• Blinken intervenes to prevent Algeria from supplying drones to the Polisario

    According to a statement from the Algerian Ministry of Foreign Affairs, the head of diplomacy, Ahmed Attaf, received a phone call on Sunday from his American counterpart, Mr. Anthony Blinken.

    The statement specifies that Attaf and Blinken expressed their satisfaction with the progress made in strengthening economic relations between the two countries and intensifying their strategic dialogue.

    According to the same source, the two men also expressed « their desire for this dynamic to be maintained and developed in the future. »

    On the same occasion, both sides also discussed several topics on the UN Security Council’s agenda, including the situation in Gaza, the issue of Western Sahara, and the proposal for a UN peacekeeping operation in Haiti.

    However, sources familiar with the situation in Algeria suggest that the real reason for the American call is the desire to ease tensions following recent statements by Nasser Bourita accusing Algeria of planning to attack Morocco.

    For Moroccans, recent events may push Algeria to provide drones to the Polisario Front in retaliation for attacks by Morocco and its French and American allies.

    Algeria seems determined to make up for lost time during the presidential terms of Bouteflika when the country was too focused on resolving internal issues.

    #Morocco #Algeria #Blinken #UnitedStates #WesternSahara #Drones

  • 🔴Maroc : Nouvelle arrestation d’un militant anti-normalisation

    Ismail Ghazouani, ingénieur agricole et militant engagé dans les actions contre la normalisation avec Israël, a été placé en garde à vue le 19 novembre à Casablanca, a rapporté le site Enass.

    Après une audition au niveau de la Brigade nationale de la police judiciaire à Casablanca, ce jeune militant passera 48 h en garde de vue en attendant sa comparution devant le Parquet de Casablanca.

    Les Comités de soutien à la Palestine et aux prisonniers politiques considère cette poursuite « comme une atteinte à la liberté d’expression et une criminalisation de notre devoir d’exiger la fin du génocide et de soutenir les droits légitimes du peuple palestinien ».

    Ismail Ghazouani est membre de Boycott Désinvestissement et Sanction (BDS) au Maroc et il a participé au sit-in devant le port de Tanger Med pour dénoncer l’accostage d’un navire supposé transporté des armes à destination d’Israël.

    #ENASS #maroc #IsmailGhazouani #palestine #Gaza #Arrestation #anti_normalisation #médiadessansvoix

  • Migration : Le nombre d’expulsés vers le Maroc a quintuplé. De Moor satisfaite

    Plus de 200 personnes de nationalité marocaine qui séjournaient illégalement en Belgique ont été contraintes de retourner dans leur pays cette année. C’est ce qu’a annoncé la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Nicole de Moor (CD&V), mercredi, exprimant sa satisfaction face à cette « multiplication par quatre ».

    Depuis le début de 2024, 203 personnes ont déjà été renvoyées de force au Maroc, dont 113 personnes libérées de prison. En 2023, seulement 43 personnes avaient été renvoyées.

    La raison de cette augmentation est la coopération renforcée avec le Maroc, selon De Moor. Lors d’une mission fédérale dans le pays en avril, la Belgique et le Maroc ont convenu de collaborer plus étroitement en matière de migration et de retour. Le retour avait déjà légèrement progressé avant cette mission, mais a depuis considérablement augmenté.

    « La migration ne peut pas être gérée seule. Il est nécessaire de collaborer avec les pays d’origine, et nous avons aujourd’hui une coopération bonne et constructive avec le gouvernement marocain », a déclaré De Moor. « La mission commune d’avril, avec une approche globale de l’économie, de la sécurité, de la migration et du retour, porte clairement ses fruits. »

    Un partenaire très important

    En matière de migration, le Maroc est un partenaire très important pour la Belgique, selon De Moor. Il y a près de 80 000 Marocains qui séjournent légalement dans notre pays, et chaque année, de nombreux Marocains viennent en Belgique pour rendre visite à leur famille, étudier ou travailler. Mais en même temps, il y a aussi un grand nombre de personnes de nationalité marocaine en séjour illégal, précise-t-elle.

    De Moor estime que le nombre de Marocains expulsés de force doit encore augmenter. « En remettant la politique de retour vers le Maroc sur les rails, nous avons de nouveau un plus grand levier. Il y a maintenant réellement une chance de renvoyer de force ceux qui ne doivent pas être ici, alors qu’auparavant, les policiers étaient trop souvent contraints de laisser partir des personnes qu’ils interrogeaient. »

    Source : Het Nieuwsblad

    #Maroc #Belgique #Migration #Expulsions

  • Le piège Marocain (NARCOANALYSE)

    Geoff D. Porter
    18 novembre 2024

    Les tensions entre le Maroc et l’Algérie montent en flèche. Ou plutôt, le Maroc intensifie de façon précipitée les tensions avec l’Algérie. Et si l’Algérie ne fait pas attention, elle pourrait tomber dans un piège habilement tendu par Rabat. Ce piège pourrait aboutir à la marginalisation de l’Algérie sur la scène internationale pour un avenir prévisible. L’Algérie serait qualifiée d’État voyou et paria, rejetée et isolée même si, une fois la poussière retombée, l’Algérie n’aurait rien fait de mal.

    Dans un discours du 6 novembre commémorant la Marche Verte de 1975 vers le Sahara Occidental, le roi Mohammed VI a critiqué des pays non nommés vivant dans un monde imaginaire où les Sahraouis pourraient un jour exercer leur droit à l’autodétermination. Personne n’a ignoré que le monarque faisait référence à l’Algérie, principal défenseur de l’autodétermination sahraouie après les Sahraouis eux-mêmes. Le roi a également affirmé que certains pays, vraisemblablement l’Algérie, s’accrochaient à la question du Sahara Occidental pour détourner l’attention de leurs populations des problèmes internes. Certains observateurs ont souligné que parfois, il est difficile de distinguer une accusation d’une confession.

    Deux jours plus tard, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré que l’Algérie se préparait à une guerre avec le Maroc. Encore une fois, cette ambiguïté entre accusation et confession. L’Algérie n’a pourtant pas modifié de manière significative sa posture militaire. Le fait que l’Algérie ne se prépare pas réellement à une guerre avec le Maroc manque cependant l’essentiel : Bourita et le palais façonnent le récit, présentant préventivement l’Algérie comme l’agresseur et le Maroc comme la victime.

