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Maroc : Quand Omar Hilale égare l’argent destiné à corrompre l’ONU
Etiquettes : Maroc, Omar Hilale, ONU, Sahara Occidental, corruption, Genève, HCDH, HCR, hacker Chris Coleman,
23 décembre 2015 : Un diplomate auprès de la mission marocaine à l’ONU quitte les salons VIP d’Air France, escorté d’une hôtesse, pour embarquer à bord d’un vol pour New York. Alors que deux téléphones portables tombent de sa sacoche, restée ouverte, il s’aperçoit que 20.000 euros ont disparu. Le diplomate refait alors le chemin en sens inverse, espérant retrouver son argent. En vain. Il signale la perte et embarque à bord de l’avion, alors que la PAF (Police aux frontières) commence son enquête.
La réponse sera trouvée grâce à la vidéo-surveillance qui a filmé un employé ramassant l’argent par terre dans un couloir de l’aéroport. Bien sûr les services de sécurité ont parlé de l’affaire à la presse pour éviter que d’autres employés ne fassent la même erreur.
L’histoire a été très commentée sur la toile. Certains expriment leur étonnement de voir qu’un diplomate peut se ” balader ” avec une somme de 20.000 euros alors que, d’après la loi en France, il est tenu de déclarer à l’entrée comme à la sortie du territoire toute somme supérieure à 10.000 euros.
D’autres, avec un air burlesque, se demandent si les ” diplomates marocains n’ont pas de carte de crédit ? ” pour être obligés à porter de grosses sommes dans leur valise. Un autre exprime une remarque très pertinente. ” A part dans le banditisme, je ne connais aucune raison de détenir 20 000 euros en liquide “, dit-il. Il ne croyait pas si bien dire, parce que cet argent va tomber entre les mains de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilal, diplomate qui a prouvé de l’excellence en matière de bakchich, surtout avec les fonctionnaires onusiens.
Lorsqu’il représentait son pays en Suisse, Omar Hilale avait recruté de gros poissons dans les institutions européennes. Au Haut-Commissariat de l’ONU pour les droits de l’Homme, il avait mis dans sa poche ni plus ni moins que le directeur des opérations sur le terrain, le Suédois Anders Kompass. Des faits connus grâce à des documents du ministère marocain des Affaires étrangères, révélés par le hacker de la DGSE française, Chris Coleman.
Il semble que Kompass, que Hilal appelait ” mon ami ” dans ses notes, avait des relations très intimes avec l’ambassadeur marocain. Il lui passait de l’information confidentielle sur les activités de l’ONU liée à la question du Sahara Occidental et a réussi à avorter le projet onusien d’élargir les compétences de la Minurso (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) pour lui permettre de rapporter sur les violations des droits de l’homme.
Un autre gros poisson qui travaillait pour Hilale était le Pakistanais Athar Sultan Khan, directeur du cabinet de M. Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés.
Plusieurs des documents révèlent le modus operandi de notre représentant permanent auprès des Nations Unies, Omar Hilale qui se résume en deux mots, fayotage et corruption. Ainsi lorsque l’intéressé s’apprête, par exemple, à rencontrer le 15 mai 2013, Navanethem Pillay, la haut commissaire aux droits de l’homme à l’ONU, il écrit, histoire de donner à penser que son emploi du temps est particulièrement chargé :
« Parallèlement et afin de neutraliser toute nuisance potentielle au sein du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) , j’ai même rencontré pendant une heure, le tunisien Frej Fennich ………………Voulant verrouiller totalement l’intéressé, j’ai demandé à son ami intime, de lui demander de contribuer positivement à minimiser l’impact de cette rencontre. ».
Le reste du document est à l’avenant, avec la mise « en exergue (de) l’estime que Madame Pillay éprouve pour le Maroc en général et la vision courageuse de Sa Majesté le roi, en particulier ».
Après cette tirade indigeste, semblant tout droit sorti des dépêches de la Maghreb Arab Press (MAP), on comprend l’indigence intellectuelle que cherche à se faire pardonner notre diplomatie, à coups de tagines, d’invitations et de corruption.
Le plus grave est à venir, lorsque l’ambassadeur évoque clairement la piste de la corruption pour « intéresser Madame Pillay financièrement, en raison des réductions drastiques du budget du HCDH………. », avant de confirmer que celle-ci a bien eu lieu, dans le câble daté du 1° février 2014, avec « une généreuse contribution volontaire annuelle d’un million de dollars etc……… »
Une donation qui semble justifier la stupéfiante déclaration de la Haut commissaire, à l’issue de sa visite au Maroc, en mai dernier et dans laquelle elle soulignait gênée, « que le pays avait fait de grands progrès, vers une meilleure protection des droits de l’homme…. », avant de se racheter, en reconnaissant « que beaucoup restait à faire, notamment en matière de liberté d’expression. »
D’autres documents accablent notre homme promu, depuis, représentant permanent du Maroc aux Nations unies, à New York depuis le 14 avril 2014, après avoir sévi six ans durant, avec la même médiocrité, sur la rive droite du Léman, comme représentant à la mission du Maroc auprès de l’ONU. Une promotion largement due au caractère de grand corrupteur du personnage que n’effraient nullement les sommes faramineuses que le pays injecte à puits perdu dans des causes tout aussi perdues, comme lorsqu’il recommande vivement d’inviter Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités au Haut Commissariat des Droits de l’Homme, qualifié de « fervent Tijane » pour un pèlerinage à Fès, dans des lignes qui en disent long sur la politique africaine du Maroc.
Chaque câble confirme ce qu’on savait déjà, sur les pratiques indignes de l’Etat marocain, telles que l’achat des consciences, le financement des campagnes électorales de pays tiers, le népotisme, les invitations dispendieuses des thuriféraires de la dictature.
Omar Hilale qui n’a ni le pouvoir, ni le début du commencement d’une idée, pour sortir le Maroc de l’ornière du Sahara et du lourd dossier des atteintes aux droits de l’homme, n’a donc plus que la corruption comme stratégie. Il n’ignore, en effet pas, que celle-ci, en même temps qu’elle rapproche ses acteurs, en fait des complices et les détenteurs de secrets inavouables. Elle les rend, du même coup, indéboulonnables, ce qui explique pourquoi tant de corrompus continuent de graviter autour du palais, inamovibles et taiseux, face aux exactions du régime.
#Maroc #SaharaOccidental #OmarHilale #ONU #Corruption #HCDH #HCD
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Les États-Unis recherchent de nouveaux alliés en Afrique
Etiquettes : Etats-Unis, Afrique, Union Africaine, AFRICOM, Sahel, France, Niger, Côte d’Ivoire, Bénin,
Par Kim Heller
Les États-Unis amènent leurs meilleurs atouts en Afrique. Cela survient après avoir subi un coup dur de la part du Niger, qui a rejeté les troupes américaines et forcé la fermeture de la base de drones américaine dans le centre du pays. Après avoir perdu son bastion dans la région du Sahel, les États-Unis, ainsi que leur unité du Commandement pour l’Afrique (AFRICOM), cherchent de nouveaux alliés sur le continent africain.
En janvier, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a parcouru l’Afrique de l’Ouest, s’efforçant de rallier des soutiens lors de sa visite de quatre jours. Blinken a particulièrement insisté sur la Côte d’Ivoire, louant le pays pour sa lutte contre « l’extrémisme et la violence ».
Dans cette bataille entre amis et ennemis, Blinken a qualifié la Côte d’Ivoire de partenaire privilégié pour les États-Unis. Ce compliment n’était pas une simple remarque spontanée, mais bien un commentaire soigneusement élaboré.
Avec des relations tendues entre la Côte d’Ivoire et le Niger, suite au soutien du pays pour les sanctions économiques et l’intervention militaire contre le Niger, l’approche amicale des États-Unis envers la Côte d’Ivoire est un mouvement stratégique. Cependant, cette position est également perçue comme clivante, car la Côte d’Ivoire est souvent vue comme « l’enfant préféré » de la France dans la région du Sahel. Le renforcement des liens entre les États-Unis et la Côte d’Ivoire pourrait exacerber les tensions régionales.
Les États-Unis redoublent d’efforts. En avril, le général Michael Langley, commandant d’AFRICOM, s’est rendu en Côte d’Ivoire et au Bénin pour discuter de possibilités de partenariat. La participation de Langley, ainsi que celle du général Charles Quinton Brown, président de l’état-major interarmées, à la Conférence annuelle des chefs de défense africains au Botswana en juin témoigne du sérieux avec lequel les États-Unis cherchent à sécuriser de nouveaux alliés.
