• Qui vote pour l’extrême droite en Europe ?

    Les craintes liées à la migration ont alimenté une montée des populismes de droite, mais la migration à elle seule ne raconte pas toute l’histoire.

    Une nouvelle génération de politiciens de droite progresse régulièrement à travers une grande partie de l’Europe, où, en juin, les partis d’extrême droite ont remporté un record de 24 % de tous les sièges au Parlement européen. En France, ce résultat a incité Emmanuel Macron à convoquer des élections parlementaires anticipées : le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen a gagné le premier tour, obtenant 33 % des voix (bien qu’il ait fléchi au second tour). Mais la hausse du soutien au RN reflète-t-elle une tendance plus large sur le continent ?

    Où d’autre l’extrême droite est-elle en hausse ?
    Aux Pays-Bas, une nouvelle coalition d’extrême droite a pris ses fonctions en juillet, suite à la victoire électorale choc de Geert Wilders l’année dernière. En Italie, les Frères d’Italie de Giorgia Meloni, un parti aux racines néo-fascistes, sont au pouvoir depuis 2022. En Hongrie, Viktor Orbán dirige un gouvernement nationaliste illibéral depuis 2010.

    Les Démocrates suédois sont la deuxième force au parlement du pays ; le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ) a dominé les sondages en Autriche pendant plus d’un an ; et le parti nationaliste Chega (Assez) a terminé troisième lors des élections au Portugal en mars. Plus récemment, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) a remporté des élections régionales en Thuringe et était pressentie pour gagner à nouveau dans un autre État de l’Est, le Brandebourg, ce week-end.

    Pourquoi ces partis sont-ils classés à l’extrême droite ?
    La terminologie est contestée, mais l’extrême droite est généralement divisée entre « extrême droite », qui est ouvertement anti-démocratique et raciste (comme le parti néo-nazi Aube dorée en Grèce), et « populisme radical » ou « droite dure », comme les partis mentionnés ci-dessus. Ils ne s’expriment pas d’une seule voix, mais partagent une forte opposition à l’immigration et une hostilité envers différentes cultures et religions – en particulier envers l’islam.

    La plupart sont socialement ultra-conservateurs, critiques des droits LGBTQ+ et préoccupés par les faibles taux de natalité en Europe. Ils tendent à être fortement nationalistes, eurosceptiques et utilisent une rhétorique populiste qui les place du côté « du peuple » contre une élite corrompue. La plupart sont sceptiques quant au changement climatique et aux politiques visant à le combattre ; les sympathies pro-russes et l’opposition à l’aide pour l’Ukraine sont également répandues. Ces partis se déclarent démocratiques, mais peuvent chercher à éroder les normes démocratiques, telles que l’État de droit et les droits des minorités : le parti Fidesz d’Orbán a restreint la liberté des médias et modifié la constitution hongroise pour consolider son pouvoir.

    Comment se différencient-ils ?
    En général, plus ils se rapprochent du pouvoir, moins ils deviennent extrêmes. Des dirigeants comme Meloni et Le Pen ont, dans une certaine mesure, détoxifié leurs marques en éliminant le racisme ouvert parmi les membres. On peut dire qu’au pouvoir, Meloni a gouverné comme une conservatrice traditionnelle : elle est modérée sur le plan fiscal, a abandonné l’idée de quitter l’euro et soutient fermement l’Ukraine.

    En revanche, le Fidesz d’Orbán est notoirement pro-russe, tout comme le FPÖ d’Autriche ; tandis que le Parti pour la liberté de Wilders et l’AfD soutiennent également la fin de l’aide militaire à l’Ukraine. Sur le plan politique, l’AfD est plus extrême que ses homologues français et italiens, mais elle promeut une économie néolibérale – tandis que le RN de Le Pen privilégie des dépenses publiques très élevées et un État-providence généreux (il réduirait l’âge de la retraite à 60 ans).

    Qu’est-ce qui explique leur attrait ?
    Il repose en grande partie sur les préoccupations croissantes des électeurs concernant la migration. Les succès des partis ces dernières années ont été progressifs, mais le soutien à beaucoup d’entre eux a bondi suite à la crise migratoire européenne de 2015. Les partis d’extrême droite ont tendance à mettre l’immigration au centre d’une histoire plus large sur le déclin national, les difficultés économiques et les pénuries de logements et de services sociaux.

    Et il y a eu, bien sûr, de nombreux bouleversements économiques au cours de cette période – la longue crise de la dette souveraine en Europe dans les années 2010, avec les douloureuses mesures d’austérité et le faible investissement qui ont suivi. En raison de la pandémie et de la guerre en Ukraine, l’inflation élevée a signifié qu’à travers l’UE, les salaires ont diminué en termes réels depuis le Covid. Les partis d’extrême droite offrent une alternative radicale à un statu quo difficile.

    D’autres facteurs sont-ils impliqués ?
    Les partis conservateurs traditionnels et leurs équivalents sociaux-démocrates se sont sans doute blottis sur le terrain du centre ces dernières années – sur l’austérité, par exemple. Cela a ouvert un marché pour des alternatives radicales : selon une recherche de l’Université d’Amsterdam, 32 % des électeurs de l’UE ont opté pour des partis anti-establishment en 2022, contre 12 % au début des années 1990. Pendant ce temps, la gauche radicale est devenue profondément préoccupée par le racisme, le transgenrisme et d’autres questions non économiques, tandis que la droite radicale propose des réponses simplistes à des problèmes quotidiens pressants.

    Qui vote pour eux ?
    L’image traditionnelle d’un électeur d’extrême droite est celle d’un homme blanc désenfranchisé, généralement plus âgé que la moyenne. En Europe aujourd’hui, cela a changé. Les tabous datant de la Seconde Guerre mondiale, qui empêchaient autrefois les électeurs de soutenir des partis d’extrême droite, s’effritent progressivement. Les partis d’extrême droite sont en train d’être normalisés. Dans certains cas, cela a également conduit les partis traditionnels à abandonner le « cordon sanitaire » – des pactes formels ou informels qui les empêchaient de coopérer avec les partis d’extrême droite. La Norvège, la Suède, la Finlande et, plus récemment, les Pays-Bas ont tous formé des coalitions incluant l’extrême droite.

    Que réserve l’avenir ?
    La montée continue des partis d’extrême droite n’est pas une conclusion inéluctable : le parti populiste de droite polonais Droit et justice a été défait par l’opposition centriste de Donald Tusk l’année dernière, et ils ont sous-performé lors des élections de l’UE en juin dans des pays comme la Finlande, la Suède et la Belgique.

    Mais tous les indicateurs montrent que ces partis sont là pour rester et se rapprochent du pouvoir. Ils ont déjà contraint les partis traditionnels à modifier leurs positions, principalement en adoptant des lignes plus strictes sur la migration et l’asile. Leur influence sera probablement ressentie fortement sur des questions telles que l’utilisation des combustibles fossiles et le soutien à l’Ukraine. Ils restent cependant fragmentés en tant que bloc : il existe, par exemple, trois groupes d’extrême droite distincts au Parlement européen, ce qui limite leur influence.

    The Week, 22/09/2024

    #Europe #Elections #Extrêmedroite #ParlementEuropéen

  • المغرب – البرلمان الأوروبي: ملاحظات وآفاق (مذكرة دبلوماسية)

    خلال مختلف الفترات التشريعية للبرلمان الأوروبي، كان المغرب دائمًا محور اهتمام لهذه المؤسسة الأوروبية وللنواب الأوروبيين الذين يشغلون مقاعدهم فيها. وقد زاد هذا الاهتمام خلال الفترتين التشريعيتين السادسة والسابعة.

    خلال الفترة التشريعية السادسة، اعتمد البرلمان الأوروبي في عام 2004 قرارًا بعنوان « الحقوق والأولويات والتوصيات للاتحاد الأوروبي »، مع إشارة إلى المغرب، ودعا فيه إلى « الإفراج عن جميع أسرى الحرب المغاربة المحتجزين من قبل البوليساريو وعن جميع أسرى الحرب المحتجزين لدى المغرب ». وقد لوحظ هذا الاهتمام أيضًا في المناقشات التي جرت داخل مختلف هيئات البرلمان الأوروبي، مثل لجنة « الشؤون الخارجية »، واللجنة الفرعية « حقوق الإنسان »، ووفد « المغرب العربي ».

    وقد تعمقت هذه المقاربة خلال الفترة التشريعية السابعة، وتحول هذا الاهتمام بوضوح إلى عداء متزايد تجاه المغرب، الذي كان موضوع قرار تم اعتماده في 25 نوفمبر 2010، بعنوان « الوضع في الصحراء الغربية »، ويتعلق بأحداث مخيم « أكديم إيزيك ».

    من ناحية أخرى، خلال عملية اعتماد اتفاقية الزراعة بين المغرب والاتحاد الأوروبي وبروتوكول اتفاقية الصيد البحري بين المغرب والاتحاد الأوروبي، أبدى العديد من النواب الأوروبيين معارضة للتصديق على هاتين الاتفاقيتين. وقد ذهب بعضهم إلى حد المطالبة باللجوء إلى محكمة العدل الأوروبية لإلغاء هذه الاتفاقيات، متذرعين بأسباب « قانونية، سياسية، اقتصادية وبيئية ».

    وقد ساهم هذا، بطريقة أو بأخرى، في رفض بروتوكول اتفاقية الصيد البحري بين المغرب والاتحاد الأوروبي في 14 ديسمبر 2011.