    Quelques jours après, le Front Polisario, groupe indépendantiste du Sahara Occidental, a tiré des obus sur Mahbes, une garnison isolée dans la portion marocaine du territoire disputé. Les obus sont tombés près d’un rassemblement officiel célébrant la Marche Verte. Le Maroc a déclaré que le Front Polisario visait délibérément des civils. D’autres sources ont affirmé que le Polisario tentait de frapper un poste militaire marocain à la périphérie de l’installation. Le Maroc aurait réagi par des frappes de drones contre les forces du Front Polisario.

    Déterminer ce qui s’est réellement passé est presque impossible. Il n’y a pas de journalistes indépendants dans les zones contrôlées par le Maroc ou le Polisario dans ce territoire disputé. Mais là encore, les faits réels sont secondaires. L’histoire racontée est le véritable objectif. Et c’est ici que réside le piège qui pourrait prendre l’Algérie au piège.

    Le Maroc et le Front Polisario échangeront encore des tirs. Cela ne fait presque aucun doute. Et cela offre au Maroc une opportunité considérable. Peu importe ce que le Polisario pourrait frapper en territoire contrôlé par le Maroc, s’il parvient à toucher quoi que ce soit. Ce qui compte, c’est ce que le Maroc affirme que le Polisario a touché. Israël a justifié son attaque catastrophique contre l’hôpital al-Shifa à Gaza en prétendant que le Hamas utilisait l’hôpital comme centre de commandement. Il n’y avait aucun moyen de vérifier les affirmations d’Israël, et l’attaque contre l’hôpital a eu lieu sans contrôle. (Aucun centre de commandement n’a jamais été trouvé, mais peu importe.)

    Il n’est donc pas inimaginable que le Maroc affirme quelque chose de similaire, bien qu’inversé : Rabat pourrait déclarer que la prochaine attaque du Front Polisario a frappé des infrastructures critiques, une installation militaire ou menacé autrement la sécurité nationale du Maroc. Il n’y aurait aucun moyen de corroborer la version du Maroc. Les seules versions des événements seraient celles relayées par la presse marocaine, que Rabat contrôle étroitement.

    À la lumière de l’attaque présumée du Front Polisario contre la sécurité nationale du Maroc – une attaque directe contre la nation et son peuple – le Maroc n’aurait d’autre choix que de riposter. Une violation de sa souveraineté et une transgression flagrante du droit international, le Maroc soutiendrait qu’il est pleinement dans son droit de se défendre. Tout comme Israël attaque des cibles dans le sud du Liban, au-delà d’une frontière internationale, le Maroc soutiendrait qu’il a le droit de poursuivre le Polisario dans ses refuges sûrs dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie. Israël a poursuivi le Hezbollah jusqu’à Beyrouth, et le Maroc poursuivrait le Polisario jusqu’à Tindouf.

    Le Maroc exploite déjà le langage flou du terrorisme pour justifier son opposition au Front Polisario, affirmant qu’il s’agit d’une organisation terroriste, que ses membres sont des terroristes, et que ses sympathisants et soutiens devraient être sanctionnés pour soutien matériel au terrorisme. Et tout comme Israël affirme que ses attaques, de Beyrouth à la Bekaa, ne visent pas le Liban mais le Hezbollah, le Maroc soutiendrait que son attaque sur Tindouf ne visait pas l’Algérie, une autre nation souveraine, mais une organisation terroriste.

    Mais tout comme Israël, qui ne distingue pas soigneusement les civils palestiniens de Gaza des membres du Hamas ou les civils libanais des membres du Hezbollah, le Maroc ne différencierait pas les civils sahraouis vivant dans les camps de réfugiés des membres des groupes armés du Front Polisario : ils sont soit membres du Polisario, soit des victimes collatérales malheureuses.

    Cependant, une attaque marocaine contre les camps sahraouis en Algérie n’est que l’appât du piège.

    En cas d’attaque marocaine, l’Algérie, farouchement jalouse de sa souveraineté, serait obligée de répondre à cette violation flagrante de son territoire national. Après tout, le but unique de l’immense armée bien équipée de l’Algérie est de protéger la patrie et de défendre les frontières algériennes. La célèbre doctrine de non-intervention de l’Algérie signifie que son armée est, par définition, défensive et réactive – toute attaque contre l’Algérie doit être vigoureusement ripostée. L’Algérie serait dans son droit de répondre – les camps de réfugiés à Tindouf sont peut-être pour les Sahraouis, mais ils se trouvent sur le territoire souverain algérien. Et l’Algérie répondrait à une attaque marocaine de manière proportionnée, en limitant toute riposte au territoire disputé contrôlé par le Maroc, et non au Maroc proprement dit.

    Mais la riposte de l’Algérie déclenche le piège.

    Le Maroc – qui revendique que l’ensemble du territoire disputé fait partie intégrante du Maroc – clamerait à la communauté internationale qu’il a été attaqué par un État voyou qui abrite des terroristes. Rabat affirmerait qu’il ne faisait que se défendre contre des terroristes ayant attaqué le territoire marocain, et que l’Algérie conspirait désormais avec ces terroristes pour attaquer le Maroc. De plus, le Maroc soutiendrait, pour enfoncer le clou, que l’Algérie collabore avec Téhéran et le Hezbollah, histoire de donner plus de poids à ses revendications. Rabat appellerait la communauté internationale à faire de l’Algérie un paria, indigne de faire partie de la communauté des nations.

    Et l’Algérie serait piégée.

    Washington, Paris, Madrid, Abou Dhabi, Riyad et Jérusalem, entre autres, se rangeraient tous derrière Rabat. Les négociations diplomatiques, échanges et pressions exercés par le Maroc au cours des cinq dernières années renforcent le soutien international et s’apprêtent à porter leurs fruits.

