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La communauté marocaine résidant en Libye a appelé le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, ainsi que les autorités consulaires, à intervenir pour rapatrier un groupe de Marocains emprisonnés en Libye, a rapporté North Africa News.
Les requérants ont souligné que cette mesure garantira leur proximité avec leurs familles, dénonçant la marginalisation de ce groupe par les consulats marocains et leur exclusion du système d’assistance consulaire et judiciaire.
Les conditions de détention des prisonniers marocains en Libye sont très difficiles. Certains ont été emprisonnés dans des « circonstances suspectes » et d’autres n’ont pas encore fait l’objet d’une décision judiciaire. Certains sont détenus dans des prisons illégales, sous le contrôle de partis qui ne reconnaissent pas l’autorité de l’État libyen.
Muhammad Hassan Al-Wathiq, directeur exécutif de l’Association d’amitié libyo-marocaine, a déclaré que le ministère marocain des Affaires étrangères allouait un montant annuel pour l’assistance judiciaire aux Marocains en Libye, mais cette assistance n’a bénéficié qu’à une seule personne en 2012.
Al-Wathiq a confirmé que de nombreux détenus dans les établissements pénitentiaires en Libye souffrent de mauvaises conditions de vie en l’absence de toute attention de la part des autorités consulaires.
Al-Wathiq a appelé les autorités marocaines à intervenir pour inventorier et classer les cas des prisonniers dans les prisons libyennes, et à effectuer des visites sur le terrain pour déterminer leurs conditions.
Il a souligné l’importance de leur donner les moyens de faire valoir leurs droits et de bénéficier de programmes de réforme et de réhabilitation, notant qu’il existe des cas de personnes détenues dans des centres de détention hors du contrôle des autorités libyennes et dirigés par des groupes extrémistes.
Nabil Oud Harmatalla, un Marocain résidant en Libye, a ajouté que le ministère libyen de l’Intérieur a tenu récemment des réunions avec un groupe de consuls représentant leurs pays, au cours desquelles la question du transfert des citoyens condamnés vers leurs pays d’origine a été évoquée, à l’exception du Maroc qui n’a pas avancé dans cette direction.
De son côté, le Consulat du Maroc en Libye a confirmé qu’il souffre d’un manque de ressources humaines et fait face à une forte pression en raison de la forte demande d’obtention de documents administratifs.
Il est à noter que les agents des affaires sociales sont chargés de suivre les cas des citoyens marocains dans les prisons, mais ils n’ont pas encore été amenés du Maroc.
Il convient de noter qu’à la fin des années 1990, le Maroc et la Libye ont signé un accord relatif à l’assistance aux personnes détenues ou emprisonnées et au transfert des condamnés vers leur pays d’origine.
Cet accord prévoit l’octroi d’une assistance consulaire aux détenus et impose à l’autorité compétente de l’État de condamnation d’informer tout ressortissant définitivement condamné de l’autre État de la possibilité de le transférer dans son pays d’origine pour y exécuter sa peine.
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