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La proposition d’autonomie pour le Sahara Occidental est américaine et date de 1977 (docs déclassifiés)
Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Front Polisario, Algérie, William Quandt,
213. Mémorandum de William Quandt, membre du personnel du Conseil de sécurité nationale, à l’assistant du Président pour les affaires de sécurité nationale (Brzezinski)
Washington, le 15 septembre 1977
OBJET : Le conflit du Sahara occidental
Le conflit entre le Maroc et l’Algérie concernant le Sahara occidental n’est pas une priorité élevée en matière de politique étrangère pour le moment, mais nous n’avons aucun intérêt à voir cette tension perdurer. Le Maroc est manifestement mécontent du fardeau que représente la lutte contre les insaisissables guérilleros du Polisario, et l’Algérie a laissé entendre qu’elle souhaite une résolution qui sauve la face. Il n’est pas inconcevable que les deux parties se tournent vers nous pour offrir nos bons offices.
Contexte du différend
Vous savez sans doute que le Maroc a revendiqué historiquement l’ensemble de la Mauritanie jusqu’en 1970, et une partie de l’Algérie jusqu’en 1972. (Ces dernières revendications restent non résolues.) Comme l’a noté le ministre des Affaires étrangères Laraki lors de votre entretien, le Maroc ne souscrit pas au principe de l’intangibilité des frontières héritées de la période coloniale, tel que prôné par l’OUA.
La revendication marocaine sur le Sahara occidental n’est pas particulièrement convaincante, mais l’alternative consistant à permettre à une petite population nomade de 70 000 à 80 000 personnes d’exercer son droit à l’autodétermination n’a pas non plus suscité un grand enthousiasme. Cependant, nous n’avons pas à accepter comme vérité la version de l’histoire que les Marocains promeuvent.
Contrairement à ce que Laraki vous a dit, la division de la zone entre le Maroc et la Mauritanie a été assez arbitraire, comme le montre la ligne de division. Elle n’était pas basée de manière précise sur les allégeances tribales. (Voir les cartes à l’onglet A.) En tout état de cause, les allégeances tribales nomades n’ont pas été très stables, et le sentiment dominant est celui d’une farouche indépendance et d’un mépris pour des subtilités telles que les frontières.
L’article de Tom Franck à l’onglet B résume les principales étapes ayant conduit au partage du Sahara occidental. Les Marocains tentent de renforcer leur position par des arguments juridiques, mais le simple fait est qu’ils ont annexé le territoire par la force. Une partie de la population les a sans doute accueillis favorablement ; d’autres ont fui et vivent maintenant dans des camps de réfugiés en Algérie. Le Polisario, qui remonte à 1968, a réussi à obtenir le soutien de l’Algérie et a décidé de se battre. Les motivations de l’Algérie sont sans doute multiples, mais Boumediene a clairement été irrité par la manière dont Hassan l’a surpassé, et il voit dans le Polisario, composé de bons combattants connaissant bien le territoire, un moyen peu coûteux de déstabiliser le Maroc. Le danger, bien sûr, est que les combats s’intensifient au point d’impliquer directement le Maroc et l’Algérie.
Comme la plupart des observateurs, je vois peu de chances que le fait accompli marocain puisse être inversé. Je ne pense pas non plus que cela soit nécessairement souhaitable, bien que je trouve les prétentions juridiques du Maroc un peu difficiles à accepter. (Je suis sûr que les Somaliens trouveront des arguments comparables s’ils annexent un jour l’Ogaden, Djibouti et une partie du Kenya.)
Avant l’arrivée du roi Hassan pour sa visite des 7 et 8 décembre, il pourrait être utile de réfléchir à l’opportunité d’offrir nos bons offices pour réduire la tension entre le Maroc et l’Algérie. Le maximum que nous pourrions espérer que Hassan concède serait un degré limité d’autonomie pour le Sahara occidental et la réintégration de certains dirigeants du Polisario au Maroc. Un acte symbolique constituant une autodétermination – comme un vote pour une assemblée régionale – devrait alors avoir lieu. À ce stade, cela donnerait probablement à Boumediene suffisamment de latitude pour se désengager de manière honorable d’une position trop étendue. Contrairement au conflit arabo-israélien, auquel nous consacrons tout notre temps, celui-ci n’est pas vital pour la paix mondiale. Mais il pourrait néanmoins être résolu, à très peu de frais pour nous en termes de temps ou d’efforts. Les Marocains affirment qu’il n’y a rien à décider, mais ils semblent préoccupés par l’évolution de la situation. Le moment est donc peut-être venu de dépasser les absurdités juridiques sur qui a raison ou tort et de tenter de trouver une solution à un problème qui détourne inutilement le Maroc, la Mauritanie et l’Algérie de questions plus sérieuses de développement.
1. Source : Carter Library, National Security Affairs, Staff Material, Middle East, Subject File, Box 87, Spanish Sahara: 5–12/77. Confidentiel. Envoyé pour information. Inderfurth a paraphé le mémorandum. Une copie a été envoyée à Richardson.↩
2. Aucun compte-rendu d’une rencontre entre Brzezinski et Laraki lors de la visite de ce dernier à Washington les 12-13 septembre n’a été retrouvé. Vance a rencontré Laraki le 13 septembre ; voir note 2, document 152.↩
3. L’onglet A est joint mais non imprimé.↩
4. L’onglet B, intitulé « Le Sahara espagnol et le Timor portugais comme précédent », est joint mais non imprimé.↩
5. Brzezinski a surligné les deux premières phrases de ce paragraphe, a placé un point d’interrogation dans la marge de gauche et a écrit : « Pourquoi ne pas laisser cela à la France ? »↩
Source : Département d’Etat
#SaharaOccidental #Maroc #EtatsUnis #Algérie #Polisario #WilliamQuandt
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The legal pretensions of the Moroccan case a bit hard to take (US officer)
Tags : Morocco, Western Sahara, Algeria, Front Polisario, William Quandt,
213. Memorandum From William Quandt of the National Security Council Staff to the President’s Assistant for National Security Affairs (Brzezinski)1
Washington, September 15, 1977
SUBJECT
The Western Sahara Conflict
The conflict between Morocco and Algeria over the Western Sahara is not a high-priority foreign policy concern at present, but we have no interest in seeing the tension continue. Morocco is clearly unhappy with the drain on its resources required by the fight against evasive Polisario guerrillas, and Algeria has hinted that it wants a face-saving settlement. It is not inconceivable that both parties may turn to us to provide good offices.