    L’alliance du Maroc avec Washington est inébranlable, surtout maintenant que le président Trump, qui a autorisé la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le territoire disputé en 2020, vient d’être réélu. Le Maroc a signé les Accords d’Abraham et normalisé ses relations avec Israël – au grand mécontentement de la majorité des Marocains – ce qui donne carte blanche au Maroc à Washington. Le Maroc ne peut pas mal faire. En outre, le Maroc est un allié majeur non-OTAN des États-Unis, le plus haut niveau d’alliance en dehors de l’OTAN. La Maison Blanche et le Congrès sont également fascinés par le Maroc, son passé orientaliste, ses tapis et tajines, ses chameaux et ses faux Hommes Bleus.

    Le Maroc et Israël sont désormais inséparables, avançant de concert. Le Maroc achète des technologies de défense et d’espionnage israéliennes, et sert de point de transit pour les expéditions d’armes vers Israël. En retour, les entreprises israéliennes investissent dans le territoire disputé, y compris une société pétrolière et gazière israélienne qui explore les eaux atlantiques du territoire disputé.

    Les relations entre la France et le Maroc prospèrent également, le Maroc offrant des milliards d’euros d’opportunités d’investissement aux entreprises françaises en échange de la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Sans oublier les millions de Français qui passent leurs vacances au Maroc chaque année et qui achètent des biens immobiliers à travers le pays depuis une décennie : on ne peut pas lancer une pierre à Marrakech sans toucher un Français.

    Madrid a également orienté sa politique étrangère en faveur de Rabat. En 2021, la migration illégale en provenance du Maroc vers les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla a explosé, apparemment avec la complicité des autorités marocaines. En 2022, le Maroc a été accusé d’avoir espionné les plus hauts responsables politiques de Madrid, notamment le premier ministre, le ministre de la défense, le ministre de l’intérieur et le ministre de l’agriculture (secteur dans lequel de nombreux migrants marocains travaillent). Et soudain, Madrid a abandonné sa position neutre sur la question du Sahara occidental et a soutenu la position marocaine.

    Enfin, le Maroc entretient des liens durables avec les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite. Ces liens, cependant, ne reposent pas sur la proximité géographique ou des menaces communes à la sécurité nationale, mais sur leur forme de gouvernement commune : toutes des monarchies héréditaires au XXIe siècle, un atavique « Club des Rois arabes ».

    Ainsi, si l’Algérie attaquait le Maroc, quelles que soient les circonstances, les États-Unis, la France, l’Espagne, Israël, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite soutiendraient Rabat.

    L’Algérie ne peut pas compter sur un niveau de soutien comparable, conséquence de son approche idiosyncratique de la politique étrangère. L’Algérie est amie avec tout le monde, mais n’est amie avec personne. (On pourrait dire que le Maroc n’est l’ami de personne non plus, mais entretient plutôt des relations clientélistes subordonnées.) La politique étrangère de l’Algérie a toujours reposé sur une stratégie d’isolement : l’Algérie persiste, et à la fin de la journée, l’Algérie sera toujours là. Mais cette réserve a un coût.

    On ne sait pas qui, le cas échéant, soutiendrait l’Algérie en cas de confrontation avec le Maroc. L’Algérie se tournerait sans aucun doute vers l’ONU, mais l’organisation est devenue aussi inefficace qu’impuissante. L’Algérie a maintenu des liens avec Moscou, et Téhéran a toujours apprécié le refus catégorique de l’Algérie de reconnaître l’entité sioniste. Mais la Russie et l’Iran ne sont pas exactement des défenseurs prisés sur la scène internationale. Pire encore, si la Russie et l’Iran soutenaient l’Algérie, ils conforteraient la position du Maroc selon laquelle l’Algérie est un État voyou allié à d’autres États voyous.

    Le Maroc exigerait que l’Algérie soit mise au ban, qu’elle soit rattachée à l’« Axe du Mal ». Le Maroc insisterait sur le fait que l’Algérie est en effet la Corée du Nord de l’Afrique du Nord et que Washington, Paris, Madrid et Israël doivent se tenir aux côtés du Maroc pour le défendre, non seulement contre l’agression algérienne, mais aussi contre l’ingérence russe et iranienne en Afrique du Nord.

    Peu importe que ce récit soit fondé sur des prémisses fausses. Cela n’a plus d’importance. Les frappes de drones marocains sur le territoire algérien auront été complètement occultées. Washington, Paris, Madrid et Israël s’y plieront. Après tout, ils n’ont pas grand-chose à perdre et se convainquent qu’ils peuvent se passer de l’Algérie.

    De son côté, l’Algérie est habituée à faire cavalier seul. Elle s’insurge contre l’étiquette d’État voyou. Elle sait qu’elle ne l’est pas. Plutôt que d’essayer de gagner la faveur des États étrangers pour les convaincre du contraire, elle leur dit d’aller se faire voir : l’Algérie est pour l’Algérie, et pour l’Algérie seule. Et elle persistera. Toujours.

    En attendant, le Maroc a réussi à marginaliser l’Algérie sur la scène internationale pour un avenir prévisible. Le mantra « Maroc bon, Algérie mauvaise » s’installe et cadre les relations internationales avec l’Afrique du Nord pour la prochaine décennie. Le timing est particulièrement opportun. Le Maroc est à l’aube d’une succession royale incertaine, et l’héritier du trône n’a que 21 ans. Il serait extrêmement utile de verrouiller le soutien international au royaume du jeune roi au moins jusqu’à la fin de sa vingtaine, sinon plus longtemps.

    C’est donc le piège tendu par le Maroc. North Africa Risk Consulting est disponible pour répondre à vos questions sur la politique algérienne, les relations internationales, la sécurité et l’environnement des investissements. info@northafricarisk.com

    Source : North Africa risk

    #Algérie #Maroc #Polisario #SaharaOccidental

  • The Morocco Trap (NARCOANALYSIS)

    Geoff D. Porter

    18 November 2024

    Tensions between Morocco and Algeria are mounting precipitously. Or rather, Morocco is precipitously mounting tensions with Algeria. And if Algeria is not careful, it could fall into a trap well laid by Rabat. That trap would result in Algeria being marginalized on the international stage for the foreseeable future. Algeria would be labeled a rogue and pariah, shunned and alone even though when the dust settles, Algeria will have done nothing wrong.