Les États-Unis cherchent désespérément une base de drones en Afrique de l’Ouest. Sans bases militaires solides sur le continent, leur capacité à contenir la propagation du terrorisme et à contrôler l’immigration est gravement limitée. Leur influence stratégique en Afrique, ainsi que l’accès aux nations riches en ressources, est également compromise.
Il a été rapporté que les États-Unis ont approché le Bénin, le Ghana et la Côte d’Ivoire à cet égard. On signale également des mouvements de personnel et d’équipement militaire vers le Bénin, dans le cadre du renforcement de la capacité et de la présence américaine dans le pays.
Joe Biden devrait se rendre en Angola en octobre. Cette visite intervient à un moment opportun, car l’Angola semble devenir méfiant envers ses liens d’amitié de longue date avec la Chine et la Russie. En août, Blinken a affirmé que la relation entre les États-Unis et l’Angola atteignait « de nouveaux sommets ». Le regain d’intérêt de Biden pour l’Afrique, après une approche plutôt terne, semble être motivé par les avancées agressives de la Chine sur le continent.
Bien que les États-Unis aient une présence militaire dans 26 des 54 pays africains, la Russie et la Chine renforcent leurs programmes militaires et leur soutien en Afrique. La Chine a établi des partenariats avec 53 des 54 pays du continent, dans les domaines industriels, agricoles ou militaires.
Le président chinois, Xi Jinping, s’est récemment engagé à allouer 140 millions de dollars pour former six mille militaires africains et a invité 500 officiers africains à visiter la Chine. La base actuelle de la Chine à Djibouti offre à cette superpuissance un contrôle sur des passages commerciaux et des routes maritimes stratégiques.
Les États-Unis s’inquiètent du fait que la Chine cherche désormais à établir une base au Gabon, ce qui pourrait lui conférer un avantage stratégique énorme, tant sur le plan militaire que géopolitique. Un rapport récent de Bloomberg révèle un projet américain visant à offrir au Gabon un important programme de sécurité et de formation, apparemment pour empêcher la Chine d’établir une base dans le pays.
S’exprimant sur la stratégie d’AFRICOM en Afrique, Langley a souligné la nécessité d’une coopération en matière de sécurité dans la région du Sahel, et en Afrique de l’Ouest plus largement, compte tenu de la menace persistante du terrorisme et du manque de stabilité.
Il a évoqué les discussions en cours avec plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest pour « réinitialiser et recalibrer certains de nos actifs ». Il a également mis en avant l’importance de programmes « dirigés par les Africains et soutenus par les États-Unis ». Langley a exprimé sa préférence pour construire des partenariats avec des pays « partageant des valeurs et des objectifs communs ».
Dans une tribune de 2023 pour Anadolu Agency, intitulée « Les chaînes du colonialisme : les puissances occidentales en Afrique en quête de contrôle et d’avantage géopolitique », Hassan Isilow décrit comment les intérêts de l’Afrique sont compromis alors que des puissances étrangères se précipitent pour établir des bases militaires sur le continent.
Il cite le professeur Ahmed Jazbhay de l’UNISA, qui soutient que la course aux bases militaires étrangères en Afrique va au-delà de l’extraction des ressources. « Il s’agit d’intérêts géopolitiques concurrents », a déclaré Jazbhay. « Les puissances mondiales, y compris les anciennes puissances coloniales, veulent garder leur influence sur le continent. »
Dans le même article, l’analyste politique Lesiba Teffo écrit : « Les superpuissances rivalisent pour au moins disposer de déploiements dans des positions stratégiques, afin de pouvoir accéder aux ressources et aux munitions en cas de guerre. »
Il critique également l’Union africaine (UA) pour son incapacité à mettre fin à la présence de bases militaires étrangères. « Si, il y a longtemps, l’UA avait agi contre les dictateurs, contre les dirigeants qui ont détruit leurs économies, et déclaré qu’il valait mieux mourir de faim avec dignité que de manger dans la honte, l’Afrique serait peut-être aujourd’hui bien plus avancée et capable de faire entendre sa voix. »
Alors que les puissances occidentales courtisent les nations africaines, les appels répétés du Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour que les pays membres soient prudents dans la conclusion d’accords militaires avec des puissances étrangères semblent rester sans effet.
Pour l’instant, il semble que l’Afrique soit à nouveau à vendre. Les grandes puissances sont présentes et semblent remporter la nouvelle ruée sur l’Afrique.
Kim Heller est une analyste politique et l’auteure de « No White Lies: Black Politics and White Power in South Africa ».
** Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de The African.Source : The African, 19/09/2024
#EtatsUnis #Afrique #UnionAfricaine
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ما لم يقال عن السياسة الإفريقية للمغرب
Tags : المغرب، الصحراء الغربية، الاتحاد الإفريقي، تجمع دول الساحل والصحراء، اللجنة الممثلين الدائمين (COREP)، السيدة زوما، الجزائر، جنوب إفريقيا، قمة مالابو.
في علاقاته مع إفريقيا، هناك مرحلة ما قبل وما بعد انضمام المغرب إلى الاتحاد الإفريقي.
قبل ذلك، كان المغرب يكتفي بحضور محدود في المؤتمرات الوزارية الإفريقية القطاعية التي كانت موجودة قبل إنشاء الاتحاد الإفريقي وكان المغرب عضوًا فيها.
نظرًا لأن قضية الصحراء الغربية هي المحرك الرئيسي لعمل الدبلوماسية المغربية، فقد تم بذل جهد كبير للبحث عن كيان يواجه تأثير الجزائر وجنوب إفريقيا في القارة الإفريقية، وإحباط أي مبادرة إفريقية بشأن نزاع الصحراء الغربية.
في هذا السياق، حاولت الرباط إعادة تفعيل تجمع دول الساحل والصحراء، لكنها تراجعت في اللحظة الأخيرة بعد موافقتها على استضافة قمة لهذه المنظمة. وذكرت مذكرة دبلوماسية أن « على المستوى السياسي، يعد تجمع دول الساحل والصحراء هو المنظمة الوحيدة التي تتيح مساحة انفتاح إقليمية للمغرب قبل انضمامه إلى الاتحاد الإفريقي. وهذه المنظمة، التي تضم 24 دولة إفريقية غالبيتها تنتمي لمنطقة الساحل والصحراء، تشكل حصان طروادة للمغرب لفرض نفسه في هذه المنطقة الاستراتيجية بهدف إحباط الجزائر في هذه المنطقة. »
كان المغرب يخطط للعودة إلى الاتحاد الإفريقي منذ عام 2012، وهو العام الذي تم فيه انتخاب السيدة دلاميني زوما لرئاسة المفوضية الإفريقية. وسرعان ما أصبحت هذه الأخيرة كبش فداء للمغرب بسبب مبادراتها التي تهدف إلى الضغط على مجلس الأمن بشأن قضية الصحراء الغربية.
في يوليو، اقترح مجلس السلم والأمن التابع للاتحاد الإفريقي، برئاسة الجزائري إسماعيل شرقي، في قمة مالابو تعيين الرئيس الموزمبيقي السابق جواكيم شيسانو كمبعوث خاص للاتحاد الإفريقي للصحراء الغربية. بعد تعيينه، اتصل على الفور بما يسمى « مجموعة أصدقاء الأمين العام للأمم المتحدة للصحراء الغربية » (الولايات المتحدة الأمريكية، فرنسا، إسبانيا، المملكة المتحدة، روسيا).
من الآن فصاعدًا، أصبحت الهيئات الرئيسية للاتحاد الإفريقي، وهي المفوضية الإفريقية ومجلس السلم والأمن، العدو اللدود للمغرب، إذ يعتبرهما ثغرة يمكن من خلالها لحلفاء الصحراويين التسلل وإدراج مبادراتهم الهادفة إلى إدراج قضية الصحراء الغربية في أجندة قمم الاتحاد الإفريقي.
وبذلك، أصبح الهدف الأساسي للدبلوماسية المغربية في إفريقيا هو منع أن تستعيد قضية الصحراء « من قبل خصوم المغرب » ومواجهة « محاولات الاتحاد الإفريقي التدخل في عملية الأمم المتحدة لتسوية قضية الصحراء »، وفقًا لما ورد في مذكرة دبلوماسية.