    هذه النزعة مستمرة وتتزايد داخل هذه المؤسسة من خلال مجموعة من الأفعال التي يقودها عدد قليل من النواب الأوروبيين المؤيدين للبوليساريو، وخاصة من خلال:

    • دمج قضية الصحراء في العديد من القرارات ذات الطابع العام (الوضع الحقوقي في الساحل، سياسة الجوار الأوروبية، السياسة الخارجية والأمنية المشتركة ووضع حقوق الإنسان في العالم)؛
    • نشاط اللوبي المؤيد للبوليساريو الذي يسعى إلى رفض البرلمان الأوروبي للاتفاقيات المبرمة بين المغرب والاتحاد الأوروبي (بروتوكول الصيد البحري المغرب-الاتحاد الأوروبي الذي يجري مناقشته حاليًا في لجان الصيد البحري، التنمية والميزانية)؛
    • عدد كبير من الأسئلة الكتابية الموجهة إلى المفوضية والمجلس حول المغرب (الصحراء، حقوق الإنسان…)؛
    • زيارات تضامنية إلى مخيمات تندوف؛
    • زيارات استفزازية إلى الأقاليم الجنوبية للمملكة.

    بناءً على ما سبق، أصبح البرلمان الأوروبي تدريجيًا المؤسسة الأوروبية الأكثر عداءً للمغرب. ويرجع هذا العداء بشكل رئيسي إلى نشاط اللوبي المؤيد للبوليساريو داخل هذه المؤسسة.

    وقد ساهم دخول معاهدة لشبونة حيز التنفيذ في 1 ديسمبر 2009 في تعزيز موقف النواب الأوروبيين المناوئين للمغرب، الذين شاهدوا مؤسستهم تكتسب صلاحيات تشريعية جديدة، مرتبطة بتوسيع صلاحياتها في مجال اتخاذ القرارات المشتركة.

    يظل اللوبي المناهض للمغرب في البرلمان الأوروبي حاضرًا بشكل كبير داخل بعض التمثيلات الوطنية، مثل تمثيلات إسبانيا، إيطاليا، البرتغال وبعض الدول الشمالية (السويد، فنلندا، الدنمارك)، ويمتد تدريجيًا نحو تمثيلات دول أوروبا الوسطى والشرقية (رومانيا، سلوفينيا، سلوفاكيا، بلغاريا وغيرها).

    علاوة على ذلك، تظل بعض التكتلات السياسية، مثل اليسار الأوروبي الموحد (GUE) والخضر/التحالف الحر (ALE)، معادية بشكل كبير للمغرب، نظرًا للتوجهات الأيديولوجية اليسارية لهاتين المجموعتين السياسيتين.

    وينطبق الأمر نفسه على بعض التكتلات السيادية والمحافظة الأوروبية، مثل مجموعة المحافظين والإصلاحيين الأوروبيين (ECR) ومجموعة أوروبا الحريات والديمقراطية (ELD)، التي تضم بعض النواب الأوروبيين المعادين للمغرب لأسباب « إسلاموفوبية ».

    حتى التكتلات السياسية التي تتخذ عمومًا موقفًا إيجابيًا أو محايدًا تجاه المغرب، مثل حزب الشعب الأوروبي (PPE)، والتحالف التقدمي للاشتراكيين والديمقراطيين (S&D)، وتحالف الليبراليين والديمقراطيين من أجل أوروبا (ALDE)، تضم اليوم عددًا من النواب الأوروبيين المناهضين للمغرب.

    يُجمع هؤلاء النواب المعادون للمغرب في إطار « مجموعة الصحراء الغربية » ويتعاونون مع مجموعة ضغط تُعرف باسم « الدبلوماسي المستقل »، ليشكلوا نواة صلبة لها تأثير ملحوظ على النواب الأوروبيين المحايدين داخل البرلمان الأوروبي.

    I- حدود عمل المغرب تجاه البرلمان الأوروبي

    لطالما تمثلت المقاربة المغربية في المتابعة الفعالة والدقيقة لأعمال البرلمان الأوروبي، نظرًا للأهمية الاستراتيجية للعلاقات مع الاتحاد الأوروبي، خاصة في إطار الوضع المتقدم والمصالح المغربية المرتبطة بهذه المؤسسة. ومع ذلك، يجب الإقرار بأن النهج المتبع تجاه هذه المؤسسة لم ينجح في كبح المناورات التي تهدف إلى النيل من المغرب وتشويه صورته.

    في الواقع، فإن الأنشطة التي يقوم بها وزارة الخارجية المغربية للترويج للمغرب وإفشال مناورات أعداء وحدة أراضينا، تُفهم غالبًا بشكل سلبي من قبل أعضاء البرلمان الأوروبي الذين يفضلون التواصل مع نظرائهم من أعضاء البرلمان المغربي.

    وعلى الرغم من أن إنشاء اللجنة البرلمانية المشتركة بين المغرب والاتحاد الأوروبي (CPM) في مايو 2010 كان يهدف إلى تعزيز العلاقة بين البرلمان المغربي والبرلمان الأوروبي وتأسيس حوار برلماني مؤسسي بين الجانبين للدفاع عن مصالح بلادنا داخل هذه المؤسسة، إلا أن طريقة تدخلها تظل محدودة ومؤقتة.

    كذلك، فإن مجموعة الصداقة بين المغرب والاتحاد الأوروبي التي تم إنشاؤها في 22 يونيو 2011، بهدف توسيع قنوات الحوار وجمع عدد كبير من « أصدقاء المغرب » من البرلمانيين الأوروبيين لتعزيز صورة المغرب والدفاع عن مصالحه داخل البرلمان، أظهرت بعض الحدود بسبب عدد أعضائها وجودتهم وتنوعهم، وكذلك قدرة رئيسها على استقطاب وإقناع النواب الأوروبيين المؤثرين داخل البرلمان الأوروبي، وطريقة إدارته للمجموعة. ويتجلى ذلك بوضوح من خلال قلة أنشطتها وقلة التزام بعض أعضاء مجموعة الصداقة المغربية-الأوروبية داخل البرلمان الأوروبي.

    علاوة على ذلك، يميل المغرب دائمًا إلى تفضيل الاتصال مع المجموعات السياسية الرئيسية في البرلمان الأوروبي التي تتبنى مواقف إيجابية نسبيًا تجاه المملكة (PPE، S&D، وALDE)، بينما لا يبذل جهودًا للتقرب من بعض المجموعات السياسية الأخرى مثل مجموعة الخضر/ALE، مجموعة اليسار الأوروبي الموحد (GUE) ومجموعة أوروبا الديمقراطية والحريات (EFD) المعروفة بعدائها الأيديولوجي لبلدنا، وهي مجموعات أقلية ولكن لديها قدرة كبيرة على الإضرار داخل البرلمان الأوروبي.

    تظل الأنشطة تجاه البرلمان الأوروبي عشوائية وغير منتظمة، حيث تعتمد على نهج تفاعلي لا يسمح بتطوير نهج استباقي يمكنه خدمة مصالح بلادنا في اللحظات الحاسمة. علاوة على ذلك، تقتصر هذه الأنشطة أساسًا على القضية الوطنية، وهو ما يزعج في بعض الأحيان أعضاء البرلمان الأوروبي.

    أعضاء البرلمان الأوروبي غالبًا ما لا يتجاوبون مع الرسائل التي يوجهها المغرب ولا يقتنعون بالمواقف التي يعبر عنها المسؤولون المغاربة، خصوصًا فيما يتعلق بقضية الصحراء وحقوق الإنسان.

    إن غياب استراتيجية مغربية حقيقية لممارسة الضغط داخل البرلمان الأوروبي يسهل من عمل الناشطين المناهضين للمغرب. ولم تحقق تجارب العمليات الاستشارية والضغط التي قامت بها وزارة الخارجية المغربية في السنوات الأخيرة النتائج المرجوة.

    وأخيرًا، يتصرف المتدخلون المغاربة بشكل متفرق وعشوائي داخل البرلمان الأوروبي دون أي تنسيق.

    أمام هذا الوضع غير المستدام، هناك خطر تفاقم التيار المعادي، مع الأخذ في الاعتبار العديد من العوامل الداخلية والخارجية، مما يفرض وضع استراتيجية مناسبة لمواجهة هذه الاتجاهات الضارة داخل البرلمان الأوروبي، التي قد تمتد لاحقًا إلى مؤسسات أوروبية أخرى.

    يهدف وضع هذه الاستراتيجية إلى الدفاع عن مصالح المملكة داخل البرلمان الأوروبي في إطار نهج استباقي شامل ومنسق يشمل جميع الفاعلين المغاربة المعنيين، وعلى رأسهم الحكومة، البرلمان المغربي، الأحزاب السياسية، المجتمع المدني، وغيرهم من الفاعلين.

    يظل إنشاء هذه الاستراتيجية ضروريًا لضمان المصادقة على الاتفاقيات القادمة التي يجري التفاوض بشأنها مع الجانب الأوروبي، مثل اتفاقية التجارة الحرة الشاملة والمعمقة، وبروتوكول اتفاقية الشراكة في مجال الصيد البحري، والاتفاقية المتعلقة بحماية المؤشرات الجغرافية.

