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Quatre semaines après qu’un tremblement de terre a détruit une grande partie de son quartier, Rachid Alachoun attend désormais avec impatience les appels des clients du garage où il travaille sur des appareils endommagés.
Le plombier de 40 ans a trouvé du travail de temps à autre à Amizmiz, une ville de 14.000 habitants près de l’épicentre du séisme, mais il n’y a pas autant de travail qu’avant.
Mais cette situation pourrait bientôt changer, car la communauté se prépare à reconstruire. Des architectes et des administrateurs gouvernementaux ont inspecté les foyers sinistrés, noté les numéros de téléphone des personnes ayant droit à une aide d’urgence au relogement dans un avenir proche et à des fonds de reconstruction à plus long terme.
Les autorités marocaines ont annoncé vendredi qu’elles avaient commencé à distribuer de l’argent aux personnes dont les maisons ont été détruites. A Amizmiz, les habitants qui ont fourni leur numéro de téléphone aux autorités attendent des SMS contenant des codes qu’ils pourront utiliser pour accéder aux services bancaires mobiles installés près du centre-ville.
Après qu’une commission chargée par le roi Mohammed VI de superviser les efforts de redressement s’est réunie plus tôt cette semaine, le gouvernement a déclaré que des paiements mensuels initiaux de 2.500 dirhams marocains (242 dollars) seraient versés à partir du 6 octobre.
Alors que le reste de sa famille a été relogé dans un camp de tentes pour personnes déplacées à proximité, Alachoun vit dans une partie de son ancienne maison en grande partie détruite. Sa famille a reçu une tente et ne manque ni de nourriture, ni de vêtements, ni d’autres besoins immédiats, mais elle s’inquiète à l’approche de l’hiver.
« Nous n’avons pas deux ou trois ans à attendre que le gouvernement construise », a-t-il déclaré.
Le séisme du 8 septembre a ravagé les régions rurales au sud de Marrakech, où certaines routes de montagne ne sont toujours pas goudronnées et où l’économie repose sur l’élevage et l’agriculture à petite échelle. Alors que les nuits d’automne se rafraîchissent, de nombreuses personnes dorment dehors dans des tentes offertes par des donateurs, avec la tâche ardue de reconstruire devant elles.
Ces aides font partie des nombreuses formes d’aide que le Maroc prévoit d’apporter aux personnes déplacées par le séisme. Il fournira une aide temporaire au relogement et jusqu’à 140 000 dirhams (13 600 dollars) pour reconstruire les maisons détruites. Il prévoit également de reconstruire environ 1 000 écoles et 42 centres de santé.
Alachoun et d’autres habitants du quartier de Sourejdid à Amizmiz se demandent si le gouvernement prévoit de fournir un plan universel de reconstruction ou s’il va débourser des fonds et laisser les habitants construire comme ils le souhaitent. Il est convaincu que les maisons reconstruites auront besoin de plomberie dans tous les cas, mais il s’inquiète de la rapidité des efforts.
Le cabinet royal a annoncé le 14 septembre que les aides seraient versées à 50 000 ménages de la région touchée. Environ 4,2 millions de personnes vivent à Marrakech et dans les cinq provinces les plus touchées par le séisme.
Le Maroc s’est également engagé à moderniser et élargir les routes, à offrir une assistance supplémentaire aux agriculteurs et aux éleveurs et à subventionner l’orge et les aliments pour animaux dans les zones durement touchées.
Le tremblement de terre a endommagé des monuments dans toute la région, dominée par la minorité amazighe du Maroc.
Trois jours après le séisme, le Maroc a créé un fonds spécial de secours en cas de catastrophe. Ce fonds est ouvert aux fonds publics et aux dons provenant du Maroc et de l’étranger, y compris des gouvernements et des groupes d’aide. En outre, le Fonds monétaire international, qui doit tenir ses assemblées annuelles la semaine prochaine à Marrakech, a approuvé un prêt de 1,3 milliard de dollars pour aider le Maroc à renforcer sa résilience aux catastrophes naturelles.
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