Background to the Dispute
You are no doubt aware that Morocco maintained historic claims to all of Mauritania up until 1970, and to parts of Algeria until 1972. (These latter are still unsettled.) As Foreign Minister Laraki noted to you, Morocco does not subscribe to the OAU principle of inviolability of the frontiers inherited from the colonial period.2
The Moroccan claim to the Western Sahara is not overwhelmingly impressive, but the alternative of permitting a small nomadic population of some 70–80,000 to exercise the right of self-determination has not exactly caught fire either. We need not, however, accept as truth the version of history that the Moroccans have been promoting.
Despite what Laraki said to you, the division of the area between Morocco and Mauritania was quite arbitrary, as the division line shows. It was not in any precise manner based on tribal allegiances. (See maps at Tab A.)3 In any case, nomadic tribal allegiances have not been very stable, and the dominant sentiment is one of fierce independence and disregard for such niceties as frontiers.[Page 513]
Tom Franck’s article at Tab B summarizes the main stages leading to partition of the Western Sahara.4 The Moroccans try to buttress their case by legal arguments, but the simple fact is that they annexed the territory by force. Some of the population no doubt welcomed them; others fled, and now live in refugee camps in Algeria. Polisario, which traces its origins to 1968, managed to win Algerian backing, and decided to fight. Algeria’s motives are no doubt mixed, but Boumediene was clearly angered at the way in which Hassan outmaneuvered him, and he sees the Polisario, which consists of good fighters who know the territory, as a low-cost way of keeping Morocco off balance. The danger, of course, is that the fighting will escalate to the Morocco-Algeria level.
Like most observers, I see little chance that the Moroccan fait accompli can be reversed. Nor do I feel that it necessarily should be, although I find the legal pretensions of the Moroccan case a bit hard to take. (I’m sure the Somalis will find comparably strong arguments if and when they annex Ogaden, Djibouti and parts of Kenya.)
Before King Hassan arrives for his December 7–8 visit, it might be worth considering whether we should offer our good offices to reduce the tension between Morocco and Algeria. The most that we could expect Hassan to concede would be a limited degree of autonomy for the western Sahara and reintegration of some Polisario leaders into Morocco. Some symbolic act constituting self-determination—voting for the regional assembly—would then have to take place. By now, that would probably give Boumediene enough to allow him to disengage as gracefully as possible from an overextended position. Unlike the Arab-Israeli conflict on which we spend all our time, this one is not vital to world peace. But it might still be resolved, and at very little cost to us in time or effort. The Moroccans claim that there is nothing to be decided, but they do seem worried about developments. So the time may be ripe for getting beyond the absurd legal arguments about who is right and who is wrong, and trying to find a solution to a problem which needlessly distracts Morocco, Mauritania and Algeria from more serious issues of development.5
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1. Source: Carter Library, National Security Affairs, Staff Material, Middle East, Subject File, Box 87, Spanish Sahara: 5–12/77. Confidential. Sent for information. Inderfurth initialed the memorandum. A copy was sent to Richardson.↩
2. No record of a meeting between Brzezinski and Laraki during Laraki’s September 12–13 visit to Washington was found. Vance met with Laraki on September 13; see footnote 2, Document 152.↩
3. Tab A is attached but not printed.↩
4. Tab B, entitled “The Spanish Sahara and Portuguese Timor as Precedent,” is attached but not printed.↩
5. Brzezinski highlighted the first two sentences of this paragraph, placed a question mark in the left-hand margin, and wrote: “How about leaving this to France?”↩
Source : State Department
#Morocco #WesternSahara #USA #Polisario #Algeria
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Cuando Hasán II anunciaba la unión con Libia para chantajear a EEUU (doc. desclasificados)
Etiquetas : Hasán II, Marruecos, Libia, Estados Unidos, Sahara Occidental, chantaje, documentos desclasificados,
250. Telegrama de la Embajada en Marruecos al Departamento de Estado
9721.
Rabat, 11 de octubre de 1985, 09:14ZD para el Secretario Adjunto Whitehead; P para el Subsecretario Armacost; NEA para el Secretario Adjunto Murphy; Departamento, por favor, transmitir a la NSC para el Sr. McFarlane.
Asunto: El rey Hassan cancela su visita planeada a los Estados Unidos.(C—Texto completo).
2. Abdelfattah Frej, secretario del rey Hassan, y el Ministro de Asuntos Exteriores Filali informaron por separado al embajador el 11 de octubre que Hassan ha decidido no asistir a las celebraciones del 40º aniversario de la ONU, como había planeado durante mucho tiempo. Ambos funcionarios del gobierno marroquí primero atribuyeron la decisión de Hassan de cancelar a la proliferación de eventos regionales que requieren su atención, pero luego dejaron entrever de manera indirecta que la verdadera razón de la cancelación es la incapacidad del GOM y el USG para organizar una reunión privada entre Hassan y el presidente Reagan durante la visita proyectada de Hassan a los Estados Unidos. Esto confirma señales fragmentarias que comenzamos a recibir a principios de esta semana de fuentes cercanas al Palacio, que indicaban que Hassan probablemente cancelaría si no había una reunión con el presidente en perspectiva, aunque la justificación oficial para cancelar sería los desarrollos regionales.
3. En su discurso de apertura del Parlamento, tarde el 11 de octubre, Hassan anunció públicamente que había decidido no viajar a Nueva York “por varias razones”.
4. El primer ministro Karim Lamrani liderará ahora la delegación marroquí a Nueva York para las celebraciones del aniversario. Planea salir de Marruecos el 18 de octubre y llegar a Nueva York el 19 de octubre. El Primer Ministro será precedido en Nueva York por Filali. (Un telegrama por separado ofrece más detalles sobre su viaje y su esperanza de reunirse con altos funcionarios estadounidenses). Suponemos, y recomendamos firmemente, que el Primer Ministro sea invitado a la recepción del presidente el 23 de octubre ahora que Hassan permanecerá aquí. Filali y su esposa han aceptado la invitación del presidente.