    كما أنها ستأخذ بعين الاعتبار المحاولات الأخرى لاستغلال قضيتنا الوطنية داخل مؤسسات أخرى مثل الجمعية البرلمانية لمجلس أوروبا (APCE) وغيرها من البرلمانات الوطنية لدول الاتحاد الأوروبي، التي أصبحت الآن هدفًا لأعداء وحدة أراضينا.

    II- استراتيجية تجاه البرلمان الأوروبي

    تهدف الاستراتيجية المغربية بشكل رئيسي إلى اتخاذ إجراءات ملموسة تهدف إلى تعزيز صورة بلادنا داخل البرلمان الأوروبي وتطوير محاور جديدة للتعاون مع هذه المؤسسة، مما سيضمن مساهمتها الفعالة في تعزيز الشراكة المغربية-الأوروبية.

    كما تهدف هذه الاستراتيجية إلى فقدان مصداقية أعداء المغرب داخل البرلمان الأوروبي من خلال الكشف عن مناوراتهم باستخدام الحجج المناسبة، وإحراجهم من خلال إجراءات مستهدفة تتعلق بالقضايا التي تسبب لهم الإزعاج.

    نظرًا لتنوع تركيبة البرلمان الأوروبي وتعقيد عمله وحساسياته، يظل توفير الوسائل المناسبة والمهمة شرطًا مسبقًا لنجاح هذه الاستراتيجية وتحقيق أهدافها.

    هذه الاستراتيجية، التي تحدد الأهداف المراد تحقيقها لكل جهة فاعلة وتحدد الفئات المستهدفة، تُعرض على النحو التالي:

    الأنشطة المختلفة التي يجب القيام بها يجب أن تستهدف في المقام الأول:

    • رئيس البرلمان الأوروبي ونوابه،
    • رؤساء ونواب رؤساء اللجان المختلفة،
    • رؤساء ونواب رؤساء المجموعات السياسية الأوروبية،
    • النواب الأوروبيين الأكثر تأثيرًا والذين لهم وزن في مجموعاتهم السياسية،
    • جميع النواب الأوروبيين من جميع التوجهات السياسية،
    • مساعدي النواب الأوروبيين الأكثر تأثيرًا،
    • البرلمانيين من دول الاتحاد الأوروبي الذين لديهم اتصالات أو تأثير على النواب الأوروبيين من نفس البلد ونفس الحزب السياسي،
    • المغاربة المقيمين في أوروبا،
    • وسائل الإعلام الأوروبية،
    • أمانات بعض اللجان البرلمانية.

    نظرًا لتنوع الفاعلين والقضايا السياسية الوطنية، سيكون من الضروري إنشاء لجنة توجيهية يرأسها وزارة الشؤون الخارجية والتعاون (MAEC) التي ستتولى تنسيق تنفيذ هذه الاستراتيجية وتقييم نتائجها.

    الهدف هو إنشاء منصة للتشاور تمكن من تنسيق الجهود وتحسين النتائج وضمان التفاعل المباشر أو غير المباشر مع النواب الأوروبيين.


    وزارة الشؤون الخارجية والتعاون (MAEC):

    تلعب وزارة الشؤون الخارجية والتعاون دورًا هامًا في تطوير وتنفيذ هذه الاستراتيجية بصفتها جهة فاعلة أساسية في الدبلوماسية المغربية، خاصة من خلال تنفيذ أنشطة مباشرة على مستويات مختلفة من صنع القرار داخل البرلمان الأوروبي (PE) والتعاون الوثيق مع الجهات المغربية الأخرى في الدبلوماسية الموازية في إطار تفاعلهم مع ممثلي هذه المؤسسة.

    في هذا السياق، من الضروري ضمان التنسيق المنتظم بين الإدارات المعنية بالعلاقات مع البرلمان الأوروبي في إطار اللجنة التوجيهية، خاصة إدارة الاتحاد الأوروبي والعمليات المتوسطية، وإدارة الشؤون الأوروبية، وإدارة الدبلوماسية العامة والجهات غير الحكومية من أجل توجيه عمل وزارة الشؤون الخارجية والتعاون تجاه البرلمان الأوروبي.

    في إطار إعداد خطة عمل وزارة الشؤون الخارجية والتعاون، يجب التركيز على العناصر التالية:

    • التواصل المنتظم بين الوزير ونائبته مع المسؤولين في البرلمان الأوروبي، وهو أمر ضروري لعرض موقف المغرب بشأن القضايا المختلفة ذات الاهتمام المشترك سواء في الإطار الثنائي أو على المستويات الإقليمية والدولية.
    • التخطيط لبرمجة جلسة استماع سنوية للوزير في لجنة الشؤون الخارجية بالبرلمان الأوروبي، مما قد يشكل فرصة لبلدنا لتسليط الضوء على تطوره السياسي والديمقراطي ومساهمته الفعالة في مواجهة التحديات الإقليمية المتعددة.
    • تنظيم اجتماع لنائبة الوزير مع أعضاء وفد المغرب العربي، والذي سيكون مفيدًا للغاية لتبادل الآراء حول الوضع السياسي والاقتصادي والاجتماعي في المنطقة المغاربية.
    • عقد اجتماعات دورية مع أعضاء لجنة البرلمان الأوروبي والمجموعة الصديقة لإطلاعهم على آخر التطورات في المغرب في مختلف المجالات والاتفاق على الإجراءات التي ينبغي اتخاذها لتعزيز العلاقات مع البرلمان الأوروبي.
    • الحفاظ على اتصال منتظم مع مختلف الجهات الفاعلة في البرلمان الأوروبي وهياكله المختلفة من خلال البعثة في بروكسل، والقنصلية العامة في ستراسبورغ، وسفارات المملكة في دول الاتحاد الأوروبي للعمل في مصلحة بلدنا.
    • يمكن أن تتخذ هذه الاستراتيجية أيضًا أشكالًا متعددة من خلال تعزيز الاتصالات مع النواب الأوروبيين في مختلف المناسبات وإرسال نشرات دورية تتكيف مع توقعاتهم والتي سيتم إعدادها من قبل إدارة الدبلوماسية العامة والجهات غير الحكومية.
    • اعتماد نهج مبتكر في الرسائل والخطاب الموجه من المسؤولين المغاربة، استنادًا إلى تنويع المواضيع التي يتم التدخل فيها، والتركيز على دور المغرب في المنطقة وموقعه كشريك موثوق في جميع المجالات. كما يتعين على الفاعلين المغاربة التواصل بشكل أكبر حول ما يمكن أن يقدمه المغرب فعليًا للاتحاد الأوروبي في العديد من مجالات التعاون. كما يُدعون إلى تعديل رسائلهم وفقًا لمصالح محاوريهم.

    لذلك، يجب أن تأخذ الاستراتيجية تجاه البرلمان الأوروبي بعين الاعتبار الاستحقاقات الانتخابية القادمة المقررة في مايو 2014. وفي الوقت الذي يتم فيه تعزيز الأنشطة تجاه النواب الأوروبيين الحاليين لعامي 2013 و2014، من الضروري إعداد خطة عمل تأخذ في الاعتبار الحملة التشريعية الأوروبية المقبلة، مع إشراك جمعيات المغاربة المقيمين بالخارج التي قد تكون أصواتها حاسمة في انتخاب النواب الأوروبيين في دوائرهم الانتخابية.

    لضمان نجاح الاستراتيجية المشار إليها، تظل مجموعة من الإجراءات ضرورية، مثل:

    1. تعزيز فرق البعثة في بروكسل بواسطة أشخاص مكلفين باستهداف جميع أعضاء البرلمان الأوروبي، والذين سيساهمون في تعزيز الروابط بين البعثة في بروكسل من جهة، وأعضاء البرلمان الأوروبي ومساعديهم من جهة أخرى، وتأسيس اتصال منتظم مع سكرتاريات اللجان البرلمانية المختلفة والمجموعات السياسية.
    2. تعزيز فرق قنصليتنا العامة في ستراسبورغ لضمان الحضور الدائم خلال الجلسات العامة وتعزيز الاتصال مع أعضاء البرلمان الأوروبي ومساعديهم.
    3. مساهمة سفارات المغرب في أوروبا التي تعد فاعلين رئيسيين في الاستراتيجية المتعلقة بالبرلمان الأوروبي. دورها لا غنى عنه مع عمل بعثة المغرب لدى الاتحاد الأوروبي والقنصلية العامة في ستراسبورغ.
    4. من المناسب أيضاً أن تكون سفارات المغرب لدى الدول الأعضاء في الاتحاد الأوروبي لديها خطط عمل تستهدف أعضاء البرلمان الأوروبي والبرلمانيين الوطنيين. في نفس الإطار، فإن المتابعة الدائمة من خلال قنواتنا الدبلوماسية لأفعال النواب الأوروبيين المؤيدين للجبهة البوليسارية تظل ذات أهمية كبيرة.
    5. بغض النظر عن الإجراءات المذكورة أعلاه، فإن اللجوء إلى مكتب للتأثير السياسي متخصص في مسائل البرلمان الأوروبي يعد ضرورة لا غنى عنها، حيث تتطلب فعاليته تعبئة موارد مالية هامة.