    In a November 6 speech commemorating Morocco’s 1975 Green March into Western Sahara, King Mohammed VI blasted unnamed countries for living in a fantasy world where Western Saharans could someday exercise their self-determination. It was lost on no one that the monarch was referring to Algeria, which has been the loudest proponent of Sahraoui selfdetermination other than the Sahraouis themselves.

    The king also said that countries, presumably meaning Algeria again, were clinging to the Western Sahara issue in order to distract their populations from domestic problems. Some observers pointed out that sometimes what is an accusation and what is a confession can be confusing

    Two days later, Morocco’s Minister of Foreign Affairs, Nasser Bourita said that Algeria is preparing for war with Morocco. Again, that slippery space between confession and accusation. Algeria has not shifted its military posture in any material way. That Algeria is not actually preparing for war with Morocco, though, misses the point. Bourita and the palace are shaping the narrative and preemptively portraying Algeria as the aggressor and Morocco as the aggrieved.

    Just days later, the Western Saharan independence group Polisario Front lobbed shells at Mahbes, a remote garrison hamlet in the Moroccan controlled portion of the disputed territory of Western Sahara. The shells landed near an official gathering convened to commemorate the Green March. Morocco said that Polisario Front was deliberately targeting civilians. Other sources said that Polisario was trying to hit a Moroccan military outpost on the settlement’s outskirts. Morocco allegedly responded with drone strikes on Polisario Front forces.

    Determining what actually occurred is nigh impossible. There are no independent journalists in either the Moroccan or Polisario-controlled parts of the disputed territory. But again, what actually happens is beside the point. The story is the goal. And this is the trap that could ensnare Algeria.

    Morocco and Polisario will trade more volleys. Of that there is almost no doubt. And that affords Morocco a tremendous opportunity. It does not really matter what Polisario might hit in Moroccancontrolled territory, if it manages to hit anything at all. What matters is what Morocco says Polisario hit. Israel justified its catastrophic attack on the al-Shifa Hospital in Gaza by claiming that Hamas used the hospital as a command center. There was no way to verify Israel’s claims and Israel’s attack on the hospital went ahead unchecked. (No command center was ever found, but no matter.)

    It is not unimaginable then that Morocco would claim something similar, albeit inverted: Rabat could say that the next Polisario Front shelling hit critical infrastructure or a military installation or otherwise threatened Morocco’s national security. There would be no way to corroborate Morocco’s account. The only versions of any event would be those conveyed by the Moroccan press, which Rabat keeps on a short leash.

    In light of Polisario Front’s reported attack on Morocco’s national security –a direct assault on the nation and its people – Morocco would have no choice but to retaliate. A violation of its sovereignty and an egregious transgression of international law, Morocco would argue that it is well within its rights to defend itself. Much like Israel attacking targets in southern Lebanon, across an international border, Morocco would argue that it has a right to pursue the Polisario in its safe havens in Sahraoui refugee camps in Algeria. Israel pursued Hezbollah all the way to Beirut, and Morocco would pursue Polisario all the way to Tindouf.

    Morocco is already leveraging the loose language of terrorism to justify its opposition to the Polisario Front, saying that it is a terrorist organization, its members are terrorists, and its sympathizers and supporters should be sanctioned for providing material support to terrorism. And much like Israel says its attacks from Beirut to the Beqaa are not against Lebanon but against Hezbollah, Morocco would argue that its attack on Tindouf was not against Algeria, another sovereign nation, but against a terrorist organization.

    But also like Israel, which does not carefully distinguish between Palestinian civilians in Gaza and members of Hamas or between Lebanese civilians and members of Hezbollah, Morocco would not differentiate between Sahraoui civilians living in refugee camps and members of the Polisario Front’s armed groups: they’re either Polisario members or they’re unfortunate collateral deaths.

    But a Moroccan attack on Sahraoui camps in Algeria is just the trap’s bait.

    In the event of a Moroccan attack, Algeria, fiercely jealous of its sovereignty, would be obliged to respond to this flagrant violation of its national territory. After all, the sole purpose of Algeria’s massive and well-equipped military is to safeguard the homeland and to defend Algeria’s borders. Algeria’ s famous nonintervention doctrine means that its military is, by definition, defensive and reactive – any attack on Algeria must be NARCO 3 info@northafricarisk.com www.northafricarisk.com forcefully riposted. Algeria would be within its rights to respond – the refugee camps in Tindouf may be for Sahraouis, but they are in Algerian sovereign territory. And Algeria would respond to a Moroccan attack in kind. Algeria would be careful to restrict any retaliatory attack to the Moroccan-controlled portion of the disputed territory and not on Morocco proper.

    But Algeria’s attack springs the trap

    Morocco – which claims that the entirety of the disputed territory is in fact Morocco – would howl to the international community that it has been attacked by a rogue state that harbors terrorists. Rabat would argue that it had simply defended itself against terrorists who had attacked Moroccan territory, and that Algeria was now conspiring with terrorists to attack Morocco. Moreover, Morocco would argue, just for good measure, that Algeria is colluding with Tehran and with Hezbollah, just to add heft to its claims. Rabat would call on the international community make Algeria a pariah, unworthy of being included a among the community of nations.

    And Algeria is trapped.

    Washington, Paris, Madrid, Abu Dhabi, Riyadh, and Jerusalem among others would all rally around Rabat. Morocco’s diplomatic brokering, bartering, and blackmailing over the last five years shored up international support and it is about to pay dividends.

    Morocco’s alliance with Washington is unassailable, especially now that President Trump, who authorized US recognition of Moroccan sovereignty over the disputed territory in 2020, was just re-elected. Morocco signed the Abraham Accords and normalized relations with Israel – much to the distaste of most Moroccans – and that has given Morocco freehand in Washington. It can do no wrong. On top of that Morocco is a US Major Non-NATO Ally, which is the highest ally relationship the US can have outside of NATO. The White House and Congress are also enamored of Morocco, its orientalist pastiche, its carpets and tagines, and its camels and faux Blue Men.

    Morocco and Israel are also now joined at the hip, marching in lockstep. Morocco buys Israeli defense and espionage tech, and it serves as a transit point for weapons shipments to Israel. In turn, Israeli companies are investing in the disputed territory, including an Israeli oil and gas company that is exploring in the disputed territory’s Atlantic waters.