حاليًا، يشغل مقاعد مجلس السلم والأمن كل من جمهورية الكونغو، كينيا، مصر، زامبيا، نيجيريا (حتى مارس 2019) وبوروندي، تشاد، رواندا، أوغندا، الجزائر، بوتسوانا، النيجر، سيراليون، توغو (حتى مارس 2018). وهذه التشكيلة تعتبر إلى حد كبير في صالح المغرب. وفقًا لمذكرة تاغما، فإن ميزان القوى في اللجنة الممثلين الدائمين (COREP) هو أيضًا في صالح الرباط.
« المغرب لطالما اعتبر العلاقات مع إفريقيا أولوية في سياسته الخارجية للدفاع عن سيادته على الصحراء الغربية »، وفقًا لمذكرة من وزارة الخارجية المغربية توضح مدى تأثير الطموحات التوسعية للمغرب على دبلوماسيته.
في البداية، حاول المغرب تجاوز الاتحاد الإفريقي من خلال تعزيز وجوده في الدول التي تعتبرها المذكرات الدبلوماسية المغربية « الدائرة الأولى »، وهي السنغال، كوت ديفوار، غينيا والغابون. « هذا التعزيز للشراكة الاستراتيجية مع هذه الدول الرئيسية يأتي في مقدمة الأولويات الدبلوماسية في إفريقيا »، وفقًا لما ورد في المذكرة نفسها.
في نفس الوقت، تم اتخاذ خطوات للتسلل إلى جميع المنظمات الجماهيرية التابعة للاتحاد الإفريقي: الشباب، الرياضة، الثقافة، إلخ، وكذلك المؤتمرات الوزارية الإفريقية القطاعية التي كانت موجودة قبل الاتحاد الإفريقي والتي كان المغرب عضوًا فيها. وقد سمحت الأنشطة في هذه المنظمات للمخزن بإبراز صورة المغرب النشط في القارة الإفريقية على المستوى الداخلي.
في هذا السياق، تأتي محاولات المغرب للتدخل في جميع المنظمات الإقليمية الإفريقية، وخاصة تلك المرتبطة بالصراع في مالي والوضع في الساحل، حيث فرضت الجزائر نفسها كقوة إقليمية معترف بها. بالنسبة للرباط، « تم استبعاد مالي من المجال الدبلوماسي المغربي بسبب دعمها للجمهورية العربية الصحراوية الديمقراطية من جهة، ومن جهة أخرى بسبب عودة الجزائر القوية إلى الساحة المالية. »
المغرب، القلق، يبحث عن طريقة ليظهر كقوة وفاعل مؤثر في منطقة تتعرض فيها مصالح فرنسا للتهديد. وعليه، يقترح والي تاغما إعادة تفعيل تجمع دول الساحل والصحراء.
يرى الدبلوماسيون المغاربة أن عقبة رئيسية أمام الاستراتيجية الاقتصادية للمغرب في إفريقيا تتمثل في موقف الاتحاد الإفريقي باعتباره « المحاور المفضل أو حتى الحصري للفاعلين الدوليين في إطار الشراكات الإقليمية مع الاتحاد الأوروبي، اليابان، الصين، فرنسا، الولايات المتحدة، كوريا، الدول العربية، أمريكا الجنوبية، تركيا، الهند، روسيا، تايلاند، وفيتنام. »
يشكل الانضمام إلى الاتحاد الإفريقي مرحلة جديدة في السياسة الإفريقية للمغرب. يمكن استخدام مجلس السلم والأمن لتجنب النقاش داخل اللجنة الممثلين الدائمين (COREP) حيث يقدم تقاريره مباشرة إلى مؤتمر رؤساء الدول. في الواقع، تشير مصفوفة القرار في يناير إلى أن مجلس السلم والأمن هو الجهة المسؤولة عن تنفيذ القرار، بينما يفوض القرار رئيسة المفوضية. إن اللجوء إلى هذه المناورة لتجنب النقاش لا يتماشى مع الإجراءات الرسمية، حيث ينص القرار على أن التقرير حول الصحراء يجب أن يقدم إلى المجلس التنفيذي (وبالتالي إلى COREP) من قبل رئيسة المفوضية. ومع ذلك، بما أن الاتحاد الإفريقي ليس معروفًا بالالتزام الصارم بالإجراءات، فلا يُستبعد أن يتم استخدام مجلس السلم والأمن لتحقيق الأهداف التي لا يمكن تحقيقها بطريقة أخرى، أي من خلال تجاوز COREP حيث ميزان القوى في صالح بلدنا.
الحذر ضروري للغاية لإحباط هذا الاحتمال.
المصادر :
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The Unspoken Realities of Morocco’s African Policy
Tags: Morocco, Western Sahara, African Union, CEN-SAD, COREP, Mrs. Zuma, Algeria, South Africa, Malabo Summit
In its relations with Africa, there is a clear « before » and « after » regarding Morocco’s membership in the African Union (AU).
Before joining the AU, Morocco maintained a limited presence at African sectoral ministerial conferences, which predated the AU and of which Morocco was a member.
The issue of Western Sahara has been the primary driver of Moroccan diplomacy, with significant effort dedicated to finding a framework to counter the influence of Algeria and South Africa on the African continent and to thwart any African initiative related to the Western Sahara conflict.
In this context, Rabat attempted to reactivate the CEN-SAD (Community of Sahel-Saharan States) but pulled back at the last minute after agreeing to host a summit of this organization. A diplomatic note highlighted that « Politically, CEN-SAD is the only organization that offers Morocco regional outreach before its AU membership. This organization, made up of 24 African countries, mostly from the Sahel-Saharan region, serves as Morocco’s Trojan horse to assert itself in this strategic area, aiming to undermine Algeria’s influence. »
Morocco has considered returning to the AU since 2012, the year when Mrs. Dlamini-Zuma was elected as the head of the African Commission. She quickly became Morocco’s scapegoat due to her initiatives pressing the UN Security Council on the Western Sahara issue.
In July, the AU’s Peace and Security Council (PSC), chaired by Algerian Smail Chergui, proposed at the Malabo Summit that former Mozambican president Joachim Chissano be appointed the AU’s Special Envoy for Western Sahara. Following his appointment, he immediately reached out to the so-called « Group of Friends of the UN Secretary-General for Western Sahara » (USA, France, Spain, UK, Russia).
From that point, the main bodies of the AU, including the African Commission and the PSC, became Morocco’s adversaries. Morocco viewed them as entry points for Sahrawi allies to insert initiatives aimed at placing the Western Sahara issue on the AU Summit agenda.
Morocco’s primary diplomatic goal in Africa thus became preventing the Western Sahara issue from being “co-opted within the AU by Morocco’s adversaries” and countering the AU’s “maneuvers to interfere and involve itself in the UN-led process for resolving the Western Sahara issue,” according to a diplomatic note.
At present, the Peace and Security Council includes members from Congo, Kenya, Egypt, Zambia, Nigeria (until March 2019), Burundi, Chad, Rwanda, Uganda, Algeria, Botswana, Niger, Sierra Leone, and Togo (until March 2018). This composition is largely favorable to Morocco. Another note from Tagma indicated that the balance of power within COREP (Committee of Permanent Representatives) was also favorable to Rabat.
“The Moroccan government has always considered its relations with Africa a priority in its foreign policy, primarily to assert its sovereignty over Western Sahara,” according to a note from the Moroccan Ministry of Foreign Affairs, emphasizing how Morocco’s expansionist ambitions shape its diplomacy.
Initially, Morocco sought to bypass the AU by strengthening its presence in countries considered part of the « first circle » by Moroccan diplomatic notes: Senegal, Côte d’Ivoire, Guinea, and Gabon. “This strengthening of strategic partnerships with key countries is a diplomatic priority in Africa,” the note stated.
At the same time, Morocco made efforts to infiltrate all mass organizations within the AU—such as those dealing with youth, sports, and culture—as well as the sectoral ministerial conferences that predated the AU. Morocco’s involvement in these organizations allowed the government to project an image of active engagement in Africa domestically.
Morocco also attempted to undermine all African regional organizations, particularly those related to the Malian conflict and the situation in the Sahel, where Algeria has established itself as a recognized regional power. For Rabat, “Mali was excluded from Morocco’s diplomatic action due to its support for the Sahrawi Arab Democratic Republic on one hand, and the resurgence of Algeria’s influence in Mali on the other.”