5. Hassan está claramente decepcionado por la imposibilidad de organizar una reunión con el presidente. Según sus comentarios recientes, los colaboradores más cercanos de Hassan, como Filali, tienden a atribuir la falta de una reunión a las preocupaciones persistentes del gobierno de los Estados Unidos sobre la unión entre Marruecos y Libia. Aunque no prevemos ningún cambio dramático en las relaciones entre los Estados Unidos y Marruecos en los próximos meses, creemos que las cosas probablemente permanecerán estancadas y que no habrá mucho progreso en ningún ámbito hasta que el presidente y Hassan tengan la oportunidad de reunirse cara a cara para mantener las discusiones abiertas y sinceras que la embajada recomendó en el telegrama Rabat 9058.
El embajador recomienda enfáticamente que el Departamento y la Casa Blanca coloquen a Hassan en la lista de visitantes de Estado u oficiales durante la primera mitad de 1986 y que estemos preparados para informar al GOM lo antes posible de nuestra disposición a programar tal visita. Informar al GOM de esto calmaría la herida y el descontento actual de Hassan, además de preparar el camino para una reunión (al más alto nivel) que debería contribuir en gran medida a proteger y fortalecer los intereses estadounidenses en los años venideros.
Nassif
1. Fuente: Departamento de Estado, Archivo Central de Política Exterior, Telegramas Electrónicos, D850729–0163. Confidencial; Inmediato. Enviado para información inmediata a USUN.↩
2. En el telegrama 9722 de Rabat, del 11 de octubre, la embajada informó que Filali le dijo a Nassif que “volverá a Nueva York el próximo martes 15 de octubre para mantener más discusiones sobre asuntos de la Asamblea General de la ONU (sobre todo, el Sahara Occidental).” Karim Lamrani, por su parte, llegaría el 19 de octubre. La embajada informó que él “espera fervientemente reunirse con el vicepresidente Bush.” (Departamento de Estado, Archivo Central de Política Exterior, Telegramas Electrónicos, D850729–0172)↩
3. En el telegrama 9058 de Rabat, del 25 de septiembre, Nassif informó que había sido llamado por Basri, quien le dijo que el rey quería reunirse con él más tarde ese día para discutir la próxima visita de Hassan a Nueva York. Nassif continuó: “Supongo que la solicitud urgente del rey para verme sigue a la recepción por parte de él de un mensaje del embajador Jorio indicando que el presidente no podrá recibir a Hassan en Nueva York.” Nassif predijo que Hassan “casi con toda seguridad presionará para que la Casa Blanca reconsidere su decisión.” (Departamento de Estado, Archivo Central de Política Exterior, Telegramas Electrónicos, D850682–0764)↩
Fuente : Departamento de Estado
#Marruecos #HasanII #EEUU #SaharaOccidental #Libia #Gadafi
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Morocco’s Hassan II used union with Gadafi to blackmail USA
Etiquettes : Morocco, Hassan II, Libya, Gadafi, United States, Western Sahara,
250. Telegram From the Embassy in Morocco to the Department of State1
9721.
Rabat, October 11, 1985, 0914ZD for Deputy Secretary Whitehead; P for Under Secretary Armacost; NEA for Assistant Secretary Murphy; Dept please pass NSC for Mr. McFarlane. Subject: King Hassan Cancels Planned U.S. Visit.
1. (C—Entire text).
2. Abdelfattah Frej, Secretary to King Hassan, and Foreign Minister Filali separately informed Ambassador October 11 that Hassan has decided not to attend U.N. 40th anniversary celebrations as he had long planned. Both GOM officials first attributed Hassan’s decision to cancel to the proliferation of regional events engaging his attention, but then obliquely made it clear that the real reason for cancellation is GOM-USG inability to arrange a private meeting for Hassan with President Reagan during Hassan’s projected U.S. visit. This confirms fragmentary signals we had begun to receive early this week from sources close to Palace that Hassan might well cancel if Presidential meeting not in offing, but that local rationale for cancelling would be regional developments.
3. In his speech opening Parliament late October 11, Hassan himself announced publicly that he has decided not to go to New York “for several reasons”.
4. Prime Minister Karim Lamrani will now lead Moroccan delegation to New York for anniversary celebrations. He plans to leave Morocco October 18 to arrive New York October 19. PriMin will be preceded to New York by Filali. (Septel gives further details of their trip and hope to see senior U.S. officials).2 We assume, and strongly recommend, that PriMin be invited to President’s October 23 reception now that Hassan will remain here. Filali and spouse have accepted the President’s invitation.
5. Hassan is clearly disappointed at inability to arrange a meeting with the President. From their recent comments, Hassan’s closest associates, i.e., Filali, tend to attribute non-meeting to continuing USG concerns about the Morocco-Libya union. While we do not predict any [Page 519]dramatic change in U.S.-Moroccan relations in the months ahead, we do think that things are likely to remain on dead-center and that there will not be much movement in any domain until the President and Hassan have an opportunity to meet face-to-face for the air-clearing discussions which Embassy recommended in Rabat 9058.3 Ambassador strongly recommends that Department and White House place Hassan prominently on the list of state or official visitors in the first half of 1986 and that we be prepared to tell GOM at an early date that we are prepared to schedule such a visit. Our so informing the GOM would salve Hassan’s present hurt and embarrassment as well as prepare the way for a meeting (at the top levels of government) which should go far toward protecting and extending U.S. interest over the years ahead.