    Relations between France and Morocco are also flourishing with Morocco offering up billions of Euros in investment opportunities to French companies in exchange for France’s recognition of Morocco’s sovereignty over Western Sahara. This is not to mention the millions of French who vacation in Morocco every year and who have been snatching up real estate throughout the country for the last decade: you can’t throw a rock in Marrakech without hitting a Frenchman.

    Madrid also tilted its foreign policy in Rabat’s favor. In 2021, illegal migration from Morocco into the Spanish exclaves of Ceuta and Melilla spiked, seemingly with the complicity of Moroccan authorities. In 2022, Morocco was accused of having NARCO 4 info@northafricarisk.com www.northafricarisk.com spied on Madrid’s top politicians including the prime minister, the minister of defense, the interior minister, and the minister of agriculture (a sector in which many Moroccan migrants work.) And then suddenly, Madrid abandoned its neutral stance on the Western Sahara file and endorsed Morocco’s position.

    Lastly, Morocco has enduring ties with the UAE and Saudi Arabia. These ties, however, are not founded on geographic proximity or shared national security threats, but on their shared form of government – all hereditary monarchies in the 21st century, an atavistic Arab Kings’ Club.

    Thus, were Algeria to attack Morocco, regardless of the circumstances, the US, France, Spain, Israel, the UAE, and KSA would support Rabat.

    Algeria can’t count on a comparable level of support, a consequence of its idiosyncratic foreign policy approach. Algeria is friendly with everyone, but it is friends with no one. (Arguably, Morocco isn’t friends with anyone either but rather has subordinate clientelist relationships.) Algeria foreign policy has always been predicated on going it alone, that Algeria will abide, that at the end of the day, there will always be Algeria. But this aloofness has its costs.

    It’s unclear who, if anyone, would stand by Algeria’s side in the event of a confrontation with Morocco. Algeria would undoubtedly turn to the UN, but it’s become as toothless as it is feckless. Algeria has maintained ties with Moscow, and Tehran has always appreciated Algeria’s adamant refusal to recognize the Zionist Entity. But Russia and Iran are not exactly favored advocates on the international stage. Worse, were Russia and Iran to support Algeria, they would vindicate Morocco’s position that Algeria is a rogue state in league with other rogue states.

    Morocco would demand that Algeria be cast out, that it be appended to so-called Axis of Evil. Morocco would insist that Algeria is indeed the North Korea of North Africa and that Washington and Paris and Madrid and Israel need to stand shoulder to shoulder with Morocco to defend it noy just from Algerian aggression, but from Russian and Iranian encroachment in North Africa.

    Forget that the narrative is founded on false premises. That no longer matters. Moroccan drone strikes in Algeria territory will have been completely elided. Washington and Paris and Madrid and Israel oblige. After all, they have little to lose, and they convince themselves that they can make do without Algeria.

    Algeria for its part is accustomed to going it alone. It bristles at being labeled a rogue state. It knows it is not. Rather than trying to curry favor with foreign states to convince them otherwise, it tells them to pound sand: Algeria is for Algeria and for Algeria alone. And it will abide. Always.

    In the meantime, Morocco has succeeded in marginalizing Algeria from the international community for the foreseeable future. “Morocco good, Algeria bad” sticks, and it frames international engagement with North Africa for the next decade. The timing is particularly NARCO 5 info@northafricarisk.com www.northafricarisk.com fortuitous. Morocco is on the cusp of an unsteady royal succession and the heir to the throne is only 21 years old. It would be terribly helpful to lock in international support for the young king’s realm at least through his twenties, if not longer .

    This then is Morocco’s trap. North Africa Risk Consulting is available to answer your questions on Algerian politics, international relations, security, and the investment environment.

    info@northafricarisk.com

    Source : North Africa risk

    #Morocco #Algeria #WesternSahara #Polisario

  • Blinken intervient pour empêcher l’Algérie de founir des drones au Polisario

    Selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie d’Abdelmadjid Tebboune, a reçu dimanche un appel téléphonique de son homologue américain, M. Anthony Blinken.

    Le communiqué précise qu’Ahmed Attaf et Blinken ont exprimé, à l’occasion, leur satisfaction quant à ce qui a été réalisé en matière de renforcement des relations économiques entre les deux pays et d’intensification du dialogue stratégique entre eux.

    Selon la mâme source, les deux hommes ont également exprimé « leur aspiration à ce que cette dynamique soit maintenue et développée à l’avenir ».

    A la même occasion, les deux parties ont aussi échangé sur de nombreux sujets à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, notamment l’évolution de la situation à Gaza, la question du Sahara occidental ainsi que le projet de mise en place d’une opération de l’ONU pour maintenir la paix à Haïti.

    Cependant, de sources bien au fait des faits en Algérie, la véritable raison de l’appel yankee est le désir d’appaiser les tensions suite aux dernières déclaration de Nasser Bourita accusant l’Algérie de vouloir attaquer le Maroc.

    Pour les marocains, les derniers événements pourraient pousser l’Algérie à fournir des drones au Front Polisario pour punir les attaques du Maroc et de ses alliés français et américains.

    Alger semble vouloir rattraper le temps perdu les années perdues pendant les mandats présidentiels de Bouteflika où l’Algérie était trop occupée à redresser la situation intérieure.

    #Maroc #Algérie #Blinken #EtatsUnis #SaharaOccidental #Drones

  • Algérie : un cadre politique plus solide peut favoriser la diversification des exportations (BM)

    La mise à jour économique de l’automne 2024 de la Banque mondiale souligne la solide performance économique de l’Algérie tout en soulignant la nécessité d’un cadre politique global pour diversifier les exportations algériennes en vue d’une croissance durable.


    ALGER, 18 novembre 2024 — L’économie algérienne a enregistré une croissance de 3,9 % au premier semestre 2024 par rapport à la même période de l’année dernière, avec une croissance généralisée soutenue par un secteur agricole résilient malgré une production d’hydrocarbures en baisse. Le pays a connu une amélioration notable de la stabilité des prix, l’inflation s’étant atténuée à 4,3 % au cours des neuf premiers mois de 2024, reflétant la stabilisation des prix des produits alimentaires frais, la modération des coûts d’importation et un taux de change stable, selon la dernière mise à jour économique de l’Algérie de la Banque mondiale .

