Les cours du pétrole repartent à la hausse – OPEP+, prix, Algérie, Brent, WTI,
Les prix du pétrole étaient en hausse, hier, après avoir enregistré une baisse ces derniers jours, due aux menaces de certains pays d’exploiter leurs réserves.
Le groupe Opep+ (Opep et non-Opep) va “ajuster à la hausse la production globale mensuelle de 400 000 barils par jour”, comme c’est le cas chaque mois depuis mai 2021. C’est ce qu’a annoncé un communiqué publié à l’issue de la 23e réunion ministérielle, tenue jeudi par visioconférence.
Le club des 23 membres avait deux options sur la table : soit augmenter en janvier sa cible d’offre de 400 000 barils par jour, soit la maintenir inchangée par rapport à décembre.
C’est donc la première solution qui l’a emporté, en dépit de la détection du nouveau variant du Covid-19 qui plane comme une menace sur la demande de brut et avait incité les investisseurs à tabler sur une stratégie plus prudente de la part de l’Opep+.
À la suite de cette décision de l’Opep+, faut-il le souligner, les prix du pétrole étaient en hausse, hier, après avoir enregistré une baisse ces derniers jours, due aux menaces de certains pays d’exploiter leurs réserves.
A 10h30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait, en effet, 2,47% à 71,39 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier avançait de 2,44% à 68,12 dollars.
Washington avait, pour rappel, appelé à plusieurs reprises l’Opep+ à desserrer le robinet d’or noir afin de calmer la flambée des prix. Pour cela, les États-Unis, rejoints par la Chine, l’Inde et le Japon, avaient annoncé, la semaine dernière, qu’ils allaient puiser dans leurs propres stocks pour freiner la hausse qu’ont connue les cours de pétrole depuis près d’un mois.
C’est d’ailleurs l’une des raisons qui a orienté la décision de l’Opep+, qui voit d’un mauvais œil ce type d’initiatives jugées peu orthodoxes par certains experts.
Cela étant, le niveau de production de pétrole de l’Algérie augmentera à 972 000 barils par jour (bpj) pour janvier prochain à la suite de cette décision d’ajustement, en hausse de 10 000 bpj par rapport au niveau du mois de décembre en cours, a précisé le ministère de l’Énergie.
“Nous avons convenu de continuer à surveiller les situations du marché pétrolier mondial et, au besoin, d’intervenir, à n’importe quel moment, pour établir l’équilibre du marché”, a déclaré le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, au terme de cette réunion ministérielle – qui restera ouverte pour le suivi du développement de la pandémie, la surveillance du marché et le réajustement si nécessaire. Il a également été décidé que la prochaine réunion ministérielle de l’Opep et des pays non-membres de l’Opep se tiendra le 4 janvier 2022.
Les pays participants à la Déclaration de coopération (Opep+) continuent ainsi à adopter la politique de prudence face aux développements du marché pétrolier et à œuvrer à assurer l’équilibre du marché mondial.
Cet engagement a été pris, faut-il le préciser, de crainte de voir la demande mondiale régresser avec l’apparition du variant du coronavirus Omicron et de l’étendue de son impact sur le marché du pétrole et sur les cours, et le recours de certains pays à l’utilisation de leurs réserves stratégiques.
“Nous avons examiné les rapports liés à la situation du marché pétrolier et le rapport du Comité technique, nous avons constaté une certaine flexibilité dans les règles régissant le marché en dépit de l’apparition du nouveau variant et le recours à l’exploitation des réserves stratégiques”, a expliqué Mohamed Arkab.
Moscou a préféré justifier le choix de la continuité “par le fait que le marché était équilibré et que la demande était en train de se rétablir”, selon les propos du vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak, cité par les agences de presse russes, même s’il a concédé qu’il y avait “beaucoup d’incertitudes” liées à l’influence du variant Omicron. “Dans une situation très indécise, la meilleure option est de s’en tenir au plan. Et c’est exactement ce que l’Opep+ a fait aujourd’hui”, affirme une analyste.
Par Badreddine KHRIS
Liberté, 04/12/2021
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