Alarmed, Morocco sought ways to portray itself as a regional power and influential player in an area where French interests were threatened. Ouali Tagma then proposed reactivating CEN-SAD.
Moroccan diplomats identified a major obstacle to Morocco’s economic strategy in Africa: the AU’s position as the « preferred, even exclusive interlocutor for international actors in the context of regional partnerships, » including with the EU, Japan, China, France, the USA, Korea, the Arab countries, South America, Turkey, India, Russia, Thailand, and Vietnam.
Morocco’s accession to the AU marks a new phase in its African policy. The PSC could be used to bypass debate within COREP, as it reports directly to the Conference of Heads of State. In fact, the January Decision matrix mentions the PSC as the body responsible for implementation, even though the Decision mandates the President of the Commission. This maneuver to avoid debate could be seen as procedurally improper since the Decision stipulates that the report on Western Sahara must be presented to the Executive Council (and therefore COREP) by the President of the Commission. However, since the AU is not particularly known for its procedural rigor, it is not out of the question that the PSC could be used to achieve objectives that could not be pursued through COREP, where the balance of power favors Morocco.
Constant vigilance is necessary to counter this potential scenario.
SOURCES :
#Morocco #WesternSahara #Polisario #AfricanUnion #CENSAD #Algeria #SouthAfrica
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Les non-dits de la politique africaine du Maroc
Etiquettes : Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, CEN-SAD, COREP, Mme Zuma, Algérie, Afrique du Sud, Sommet de Malabo,
Dans ses relations avec l’Afrique, il y a un avant et un après l’adhésion du Maroc à l’Union Africaine.
Avant, le Maroc se contentait d’une présence limitée aux conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles le Maroc était membre.
La question du Sahara Occidental étant le principal moteur de l’action de la diplomatie marocaine, un effort majeur a été consacré à la recherche d’une entité pour encadrer la lutte contre l’influence de l’Algérie et de l’Afrique du Sud dans le continent africain et avorter toute initiative africaine dans le contentieux du Sahara Occidental.
Dans ce contexte, Rabat a essayé de réactiver la CEN-SAD avant de se rétracter à la dernière minute après avoir accepté d’accueillir un sommet de cette organisation. “Au plan politique, la CEN-SAD est la seule et unique organisation, qui offre un espace d’ouverture régionale au Maroc, avant son adhésion à l’UA. Cette organisation, qui regroupe 24 pays africains dont la majorité appartient à la zone Saharo-Sahélienne, constitue le cheval de Troie du Maroc pour s’imposer dans la zone Saharo-Sahélienne avec pour objectif de faire échec à l’Algérie dans cette zone stratégique”, soulignait une note diplomatique.
Le Maroc envisage de retourner à l’Union Africaine depuis 2012, l’année d’élection de Mme Dlamini-Zuma à la tête de la Commission Africaine. Celle-ci deviendra très vite le bouc émissaire du Maroc à cause de ses initiatives visant à faire pression sur le Conseil de Sécurité dans la question du Sahara Occidental.
Au mois de juillet, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine, présidée par l’algérien Smail Chergui, propose au Sommet de Malabo la désignation de l’ancien président mozambicain Joachim Chissam envoyé spécial de l’UA pour le Sahara Occidental. Suite à sa nomination, il prendra immédiatement contact avec le dénommé Groupe d’Amis du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental (USA, France, Espagne, Royaume Uni, Russie).
Dorénavant, les principales instances de l’Union Africaine, la Commission Africaine et le CPS deviendront la bête noire du Maroc qu’il considère comme une brêche par laquelle les alliés des sahraouis peuvent entrer pour glisser leurs initiatives visant à inscrire la question du Sahara Occidental dans l’agenda des Sommets de l’UA.
Ainsi, éviter que la question sahraouie “ne soit récupérée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc” et conrtrecarrer les “manœuvres de l’UA d’interférer et de s’impliquer dans le processus onusien de règlement de la » question du Sahara », selon les termes d’une note diplomatique, devient un objectif premier de la diplomatie marocaine dans le continent africain.
Au Conseil Paix et Sécurité siègent actuellement la République du Congo, Kenya, Égypte, Zambie. Nigeria, (jusqu’à mars 2019) et Burundi, Tchad, Rwanda, Ouganda, Algérie, Botswana, Niger, Sierra Leone, Togo (jusqu’au mois de mars 2018). Une configuration largement favorable au Maroc. Selon une note de Tagma, le rapport de forces au COREP est aussi favorable à Rabat.
“Le Maroc a toujours considéré les relations avec l’Afrique une priorité de la politique étrangère pour plaider sa souveraineté sur le Sahara Occidental”, dixit une note du ministère marocain des affaires étrangères qui indique à quel point les ambitions expansionnistes du Maroc conditionnent sa diplomatie.
Dans un premier temps, le Maroc a essayé de contourner l’Union Africaine en renforçant sa présence dans les pays que les notes diplomatiques marocaines qualifiaent de “premier cercle”, à savoir le Sénégal, la Cote d’Ivoire, la Guinée et le Gabon. “Ce renforcement du partenariat stratégique avec ses pays-clés est inscrit dans la priorité de l’action diplomatique en Afrique”, indique la même note.
Au même temps, des démarches ont été entreprises dans le but d’infiltrer toutes les organisations de masses relevant de l’Union Africaine: jeunesse, sports, culture, etc, ainsi que les conférences ministérielles africaines sectorielles qui préexistaient à l’Union Africaine et auxquelles le Maroc était membre. Les activités dans ces organisations ont permis au Makhzen de projeter au niveau intérieur une image d’un Maroc actif dans le continent africain.
Dans ce cadre s’inscrivaient les tentatives du Maroc de parasiter toutes les organisation régionales africaines, en particulier celles liées au conflit malien et à la situation au Sahel où l’Algérie s’est imposé comme puissance régionale reconnue. Pour Rabat, “le Mali a été exclu du champ d’action diplomatique du Maroc, en raison de son soutien à la République Arabe Sahraouie Démocratique d’une part et d’autre part du retour en force de l’Algérie sur la scène malienne”.
Le Maroc, affolé, cherche le moyen de s’aficher comme puissance et acteur influent dans une région où les intérêts de la France sont menacées. Ouali Tagma propose alors de réactiver la CEN-SAD.
Les diplomates marocains relèvent un obstacle majeur devant la stratégie économique du Maroc en Afrique: le positionnement de l’Union Africaine en tant “qu’interlocuteur privilégié voire exclusif des acteurs internationaux dans le cadre des partenariats régionaux avec les pays ci-aprés Union Européenne, Japon, Chine, France, Etats Unis, Corée, Pays Arabes, Amérique du Sud, Turquie, Inde, Russie, Thaïlande, Vietnam”.
L’adhésion à l’Union Africaine constitue une nouvelle étape de la politique africaine du Maroc. Le CPS pourrait être utilisé afin d’éviter un débat au sein du COREP puisqu’il fait rapport directement a la Conférence des Chefs d’Etat. En effet la matrice de la Décision de Janvier mentionne le CPS comme étant l’organe responsable de sa mise en oeuvre alors que la Décision mandate la Présidente de la Commission. Le recours a cette manœuvre de contournement pour escamoter le débat serait non conforme du point de vue procédural puisque la Décision stipule que le Rapport sur le Sahara doit être présenté au Conseil Exécutif (et donc au COREP ) par la Présidente de la Commission Cependant, l’UA n’étant pas spécialement connue pour son orthodoxie en matière de respect des procédures il n’est pas exclu que le CPS soit utilisé pour atteindre les objectifs qui ne peuvent l’être autrement, c’est a dire en passant par le COREP où le rapport de forces est assez favorable a notre pays.
La vigilance est absolument nécessaire pour faire échec a cette éventualité.SOURCES :
#Maroc #SaharaOccidental #UnionAfricaine #SommetdeMalabo #Algérie #AfriqueDuSud #Zuma
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L’Afrique avance alors que la France recule sous l’emprise des sionistes américano-israéliens
Etiquettes : France, Afrique, Israël, Etats-Unis, sionisme,
Par Amar Djerrad
Il est anormal que les responsables français craignent à ce point Israël. Arriver à ignorer, au grand dam des principes, un génocide qui se déroule sous leurs yeux, (un total de plus de 41 800 tués dont 16 700 enfants et plus de 100 900 blessés ; plus de 10 000 disparus) c’est qu’il est fort probable qu’ils soient colonisés, soumis à un odieux chantage touchant leur vie, les contraignant au silence et à l’obéissance aveugle.