    La baisse des exportations d’hydrocarbures, la hausse des importations et la hausse des dépenses publiques ont réduit l’excédent du compte courant et creusé le déficit budgétaire. Les réserves de change restent confortables, s’établissant à 16,2 mois d’importations de biens et services en septembre 2024.

    Avec des recettes d’exportation plus substantielles, la reprise de la production d’hydrocarbures devrait déclencher un rebond de la croissance en 2025. Cependant, une croissance plus rapide des importations pourrait entraîner un déficit du compte courant et réduire les réserves de change. Une politique prudente de dépenses publiques pour 2025 permettrait de réduire le déficit budgétaire et de limiter l’augmentation de la dette nationale.

    « Les prix des hydrocarbures et leur effet sur les recettes, les dépenses publiques et les importations demeurent le principal risque pour les perspectives macroéconomiques. Les risques supplémentaires liés au changement climatique soulignent l’importance d’intégrer les risques climatiques dans la stratégie nationale de développement » , a observé Cyril Desponts, économiste principal de la Banque mondiale pour l’Algérie.

    Le potentiel de croissance des exportations algériennes hors hydrocarbures est considérable. La diversification des produits et des marchés d’exportation tout en augmentant la valeur ajoutée sera essentielle pour atteindre l’objectif du gouvernement de 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, il convient d’établir en priorité un cadre de politique macroéconomique global axé sur la stimulation de la productivité des entreprises, l’amélioration de la compétitivité des exportations et le renforcement de l’intégration dans les chaînes de valeur mondiales.

    La transition mondiale vers une production plus propre devrait avoir des répercussions sur les produits qui génèrent de fortes émissions de carbone. Cette évolution est particulièrement importante alors que l’Europe, principal partenaire commercial de l’Algérie, introduit de nouvelles taxes sur le carbone à ses frontières. Ces mesures pourraient avoir des conséquences importantes sur les exportations algériennes, puisque la plupart des exportations non pétrolières du pays vers l’Europe sont des produits à forte intensité de carbone.

    « Les produits à forte intensité de carbone tels que les engrais et le ciment représentant l’essentiel des exportations algériennes hors hydrocarbures, la transition vers des méthodes de production plus écologiques et la mise en œuvre d’une tarification explicite du carbone sont essentielles pour la durabilité des exportations à long terme », a déclaré Kamel Braham, représentant résident de la Banque mondiale pour l’Algérie.

    Source : Banque Mondiale, 18/11/2024

    #Algérie #BM #Economie #Croissance

  • Maroc : Echec du Makhzen dans ses actions en justice contre Cembrero

    L’Audience provinciale de Madrid a rejeté l’action en justice pour « vantardise » du Royaume du Maroc contre le journaliste espagnol Ignacio Cembrero.

    Ce dernier avait, rappelons-le, accusé les services secrets marocains d’être responsables du piratage de téléphones portables, dont le sien, avec le logiciel espion « Pegasus ».

    Dans son arrêt, le tribunal madrilène a soutenu la position de Cembrero et adopté les décisions d’autres juges espagnols qui remettent en question la viabilité d’imposer une « condamnation au silence » aux journalistes dans des affaires comme celle-ci. Cette décision réaffirme la protection du droit à l’information et de la liberté d’expression, éléments essentiels dans le travail journalistique.

    Cembrero, connu pour ses enquêtes sur les relations entre l’Espagne et le Maroc, avait dénoncé publiquement que son téléphone portable avait été infecté par Pegasus, un logiciel espion au centre de nombreuses controverses internationales en raison de son utilisation pour surveiller des journalistes, des activistes et des responsables politiques.

    La décision de l’Audience Provinciale représente un revers pour la tentative du gouvernement marocain de contrer les accusations par des actions en justice, réaffirmant l’indépendance du journalisme dans sa mission d’informer sur des questions d’intérêt public.

    #Maroc #Cembrero #Pegasus #Espionnage #Justice

  • France: Mitterrand et Chirac consultaient les marabouts

    L’ancien Conseiller de Jacques Chirac, Robert Bourgi a révélé que les anciens présidents français François Mitterrand et Jacques Chirac sollicitaient des marabouts africains, généralement maliens, aux moments décisifs de la vie politique.

    L’ancien Conseiller de Jacques Chirac, Robert Bourgi a révélé que les anciens présidents français François Mitterrand et Jacques Chirac sollicitaient des marabouts africains, généralement maliens, aux moments décisifs de la vie politique.

    François Mitterrand avait recours à une voyante et lisait les horoscopes, rappelle-t-il dans une interview.

    « J’ai su par les chefs d’État africains qu’il avait recours au travail occulte des marabouts », souligne Robert Bourgi.

    Et de poursuivre: « En 1988 un marabout a été envoyé à Jacques Chirac à Paris quelque temps avant le premier tour [de l’élection présidentielle] ».

    Donné favori par les sondages, Jacques Chirac, premier ministre et candidat RPR , a été battu par François Mitterrand, candidat du PSF, et à sa propre succession, conformément au pronostic du marabout.

    « Le même scénario s’est produit en 1995 », dévoile Robert Bourgi. Un autre marabout a dit à Jacques Chirac qu’il allait remporter le scrutin. Une prédiction qui a elle aussi surpris M.Chirac, qui était à seulement 14% dans les sondages. Cependant, il a fini par devenir Président de la France.

    Source : Algérie54

    #Mitterand #Chirac #Marabouts #superstition

  • Récit d’un site onusien sur les débats au sujet de la résolution 2756 sur le Sahara Occidental

    Sahara Occidental : Vote sur un projet de résolution renouvelant le mandat de la MINURSO

    Cet après-midi (31 octobre), le Conseil de sécurité devrait voter sur un projet de résolution renouvelant le mandat de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO) pour une année supplémentaire, jusqu’au 31 octobre 2025. L’Algérie a proposé deux amendements au texte. Conformément à la règle 33 du règlement provisoire du Conseil, qui stipule que les amendements « doivent avoir priorité dans l’ordre indiqué sur toutes les motions principales et projets de résolutions », le Conseil votera d’abord sur les amendements algériens avant de procéder à un vote sur l’ensemble du projet de résolution, rédigé par les États-Unis (porteur de texte pour le Sahara Occidental). Les amendements sont considérés comme des questions de fond et sont donc soumis au droit de veto.