Nassif
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1. Source: Department of State, Central Foreign Policy File, Electronic Telegrams, D850729–0163. Confidential; Immediate. Sent for information Immediate to USUN.↩2. In telegram 9722 from Rabat, October 11, the Embassy reported that Filali told Nassif that he “will return to New York next Tuesday, October 15, to have further discussions on UNGA business (above all, Western Sahara).” Karim-Lamrani, meanwhile, would arrive on October 19. The Embassy reported that he “very much hopes to meet with Vice President Bush.” (Department of State, Central Foreign Policy File, Electronic Telegrams, D850729–0172)↩
3. In telegram 9058 from Rabat, September 25, Nassif reported that he had been called in by Basri, who told him that the King wanted to meet with him later that day in order to discuss Hassan’s upcoming visit to New York. Nassif continued: “I assume that the King’s urgent request to see me follows receipt by him of word from Ambassador Jorio that the President will be unable to receive Hassan in New York.” Nassif predicted that Hassan will “almost certainly press me hard for reconsideration of the White House decision.” (Department of State, Central Foreign Policy File, Electronic Telegrams, D850682–0764)↩
Source : Department of State
#Morocco #USA #Libya #Gadhafi #HassanII #WesternSahara -
تسريبات المخزن : خطة المغرب لدفع كريستوفر روس إلى الإستقالة
Tags : تسريبات المخزن المغرب كريستوفر روس الصحراء الغربية
المحاور الرئيسية لإستراتيجية المغرب في افق 2015: الضغط على روس ليتخلى عن مهمته ومحاصرة بعثة المينورسو وجعلها غير قادرة على القيام بمهامها
أعدت وزارة الخارجية المغربية مشروع خارطة تتضمن إستراتيجية لمواجهة التطورات التي من المنتظر أن تشهدها القضية الصحراوية في غضون الأشهر المقبلة .ونبهت وثيقة سرية نشرها « كريس كولمان » إلى أن المرحلة الممتدة من ابريل 2014 إلى ابريل 2015 ستكون محورية ومعقدة بالنسبة لإدارة قضية الصحراء الغربية من قبل الأمم المتحدة.
وأبرزت الوثيقة انه إضافة إلى تقرير الأمين العام بدا الاتحاد الإفريقي ودول فاعلة على مستوى مجلس الامن في تعبئة غير مسبوقة للضغط لتحقيق تقدم في حل نزاع الصحراء الغربية.واقترحت الوثيقة خطة لمواجهة هذه التحديات ترتكز على أمور أساسية في مقدمتها تعبئة الرأي العام المغربي وتنويع التحالف بمجلس الأمن خاصة مع روسيا والصين، وإدارة صارمة في ما يتعلق بالعلاقات مع الأمانة العامة للأمم المتحدة والمبعوث الشخصي السيد كريستوفر روس
: وتتلخص المحاور الرئيسة للخطة المغربية في
أولا: الضغط على المبعوث الشخصي للامين العام كريستوفر روس من خلال :رابعا : تعطيل جهود الاتحاد الإفريقي بخصوص قضية الصحراء الغربية من خلال:
-التضييق على المراقبين التابعيين للاتحاد الإفريقي ومنع الاتحاد من الحصول على معلومات حول الوضع في الصحراء الغربية ردا على نشاط مفوضية الاتحاد الافريقي واقترحت الوثيقة إنهاء مهام اثنين على الأقل من مراقيبي الالتحاد ببعثة المينورسو– إطلاق حملة لإقناع الدول الإفريقية بقرار المغرب طرد مراقيبي الاتحاد الإفريقي
خامسا وضع إستراتيجية خاصة بزيارات الوفود الأجنبية إلى الأراضي الصحراوية المحتلة من خلال:
-إظهار أن المغرب منفتح على زيارات الوفود الأجنبية إلى الصحراء الغربية من جهة وانتهاج الحزم والصرامة ضد المراقبين و ووسائل الاعلام المعادية للمغرب ومن جهة، حيث عرضت الوثيقة الخطوات التالية :-تشجيع الوفود السياسية والمراقبين ووسائل الإعلام التي تتبنى الطرح المغربي على زيارة الصحراء الغربية وإيهام الرأي العام الدولي بان المنطقة مفتوحة.
-إعداد قائمة بالمنظمات والشخصيات ووسائل الإعلام غير المرغوب فيها بالمغرب وتسليمها للسفارات الأجنبية بحكم معاداتها للمغرب.-اشتراط حصول الوفود الأجنبية التي ترغب في زيارة الأرضي المحتلة على موافقة المؤسسات المغربية كالبرلمان ومجلس حقوق الإنسان ووزارة الاتصال .
-اتهامه بالانحياز الصارخ لجبهة البوليساريو ومعاداة المغرب،,والشروع في حملة سرية لتشويه سمعته لاجباره على الاستقالة من منصبه.
التقليل من زياراته للمغرب وحصر الاتصالات معه بنيويوركلدى قيامه بزيارة للمغرب لا يتم استقباله على المستوى العالي
الضغط على المبعوث لا شراك الجزائر في البحث عن حل وسط.
ثانيا: إدارة موضوع تعيين الممثل الخاص للامين العام من خلال:-من خلال تكثيف العمل لاختيار الممثل الخاص الذي يراع مصالح المغرب وتم تكليف المندوب الدائم للمغرب بالأمم بمتابعة الموضوع مع حلفاء المغرب.
وظهرت الإستراتيجية المغربية من خلال رفض تعيين الكندية كيم بولدوك بحجة عدم قدرتها على العمل انطلاقا من ميولها للعمل الإنساني مما يفتح الباب أمام تعزيز مقترح توسيع صلاحيات بعثة المينورسو لتشمل مراقبة حقوق الانسان بالصحراء الغربية.
