Maroc-SaharaOccidental: le mur de sable sous les feux quotidiens
L’armée de libération sahraouie poursuit toujours ses attaques contre les cantonnements des forces d’occupation marocaines, notamment le long du mur de sable alors que l’occupant marocain a tiré sur des civils mauritaniens.
Après avoir ciblé de nombreux positions des soldats de l’occupation au cours de la semaine écoulée qui ont laissé certaines de leurs bases en ruines, les unités de l’Armée sahraouie ont lancé dimanche soir une série de “bombardements dévastateurs, sur des positions de l’armée royale marocaine retranchées à Miran, dans le secteur de Smara”.
En outre, “des unités avancées de l’APLS ont bombardé des positions ennemies retranchées dans la région de Lafreena du secteur de Smara”, selon un communiqué militaire sahraoui. D’autres positions marocaines à Aouserd et Al Bakary ont été visées par des raids intenses.
Les bombardements ont également visé les positions de “soldats ennemis retranchées dans la région ouest de Fadrt Tamat, secteur Hawza, et dans la région d’Amqali du secteur Smara, dans la région d’Akwirt Ould Abalal, secteur d’Al Mahbas, la région de Rus Sebti, secteur d’Al Mahbas, et la région d’Abirat Tinushad, secteur d’Al Mahbas”, a conclu le communiqué.
Plus au sud, vers la zone de Al Guerguerat, la tension est vive. L’armée marocaine a détruit ce samedi un véhicule civil mauritanien, qui transportait des orpailleurs. Aucune information sur des pertes humaines n’a été fournie. Il y a quelques jours, des soldats des FAR ont tiré sur une patrouille de l’armée mauritanienne, sans faire de victimes. Cette zone qui jouxte trois territoires, mauritanien, sahraoui occupé et des régions libérées connaît une grande fébrilité. Les FAR surexcitées et sur le qui vive tentent de construire des fortifications nouvelles et d’installer de positions de surveillance. Cette zone connaissaît dans son principal couloir une certaine activité, il y a quelques mois, avant de devenir déserte depuis l’agression des FAR contre les populations civiles sahraouie en novembre dernier. En face, les troupes mauritaniennes observent l’agitation des forces d’occupation marocaines, qui semblent se résoudre à rebâtir un autre mur de sables dans ce secteur.
Sur le plan politique, des universitaires, chercheurs et activistes de différents pays ont signé une pétition dans laquelle ils condamnent la reconnaissance par le président américain sortant, Donald Trump, de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, exigeant son annulation pure et simple.
Selon le texte de la pétition diffusé sur les réseaux sociaux, “la décolonisation du Sahara occidental ne consiste pas seulement à imposer le respect des normes des Nations unies en matière d’autodétermination et contre la domination étrangère. Il s’agit aussi de contrecarrer les forces coloniales et l’occupation qui ont longtemps déstabilisé l’Afrique et le Moyen-Orient”, rappelant que “le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination a été reconnu par la Cour internationale de justice, la Cour européenne de justice, l’Union africaine, l’Assemblée générale de l’ONU et le Conseil de sécurité de l’ONU”.
D’un autre côté, les signataires du document estiment que le mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) doit être élargi pour inclure le suivi de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Le Jeune Indépendant, 11 jan 2021
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