    Les négociations sur le projet de résolution ont été houleuses. Les États-Unis ont diffusé un projet de texte initial le 22 octobre et ont convoqué une première série de négociations le jour suivant (23 octobre). Par la suite, certains membres ont soumis des commentaires écrits. Bien que le porteur de texte ait apparemment prévu de faire avancer le projet initial sans modification, une nouvelle série de négociations a été programmée pour le lundi 28 octobre.

    Cependant, l’Algérie a exprimé de vives inquiétudes concernant les négociations et a demandé des consultations fermées au niveau des représentants permanents pour discuter de la question. Ces consultations ont été programmées pour le lundi, ce qui a conduit à l’annulation de la deuxième série de négociations prévue ce jour-là. Au dernier moment, l’Algérie aurait retiré sa demande de consultations fermées en raison de ses discussions bilatérales avec les États-Unis. Au cours des derniers jours, les deux parties se sont engagées dans des délibérations approfondies, y compris à un niveau élevé, pour identifier et examiner des solutions possibles à l’impasse. Les discussions ont abouti à la soumission par les États-Unis d’un projet révisé et sa mise en bleu hier (30 octobre). Il semble que l’Algérie ait toujours estimé que ses préoccupations n’étaient pas prises en compte, ce qui l’a amenée à soumettre ses propres amendements en bleu.

    Ce sera le premier vote sur la MINURSO depuis que l’Algérie a rejoint le Conseil plus tôt cette année. L’Algérie soutient fermement le droit à l’autodétermination des Sahraouis (les habitants de la région du Sahara Occidental) et maintient des relations diplomatiques avec la République Arabe Démocratique Sahraouie (RASD). (Pour plus d’informations sur la dynamique du Conseil sur ce dossier, voir le brief sur le Sahara Occidental dans notre prévision mensuelle d’octobre 2024.)

    Lors de la seule série de négociations, il semble que plusieurs membres du Conseil, y compris la France et la Sierra Leone, aient soutenu l’approche du porteur de texte et aient appelé à maintenir le projet de résolution tel quel, tandis que d’autres membres ont suggéré des modifications. L’Algérie et la Russie ont apparemment considéré le texte du projet comme déséquilibré et ont proposé plusieurs révisions.

    Le porteur de texte a cherché un simple renouvellement du mandat de la MINURSO, sans apporter de modifications substantielles aux dispositions contenues dans la résolution 2703 du 30 octobre 2023, qui avait récemment prorogé le mandat de la mission. Les États-Unis ont intégré certains nouveaux éléments dans le projet initial afin de refléter les développements récents. Un tel changement a été l’introduction d’un nouveau paragraphe préambulaire « accueillant favorablement l’élan récent et appelant à le renforcer pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable ».

    Les États-Unis auraient expliqué que ce langage a été ajouté à la lumière de facteurs tels que l’amélioration des capacités opérationnelles de la mission. Le dernier rapport du Secrétaire général sur la MINURSO, publié le 1er octobre et couvrant les développements depuis le 3 octobre 2023, indique que les activités d’observation de la mission ont été renforcées par un meilleur accès aux zones proches du berm et une amélioration de l’obtention d’assurances de sécurité pour se rendre sur les sites d’incidents de tirs présumés et de frappes aériennes. Au cours de la période couverte par le rapport, les difficultés liées aux contraintes sur l’approvisionnement logistique de la MINURSO se sont considérablement améliorées du côté est du berm. (Le berm désigne un mur de terre d’environ 2 700 kilomètres de long qui sépare la partie administrée par le Maroc du Sahara Occidental de celle contrôlée par le Front Polisario.)

    Les derniers mois ont vu certains développements politiques, comme le changement de position de la France, qui soutient désormais pleinement le plan d’autonomie marocain comme « la seule base » pour parvenir à une solution politique. Lors des consultations fermées des membres du Conseil le 16 octobre sur la MINURSO, l’Envoyé Personnel du Secrétaire général pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, aurait présenté une idée pour la partition du territoire du Sahara Occidental entre le Maroc et le Front Polisario. Ce plan proposait apparemment de créer « un État indépendant dans la partie sud, et d’intégrer le reste du territoire comme faisant partie du Maroc, avec sa souveraineté sur ce territoire reconnue internationalement ». Le plan a été rejeté par les deux parties.

    Alors que la Russie a proposé de supprimer le langage proposé par les États-Unis, l’Algérie a suggéré de modifier le texte pour prendre en compte les développements récents et appeler à les renforcer pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui prévoie l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. Il semble qu’un membre ait suggéré d’ajouter les termes « juste » et « durable » à l’expression « solution politique ». Un autre membre a introduit une référence à « l’amélioration des activités de la MINURSO », dans une tentative apparente de clarifier le langage. Dans le projet de résolution en bleu, les États-Unis ont raccourci le langage proposé en « accueillant favorablement l’élan récent et appelant à le renforcer » et l’ont fusionné dans un autre paragraphe préambulaire, au lieu de le laisser comme paragraphe autonome.

    L’une des principales préoccupations exprimées par l’Algérie et la Russie était de faire en sorte que le projet de résolution distingue plus clairement le Maroc et le Front Polisario des pays voisins concernés, à savoir l’Algérie et la Mauritanie. L’Algérie a proposé qu’au lieu de nommer le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie, le texte utilise le terme « les parties » et « les États de la région » tout au long du texte du projet. (Au fil des ans, l’Algérie a soutenu qu’elle n’était pas partie au conflit et s’est opposée aux tentatives qui, selon elle, risquaient de reformuler la situation comme un « conflit régional », comme le « format de table ronde » initié par l’ancien Envoyé Personnel Horst Köhler en 2018 et 2019.) Cependant, cette demande n’a pas été intégrée dans le projet de résolution en bleu.