    الحكومة والمؤسسات

    يجب أن تشارك مختلف الدوائر الحكومية المغربية المعنية بالعلاقة مع البرلمان في هذه الاستراتيجية. وبالتالي، يمكن تحديد بعض الإجراءات في هذا الإطار، مثل:

    1. برمجة زيارة لرئيس الحكومة إلى البرلمان الأوروبي حيث سيلقي خطابًا أمام الجلسة العامة على غرار ما تم مع تونس والأردن؛
    2. تنظيم جلسات استماع للمسؤولين المغاربة في اللجان المختلفة للبرلمان الأوروبي؛
    3. تعزيز الاتصالات مع أعضاء البرلمان الأوروبي المؤثرين؛
    4. زيادة زيارات المسؤولين الحكوميين المغاربة رفيعي المستوى إلى البرلمان الأوروبي للتدخل في القضايا المختلفة المتعلقة بالعلاقات المغرب-الاتحاد الأوروبي في جميع المجالات؛
    5. التعاون الدائم مع وزارة الشؤون الخارجية والتعاون في إطار لجنة القيادة؛
    6. دعوة أعضاء البرلمان الأوروبي لزيارة المغرب والالتقاء بالمسؤولين المغاربة في المجالات التي تهمهم؛
    7. توسيع مواضيع النقاش داخل البرلمان الأوروبي لتغطية قضايا أخرى غير مسألة الصحراء وحقوق الإنسان في المغرب.

    البرلمان المغربي

    البرلمان المغربي، الذي يبقى المؤسسة المماثلة للبرلمان الأوروبي من حيث الكفاءات والامتيازات، مدعو لتعزيز علاقاته مع هذه المؤسسة الأوروبية التي تحتل اليوم مكانة مركزية في هيكل اتخاذ القرار في الاتحاد الأوروبي.

    لتحقيق ذلك، من الضروري التفكير في تنفيذ الإجراءات التالية:

    1. تعزيز قدرات الدبلوماسية البرلمانية التي تشكل أولوية قصوى، خاصة من خلال تنظيم دورة تدريبية لفائدة البرلمانيين المغاربة في البرلمان الأوروبي؛
    2. تعزيز دور واختصاصات لجنة الصداقة المغرب-الاتحاد الأوروبي لجعلها القناة المناسبة للعلاقات البرلمانية المغرب-الاتحاد الأوروبي؛
    3. إعادة هيكلة وتعزيز مجموعة الصداقة المغرب-الاتحاد الأوروبي في البرلمان الأوروبي؛
    4. إنشاء مجموعة صداقة المغرب-الاتحاد الأوروبي في البرلمان المغربي؛
    5. إنشاء وحدة داخل البرلمان المغربي مخصصة لمتابعة العلاقات مع البرلمان الأوروبي؛
    6. تعزيز الاتصالات بين رئاسة البرلمان المغربي ورئاسة البرلمان الأوروبي، وكذلك الاتصالات بين نائب رئيس البرلمان المغربي ونائب رئيس البرلمان الأوروبي.
    7. دعوة أعضاء اللجان البرلمانية في البرلمان الأوروبي للمشاركة في أعمال بعض اللجان البرلمانية المغربية.

    الأحزاب السياسية

    تلعب الأحزاب السياسية المغربية دورًا أساسيًا في إطار هذه الاستراتيجية. ويشمل ذلك وضع استراتيجيات للتقريب بين الأحزاب السياسية المغربية والمجموعات السياسية الأوروبية وفقًا لتوجهاتها الإيديولوجية.

    لذا، سيكون من المفيد تنظيم أيام دراسية واجتماعات بين هذه الأحزاب، كما يمكن توجيه دعوات لأعضاء البرلمان الأوروبي لحضور المؤتمرات والاجتماعات التي تنظمها الأحزاب السياسية المغربية.

    المجتمع المدني

    تحافظ الغالبية العظمى من أعضاء البرلمان الأوروبي على روابط وثيقة مع المنظمات غير الحكومية المؤثرة، والمغرب يمتلك مجتمعًا مدنيًا نشطًا للغاية. في هذا الإطار، سيكون من المرغوب فيه تنسيق عمل النسيج الجمعوي المغربي الموجود في الدول الأعضاء في الاتحاد الأوروبي، من خلال عمل منسق مع سفاراتنا وقنصلياتنا العامة في أوروبا.

    كما سيكون من المفيد تشجيع المغاربة المقيمين في الدول الأعضاء في الاتحاد الأوروبي على التوجه نحو أعضاء البرلمان الأوروبي المعارضين، باستخدام الوسائل المتاحة لهم (التصويت في الدوائر الانتخابية) والترويج لصورة المغرب لدى مخاطبيهم.

    علاوة على ذلك، من المرغوب فيه تشجيع المجتمع المدني المغربي على لعب دور إيجابي في هذا الاتجاه وإقامة روابط مع المنظمات غير الحكومية المؤثرة التي يمكن أن تلعب دورًا إيجابيًا في العلاقات بين المغرب والبرلمان الأوروبي.

    يمكنهم أيضًا مناشدة المسؤولين الأوروبيين وأعضاء البرلمان الأوروبي بشأن القضايا التي تهم بلادنا (رسائل، بريد إلكتروني، طلبات لقاءات، …).

    تبدو أيضًا ضرورة تنظيم ندوات ومؤتمرات وأيام دراسية حول دور الدبلوماسية الموازية، بهدف إشراك الفاعلين غير الحكوميين المغاربة في الدفاع عن المصالح العليا للمغرب في البرلمان الأوروبي.


    في الختام، يجدر التأكيد على أن نجاح الاستراتيجية المغربية تجاه البرلمان الأوروبي سيكون مرتبطًا بدرجة التزام مختلف الفاعلين المغاربة والوسائل البشرية والمالية التي ستعبئها المؤسسات المغربية المعنية.

  • Morocco – European Parliament: Findings and Perspectives (Diplomatic Note)

    #Morocco #EuropeanParliament #WesternSahara #Economicalagreement #fishagreement #Humanrights

  • Maroc- PE : Constats et perspectives (note diplomatique)

    Durant les différentes législatures du Parlement européen, le Maroc a toujours constitué un centre d’intérêt et d’attention pour cette Institution européenne et des Eurodéputés qui y siègent. Cette attention s’est accrue au fil des 6ème et 7ème législatures.

    Ainsi, durant la 6ème législature, le Parlement européen avait adopté en 2004, une «Résolution sur les droits, les priorités et les recommandations de l’Union européenne», avec une référence au Maroc et appelant à « la libération de tous les prisonniers de guerre marocains emprisonnés par le polisario et de tous les prisonniers de guerre détenus par le Maroc ». Cet intérêt a été, également, remarqué au niveau des débats tenus au sein des différents organes du PE, tels que la Commission « Affaires Etrangères », la Sous-commission « Droits de l’homme » et la Délégation « Maghreb ».

    Cette approche s’est accentuée durant la 7ème législature et cet intérêt s’est clairement transformé en hostilité de plus en plus manifeste à l’égard du Maroc, qui a fait l’objet d’une résolution adoptée le 25 novembre 2010, intitulée « Situation au Sahara occidental », portant sur les événements de Gdim Izik.

    Par ailleurs, durant le processus d’adoption de l’Accord Agricole Maroc-UE et du Protocole de l’Accord de Pêche Maroc-UE, plusieurs eurodéputés se sont montrés hostiles à la ratification de ces deux Accords. Certains parmi eux sont allés jusqu’à demander le recours à la Cour européenne de justice pour l’annulation de ces Accords en invoquant des motifs « juridiques, politiques, économiques et écologiques».

    Ceci a contribué d’une manière ou d’une autre au rejet du Protocole de l’Accord de Pêche Maroc-UE, le 14 décembre 2011.

    Cette tendance se poursuit et se renforce davantage au sein de cette Institution à travers des actions de diverses formes menées par un groupuscule d’eurodéputés pro-polisario, notamment :

    • Intégration de la question du Sahara dans plusieurs résolutions à caractère général (situation droits de l’Homme au Sahel, Politique européenne de voisinage, Politique étrangère de sécurité commune et situation des droits de l’homme dans le Monde) ;
    • Activisme acharné du lobby pro-polisario en vue du rejet par le PE des Accords conclus entre le Maroc et l’UE (Protocole de pêche Maroc-UE discuté actuellement Commission Pêche, Commission Développement et Commission Budget) ;
    • Multitude de questions écrites adressées à la Commission et au Conseil concernant le Maroc (Sahara, droits de l’Homme, …) ;
    • Visites de solidarité aux Camps de Tindouf ;
    • Visites de provocation dans les provinces du sud du Royaume.

    Au vu de ce qui précède, le Parlement européen s’est montré graduellement comme l’Institution européenne la plus hostile à l’égard du Maroc. Cette hostilité est due principalement à l’activisme acharné du lobby pro-polisario au sein de cette Institution.

    L’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, le 1er décembre 2009, a contribué au renforcement de la position des Eurodéputés hostiles au Maroc qui ont vu leur Institution acquérir de nouvelles prérogatives législatives, liées à l’élargissement de ses compétences en matière de codécision.

    Le lobby anti-marocain au Parlement européen demeure présent massivement au sein de certaines représentations étatiques telles que les représentations de l’Espagne, de l’Italie, du Portugal et de certains Pays nordiques (Suède, Finlande, Danemark), en allant progressivement vers les représentations des Pays de l’Europe Centrale et Orientale (Roumanie, Slovénie, Slovaquie, Bulgarie et autres).

    Par ailleurs, certains Groupements Politiques, tels que la Gauche Unitaire Européenne (GUE), les Verts/ALE demeurent largement hostiles à l’égard du Maroc, compte tenu des tendances idéologiques gauchistes de ces deux Groupes politiques.