Les « sayanim » dominent et dirigent la France
Le président français a déclaré, à propos d’Israël, dans une interview accordée à L’Humanité du 19 février qu’« une démocratie ne peut pas faire ce qu’Israël est en train de faire ». Au même moment le site Disclose (1) nous a appris que Paris a autorisé la livraison à Israël de munitions et du matériel électronique pour équiper les drones qui bombardent les civils de Gaza. Voir les explications de la journaliste Ariane Lavrilleux sur ARTE (2). « Il n’y a que les vilains hommes qui puissent prêter la main à l’oppresseur contre l’opprimé. » (Dicton maghrébin)
Il est curieux d’observer aussi, par exemple, la logique absurde de l’ex Ministre en charge de « l’égalité entre les femmes et les hommes », Aurore Bergé, lorsqu’elle a menacé (3) ouvertement les associations féministes de les asphyxier financièrement si elles ne relaient pas la propagande israélienne. Est-elle une « sayanim » infiltrée au sein du gouvernement français ou une victime de chantage ?
La majorité de la presse – dite « mainstream », imprimée, visuelle et audios – travaille pour les intérêts sionistes américano-israéliens. Sont-ils également « sayanim » ?
Selon des sources juives, les « Sayanim » désignent les informateurs (4) Juifs résidant hors d’Israël qui, animés par un sentiment « patriotique », s’engagent volontiers dans une collaboration avec le Mossad ou d’autres entités sionistes. Environ 3000 d’entre eux opèrent en France dont une soixantaine sont députés israélo-français au Parlement français, principalement recrutés au sein du B’nai B’rith et d’autres organisations juives.
Les lobbys jouent un rôle primordial dans le paysage audiovisuel français, manipulant l’opinion publique, diffusant de fausses informations et, surtout, alignant la politique étrangère française sur celle d’Israël. Il suffit d’observer les éditoriaux (5) et leurs propriétaires ou dirigeants pour s’en convaincre !
Dans des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, il existe un establishment politique profondément influencé par le lobby pro-israélien dans lequel personne ne peut être admis sans prouver sa loyauté. La France ne fait pas exception. Donc toute action de politique étrangère que décident les autorités françaises ne peut être qu’en conformité avec la politique israélienne, par ses lobbys.
Le gouvernement français ne reconnaîtra jamais officiellement l’existence de ce lobby pro-israélien. Cependant, la réalité demeure : il existe bien une entité parallèle qui façonne l’approche de la France dans les affaires internationales en relation avec Israël ! Ces dirigeants français savent de quoi il retourne ; soit parce qu’ils ne peuvent rien dire ou faire de toute façon, soit parce que les décideurs sont pro-israéliens !
Il est vrai, qu’après des dizaines d’années d’ancrage dans la société française et les privilèges qu’on leur octroi, qu’il est difficile est chimérique, aujourd’hui, de se débarrasser du poids encombrant du CRIF, des médias sionistes et de ces hommes politiques déguisés en bon français. Lorsqu’on écoute leurs discours et réactions, on a la forte impression que ce sont des sionistes qui parlent.
Solution au déclin de la France : Recolonisation de l’Afrique ?
La France n’est presque plus un pays de droit au vu des arrestations arbitraires, des atteintes aux libertés et autres actes propres aux régimes totalitaires. Ce qui n’est plus le cas dans beaucoup de pays africains, après s’être défait du joug néocolonial français.
S’il a suffi, pour cette France, de quelques actes d’indépendance économique de pays africains et d’une guerre en Ukraine à laquelle elle n’est pas directement impliquée pour se retrouver dans les conditions d’un pays sous développé, c’est que sa politique extérieure est stérile d’une part, c’est aussi la preuve que la prospérité qu’elle affichait depuis des décennies n’est pas intrinsèque à ses performances industrielles, mais le fait de prédation, d’autre part ! Alors que 9,1 millions de personnes vivent en situation de pauvreté (6) en France selon « Public Sénat », le site « les moutons enragés » a rapporté (7) que 13,5 millions de personnes seraient menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale (soit un individu sur cinq).
C’est ce qui a donné certainement des idées saugrenues à cet ex-général français. Pour la plaisanterie : ce débris, dénommé Lecointre (8), propose carrément une recolonisation militaire de l’Afrique par la France et l’Europe afin de venir en aide aux Africains et préserver les intérêts français et européens ! Pourquoi avec « les européens » ? S’il a cette audace et ce culot, qu’il engage la France seule et lui en tête. Il pourra diriger des expéditions afin d’occuper militairement toute l’Afrique ! Le pauvre abruti est incapable de voir que son propre pays est colonisé, que son pseudo gouvernement est un supplétif jusqu’à l’adoration de ses maîtres sionistes américains et Israéliens ! Lecointre patauge dans une France qui agit et réagit suivant ses psychoses qui l’éloignent de la réalité et de la réflexion. Dans une France qui se sent à l`aise dans sa vision chauvine et arrogante, dans ses rêveries et dans ses complexes, la rabaissant continuellement. Dans une France colonisée dans la mesure où ceux qui la gouvernent et la conseillent ne sont pas rationnels et surtout ne sont pas de véritables français défendant leur patrie. C’est cela la réalité incontestable et visible. Le reste c’est du bavardage stupide, de la « couillonnade » au sens de Flaubert. (Correspondance, 1859 »)
Les dirigeants de cette France et Lecointre savent qu’ils représentent une puissance de second rang, qu’ils ne sont plus maitres de leur destin, qu’une grande partie de leur souveraineté est accaparée par des organisations supranationales principalement par des sionistes américains et israéliens. Même leur alliance avec l’Otan est équivoque et fragile ! Ils savent qu’ils pissent dans un océan !
Que peuvent-ils bien faire comme prouesse pour regagner et piller l’Afrique qui les méprise ? La France officielle, embastillée dans son arrogance, sa mentalité néocoloniale, restant figée dans les mêmes travers et systèmes de pensées malsains, ne pourra pas être digne de confiance. Elle est au bout de ses capacités après avoir épuisé toutes ses ressources de persuasion et de propagande. La France est ‘déboulonnée’ d’Afrique.
Le salut de la France ne viendra que de ses vrais patriotes.
Si les dirigeants français ne sont pas dignes de confiance aux yeux même de leur peuple, comment peuvent-ils l’être des autres. Florian Philippot (9), du parti politique ‘‘Les Patriotes’’, certainement dépité par ses incongruités, a qualifié Macron de « catastrophe diplomatique ambulante. Où qu’il aille, c’est l’humiliation, la cata ! Afrique, Chine, Liban, Maroc,…Israël désormais ! … ».
Franchement, au regard de ce qui se déroule, la France est bien vassale (10) et ICI (11) par la faute d’une gouvernance douteuse et incompétente. On observe que là où son Président met les pieds ou mise, elle perd pour cause d’étourdiment, d’arrogance et de manque de subtilité. Que peut faire un minus de mieux que le bavardage, les clowneries et les gesticulations. Personne ne croit plus à ses balivernes.
Le désarroi, la détérioration et le déclassement de la France viennent de ce qu’elle a laissé semer chez elle comme graines américaines et sionistes (valable pour l’Europe). Elle récolte l’ivraie, soit : une guerre en plein Europe, perte de souveraineté, plus d’énergie bon marché, faillite ou délocalisation des entreprises, inflation et augmentation du coût de la vie, endettement, dénaturation de ses valeurs, de sa culture et de son Histoire, mécontentement du peuple. Comme dit un dicton maghrébin : « Tu l’as enfoncé (le clou) avec ta main ; tu l’arraches maintenant avec tes dents ! »
Voici un discours de Dominique de Villepin (12), d’une pertinence rare, qui semble porter en lui la France des valeurs perdues.
Seuls ses vrais patriotes et ses talents, actuellement négligés et discrédités, peuvent la sauver du déclin ! Elle a suffisamment d’intellectuels de qualité qui peuvent lui rendre les considérations perdues, mais seulement après plusieurs années.
Voie de salut actuelle pour les Africains
Il faut user d’un autre langage avec ce genre de dirigeants ! En leur montrant que leur pays n’a pas de poids dans l’international et qu’ils ne font que dans l’arrogance pour dissimuler une faiblesse ! Qu’ils échoueront dans toutes leurs tentatives, y compris d’ordre militaire. Que d’autres véritables puissances, plus crédibles, motivées par leur quête d’un nouvel ordre mondial multipolaire, se bousculent au portillon de l’Afrique pour proposer des relations économiques dans le cadre d’un partenariat mutuellement bénéfique avec transfert technologique et non en usant de ce que l’on appelle les « guerres de 4ème génération » et de la barbouzerie pour espérer un désordre afin de se maintenir.