    Il semble que l’Algérie ait réitéré une préoccupation, exprimée par la Russie les années précédentes, concernant l’affaiblissement des références dans les résolutions de la MINURSO au référendum et à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. À cet égard, l’Algérie, soutenue par le Mozambique, a proposé un langage qui aurait souligné la nécessité d’atteindre une solution politique réaliste, praticable, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara Occidental, basée sur le compromis « qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental » dans le cadre d’arrangements conformes aux principes et objectifs de la Charte de l’ONU, tout en notant le rôle et les responsabilités des « parties » à cet égard. Les États-Unis n’ont cependant pas intégré cette proposition dans le projet de résolution en bleu. (Pour plus de contexte, voir notre histoire « What’s in Blue » du 27 octobre 2023.)

    Un autre point de friction lors des négociations a concerné le langage sur les droits de l’homme, qui a également été une préoccupation récurrente les années précédentes. La question de la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental a été soulevée régulièrement dans les rapports de la MINURSO du Secrétaire général. Selon son rapport du 1er octobre, le Bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) n’a pas pu effectuer de visites au Sahara Occidental pour la neuvième année consécutive, malgré plusieurs demandes et l’appel du Conseil de sécurité dans la résolution 2703, qui encourageait une coopération accrue avec le HCDH, notamment en facilitant les visites dans la région. Le rapport ajoute que le HCDH continue de recevoir des rapports de harcèlement, d’intimidation et d’agressions contre les militants sahraouis prônant le droit à l’autodétermination, signalant une réduction de l’espace civique.

    Dans le texte initial du projet, les États-Unis auraient proposé de remplacer le terme « appelant » par « prenant note de l’appel » pour une coopération renforcée avec le HCDH et après avoir encouragé une telle coopération.

    Il semble que l’Algérie ait proposé un langage opérationnel qui aurait étendu le mandat de la MINURSO pour surveiller, aider à enquêter et faire rapport annuellement au Conseil de sécurité sur les violations du droit international humanitaire (DIH) et les violations et abus des droits de l’homme commis au Sahara Occidental. Le Mozambique aurait soutenu cette proposition. Lors de la première et unique série de commentaires, un membre du Conseil aurait suggéré un amendement appelant à une coopération accrue avec le HCDH et « les mécanismes des droits de l’homme des Nations Unies ».

    Aucune de ces suggestions n’a été incluse dans le projet de résolution en bleu. Cependant, les États-Unis ont modifié certains termes, comme en témoigne le texte du projet en bleu, pour « exhorter fermement » à une coopération renforcée avec le HCDH, y compris en facilitant les visites dans la région, et réitérer l’appel pour améliorer cette coopération.

    Il semble que le texte du projet des États-Unis en bleu n’ait pas répondu aux préoccupations de l’Algérie, ce qui a poussé l’Algérie à demander un vote sur ses amendements au projet de texte. Un amendement au paragraphe préambulaire note avec « grande inquiétude » que le HCDH n’a pas pu visiter le Sahara Occidental depuis neuf ans. L’Algérie a également suggéré un nouveau paragraphe opérationnel notant que le Conseil pourrait décider de considérer l’élargissement du mandat de la MINURSO pour surveiller, aider à enquêter et suivre les violations du DIH et les violations et abus des droits de l’homme commis au Sahara Occidental. Le texte proposé résout également de recevoir des mises à jour annuelles à cet égard.


    Post-scriptum : Avant le vote sur les deux amendements proposés par l’Algérie au texte rédigé par les États-Unis, l’Ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, a pris la parole. Il a déclaré que sa délégation avait été contrainte de soumettre ces deux amendements parce que « le porteur de texte a décidé d’imposer sa propre résolution ». Il a ajouté que « c’est la légitimité du Conseil sur la question des droits de l’homme qui est ici en jeu ».

    Ensuite, le Conseil a voté sur les deux amendements proposés par l’Algérie. Les deux amendements n’ont pas été adoptés car ils n’ont pas obtenu le nombre de voix requis. Le premier amendement concernant le langage préambulaire a reçu six voix pour (Algérie, Chine, Guyana, Mozambique, Slovénie et Suisse), aucune contre, et neuf abstentions (Équateur, France, Japon, Malte, République de Corée [ROK], Russie, Sierra Leone, Royaume-Uni, et États-Unis). Le deuxième amendement pour ajouter un langage opératif a reçu cinq voix pour (Algérie, Chine, Guyana, Mozambique et Slovénie), aucune contre, et dix abstentions (Équateur, France, Japon, Malte, ROK, Russie, Sierra Leone, Suisse, Royaume-Uni et États-Unis).

    Le Conseil a ensuite procédé au vote sur le projet de résolution rédigé par les États-Unis, qui a été adopté en tant que résolution 2756, renouvelant le mandat de la Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental (MINURSO) jusqu’au 31 octobre 2025. La résolution a été adoptée avec 12 voix pour et deux abstentions (Mozambique et Russie). Un membre (l’Algérie) ne s’est pas associé au vote.

    Plusieurs membres ont pris la parole après les votes. L’Ambassadeur Bendjama a déclaré que son pays avait décidé de ne pas participer au vote sur le texte rédigé par les États-Unis pour plusieurs raisons, notamment « l’attitude du porteur de texte ». Il a soutenu que les vues de l’Algérie n’avaient pas été prises en compte ni dûment pesées, mais avaient été « délibérément ignorées ». Il a affirmé que « le vote sur cette résolution ne change rien à l’essence même de la question », ajoutant qu’il mettait en doute l’impartialité du porteur de texte sur la question du Sahara Occidental.

    Dans son explication de vote, l’Ambassadeur Robert Wood, Représentant alternatif des États-Unis pour les affaires politiques spéciales, a déclaré que les États-Unis « continuent de considérer la proposition d’autonomie du Maroc comme sérieuse, crédible et réaliste, et comme une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple du Sahara Occidental ». À cet égard, il a souligné que, par la résolution 2756, le Conseil avait accueilli favorablement l’élan récent et avait exhorté à le renforcer. Wood a mis en avant le soutien du Conseil à l’Envoyé Personnel du Secrétaire général Staffan de Mistura alors qu’il « intensifie les efforts pour parvenir à une solution durable et digne pour le Sahara Occidental sans plus de retard ».

    Source : What’s in Blue, 31/10/2024

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