ثالثا: انتهاج الصرامة مع بعثة المينورسو من خلال:– فرض قيود على البعثة وأعضائها دون يشكل ذلك انتهاكا للاتفاق الموقع مع الامم المتحدة من خلال التدابير التالية :
-مراجعة المعاملات مع البعثة فيما يتعلق الإقامة وخدمات المياه والكهرباء
-فرض قيود على استيراد البعثة للسلع والمعدات ذات الاستخدام الرسمي وحتى على الاحتياجات الشخصية لأفرادها.-الحد من حركة البعثة خارج منطقة إقامتها
– تعقيد إصدار التأشيرات لموظفي البعثة ووضع قيود على اتصالاتها مع السلطات المغربية
-طرح تنقيح ومراجعة الاتفاق العسكري رقم 01
تسريبات #المخزن #المغرب #كريستوفر #روس #الصحراء #الغربية# -
Pour comprendre les 50 ans de crise au Sahara occidental
Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, France, Emmanuel Macron, autonomie,
Après plusieurs années de crise diplomatique, Emmanuel Macron s’est rendu fin octobre 2024 au Maroc pour une visite d’État de trois jours. Dans un discours au parlement du Maroc, le président a affirmé que «le présent et l’avenir» du Sahara occidental «s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine». Fin juillet déjà, la France avait apporté son soutien à un plan d’autonomie marocain pour le territoire. Une prise de position historique pour un conflit qui dure depuis 50 ans.
Par Romane Laignel Sauvage –
Du 28 au 30 octobre 2024, Emmanuel Macron a été en visite d’État au Maroc. Ce déplacement a signé la fin de trois ans de crise diplomatique avec le pays. Dans un discours au parlement marocain, le président français a notamment affirmé que « le présent et l’avenir » du Sahara occidental « s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ». Le 30 juillet 2024 déjà, la France avait apporté son soutien renforcé à un plan d’autonomie marocain pour le territoire.
Une prise de position historique : depuis près d’un demi-siècle et la fin de la colonisation espagnole, le Sahara occidental est au cœur d’un conflit entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. Deux pays avec lesquels la France a des relations historiques, en tant qu’ex-puissance coloniale.
« Nous, on veut simplement que les Espagnols quittent notre pays immédiatement. » À la fin du XIXe siècle, alors que les puissances colonisatrices européennes se partageaient l’Afrique, l’Espagne s’était emparé de l’actuel Sahara occidental, jusque-là sous influence marocaine. Le territoire, bien que non organisé en État, était alors occupée par différents peuples natifs et nomades. Leurs descendants sont aujourd’hui désignés comme Sahraouis.
Le Sahara espagnol
En tant que puissance coloniale, l’Espagne ne s’aventura que relativement sur le territoire et n’en découvre qu’assez tardivement les richesses minières. Le pays fonde dans les années 1930 la ville d’El Aaiún. Aujourd’hui appelée Laâyoune, elle est la plus grande ville du Sahara occidental.
En 1956, dans un mouvement plus général de décolonisation et de montée des mouvements indépendantistes, le Maroc gagne son indépendance vis-à-vis de la France. Dès lors, le pays cherche à recouvrer un « Grand Maroc », c’est-à-dire des territoires qui ont été sous l’influence marocaine à une période de l’histoire. Parmi lesquels, la Mauritanie, une partie du Sahara algérien et du Mali, ainsi que… le Sahara occidental. Le Maroc revendique donc rapidement le Sahara occidental, à l’époque encore espagnol.
En parallèle, en 1963, le Sahara occidental est inscrit sur la liste des territoires non autonomes des Nations unies, « territoires dont les populations ne s’administrent pas encore complètement elles-mêmes » et donc à décoloniser.
La situation avant le départ des Espagnols
C’est dans ce contexte que, peu avant la mort de son dictateur, l’Espagne franquiste s’est progressivement retirée du Sahara occidental. L’archive en tête d’article faisait ainsi en 1975 le portrait d’un territoire dont la capitale, El Aaiún, était peuplée pour moitié de « militaires espagnols ». Antenne 2 détaillait : « Dans moins d’un an, l’Espagne devra sans doute quitter le Sahara ».
Federico Gómez de Salazar, gouverneur du territoire assurait : « L’Espagne acceptera ce que voudront les habitants de ce territoire qu’ils décideront par voie de référendum, lorsque les Nations unies l’organiseront. » Une souplesse espagnole d’apparence, car les enjeux étaient importants : « Le 10 mai 1963, un géologue espagnol découvre en plein désert l’un des plus importants gisements de phosphate du monde. (…) En 1974, la première année d’exploitation, plus de deux millions de tonnes, sont extraites. (…) Les Espagnols ne veulent pas perdre leurs investissements considérables et voudraient partager la manne à venir. Les Marocains, qui sont déjà les plus grands exportateurs de phosphate du monde, accentuent leurs revendications. »
Les Sarahouis, eux, s’organisaient. Dès la fin des années 1960, le Front de libération du Sahara lutte contre l’autorité espagnole. Il se renommera Front Polisario quelques années plus tard et sera soutenu activement par l’Algérie. L’un de ses représentants était interviewé par Antenne 2. Il revendiquait la violence comme moyen d’action « révolutionnaire » pour obtenir « l’indépendance absolue ». Et d’affirmer : « Je pense que les pays du tiers monde ne laisseront pas que notre voisin nous attaque. C’est pour cela, nous, on veut simplement que les Espagnols quittent notre pays immédiatement, immédiatement ».
Pour un représentant marocain, dont le nom n’est pas mentionné dans l’archive, c’était l’Espagne qui avait « créé cette fiction de l’État saharien indépendant ». Et le commentaire de décrire un pays prêt à prendre la place de l’Espagne, dès son départ : « L’armée royale s’est déployée le long de la frontière. On entraîne les soldats, on creuse des emplacements d’artillerie. La récupération de leur Sahara est devenue le leitmotiv de tous les Marocains. » Conclusion du commentaire : « Le Maroc ne peut plus accepter le maintien des Espagnols ou la création d’un Etat indépendant. Et si la voie diplomatique échoue, il ne restera que la force ». Voilà le décor planté.
Vers une occupation marocaine
En octobre 1975, la Cour internationale de justice notait qu’il y avait bien de « liens juridiques d’allégeance entre le sultan du Maroc et certaines tribus vivant sur le territoire de Sahara occidental », mais que « les éléments et renseignements portés à sa connaissance n’établissent l’existence d’aucun lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental d’une part, le Royaume du Maroc ou l’ensemble mauritanien d’autre part ». Elle concluait donc que les liens du territoire avec les pays voisins n’empêchaient pas sa décolonisation et l’autodétermination de ses populations.
