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Après avoir éructé pendant des mois à propos des “putschistes“ du Sahel, Umaro Sissoco Embalo commet lui-même un coup d’Etat en dissolvant pour la 2e fois l’assemblée nationale afin de s’accaparer tous les pouvoirs.
La Guinée Bissau est un régime parlementaire. Le pouvoir est exercé par le parti majoritaire à l’assemblée nationale qui désigne le chef du gouvernement, qui rend compte au parlement.
Cantonné à un rôle protocolaire depuis que son parti a été sèchement battu aux élections législatives en juin, Embalo, dont le mandat s’achève l’an prochain, cherchait un moyen de reprendre les rênes avant l’échéance présidentielle.
Et c’est ainsi qu’il a pris prétexte de l’attaque d’un commissariat par des éléments de la garde nationale ce week-end, qui tentaient prétendument de soustraire d’un interrogatoire deux ministres placés en détention par le procureur général nommé par Embalo, pour crier à la tentative de coup d’Etat, comme si les coups d’Etat se commettent contre les commissariats.
Le président de l’assemblée nationale Domingos Simoes Pereira qualifie – à raison – la dissolution du parlement de coup d’Etat constitutionnel. Le seul putsch qui a eu lieu à Bissau est celui que vient de commettre Embalo, dont la plus grande fierté est de dire que Emmanuel Macron est son ami.
Parions que ce putsch “halal” passera comme une lettre à la poste auprès de l’Elysee, de la Cedeao et de l’UA?
Source : Twitter, 04/12/2023
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