    Il en est de même pour certains Groupements souverainistes et conservateurs européens, tels que le Groupe des Conservateurs et Réformistes Européens (ECR) et le Groupe Europe Libertés Démocratie (ELD), qui comptent quelques eurodéputés défavorables au Maroc pour des raisons « islamophobes ».

    Même les groupes politiques qui adoptent généralement une position positive / neutre à l’égard de notre pays, notamment le Parti Populaire Européen (PPE), l’Alliance Progressiste des Socialistes (S&D), et l’Alliances des Libéraux et des Démocrates Européens (ALDE), comptent aujourd’hui un certain nombre d’eurodéputés hostiles au Maroc.

    Ces eurodéputés opposés au Maroc sont regroupés dans le cadre de « l’Intergroupe Sahara occidental » et collaborent avec un Groupe de pression connu sous le nom « Independent diplomat», constituant ainsi un noyau dur, ayant une influence remarquable sur les eurodéputés neutres au sein du PE.

    I- Limites de l’action du Maroc vis-à-vis du Parlement européen.

    L’approche marocaine a toujours consisté à assurer le suivi de manière active et avec attention des travaux au sein du Parlement européen, eu égard à l’importance stratégique des relations avec l’Union européenne, notamment dans le cadre du Statut avancé et des intérêts marocains en jeu au sein de cette institution. Toutefois, force est de constater que la démarche adoptée vis-à-vis de cette institution n’a pas réussi à endiguer les manœuvres tendant à désavouer le Maroc et à ternir son image.

    En effet, les actions menées par le MAEC pour promouvoir le Maroc et faire échouer les manœuvres des ennemis de notre intégrité territoriale sont, généralement, mal perçues par les eurodéputés qui préfèrent avoir comme interlocuteurs leurs homologues membres du Parlement marocain.

    Si la création de la Commission Parlementaire Mixte Maroc-UE (CPM) en mai 2010 avait pour objectif de consolider la relation entre le Parlement marocain et le Parlement européen et institutionnaliser le dialogue parlementaires entre les deux parties afin de défendre les intérêts de notre pays au sein de cette Institution, son mode d’intervention demeure limité et ponctuel.

    De même, le Groupe d’amitié Maroc-UE crée, le 22 juin 2011, pour multiplier les canaux de dialogue et rassembler un nombre important d’ « eurodéputés amis » en vue de promouvoir le Maroc et défendre ses intérêts au sein du Parlement, a montré quelques limites dues, notamment au nombre de ses membres, à leur qualité et diversité ainsi qu’en ce qui concerne la capacité de son Président à attirer / séduire des eurodéputés influents au sein du PE et sa manière de diriger ledit Groupe. Ceci se reflète de manière flagrante à travers l’insuffisance de ses activités et le manque d’engagement de certains membres du Groupe d’amitié Maroc-UE, au sein de l’hémicycle européen.

    En outre, le Maroc a eu toujours tendance à privilégier les contacts avec les Groupes politiques majoritaires au PE ayant une position relativement positive à l’égard du Royaume (PPE, S&D et ALDE) alors qu’il ne fait pas d’efforts pour se rapprocher davantage de certains Groupes politiques, tels que le Groupe des Verts/ALE, le Groupe de la Gauche Unitaire Européenne (GUE) et le Groupe Europe libertés démocratie (EFD), connus pour leur hostilité idéologique à l’égard de notre pays, qui sont certes minoritaires mais présentent une très grande capacité de nuisance au sein du PE.

    Les actions vis-à-vis du Parlement européen restent ponctuelles et aléatoires basées sur une approche réactive ne permettant pas de développer une démarche anticipative, susceptible de servir les intérêts de notre pays lors des moments cruciaux. En outre, elles se limitent essentiellement à la Question Nationale ce qui agace parfois les eurodéputés.

    Les membres du PE ne sont pas souvent réceptifs des messages délivrés par le Maroc et ne sont pas très convaincus des positions exprimés par les responsables marocains, notamment en ce qui concerne la question du Sahara / droits de l’Homme.

    L’absence d’une réelle stratégie marocaine de lobbying au sein du PE facilite l’action des activistes anti-marocains. Les diverses expériences d’opération de lobbying / consulting menées ces dernières années par le MAEC n’ont pas eu les résultats escomptés.

    Enfin, les divers intervenants marocains agissent de manière dispersée et aléatoire au sein du Parlement européen sans aucune coordination.

    Face à cette situation intenable, la tendance hostile risque de s’aggraver en tenant compte de plusieurs facteurs endogènes et exogènes, ce qui impose la mise en place d’une stratégie adéquate, susceptible de faire face à ces tendances nuisibles au sein du Parlement européen, qui pourraient éventuellement se propager à d’autres institutions européennes.

    L’élaboration de cette stratégie vise à défendre les intérêts du Royaume au sein du Parlement européen et ce, dans le cadre d’une approche anticipative, globale et coordonnée impliquant l’ensemble des acteurs marocains concernés, en l’occurrence, le Gouvernement, le Parlement marocain, les Partis politiques, la Société civile et autres acteurs.

    La mise en place de cette stratégie demeure nécessaire afin de s’assurer de l’adoption des prochains Accords en cours de négociation avec la partie européenne, tels que l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi, le Protocole à l’Accord de Partenariat dans le domaine de la Pêche et l’Accord sur la protection des indication géographiques.

    Elle veillera, également, à prendre en considération les autres tentatives visant l’instrumentalisation de notre cause nationale au sein d’autres Institutions telles que l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) et les autres Parlements nationaux des pays membres de l’UE, qui sont devenus désormais une cible pour les adversaires de notre intégrité territoriale.

    II- Stratégie à l’égard du Parlement européen.

    La stratégie marocaine vise, principalement, à mener des actions concrètes dans la perspective de promouvoir l’image de notre Pays au sein du Parlement européen et développer de nouveaux axes de coopération avec cette Institution, qui seront à même d’assurer sa contribution effective au renforcement du Partenariat Maroc-UE.

    Cette stratégie aura, également, pour objectif de décrédibiliser les ennemis du Maroc au sein du Parlement européen en dévoilant, arguments à l’appui, toutes leurs manoeuvres dilatoires visant à nuire à notre pays, et en les mettant en difficultés à travers des actions ciblées portant sur les questions qui les gênent.

    Vu la composition hétéroclite du Parlement européen, la complexité de son fonctionnement et les sensibilités qu’il représente, la mise en place de moyens adéquats et conséquents demeure un préalable à la réussite de cette stratégie et à la concrétisation de ses objectifs.

    Cette stratégie, qui dresse les objectifs à atteindre par acteur et identifie les cibles concernées, se présente comme suit:

    Les différentes actions à entreprendre devront cibler en priorité :

    • Le Président du Parlement européen et ses Vice-présidents,
    • Les Présidents et Vice-présidents des différentes Commissions
    • Les Présidents et Vice-présidents des Groupes Politiques européens,
    • Les eurodéputés les plus influents et ayant un poids au sein de leurs Groupes politiques,
    • L’ensemble des Eurodéputés de toutes tendances politiques,
    • Les assistants des Eurodéputés les plus influents,
    • Les Parlementaires des Etats membres de l’UE ayant un contact / une influence sur les eurodéputés du même pays et même parti politique,
    • Les Marocains résidents en Europe,
    • Les médias européens,
    • Les secrétariats de certaines Commissions parlementaires.

    Compte tenu de la diversité des acteurs et des enjeux politiques nationaux, il serait nécessaire de mettre en place un comité de pilotage, présidé par le MAEC qui serait amené à coordonner la mise en œuvre de cette stratégie et en évaluer les résultats.

    L’objectif est de mettre en place une plateforme de concertation qui permettra une mutualisation des efforts et une optimisation du résultat et assurer l’interaction directe ou indirecte avec les eurodéputés.

    Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération (MAEC).

    Le MAEC a un rôle important à jouer dans l’élaboration et la mise en œuvre de cette stratégie en tant qu’acteur essentiel de la diplomatie marocaine, notamment en menant directement des actions aux différents niveaux de décision au sein du PE et en collaborant étroitement avec les autres acteurs marocains de la diplomatie parallèle dans le cadre de leurs interventions auprès des représentants de cette institution.

    Dans ce cadre, il est nécessaire d’assurer une coordination régulière entre les Directions concernées par les relations avec le Parlement européen dans le cadre du Comité de pilotage, en particulier, la Direction de l’Union européenne et des Processus Méditerranéens, la Direction des Affaires Européennes et la Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs Non- Etatiques afin d’orienter l’action du MAEC vis-à-vis du PE.