Hassan II considérant que l’avis de la CIJ était favorable au Maroc, moins d’un moins plus tard et alors qu’en Espagne Franco mourrait, le Maroc organisait une « marche verte » pacifique qui mobilisa plus de 300 000 Marocains dans l’espoir de récupérer le Sahara occidental. Le reportage ci-dessous montre l’étendu du convoi. Antenne 2 y rapportait des slogans tels que « Hassan II est notre roi, le Sahara est notre Sahara ».
Ce coup de force mena aux accords de Madrid, signés le 14 novembre par l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie. Ils établissaient les conditions du retrait espagnol du Sahara occidental, et le partage du territoire entre le Maroc et la Mauritanie.
La République arabe sahraouie démocratique
Fin février 1976, les Espagnols notifiaient du départ de leur dernier soldat du sol sahraoui. Le lendemain, le 27 février, le Front Polisario proclamaient la République arabe sahraouie démocratique. Sans être certains d’être en territoire sahraoui, les journalistes de TF1 avaient assisté à cet événement. Leurs images étaient diffusées le 28 février, dans l’archive ci-dessous.
Dans son lancement, le présentateur résumait la situation : « Il y a donc trois gouvernements pour trois États différents, mais dont les frontières sont les mêmes. Le Sahara occidental, officiellement géré par les Marocains et par les Mauritaniens qui ont pris la succession des Espagnols, et le Front Polisario qui a proclamé la nuit dernière le Sahara occidental, République arabe sahraouie. Les Sahraouis sont en quelque sorte les indigènes du Sahara occidental. Ils affirment que ce territoire évacué par les Espagnols doit leur revenir dans sa totalité et que les Marocains n’ont rien à y faire. L’Algérie soutient les Sahraouis. Le Maroc est soutenu par la Mauritanie. Mauritanie, Maroc et Algérie ont chacun une frontière commune avec le Sahara occidental dont les richesses minières importantes ne sont sans doute pas étrangères à ces intérêts multiples. » Et d’ajouter : « La proclamation la nuit dernière de la République sahraouie n’a pu être faite du Sahara occidental, entièrement contrôlé par les Marocains. C’est du moins ce qu’affirme Rabat. »
Dominique Bromberger, envoyé spécial sur place, avait interrogé un représentant du Front, Lamine Lamine. Il affirmait : « Vous savez, l’existence marocaine, c’est une existence dans des postes. Alors, le reste de la région. C’est toujours sous le contrôle du front. Nous sommes partout. Nous sommes même à l’intérieur du Maroc ». À l’argument qui disait que la population sahraouie était trop petite pour faire un État, il répondait : « La liberté n’est jamais comparée avec le nombre des habitants ».
La possibilité d’un cessez-le-feu
Le retrait espagnol, l’invasion marocaine du territoire et la déclaration d’indépendance sahraouie marqua le début d’une longue guerre entre le Maroc, la Mauritanie et le Front Polisario. Elle fit plusieurs milliers de morts et de réfugiés. Le conflit avec la Mauritanie s’acheva en 1979, comme on l’entend ci-dessous, après un putsch militaire qui renverse l’ancien président. Un représentant du nouveau pouvoir en place argumentait en faveur d’un retrait du Sahara : « En ce qui concerne ce que vous appelez le problème du Sahara, le Comité militaire national de redressement en est conscient et le compte certainement parmi les difficultés majeures qui conduisent ce pays à la catastrophe ».
Le Maroc poursuit son occupation du Sahara occidental. Dans les années 1980, le conflit s’enlise à la faveur du Maroc et de la construction de plusieurs murs de défense par l’armée marocaine. Comme le note l’archive ci-dessous : « Grâce à une série de murs de défense, grâce à une marche verte de plus de 350 000 Marocains, grâce à un corps expéditionnaire estimé à plus de 100 000 hommes, Rabat réussi à contenir les maquisards en dehors du Sahara utile et à reprendre l’exploitation des mines d’un phosphate riche en uranium ». En 1988, on espérait une résolution du conflit.
Ce cessez-le-feu intervenait trois ans plus tard, en 1991. « En théorie, ce sera une paix définitive. » Obtenu par la médiation de l’ONU, il devait laisser place à un référendum d’autodétermination sahraouie quatre mois plus tard, comme le rapportait l’archive ci-dessous.
Sauf qu’à la liste de 70 000 personnes arrêtées, le Maroc insistait « pour que 120 000 électeurs supplémentaires puissent participer au scrutin » et était « soupçonné de vouloir faire voter ses propres ressortissants favorables à un rattachement au Royaume ». Conclusion : « Après seize ans de conflit, tout le monde déclare vouloir la paix, mais personne ne semble vraiment prêt à faire les concessions indispensables ».
Depuis ce cessez-le-feu, la situation n’est pas réglée. Aucun référendum n’a pu être organisé, malgré les demandes du Front Polisario. Celui-ci ne contrôle toujours que 20 % du territoire et depuis 2007, le Maroc propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté. La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) a toujours cours.
Source : INA.FR, 29.10.2024
#SaharaOccidental #Maroc #Polisario #MINURSO #EtatsUnis #France #Macron -
The Trump Effect Disrupts Europe
Tags : Donald Trump, Europe, USA, Israël, Gaza, Ukraine, Russia,
By Khattar Abou Diab
The European Union and other global players fear the impact of the return of « the man with golden hair » to the international stage. The EU is particularly apprehensive about the possibility of Donald Trump triggering a destructive trade war.
Trump’s potential return to the White House, along with his radical rhetoric, mirrors recent far-right electoral successes in Europe. However, “Trump Effect 2” is shaking the EU and transatlantic relations.
Thus, could the European Union adapt to this American shift while addressing its own structural issues, reducing its strategic dependence on the U.S., and establishing itself as a new geopolitical force?
The Trump Shock Stirs European Fears
Trump’s victory sends shockwaves through Europe, a continent already adrift due to its international positioning and its handling of the Ukraine war and economic difficulties.
It’s worth noting, however, that the EU survived the first Trump administration and may adapt to a second. EU leaders in Brussels are reluctant to adopt a negative stance toward the next American administration to avoid damaging the delicate ties between the two sides. They hope Washington’s commitment to NATO and European security remains strong, though this may depend on Europe’s willingness to increase its defense spending.