Dans les conditions actuelles, l’Afrique doit rompre ses liens avec la France ! Il n’y a guère d’espoir de relations à long terme quel que soit le pouvoir en place. Elle est incorrigible, car contaminée par un virulent virus colonialiste qui phagocyte la cordialité ; similaire à celui des sionistes d’Israël. Il n’y a aucun espoir d’un quelconque changement de la France envers les peuples africains dans leurs ensembles, sauf à attendre deux autres générations. On ne tire pas du miel du derrière d’un frelon !
Une France – lieu d’exil de toute la racaille africaine félonne et perfide – qu’il faudra oublier. Quant à certains vassaux corrompus africains, leurs valets et leurs réseaux d’influence et d’espionnage (y compris certains pseudo ‘‘panafricanistes’’), il faudra les éliminer par la force, car ils sont les instruments de pénétration et de domination tout comme les groupes séparatistes et terroristes locaux (pour plus de détails, voir ce lien (13) sur RI). Plutôt mourir debout dignement que de vivre à genoux en esclave !
Vivre du passé en espérant le faire revivre est ridicule. Tant qu’ils ne comprennent pas que » ce qui est passé est mort « , ils continueront à vivoter dans l’absurde, les rêveries et les provocations.
La France s’encanaille par l’« aplaventrisme » fourbe et dégénérescent de ses dirigeants.
Amar Djerrad
Notes
(1) https://disclose.ngo/fr/article/en-pleine-guerre-a-gaza-la-france-equipe-des-drones-armes-israeliens
(2) https://x.com/bobanDriclek/status/1803776100578845032(3)(4) https://www.editions-harmattan.fr/livre-le_printemps_des_sayanim_jacob_cohen-9782296112841-30951.html(5) https://x.com/denkinte_2/status/1803906684764495955(6) https://www.publicsenat.fr/actualites/economie/plus-de-9-millions-de-personnes(7) https://lesmoutonsenrages.fr/2024/07/17/pauvrete-en-europe-ou-se-situe-la-france/(8) https://www.youtube.com/watch?v=Cn3rP1XAwV0(9) https://x.com/f_philippot/status/1716859845620502890(10) http://eurojournalist.eu/tribune-libre-la-france-vassale/(11) https://www.youtube.com/watch?v=XesoB5r9v0c(12) https://www.youtube.com/watch?v=6StC1jg6MiA(13) https://reseauinternational.net/la-france-mobilise-les-terroristes-africains-contre-la-russie/
#France #Sionisme #Sayanisme #Lobby
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Maroc, un pays au bord de l’implosion
Etiquettes : Maroc, Ceuta, Espagne, migration, Mohammed VI,
Le régime du Makhzen s’adonne encore une fois à son sport favori, celui du chantage et de la pression sur ses voisins. Les images de ces milliers de Marocains tentant de rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta à partir de la ville de Fnideq ont fait le tour du monde. Le traitement qui leur a été réservé par la police marocaine renseigne aussi sur la brutalité de ce régime qui traitent “ses sujets” comme des moins que rien.
La misère qui sévit dans le royaume de Mohamed VI a dépassé tout ce que peut supporter un être humain normalement constitué. Les Marocains n’ont plus aucun horizon et leur vie est un interminable cri de détresse et de douleurs, face à un régime qui ne s’occupe que de ses seuls intérêts et où sévit une vraie mafia politico-affairiste qui ne se se soucie que de son bien-être, ignorant totalement un peuple livré à la misère et au dénuement le plus total. Un journaliste marocain a dépeint cette situation en expliquant que “ces jeunes se sentent menacés dans leur pays par l’instabilité en raison du chômage et l’absence de perspectives claires”.
Le royaume a fait des Marocains des citoyens désespérés ne bénéficiant ni de travail, ni de logement, ni de couverture sociale et attendant la moindre brèche pour s’engouffrer, non pas par dizaines ou centaines, mais par milliers pour rejoindre l’enclave espagnole. Un régime aux abois qui, par ces “ouvertures épisodiques” des frontières, exercent en même temps une pression machiavéliques sur l’Espagne, et joue de manière cynique la carte du flux migratoire contre le gouvernement de Pedro Sanchez qui a, il faut le dire, montrer sa faiblesse et sa panique face à ce genre de procédés. Et on se rappelle à ce sujet ce tragique épisode de juin 2023 où la police du Makhzen avait massacré sauvagement des migrants africains qui tentaient de rejoindre Melilla, tuant dans une horreur absolue, des dizaines d’entre eux.
Au fond, il n’ y a rien à espérer de ce régime pourri, quand on sait que des milliers de personnes vivent l’enfer dans la province d’Al Haouz après le séisme qui a frappé la région en septembre 2023. Une année après, la population est livrée à elle même sans aucun soutien ni regard d’un gouvernement trop occupé à régler ses affaires et à instaurer une corruption généralisée, loin de toutes les préoccupations du peuple délaissé et laissé au bord de la route, et devant faire face aux plus terribles situations sociales et économiques voulues par un régime qui, en réalité court vers sa perte, même s’il croit que son alliance avec l’entité sioniste pourrait lui permettre de s’en sortir. Mais ce n’est là qu’un sursis dont les conséquences seront encore plus terribles pour un régime qui ne peut éternellement continuer sa fuite en avant.
Par Abdelmadjid Blidi
Source : Ouest Tribune
#Maroc #Ceuta #Espagne#Migration
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France : Le Rassemblement National gouverne mais ne préside pas… encore
Etiquettes : France, Rassemblement National, Nouveau Front Populaire, Emmanuel Macron, extrême droite,
La France sous « Coup d’Etat permanent »: Le Rassemblement National gouverne mais ne préside pas… encore
par Abdelhak BenelhadjLes traditions démocratiques et républicaines, les lois de la bienséance, les règles élémentaires qui lient les votes aux élus et les élus aux gouvernants n’ont plus cours en France. Depuis le début de cet été, une dictature démocratique est en œuvre, au vu et au su de tous, dans la « patrie des Droits de l’Homme » et des « Lumières ». Trois élections, trois défaites. Avec un Jupiter qui se démène et triomphe.
Les premiers seront les derniers
Les électeurs du NFP ont permis l’élection de nombreux députés du « Centre » et de la droite LR, mais n’ont pas été choisis pour former un nouveau gouvernement. Partout en Europe dans tout ce qui tient lieu de démocratie, la logique, la tradition, les usages… veulent que le parti arrivé en tête soit chargé de former un gouvernement, quitte à ce qu’il échoue et cède sa place au suivant sur la liste.Pour forcer la main d’un président de cette curieuse république qui savait parfaitement ce dont il ne voulait à aucun prix, LFI, croyant le piéger, a accepté de renoncer à un Premier ministre proche d’elle et même renoncé à participer à un gouvernement du Nouveau Front Populaire alors que LFI en est la première composante. « Le programme » a consommé leurs illusions.
Les Républicains, aussi peu nombreux soient-ils, se retrouvent à Matignon par la grâce d’un « Front Républicain » auquel ils ont refusé de prendre part, unilatéralement décidé par le NFP pour éviter que le RN ait une majorité à l’Assemblée. Ils ont bénéficié des votes des électeurs de gauche au second tour, en toute ingratitude, alors que l’évolution du paysage politique français les vouait à la disparition ou, ce qui revient au même, à la dissolution dans le RN, précédés en cela par leur président E. Ciotti et une douzaine de LR.
Il en est de même des membres de la majorité macroniste qui en ont bénéficié tout autant, tous heureux (et tous aussi ingrats) d’être encore admis au Palais Bourbon.
Les derniers seront les premiers
On se retrouve avec une configuration (en apparence) très singulière : le Président choisit un Premier ministre en fin de carrière, rejeté par un parti (LR) qui représente le moins de députés, 40/577, environ 6% de l’Assemblée. Ses membres s’étripent sur les réseaux sociaux et devant la justice.Du vaudeville de très mauvais goût. Pour un parti comptant si peu de députés, c’est une performance. Et c’est parmi ces glorieux représentants dans lesquels certains veulent reconnaître des restes de gaullisme, que E. Macron a choisi son Premier ministre, avec la bénédiction tacite de Marine Le Pen qui a donné son accord pour le choix de M. Barnier, préféré à X. Bertrand à cause de rivalités régionales et de vieux comptes ainsi soldés.