    Dans le cadre de l’élaboration du plan d’action du MAEC, il serait nécessaire de focaliser sur les éléments suivants :

    • Les contacts réguliers de Monsieur le Ministre et Madame la Ministre Déléguée avec les responsables du PE, qui sont nécessaires pour présenter la position du Maroc sur les différentes questions d’intérêt commun aussi bien dans le cadre bilatéral qu’aux niveaux régional et international.
    • La programmation sur une fréquence annuelle de l’audition de Monsieur le Ministre à la Commission des Affaires Etrangères du Parlement européen, qui pourrait constituer une occasion pour notre pays de faire part de son évolution politique et démocratique et sa contribution effective pour relever les multiples défis régionaux.
    • L’organisation d’une rencontre de Mme la Ministre Déléguée avec les membres de la Délégation Maghreb, qui sera très utile pour échanger sur la situation politique et socio-économique dans la région maghrébine.
    • La tenue de rencontres régulières avec les membres de la CPM et du Groupe d’Amitié afin de les informer des derniers développements au Maroc dans les différents domaines et convenir des démarches à suivre pour renforcer les relations avec le PE.
    • Le maintien d’un contact régulier avec les divers acteurs du PE et ses différentes structures à travers la Mission à Bruxelles, le Consulat Général à Strasbourg et les Ambassades du Royaume auprès des Etats membres de l’UE pour agir dans l’intérêt de notre pays.
    • Cette stratégie pourrait prendre, également, plusieurs formes en multipliant et en renforçant les contacts avec les eurodéputés à diverses occasions et en adressant des bulletins périodiques adaptés aux attentes des eurodéputés qui seront élaborées par la Direction de la Diplomatie Publique et des Acteurs non Etatiques.
    • L’adoption d’une démarche novatrice concernant les messages et le discours délivrés par les responsables marocains, basée sur la diversification des thématiques d’intervention, la focalisation sur le rôle du Maroc dans la région et son positionnement en tant que partenaire crédible dans tous les domaines. Les intervenants marocains devraient communiquer davantage sur ce que le Maroc peut apporter réellement à l’UE dans plusieurs domaines de coopération. Ils sont également invités à adapter leurs messages selon les centres d’intérêt de leurs interlocuteurs.
    • De ce fait, la stratégie à l’égard du Parlement européen doit prendre en considération la prochaine échéance électorale prévue en mai 2014. Tout en renforçant les actions vis-à-vis des eurodéputés en exercice pour 2013 et 2014, il est nécessaire d’établir un plan d’action en perspective de la future campagne législative européenne, en impliquant les associations des MRE dont les voies pourraient être décisives lors de l’élection des eurodéputés dans leurs circonscriptions.

    Afin d’assurer le succès à ladite Stratégie, un certain nombre d’actions demeurent indispensables, telles que :

    • Le renforcement des équipes de la Mission à Bruxelles par des personnes chargées de cibler l’ensemble des Eurodéputés et qui seront amenés à renforcer les liens entre la Mission à Bruxelles, d’une part, les eurodéputés et leurs assistants, d’autre part, et d’établir un contact régulier avec les secrétariats des différentes Commissions parlementaires et les groupes politiques.
    • Le renforcement des équipes de notre Consulat Général à Strasbourg afin d’assurer la présence permanente aux sessions plénières et pour renforcer le contact avec les eurodéputés et leurs assistants.
    • La contribution des Ambassades du Maroc en Europe qui sont des acteurs clés dans la stratégie à l’égard du Parlement européen. Leur rôle est incontournable avec l’action de la Mission du Maroc auprès de l’UE et du Consulat Général à Strasbourg.
    • Il serait également opportun que les Ambassades du Maroc auprès des Pays membres de l’UE disposent de plans d’actions ciblant les Eurodéputés et les parlementaires nationaux. Dans le même cadre, le suivi permanent par nos canaux diplomatiques des actions des eurodéputés pro-polisario demeure d’une grande importance.

    Nonobstant les actions citées ci-dessus, le recours à un Cabinet de Lobbying spécialisé dans les questions du Parlement européen demeure d’une nécessité incontournable, dont l’efficacité exige la mobilisation de moyens financiers importants.

    Gouvernement et Institutions.

    Les différents Départements marocains concernés par la relation avec le Parlement devront être associés à cette Stratégie. Ainsi, quelques actions peuvent être tracées dans ce cadre, telles que :

    • La programmation d’une visite du Chef de Gouvernement au Parlement européen au cours de laquelle il prononcera un discours devant la session plénière à l’instar de ce qui a été fait avec la Tunisie et la Jordanie ;
    • L’organisation d’auditions des Responsables marocains aux différentes Commissions du PE ;
    • Le renforcement des contacts avec les Eurodéputés influents au Parlement européen ;
    • La multiplication des visites des Hauts Responsables gouvernementaux marocains au Parlement européen pour intervenir sur les différentes questions concernant les relations Maroc-UE dans tous les domaines ;
    • La collaboration permanente avec le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération dans le cadre du Comité de Pilotage ;
    • L’invitation des eurodéputés à visiter le Maroc et rencontrer les Responsables marocaines dans les domaines de leurs intérêts ;
    • L’élargissement des thématiques de discussions au sein du Parlement européen pour couvrir d’autres sujets que les questions du Sahara et des droits de l’Homme au Maroc.

    Parlement marocain

    Le Parlement marocain, qui demeure l’Institution homologue au Parlement européen en matière de compétences et de prérogatives, est appelé à renforcer davantage ses relations avec cette Institution européenne qui occupe, aujourd’hui, une place centrale dans l’architecture décisionnelle de l’UE.

    Pour ce faire, il est nécessaire d’envisager la réalisation des actions suivantes :

    • Le renforcement des capacités de la diplomatie parlementaire qui constitue une priorité absolue, notamment à travers l’organisation d’un stage de formation au profit des Parlementaires marocains au Parlement européen ;
    • Le renforcement du rôle et des attributions de la CPM afin d’en faire le canal adéquat des relations parlementaires Maroc-UE ;
    • La restructuration et le renforcement du Groupe d’Amitié Maroc-UE au Parlement européen ;
    • La création d’un Groupe d’amitié Maroc-UE au Parlement marocain ;
    • La création au sein du Parlement marocain d’une cellule de veille consacrée aux relations avec le Parlement européen ;
    • La consolidation des contacts entre la présidence du Parlement Marocain et la Présidence du Parlement européen, ainsi que les contacts entre la vice-présidence du Parlement Marocain et la vice Présidence du Parlement européen.
    • L’invitation des membres des Commissions parlementaires du PE pour participer aux travaux de certaines Commissions Parlementaires marocaines.

    Partis Politiques

    Les Partis politiques marocains ont un rôle essentiel à jouer dans le cadre de cette Stratégie. Ceci passe par la mise en place de stratégies de rapprochement entre les Partis Politiques Marocains et les Groupes Politiques européens selon leurs tendances idéologiques.

    Ainsi, il serait utile d’organiser des journées d’études et des réunions entre ces Partis, de même que des invitations pourraient être adressées aux Eurodéputés pour assister aux Congrès et meetings organisés par les Partis politiques marocains.

    Société civile

    La majorité des Eurodéputés entretiennent des liens étroits avec des ONG influentes et le Maroc dispose d’une Société civile très active. Dans ce cadre, il serait souhaitable de coordonner l’action du tissu associatif marocain se trouvant dans les pays membres de l’UE, à travers une action concertée avec nos Ambassades et nos Consulats généraux en Europe.

    Il serait, également, bénéfique d’inciter implicitement les Marocains résidents dans les pays membres de l’UE à démarcher les eurodéputés hostiles en usant de moyens dont ils disposent (Vote dans les circonscriptions électorales) et promouvoir l’image du Maroc auprès de leurs interlocuteurs.

    En outre, il est souhaitable d’encourager la Société civile marocaine à jouer un rôle positif dans ce sens et à établir des liens avec des ONG influentes qui pourront jouer un rôle positif dans les relations entre le Maroc et le Parlement européen.

    Elles pourraient également interpeller les responsables européens et les eurodéputés sur les questions qui présentent un intérêt pour notre pays (lettres, E-mails, de mande de rencontres,…).

    L’organisation de séminaires, colloques, journées d’études sur le rôle de la diplomatie parallèle s’avère également d’une grande importance dans le but d’impliquer les intervenants non-étatiques marocains dans la défense des intérêts suprêmes du Maroc au Parlement européen.

    *****

    En conclusion, il y a lieu de souligner que la réussite de la stratégie marocaine à l’égard du Parlement européen sera tributaire du degré d’engagement des différents intervenants marocains et des moyens humains et financiers qui seront mobilisés par les Institutions marocaines concernées.

    #Maroc #parlementeuropeen #UnionEuropeenne #SaharaOccidental

  • Algérie – visas : Trafic des rendez-vous et silence des consulats espagnols

    Le consulat d’Espagne en Algérie totalement indifférent au trafic des rendez-vous de visas, un service qui se vend à près de 150.000 DA par des «clandestins» vraisemblablement bien introduits.

    Se cachant derrière l’argument de l’externalisation des services de rendez-vous confiés à BLS, laquelle se complaît dans un silence injustifié, le consulat d’Espagne semble opter pour une politique de totale restriction de visas sous une forme déguisée qui lui permet de tout mettre sur le compte de son prestataire.

    Le service BLS ne répond jamais au tel qu’il affiche pourtant et renvoie des messages Impossibles à déchiffrer à toutes les sollicitations par mail.

    Une attitude qui frôle le mépris à l’égard des citoyens algériens, toutes catégories confondues qui se voient contraints d’aller fouiller ces pistes de revendeurs de rendez-vous.

    Dans le lot des demandeurs des citoyens en quête de formation et de stages en Espagne et qui se heurtent à l’impossibilité de trouver des interlocuteurs auprès de BLS.

    En clair, la prise de rendez-vous pour un visa Espagne est verrouillée. Avec la bénédiction des services consulaires espagnols qui ferment les yeux devant ce vaste réseau de revente de rendez-vous.

