitement spécial par les douanes selon les conditions spécifiées par le ministre des Finances, le ministre de l’Intérieur et le ministre des Mines.
Maghreb Info, 21/10/2021
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