In European capitals, there’s concern that Trump’s return could embolden Russian President Vladimir Putin. Consequently, Europe may ask Washington to allow Ukraine to determine the timing and terms of its participation in negotiations while ensuring Kyiv has the necessary means to defend itself.
Concerns extend beyond the Ukraine war to an American unilateralism that might disregard allies’ interests.
With every White House transition, the EU bases much of its foreign policy on Washington’s directions. As Trump approaches his new term, he has pledged a foreign policy focused on disrupting free trade, unilateralism, condemning international organizations, disliking the EU (mainly because it has a trade surplus with the U.S.), deference to powerful autocrats, neglect of Russian influence in Europe, climate change denial, and indifference toward political systems.
The early administration appointments seem to confirm these “Trumpian principles.”
Most European leaders anticipate suffering in the Trump era, which could deepen political divisions across the continent. However, this won’t include Trump’s friend, Hungarian President Viktor Orbán, who shares his views, or Italian Prime Minister Giorgia Meloni, who may try to act as a mediator between the U.S. and EU institutions.
In general, the EU and other global actors fear the shock of “the man with golden hair” returning to the global stage. Trump blames America’s problems on factors like immigration, globalization, and Washington’s foreign commitments.
Trump’s commitment to a strong military might not ensure the U.S. remains the world’s sole superpower, leaving that as his challenge. As for Europe’s concerns, they can’t be resolved without addressing its own structural crisis and transforming into a robust geopolitical player.
Europe’s Far Right and the Trump Model
In Trump’s world, conservative and far-right parties in Europe may gain ground by leveraging the effects of his return to bolster their positions or score new victories.
Trump’s re-election would likely impact European domestic politics profoundly, potentially empowering far-right populist parties that share Trump’s anti-liberal and nationalist agendas, such as his “Make America Great Again” slogan.
Trump’s return comes at a troubling time for Europe, which has witnessed worrying gains by nationalist far-right groups in countries like the Netherlands, Hungary, France, Spain, Austria, Germany, and Italy over the last three years.
In this environment, the EU fears that Trump’s return to the White House could inspire a surge in far-right nationalist movements, viewing the future American president as a role model. Immigration and Europe’s Christian roots are sure to spark intense debate.
Hungarian President Viktor Orbán, an outspoken nationalist, declared that “Trump’s victory is necessary for the world.” Similarly, Marine Le Pen has praised the new Trump era as a “new age … of constructive international cooperation.” Le Pen, who aspires to win the French presidency in upcoming elections, likely sees Trump’s experience as something she could replicate in Europe given France’s weight and influence within the EU.
The EU fears Trump might trigger a destructive trade war, especially at a time of European weakness due to an unstable economy, a German crisis, and French unrest. During his first term, Trump once called the EU “America’s greatest enemy.” This mistrust and past experience may lead Europe to look across the Atlantic with deep concern … and apprehension.
Khattar Abou Diab is a French-Lebanese political scientist, expert on Islam and the Middle East, and Director of the « Geopolitical Council – Perspectives. » X: @abou_diab
Note: The views expressed in this column are the author’s and do not necessarily reflect the views of Arab News.
Arab News en Français, 20/11/2024
#Trump #EtatsUnis #Europe #Ukraine #Russie #Israël #Gaza
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Le Polisario menace d’intensifier la lutte contre le Maroc au Sahara occidental
Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Etats-Unis, France,
Le groupe militant pour l’indépendance du Sahara occidental a averti qu’il pourrait intensifier ses attaques militaires alors que le Maroc cherche à consolider son contrôle sur ce territoire disputé, après avoir obtenu le soutien des États-Unis et de la France.
Ces reconnaissances historiques de la souveraineté marocaine — initiées sous l’administration précédente de Donald Trump — encouragent Rabat à accélérer des projets ambitieux dans les domaines des énergies vertes, du tourisme et des infrastructures, qu’il considère comme une partie intégrante du royaume. Cela est fermement rejeté par le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, qui a repris un conflit de faible intensité à la fin de 2020 et qualifie ces développements d’illégitimes.
Le soutien continu de Paris et un éventuel second mandat de Trump « n’auront pour effet que de renforcer le Maroc » et « laisseront au peuple sahraoui comme seule option d’intensifier sa lutte armée pour l’autodétermination et l’indépendance », a déclaré Mohamed Liman Ali, ambassadeur de la République sahraouie au Kenya, comme le Polisario et d’autres désignent ce territoire.
Une région stratégique et riche en ressources
Étendue côtière atlantique et désertique riche en minerais, d’une superficie supérieure à celle du Royaume-Uni, le Sahara occidental est âprement disputé depuis son annexion par le Maroc en 1975, à la suite du retrait de l’ancien colonisateur espagnol. Une guerre s’ensuivit entre les forces marocaines et le Polisario, faisant environ 9 000 morts jusqu’à la trêve négociée par l’ONU en 1991.Les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental dans les derniers mois du premier mandat de Trump, dans le cadre d’un accord ayant permis au pays d’Afrique du Nord de restaurer et d’intensifier ses relations diplomatiques avec Israël. L’Espagne a suivi en 2022, et la France a pris une mesure similaire cet été. Ces décisions ont irrité l’Algérie, voisine et rivale de longue date, où quelque 170 000 Sahraouis vivent dans des camps de réfugiés.
Un Hub maritime en devenir
Encouragé par ces avancées — et par une série continue de pays ouvrant des consulats dans la ville de Dakhla, au sud — le Maroc avance sur des projets de longue date pour créer un hub maritime mondial sur l’Atlantique, dans le cadre d’une initiative sans précédent visant à exploiter le potentiel économique de la région.Selon le rapport du 29 novembre du Groupe international de crise, il existe des risques d’éruption de conflit entre le Maroc et l’Algérie au sujet de ce territoire contesté.
« Jusqu’à présent, l’autocontrôle mutuel et la diplomatie américaine ont maintenu la paix entre les voisins, mais les hostilités au Sahara occidental, la désinformation en ligne, la course aux armements bilatérale et l’arrivée de l’administration du président élu Donald Trump sont autant de risques », indique le rapport.