    Ce dernier nourri par ce silence injustifié est devenu une alternative hasardeuse bien souvent pour nombre de citoyens algériens qui plongent dans cette escroquerie visible notamment sur les réseaux sociaux.

    Le consulat d’Espagne à Alger, tout comme son prestataire n’offrent aucune alternative ou traitement de cas d’urgence notamment pour les malades appelés à poursuivre leurs soins en Espagne comme c’est le cas des opérations ophtalmologiques ou autres.

    Une situation qui interpelle et qui ouvre la voie à toutes les spéculations quant à l’évolution de ce marché clandestin.

    Comble de l’ironie, les services BLS ont émis en grand un avis attirant l’attention des citoyens sur la nécessité de demeurer vigilants quant aux faux rendez-vous qui pourraient être proposés!

    Une manière «légale» de se dédouaner et de gagner une bonne conscience.

    Affaire à suivre…

    R. A

    Source : Algérie Breve News, 20/09/2024

    #Algérie #Espagne #Visas

  • L’Algérie, candidat de choix pour représenter l’Afrique

    par Mustapha Aggoun

    Depuis des décennies, les États africains réclament une réforme structurelle du Conseil de sécurité de l’ONU, en particulier l’attribution de deux sièges permanents à des nations africaines. Cette demande, qui remonte aux débuts de l’après-guerre, n’a jamais été prise en compte, alors que le monde a profondément changé. En effet, cet organe central dans la gouvernance mondiale n’a pas évolué depuis la Seconde Guerre mondiale, une période où l’Afrique était encore sous le joug colonial. Aujourd’hui, avec l’indépendance de tous les pays africains et leur influence croissante sur la scène mondiale, cette absence de représentation permanente au Conseil de sécurité est perçue comme une profonde injustice.

    L’Afrique est aujourd’hui un acteur majeur dans les Affaires mondiales, tant sur le plan économique que géopolitique. Le continent abrite certaines des ressources les plus stratégiques, telles que le pétrole, le gaz, les minerais rares et les terres arables, qui alimentent une grande partie de l’économie mondiale. Pourtant, malgré son poids considérable, l’Afrique reste sous-représentée dans les Instances internationales, y compris au Conseil de sécurité. Cette réalité devient, d’autant plus paradoxale, que la majorité des crises humanitaires, des conflits armés et des défis sécuritaires se concentrent sur ce continent, faisant de l’Afrique une priorité centrale pour la paix et la stabilité mondiales. Or, il est difficile de garantir une paix durable et une sécurité effective sans inclure directement les Africains dans la prise de décision.

    Dans ce contexte, l’obtention de deux sièges permanents pour des pays africains ne relève pas seulement d’une question de représentation symbolique, mais d’une nécessité stratégique. Les pays africains, par leur expérience, leur connaissance profonde des réalités locales et régionales, sont mieux placés pour proposer des solutions concrètes et viables aux problèmes qui affectent le continent. Ils sont également en mesure de porter une voix plus authentique dans les discussions internationales sur les questions de développement, de sécurité et de climat, qui ont un impact direct sur l’Afrique.

    La question du choix des deux pays qui occuperont ces sièges permanents est primordiale. Il ne s’agit pas seulement de désigner deux nations influentes, mais de sélectionner celles qui peuvent, réellement, porter la voix de l’Afrique de manière unie et constructive. Ces pays doivent être des exemples de stabilité politique et sociale, tout en ayant une diplomatie active et un engagement solide envers la paix sur le continent. En outre, leur poids économique et leur capacité à dialoguer avec les grandes puissances internationales seront des atouts essentiels pour renforcer leur crédibilité.

    L’Algérie, en tant que candidate probable pour l’un de ces sièges, présente de nombreux atouts qui la distinguent sur la scène panafricaine et internationale. Son histoire révolutionnaire et son engagement indéfectible en faveur de l’indépendance des peuples africains et de la décolonisation font de ce pays un véritable porte-étendard du panafricanisme. Aux côtés de l’Afrique du Sud, elle demeure l’un des rares pays à maintenir une politique étrangère résolument tournée vers la défense des intérêts du continent, se positionnant ainsi comme un bastion de résistance face aux influences néocoloniales. De plus, l’Algérie a toujours adopté une approche équilibrée dans ses relations internationales. Elle a su entretenir des liens solides avec les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, tout en conservant une politique indépendante, fidèle à ses principes de non-ingérence et de diplomatie active pour la paix.

    Cet équilibre lui confère une position de médiateur crédible, capable de dialoguer aussi bien avec l’Occident qu’avec les autres blocs géopolitiques. Son rôle dans la résolution des conflits régionaux, que ce soit au Mali ou en Libye, témoigne de sa capacité à être un acteur clé dans la stabilité du continent. La réforme du Conseil de sécurité, en intégrant des sièges permanents pour l’Afrique, marquerait une avancée historique vers une gouvernance mondiale plus équitable et plus représentative.

    L’Algérie, par son engagement en faveur de l’Unité africaine, sa politique panafricaine cohérente et ses relations diplomatiques équilibrées, s’impose naturellement comme un candidat de choix. Sa contribution au maintien de la paix et son rôle moteur dans la coopération africaine, la placent au cœur des discussions sur l’avenir du continent dans les instances internationales.

    Source : Le Quotidien d’Oran

    #Algérie #Afrique #ConseilSécurité

  • Hakim Ziyech fustige le soutien du Maroc à l’entité sioniste

    People – Hakim Ziyech, célèbre footballeur marocain, a récemment critiqué le régime de Mohammed VI sur Instagram. Il a dénoncé le rapprochement du Maroc avec Israël et le manque de soutien à la cause palestinienne.

    Dans son message, Ziyech a déclaré : « La situation est la même avec notre gouvernement marocain qui soutient l’extermination. Honte à vous tous, ça suffit. » À 31 ans, l’attaquant du club turc de Galatasaray a exprimé son soutien à ses compatriotes et à ceux qui luttent pour la Palestine. Il a appelé à faire entendre leur voix : « Pour mes frères et sœurs au Maroc et partout dans le monde, gardez vos voix hautes. Je suis avec vous. Palestine libre. »

    Cette prise de position a suscité de vives réactions. Des rumeurs circulent selon lesquelles le régime marocain exercerait des pressions sur Ziyech pour qu’il supprime son post. En effet, il remet en question la loyauté du roi, souvent appelé « Commandeur des croyants », envers les causes des musulmans.

    Ziyech souligne un mécontentement croissant face à la normalisation des relations avec Israël, perçue comme une trahison par une partie de la population. Ce type de critique, venant d’une figure publique de renom, pourrait affecter la perception du régime.

    Dans un contexte où la question palestinienne est sensible, la voix de Ziyech devient un appel à la solidarité et à la résistance contre ce qu’il considère comme une trahison des valeurs.

    Biographie de Hakim Ziyech
    Hakim Ziyech est né le 19 mars 1993 à Dronten, aux Pays-Bas, dans une famille marocaine. Il a débuté sa carrière professionnelle à Heerenveen avant de rejoindre le FC Twente. Là, il a gagné en notoriété grâce à ses performances.

    En 2016, il signe à l’Ajax Amsterdam et contribue à plusieurs titres, dont la Ligue Eredivisie. Ziyech se distingue par ses compétences techniques et sa vision du jeu. En 2020, il rejoint Chelsea en Premier League, devenant le premier joueur marocain à évoluer pour ce club. Il a également été un membre clé de l’équipe nationale marocaine, participant à la Coupe du Monde de la FIFA et à plusieurs Coupes d’Afrique des Nations.

    La sortie de Ziyech met en lumière un mécontentement au sein du royaume face à la normalisation avec Israël. Cette critique pourrait avoir des répercussions sur la perception du régime. Dans ce contexte, sa voix devient un appel à la solidarité contre ce qu’il considère comme une trahison.

    #Maroc #Israël #Gaza #HakimZiyech #Normalisation

  • Après la Libye, le Niger… Sonatrach se relance en Mauritanie

    Par M. Mansour

    Le géant africain des hydrocarbures, Sonatrach, poursuit le renforcement de sa position de leader sur le continent, notamment dans le secteur gazier. La compagnie nationale intensifie son partenariat stratégique avec la Mauritanie, un pays en pleine émergence dans la production gazière, affirmant ainsi son rôle clé dans le développement énergétique de l’Afrique, en particulier dans les domaines de la formation, de l’exploration et de l’exploitation.

    En marge de la conférence mondiale sur l’énergie Gastech à Houston (Texas, Etats-Unis), le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, a réaffirmé la volonté de l’entreprise de dynamiser son partenariat avec la Mauritanie, soulignant une ambition africaine soutenue par des alliances stratégiques, des investissements significatifs et un engagement envers l’innovation technologique. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord signé en 2023 entre Sonatrach et la société mauritanienne des hydrocarbures (SMH), représentée par Ismail Abdelfatah. Ce partenariat vise à renforcer la coopération technique tout en transmettant le savoir-faire de Sonatrach.

    La Mauritanie, riche en ressources gazières inexploitées, considère Sonatrach comme un partenaire essentiel pour l’accompagner dans le développement durable et l’exploitation de ses ressources, notamment après la découverte du gigantesque champ gazier Grand Tortue Ahmeyim en 2015, partagé entre la Mauritanie et le Sénégal. Avec des réserves estimées à plus de 40 trillions de pieds cubes de gaz, ce gisement est l’un des plus prometteurs d’Afrique, attirant l’attention d’investisseurs internationaux. La décision de Sonatrach de renforcer sa coopération avec la Mauritanie survient donc à un moment crucial où l’économie mauritanienne connaît une dynamique de croissance accélérée grâce à l’essor de son secteur énergétique.