Il a fallu deux mois d’un temps précieux gaspillé pour que le président accouche d’une décision antidémocratique qui menace la stabilité politique du pays au moment même où celui-ci est en très mauvaise posture économique et financière. N’avoir le choix qu’entre de mauvaises solutions, n’est peut-être pas une bonne… solution. Pour éviter toute mauvaise surprise : le chef de cabinet de B. Le Maire ancien ministre de l’Economie, est devenu celui du nouveau Premier ministre et, dans les coulisses, A. Kohler, le chef de cabinet de l’Elysée forme le nouveau gouvernement du « Grand Barnier », cependant que le RN surplombe la nouvelle Assemblée et se promet d’en faire une théorie de pantins, à tout moment, menacés d’une censure.
Bravo, M. Macron !
Etat de superposition
« Rien ne peut se faire sans nous. Rien ne peut se faire sans le RN ». Le Premier ministre est « sous surveillance » menace Jordan Bardella (sur BFMTV, S. 07 septembre 2024)Marine Le Pen à Hénin-Beaumont, dimanche 08 septembre 2024 embraye : « Nous serons amenés dès les prochaines semaines à indiquer au Premier ministre les lignes rouges et les mesures que nous jugeons importantes et dont la prise en compte est indispensable afin de respecter le vote de nos 11 millions d’électeurs qui ont fait du RN le premier groupe de l’Assemblée et la première délégation au Parlement Européen. » Elle se propose de « mettre le futur gouvernement sous surveillance. Nous n’accorderons pas de blanc-seing. (…) Nous n’hésiterons pas à [le] censurer. ».
Le sort du Président, intimement lié à celui de son Premier ministre, dépend encore plus étroitement du RN qui a droit de vie et de mort sur l’Elysée et Matignon.
Le RN, sous double bind, a (presque) toutes les cartes en main.Situation confortable : cela lui permet de disposer à la fois des leviers commandes et de clamer partout qu’il est dans l’opposition. Il est dedans et dehors. Dedans, quand ça l’arrange et dehors, quand ça l’arrange. Il dirige le gouvernement sans en encourir les inconvénients.
Il est en harmonie avec les lois de la mécanique quantique : selon le principe de superposition, un même état quantique peut avoir une position dans un univers et en avoir une autre dans un autre univers. Non seulement, on ne sait rien de l’état de santé du chat de Schrödinger, mais on ne sait même pas où il est. Ce n’est pas nouveau. Le RN, ex-FN, pilotait la plupart les gouvernements successifs depuis les années F. Mitterrand, lequel en avait beaucoup tiré parti, et leur imposait son ordre du jour. Mais attention. En politique comme en physique, il y a des lois de conservation impitoyables.
Contrainte, dont seuls les Dieux sont affranchis. Le Rassemblement National est, en effet, coincé entre deux bornes qui devraient tempérer d’arrogance. Le pouvoir dont il dispose est en réalité plus fragile qu’il ne le laisse paraître.
1.- C’est un fusil à un coup. Il n’est efficace que s’il n’est pas utilisé. La crise issue de la chute d’un gouvernement n’épargnera personne et redistribuera les cartes de manière imprévisible.2.- Entre ne pas censurer le gouvernement Barnier et soutenir sa politique, un pas est vite franchi et qui pourrait lui aliéner un électorat populaire versatile qui n’est pas plus à droite qu’à gauche, abusé par un RN attrape-tout convaincu qu’il s’est mis la majorité des gens de peu de son côté.
3.- En vérité, le RN n’a aucun pouvoir réel de nuisance avec ses 126 députés.Il ne peut menacer le gouvernement Barnier qu’avec le concours de son ennemi « de l’autre bord », mais seulement si ce dernier s’avisait de déposer une motion de censure.
L’homme malade de l’Europe
La France accumule les déboires. D’une fragilité extrême sur tous les plans, intérieurs et extérieurs, elle n’a plus la maîtrise de son destin. Sur le tableau de bord de la gouvernance française, tous les voyants sont au rouge. Son économie, son commerce, ses finances, sa stabilité politique, son crédit diplomatique… sont gravement déficitaires, sous la menace de Bruxelles et des marchés d’un côté et de la « rue » de l’autre. Par exemple, personne ne peut anticiper la résurgence de nouveaux « Gilets jaunes ».Le désordre politique complète logiquement le désordre économique. Le gouvernement n’a pas de majorité mais une minorité encore plus réduite qu’avant la dissolution de l’Assemblée. Le Premier ministre, non macronien, peu représentatif au sein même d’un parti qui explose de tous côtés, dont le sort dépend de tous les extrêmes à portée de censure et de crise politique. E. Macron a réalisé une prouesse : c’est pire que sous la IVème République avec laquel le régime actuel, en cours depuis le début des années 2000 est, à tort, comparé. La fin de la Vème n’implique pas un retour à la IVème. Certes, le pire n’est jamais sûr. Mais il y a pire que le chaos.
Par-delà le microcosme… la séparation des causes et des effets. Les bricolages de la démocratie représentative.
Le système politico-médiatique prend toujours soin de séparer les univers pour ne pas en lire clairement les liens de dépendance et les articulations. Le travail consiste à isoler le politique de l’économique, vieux procédé, et à faire du politique un théâtre autonome où la psychologie de bazar l’emporte sur l’analyse rationnelle des liens de causalité.Le « qui » remplace le « pourquoi » et les électeurs sont appelés à voter pour des personnages de roman, chacun à sa place chez La Bruyère, au lieu de s’attacher à savoir pour quelle politique, pour quel « programme » ils sont appelés à se déterminer. Brisons donc cette image binaire, restituons le monde dans sa totalité cohérente et re-parlons d’« économie-politique » en ce que toute décision économique est justifiée par un parti-pris politique et inversement.
Par-dessus les partis, le capital dicte ses lois et le patronat discrètement tire les ficelles des Barnier, Macron, Bayrou, Le Pen… avec ou sans leur collaboration, peu importe. Nous laisserons de côté les militants immatures, les adolescents de la politique, à peine sortis du bac à sable, qui plastronnent et bombent le torse.
A l’exclusion des tyrannies primitives qui pouvait s’en passer, les dictatures sont parfaitement compatibles avec la liberté d’expression. A condition bien sûr que le discours n’embraye pas sur la réalité. Les bavards n’ont jamais menacé personne.
D. Trump accumule les mises en accusation et rien ne semble l’empêcher d’être demain à nouveau président de la première puissance militaire de l’histoire.Enfin, les taux d’abstention aux élections, c’est surtout chez les « les gens d’en bas », comme disait M. Barnier, qu’ils sont les plus élevés.1 Les plus fortunés n’ont plus besoin de rétablir le suffrage censitaire en vigueur au XIXème siècle, avant l’avènement de la IIème République.
Dans les années 1990, le « Capital » de K. Marx était devenu un succès de librairie aux Etats-Unis, encore plus après la crise de 2008. (Lire, Le Monde du 19 avril 2018) Sa lecture n’a jamais fabriqué de communistes résolus à déclencher une révolution prolétarienne à Wall Street.Aucune étude n’a pu mettre en évidence un lien définitivement démontré que les jeux vidéo violents fabriquent des criminels. Mais distribuez largement des armes à une population, comme aux Etats-Unis, et le moindre différend tourne à la tragédie.(2)
« 1984 » de G. Orwell est une escroquerie, une spéculation « idéaliste » (au sens hégélien), une querelle naïve, idéologiquement désuète. Les électeurs ne sont pas des intellectuels et leurs choix ne sont pas rationnels. Lundi 26 août, le patronat s’était réuni en conclave à Longchamp et s’inquiétait de l’arrivée probable des « Bolchéviks » dont il fallait absolument barrer la route pour Matignon. Le patron du MEDEF, Patrick Martin, a eu plus que de la compassion pour le RN et « a regretté qu'[il] n’ait aucun poste de responsabilité à l’Assemblée nationale : on pense ce que l’on veut du RN, il n’y en a pas moins 11 millions de nos concitoyens qui ont voté en sa faveur, ça mérite de l’intérêt, de la considération ». (AFP, mardi 27 août 2024)
En corollaire de son affection pour le RN, et pour éviter toute ambiguïté, le même patron déclare dans Le Figaro du 22 août : « Si le programme de LFI était appliqué, ce serait insupportable pour le pays ».