Depuis l’effondrement du cessez-le-feu il y a quatre ans, le Polisario publie régulièrement des déclarations concernant des attaques présumées contre les troupes marocaines alignées sur ce qu’il appelle le « mur de la honte » — un immense remblai de sable que le Maroc a construit pour protéger les 80 % du Sahara occidental qu’il contrôle.
Le Maroc ne communique pas sur les actions militaires dans la région, et il est impossible de vérifier les affirmations du Polisario concernant des attaques meurtrières significatives contre les forces marocaines. Le ministère marocain des Affaires étrangères n’a pas répondu à une demande de commentaire envoyée par e-mail.
Mohamed Liman Ali, l’ambassadeur, a également vivement critiqué la décision de Ryanair Holdings Plc de lancer, en janvier, des vols directs entre Dakhla, Madrid et Lanzarote.
« Le Maroc ne peut pas accorder d’autorisations à des tiers concernant le Sahara occidental », a-t-il déclaré. Ryanair a affirmé que ses opérations respectaient toutes les réglementations aériennes applicables.
L’ambassadeur a également rejeté les suggestions selon lesquelles la reconnaissance croissante par l’Occident des projets marocains au Sahara occidental signifierait la fin des espoirs d’indépendance.
La reprise du conflit a « donné plus de visibilité à la question du Sahara occidental sur la scène internationale et mis en lumière la nécessité de trouver une solution au conflit dans l’intérêt de la paix et de la stabilité régionales », a-t-il déclaré. « La partie ne sera jamais terminée tant que le peuple sahraoui n’aura pas décidé librement et démocratiquement de son avenir. »
Source : Bloomberg, 15 décembre 2024
#SaharaOccidental #Maroc #Polisario #EtatsUnis #France -
L’Europe et le jeu politique laconique
Etiquettes : Union Européenne, Allemagne, France, Hongrie, Grèce, extrême droite, politique,
par Abdou BENABBOU
Les bouleversements politiques que connaissent en cette fin d’année plusieurs Etats européens ne sont pas seulement de simples tressaillements épisodiques dus aux habituelles alternances qu’ils ont connues. L’Espagne, l’Allemagne, la Grèce, la France, la Hongrie et d’autres encore vivent une étape de profondes turbulences où les grandes décisions de chacun d’eux ne se jouent plus au sein de leurs institutions. Elles s’éloignent des ressorts des gouvernements. Leurs finalités ont été maintenant transférées dans la rue.
Les politiciens assermentés et incarcérés dans les réserves parlementaires n’ont plus que le souci de prêcher dans l’air des ententes aléatoires au nom d’une démocratie pervertie sinon totalement dépassée. La stérilité des alliances politiques est en parfait décalage avec la colère et les manifestations démultipliées des rues.
Le meilleur exemple dans l’instant est français. Un nouveau chef de gouvernement tente après son prédécesseur censuré de raccommoder le restant à sauver. L’incongru dans sa tentation de sauvetage est qu’il s’allie avec une minorité partisane et dénie la majorité écrasante qui a l’assentiment et le soutien des plus larges couches de la société. Le jeu laconique, basé sur des filouteries et des entêtements conjoncturels, s’il réussit, n’est pas à la hauteur d’une situation économique et sociale désastreuse d’une profondeur inouïe et dans laquelle l’Europe entière est ensevelie.
A la veille de Noël, la population en est à l’obligation de se focaliser sur le recyclage des cadeaux après celui des vêtements et des appareillages obligeant la politique et les gouvernances à se recycler. L’aura de la face sociale s’est ternie comme le sont devenus les visages des gouvernants promis à l’hibernation par leurs gouvernés. Les recettes ne sont plus au cœur des parlements mais à trouver dans l’entassement des manifestants et des grèves qui s’étendent et se multiplient.
L’Allemagne n’est plus en reste. Sa carrure d’empire économique ne brille plus. Elle s’applique avec peine et dans le secret à renouer ses liens avec ses adversaires et ses ennemis d’hier quitte à bafouer les premiers préceptes de l’Union européenne.
Source : Le Quotidien d’Oran, 15/12/2024
#Europe #France #Allemagne #UnionEuropéenne #Grèce #Hongrie
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Ottman Azaitar, un ami du roi du Maroc, massacré par Michael Johnson
Etiquettes : Ottman Azaitar, Michael Johnson, boxe MMA, Maroc, Mohammed VI,
Michael Johnson peut rester dans l’UFC aussi longtemps qu’il le souhaite s’il continue de livrer des KOs de ce calibre.
Lors de sa 30ᵉ apparition dans l’octogone, Johnson a sans doute réalisé le finish le plus mémorable de sa carrière en mettant Ottman Azaitar à terre avec un coup de poing du droit à l’UFC Tampa ce samedi.
Regardez la fin explosive du combat ci-dessous.
Johnson a profité de l’agressivité d’Azaitar, attrapant le combattant en pleine avancée avec une série de contre-attaques, ponctuée par un crochet du droit dévastateur qui a touché Azaitar en plein menton. Le coup l’a immédiatement rendu inerte, mais Johnson l’a suivi au sol pour placer quelques frappes lourdes—et probablement inutiles—avant que l’arbitre Jason Herzog n’intervienne pour stopper le combat à 2:03 de la première reprise.
Ce KO ramène le bilan de Johnson à l’équilibre dans l’UFC avec un record de 15 victoires et 15 défaites. Âgé de 37 ans, Johnson a fièrement déclaré après le combat qu’il comptait conserver sa place dans l’organisation pour le futur proche, plaisantant même sur le fait qu’il allait appeler l’un de ses coéquipiers de Kill Cliff FC, avant d’utiliser son temps d’antenne pour remercier sa famille de son soutien.
Azaitar (13-3) participait à son premier combat depuis juillet 2023. Il enchaîne désormais trois défaites consécutives après avoir débuté sa carrière par une impressionnante série de 12 victoires.
#MMA #Azaitar #JOhnson #boxe
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