    À la conquête de l’Afrique

    La relance du partenariat avec la Mauritanie s’inscrit dans la stratégie plus large de Sonatrach visant à renforcer sa présence en Afrique. Cette approche repose sur une double ambition. D’une part, l’entreprise cherche à devenir un acteur majeur de la sécurité énergétique du continent, en soutenant ses partenaires dans l’exploitation durable de leurs ressources naturelles. D’autre part, Sonatrach investit dans la modernisation de ses infrastructures, en intégrant les technologies de pointe afin de se conformer aux exigences du marché énergétique mondial, tout en diversifiant ses activités pour accroître sa compétitivité.

    Dans ce contexte, la Mauritanie est loin d’être le seul axe de cette stratégie. La compagnie nationale avait, rappelons-le, annoncé des investissements significatifs dans d’autres pays du continent, tels que le Niger et le Mali. Entre 2024 et 2028, l’entreprise prévoit d’investir 442 millions de dollars dans le renforcement de sa présence dans ces deux pays, dans le but de créer un réseau interconnecté d’infrastructures énergétiques et d’encourager une plus grande intégration des marchés énergétiques africains.

    En outre, le retour de Sonatrach en Libye après une longue absence, ainsi que la relance de ses activités en Mauritanie illustrent la vision élargie de l’entreprise. Celle-ci ne considère plus l’Afrique uniquement comme une source d’exploitation de ressources naturelles, mais comme un véritable espace d’innovation et de développement durable. Cette stratégie s’inscrit pleinement dans la vision du président de la République qui, lors de la clôture du 7e sommet du forum des pays exportateurs de gaz (Gecf) en mars dernier, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à renforcer des partenariats solides entre les pays producteurs de gaz et les nouveaux entrants, tels que la Mauritanie, le Sénégal et le Mozambique, dans ce cercle restreint. Ces adhésions témoignent du rôle croissant de ces nations dans la nouvelle géopolitique énergétique et positionnent Sonatrach comme un acteur clé de cette dynamique qui œuvre à exploiter les compétences africaines. Par une stratégie d’investissements ciblés et un transfert accru de compétences, Sonatrach contribue non seulement à la sécurité énergétique de l’Afrique, mais aussi à celle du marché mondial, consolidant ainsi son influence dans un secteur en pleine mutation.

    Source : L’Algérie Aujourd’hui

    #Algérie #Sonatrach #Mauritanie #Niger #Libye #Sénégal

  • Monaco : Maghnes Akliouche choisit entre la France et l’Algérie

    En grande forme avec l’AS Monaco, Maghnes Akliouche (22 ans) continue de faire parler de lui. Jeudi soir, il a même réalisé une belle prestation face au FC Barcelone, couronnée d’un but (2-1). Mais alors que Didier Deschamps était présent au Stade Louis II jeudi soir, Akliouche va devoir faire un choix pour son avenir international. Sélectionné par Thierry Henry pour disputer les Jeux Olympiques de 2024, le milieu offensif monégasque est également courtisé par l’Algérie.

    Selon les indiscrétions de L’Equipe, le Monégasque se considère comme un international français après avoir été sollicité à plusieurs reprises par les Bleuets, qui plus est pour la première liste du nouveau sélectionneur, Gérald Baticle. Par ailleurs, il est également sur le radar de Didier Deschamps pour le prochain rassemblement international, début octobre.

    Source : French Football Weekly, 20/09/2024

    #Algérie #MaghnesAkliouchec #Monaco #Football

  • The Ceuta Enclave Under Pressure from Moroccan Migrants

    Attempts to cross the border mainly involve nationals of the kingdom, whereas previously they mostly included Sub-Saharan Africans.

    The situation is exceptional. Since Wednesday, September 11, around 4,000 Moroccans—nearly 150 of whom are minors—suspected of attempting to illegally enter the Spanish enclave of Ceuta have been arrested or turned away, according to a security source, while messages circulating on social media called for joining this territory on Sunday, September 15.

    Although law enforcement pushed back hundreds of people massed near the border that day, most were arrested beforehand in surrounding towns like M’diq, Tétouan, or Tangier, according to activist sources. Officially, no one succeeded in crossing to the Spanish side, but according to testimonies, about twenty individuals from the city of El-Jadida, located 500 kilometers south, reportedly made it.

    The significant presence of Moroccan citizens raises questions, as these forceful crossing attempts previously involved people from Sub-Saharan Africa. Between May 17 and 18, 2021, estimates suggest that between 8,000 and 12,000 Moroccans entered Ceuta amid a diplomatic crisis between Rabat and Madrid; Morocco was accusing Spain of harboring the leader of the Sahrawi independence movement, Brahim Ghali, for medical treatment. « But these departures had the tacit complicity of Moroccan authorities, » says researcher Ali Zoubeidi, who specializes in migration issues and is conducting a study on-site.

    According to him, the events of September 15 are not comparable: “It’s no longer the clandestinity of small groups, sometimes aided by smugglers, as Moroccans were used to doing, but rather a massive mobilization and an open confrontation with law enforcement.”

    Although not new, the use of social media seems more central than ever in planning these crossing attempts. Entire communities are organizing by city or neighborhood through WhatsApp or Facebook groups.

    The influence of TikTok, where aspiring migrants document their experiences, is deemed significant by many observers. Widely cited in the Spanish press, the example of Chaimae El Grini illustrates the weight of this very popular social network in Morocco. Posted on her personal account on August 21, a photo of this 19-year-old Moroccan has already garnered over 4 million views. Originally from Martil, 35 kilometers south of Ceuta, she is seen smiling in a wetsuit, wet hair, and a thumbs-up after a five-hour swim crossing to the enclave.

    Others have not been so fortunate. The Northern Observatory for Human Rights estimates that about forty Moroccans who left from Fnideq and Belyounech, two towns bordering Ceuta, have died or gone missing in the Mediterranean since the beginning of the year.

    Access to the Coast Tightened
    The resumption of relations between Rabat and Madrid in April 2022 had suggested a decrease in irregular arrivals to Ceuta. This was true in 2023, but the trend has reversed since then. Between January 1 and July 15, the number of illegal entries increased by 143% compared to the same period a year earlier. In August alone, the Moroccan Ministry of Interior reported thwarting more than 11,000 attempted crossings at the border.

    In Fnideq, the road leading to Spain is now patrolled by police and auxiliary forces, while access to the coast is blocked. The border post has reopened, but the entire area and its surroundings remain under surveillance, with a date for a new massive crossing attempt set for Monday, September 30, according to social media. “The economic situation is very difficult, and more and more Moroccans will try to cross to the other side,” estimates Jamila, a biology student in Tétouan visiting Fnideq.

    In 2019, the closure of the Bab Sebta crossing, used for the transit of tax-exempt goods from Ceuta before they spread throughout Morocco, led to the departure of thousands of families. Since then, conversion plans have been proposed for the “mule women” who carried goods on their backs, but the local economy has not recovered from the halt of smuggling, which represented between 6 billion and 8 billion dirhams (between 550 and 730 million euros) annually, according to Moroccan customs.

    For thirty years, migrants have been attempting to cross the border, and the residents of Fnideq, some living just meters from the security barrier, have long become accustomed to them. However, associations monitoring this phenomenon acknowledge that their profile has changed. There are more women and youth, as well as unaccompanied minors. Rachid, a teacher in the region, recalls that in 2021, one of his 17-year-old students was absent from class for a month. “When he returned, he explained that he had managed to reach Ceuta but was ultimately turned back. He promised himself he would return.”

    The age of those aspiring to emigrate is now significantly younger, with boys as young as 13, 14, or 15 attempting to reach Spain. Despite opposition from Ceuta’s authorities, the Supreme Court (Spain’s highest judicial authority) confirmed in January the illegality of their deportation to Morocco. “The most vulnerable families know this, and some are pushing their children to leave,” observes Ali Zoubeidi.

    The crossing attempt on September 15 has received extensive commentary in the Moroccan press, with newspapers interpreting it as a consequence of failed public policies to revive the economy. Nevertheless, there are success stories, such as in the automotive industry, which is prominent around Tangier. The recent celebration of Mohammed VI’s 25-year reign in Tétouan and M’diq, a seaside resort where the king frequents, symbolized the situation in the Rif region, which was ignored by Hassan II.

    Youth Distress
    Yet the official narrative, which describes the kingdom as a “regional economic power” celebrating its “world-class infrastructure,” seems to clash with the reality: the distress of youth, not only in the north of the country but throughout the kingdom, where 1.5 million young people aged 15 to 24 are unemployed, neither studying nor in training.

    The figures on clandestine departures to Spain are revealing in this regard. According to the Spanish Commission for Refugees, Moroccan nationals represented a quarter of illegal arrivals at Spain’s southern border in 2023; in Melilla (the other Spanish enclave, further east), nine out of ten; in Ceuta, a third of international protection requests; on the Andalusian coast, the top nationality; and in the Canary Islands, the second. These statistics are corroborated by the European agency Frontex and a recent survey from the Arab Barometer research network, which indicated in August that 53% of Moroccans wishing to emigrate are ready to do so without papers.

    #Morocco #Spain #Ceuta #Migration

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