Voilà toute ambiguïté levée.
L’essentiel pour le capital est que rien ne change. Le RN et le patronat, de concert, s’associent à un E. Macron aux abois qui abuse des pouvoirs que lui confère une Constitution pour laquelle il n’aurait (comme F. Mitterrand qui en a abusés3) jamais voté.Réélu par défaut en 2022, s’il est légalement président, il n’échappe à personne que sa légitimité politique ne tient qu’à quelques articles des tables de la Loi dont il a délibérément ignoré l’Esprit.
N’est-ce pas pourtant ce même E. Macron qui déclarait en 2019 : « Le président de la République ne devrait pas pouvoir rester (en poste) s’il avait un vrai désaveu en termes de majorité, en tout cas c’est l’idée que je m’en fais ». (Le Figaro, V. 30 août 2024).
Le RN est désormais au centre du jeu, en garant des intérêts du capital, du Grand Capital, tout en se posant comme représentant de la nation, des petits entrepreneurs besogneux et des petites gens qu’il croit avoir convaincu que leurs conditions, dérive d’une multitude de parasites étrangers qui en veulent à leur prospérité, à leur quiétude et à leur identité. Sur de très nombreux sujets, jusqu’à dénoncer l’« écologie punitive », le RN et le patronat sont sur la même longueur d’onde.
A la nomination de M. Barnier, le patron des patrons approuve et applaudit : « Que ce soit lui, c’est plutôt rassurant. Je ne pense pas qu’il nous fera des numéros de claquettes, qu’il tiendra des propos d’estrade. C’est ce dont on a besoin. » (AFP, mardi 10 septembre 2024). Un schéma très similaire par-delà tout anachronisme- a été mis en œuvre en 1933.
Jamais aucun gouvernement prévisible en France n’a été aussi discordant d’avec ce qu’il représente.
La démocratie, n’est-ce pas ce merveilleux régime politique qui garantit une stricte homologie entre l’état de l’opinion du peuple souverain et sa représentation fidèle dans l’Assemblée des élus qui la représente ? La France doit cette extraordinaire actualité qui fait rire (sous cape) toute l’Europe, à un architecte politique de grand talent, qui a perdu trois élections récentes successives, un Jupiter schizophrène qui n’ose même plus sortir dans la rue, de peur d’être sifflé ou entartré par ses concitoyens.Pendant ce temps-là, des milliardaires se disputent le pouvoir aux Etats-Unis, élections dans une démocratie exemplaire, que les Européens suivent minute par minute parce qu’ils ont compris que ce sont les seules qui comptent vraiment. Leurs élections, leurs gouvernements, leurs hommes politiques… comptent pour du beurre. Le patron du « monde libre » n’habite plus le « vieux continent » depuis la fin de la Première Guerre mondiale.(4)
Les seuls qui comptent sérieusement, c’est à Washington qu’ils sont élus, parce que c’est là que les décisions qui les concernent sont prises. Ils donnent souvent cet exemple édifiant : la Belgique s’est passée de gouvernement pendant près de deux ans sans que cela manque à qui que ce soit, sans empêcher les Belges de vivre et l’économie de tourner. N’est-ce pas là une démonstration éblouissante que les gouvernements ne servent à rien ? Que les élections sont superflues ? Comment expliquer autrement l’accroissement inexorable des taux d’abstention dans la plupart des pays occidentaux ? La démocratie française fait beaucoup mieux : à l’ombre d’un président omnipotent, ce sont ceux qui ont perdu qui gouvernent.
E. Macron qui ne tolère aucune limite à ses pouvoirs, reprendra sans doute à son compte le credo reaganien5 adapté à une situation autocratique depuis plus de deux mois : « Le gouvernement est le problème. JE’ suis la solution ».
Il faut cependant se réveiller. La France n’est pas l’Amérique. Aucune décision sérieuse, quel que soit le gouvernement qui en sera chargée, ne pourra être prise et exécutée à Paris sans être préalablement validée par Bruxelles et visée par Washington et les marchés (ce qui revient au même).
La France et ses donneurs de leçons d’éthique politique, devraient s’abstenir de critiquer les « Républiques bananières » du Tiers-monde et de se gausser de leurs dirigeants qui doivent pour la plupart leur existence et leur maintien à la tête de leurs Etats, à leurs « amis » occidentaux.
La France, politiques et médias intimement associés, offre le spectacle d’une assemblée de satrapes qui courent derrière un pouvoir insaisissable, avec un peuple d’électeurs stupéfié de voir exploser en l’air les piliers les plus solides de son ordre politique.
Il y a là comme un signe de la fin d’un cycle, sans aucune idée de celui qui pourrait lui succéder.
Les Français (comme bien d’autres) commettent fréquemment l’erreur de croire que l’état de leur pays est unique.
Le contexte international, européen et mondial, avec des institutions de régulation, pour certaines, à l’évidence obsolètes, expliquerait pour une large part les singulières confusions françaises.Notes
1- J ‘ai bien des exemples en tête de progrès, petits ou grands, qui ont été accomplis grâce à des idées, de bonnes idées, de bonnes solutions apportées par les gens d’en bas… qu’il faut respecter. » (M. Barnier, lors de la passation de pouvoir à Matignon le J. 05 septembre 2024)2- Les violences par arme à feu aux États-Unis sont la cause de dizaines de milliers de morts et de blessés chaque année. Le taux de meurtres liés aux armes à feu aux États-Unis est 25 fois plus élevé que la moyenne des 22 autres nations à niveau de revenus similaire.
3-Cf. F. Mitterrand (1964) : « Le coup d’Etat permanent. » UGE, 10/18, 1993, 318 p.
3- On peut symboliquement dater le basculement géopolitique et géoéconomique transatlantique à partir de 1931 avec la dévaluation de la Livre Sterling. Peu à peu, Wall Street, marché où se mesure la valeur du monde et de ses échanges, se substituait à la City.4-Discours d’investiture, janvier 1981.
Source : Le Quotidien d’Oran
#France #Macron #RN #Extrêmedroite #NouveauFrontPopulaire #RassemblementNational #NFP
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Maroc : Le 30 septembre, nouveau RDV pour une nouvelle tentative d’invasion contre Ceuta
Etiquettes : Maroc, Ceuta, Melilla, migration, Espagne,
Après l’échec de la tentative de « fuite massive » vers Ceuta le 15 septembre, de nouveaux appels émergent sur les réseaux sociaux pour répéter la tentative le 30 septembre, rapporte Fesnews Media
Ces tentatives ne sont plus secrètes comme elles l’étaient autrefois ; elles sont désormais publiques et portées par un engagement généralisé parmi les jeunes, en particulier les mineurs du Maroc, parfois au péril de leur vie, pour échapper à la misère et au chômage qui les rongent mais aussi pour des raisons liées à la corruption qui gangrène le royaume, selon une enquête réalisée par l’agence espagnole EFE auprès de migrants qui ont tenté, dimanche dernier de rejoindre Ceuta à partir de la ville de Fnideq.
L’agence EFE a cité, dans son enquête, le témoignage du jeune Adam, âgé de 17 ans, qui s’est joint à l’appel viral lancé sur les réseaux sociaux pour entrer massivement à Ceuta dimanche. Selon EFE, ce Marocain fait partie des milliers de personnes qui essayaient d’entrer à Ceuta dimanche dernier par la zone de la barrière frontalière connue sous le nom de Finca Berrocal.
D’après une récente enquête du Baromètre arabe, 55 % des jeunes Marocains âgés de 18 à 29 ans ont envisagé d’émigrer, principalement pour des raisons économiques, mais aussi pour des raisons liées aux possibilités d’éducation et à la corruption sévissant dans le royaume.
Lors des arrestations de dimanche et aux premières heures de lundi matin, des affrontements ont éclaté entre les migrants, qui ont même jeté des pierres sur les forces de l’ordre sur le chemin de la frontière et dans les rues de Fnideq, causant des dégâts matériels, selon l’agence de presse espagnole.
À l’approche de la nouvelle date, les inquiétudes grandissent quant à une possible répétition de la situation, et la société civile et les politiciens appellent à s’attaquer aux causes profondes du problème et à apporter des solutions durables aux jeunes plutôt que de recourir à la migration illégale.
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