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Maroc : Rapport de mission (sommet UA de Malabo, 20-27/2014)
Etiquettes : Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, Sommet de Malabo, Dlamini Zuma,
Conformément au plan d’action et à la feuille de route découlant de la stratégie pour s’opposer aux manœuvres de l’UA d’interférer et de s’impliquer dans le processus onusien de règlement de la « question du Sahara », nous nous sommes rendus M. Kadmiri et moi même a Malabo dès le 19 courant afin de suivre les travaux du 23eme sommet de l’UA (20-27 juin 2014).
L’objectif étant d’assurer le suivi du travail déjà initié par la même délégation à Addis Abeba, une quinzaine de jours auparavant.
En effet, grâce à l’appui du noyau dur de nos amis (les Représentants Permanents des pays amis accrédités auprès de l’UA) avec le Sénégal comme chef de file et grâce à notre présence effective au sein du centre de conférences, les résultats suivants ont été atteints:
– Les dispositions contenues dans le « rapport du conseil de paix et de sécurité sur le Sahara » élaboré et adopté à Addis Abeba n’ont pas été amendées à Malabo.
– Le Sommet n’a pas été saisi d’une décision spécifique sur le Sahara
-La Commission de l’UA n’a pas reçu de mandat pour interférer dans le processus onusien de règlement de la question du Sahara,
-Le Rapport de la présidente de la commission de l’UA sur le Sahara a été reporté au prochain Sommet.
Néanmoins, à l’instigation de la présidence ougandaise du CPS, le qualificatif « illégales » a été ajouté à l’expression « l’exploitation des ressources naturelles » dans le texte qui a été soumis aux chefs d États.
Ce préjudice est le résultat de la présence majoritaire de nos adversaires au sein du CPS, lesquels sont : l’Ouganda, l’Algérie, l’Afrique du sud, la Tanzanie, le Mozambique, la Namibie contre seulement la présence du Niger ….
Des démarches seront entreprises auprès des délégations amies pour tenter de rejeter cet ajout.
Il est a souligner que, bien que la question du Sahara n’ait pas figuré, officiellement, dans l’ordre du jour du sommet, la Tanzanie dans son intervention lors de l’examen du point relatif a l’Agenda 2063, a évoqué la question comme étant « une affaire de décolonisation à laquelle il faudrait trouver une solution sans délai. »
Par ailleurs, des contacts ont été principalement entrepris, au sein de l’enceinte du palais abritant le sommet de l’UA, avec les Ministres et les membres des délégations des pays suivants : le Sénégal, le Niger, le Kenya, la Gambie, la Mauritanie et surtout avec le chef du cabinet Mme Zuma, le burkinabé Jean Baptiste Natama.
Ce dernier nous a été d’un grand apport notamment en nous remettant à l’avance toute la documentation afférente aux travaux du sommet.
Aussi peut-il être avancé que la mission a atteint ses objectifs.
Néanmoins des efforts accrus doivent être entrepris par la consolidation des relations et des rapports avec les pays traditionnellement amis et par une ouverture sur ceux de l’Afrique australe, qui constituent la base des soutiens des adversaires de l’intégrité territoriale de notre pays.
Haute considérationSOURCE :
#Maroc #UnionAfricaine #SaharaOccidental #SommetMalabo #DlaminiZuma
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Le Maroc vu par le think tank américain Congressional Research Service
Tags : Maroc, États-Unis, Congrès, Sahara Occidental, Afrique, Algérie, Afrique du Nord, African Lion,
Rapport CRS préparé pour les membres et comités du Congrès
18 octobre 2013
Service de recherche du CongrèsRésumé
Les administrations américaines successives ont vu le Maroc comme un allié régional important, un partenaire dans la lutte contre le terrorisme et un interlocuteur pour le libre-échange. Le Maroc reçoit une aide au développement substantielle des États-Unis, et les échanges commerciaux et les investissements bilatéraux ont augmenté depuis l’accord de libre-échange de 2006. Le Maroc bénéficie également de l’assistance sécuritaire américaine et de la coopération militaire, et il achète des articles de défense américains, y compris des jets F-16. Un nouvel accent pourrait être mis sur la relation États-Unis-Maroc face aux bouleversements régionaux et aux menaces terroristes croissantes provenant des États voisins en Afrique du Nord et dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest.Le roi Mohammed VI, qui a hérité du trône marocain en 1999, conserve un pouvoir politique suprême mais a entrepris quelques réformes libérales. En 2011, au milieu de manifestations populaires faisant écho aux troubles dans la région, le roi a proposé une nouvelle constitution qui, si elle est pleinement mise en œuvre, pourrait renforcer le pouvoir législatif, judiciaire et le gouvernement local. Toutefois, elle préserve le rôle du roi en tant qu’arbitre des décisions politiques, chef des forces armées et plus haute autorité religieuse du pays. La constitution a été adoptée lors d’un référendum en juillet 2011, mais le processus de mise en œuvre a été lent et opaque. Les élections législatives de 2011, organisées en vertu de la nouvelle constitution, ont permis au Parti de la justice et du développement (PJD), un parti politique islamiste, d’accéder au pouvoir pour la première fois. Le PJD a tenté de renforcer le pouvoir des élus et de mettre en place des réformes économiques et de gouvernance, mais il a rencontré des difficultés à passer du rôle d’opposition à celui de gestion quotidienne des politiques. Il a également eu du mal à surmonter les tensions avec les élites proches du palais, ainsi qu’avec ses alliés nominaux.
Les manifestations ont diminué depuis leur apogée en 2011, mais des manifestations sporadiques continuent d’avoir lieu en raison de griefs économiques et sociaux, tandis que certains continuent d’appeler à des changements politiques plus profonds.
Les responsables de l’administration Obama ont exprimé un fort soutien à la monarchie marocaine, tout en encourageant les réformes politiques et en soulevant occasionnellement des préoccupations en matière de droits de l’homme. Malgré des liens historiques chaleureux, les relations entre les États-Unis et le Maroc ont été brièvement perturbées en avril 2013 lorsque les États-Unis ont soutenu au Conseil de sécurité des Nations Unies la surveillance des droits de l’homme dans le territoire contesté du Sahara occidental. Le Maroc administre la majeure partie du Sahara occidental et le considère comme une partie intégrante de son territoire souverain. Les États-Unis n’ont reconnu ni la revendication marocaine, ni la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée et soutenue par l’Algérie. Le statut de la région reste soumis aux efforts de médiation des Nations Unies.
La politique étrangère du Maroc se concentre sur ses partenaires occidentaux (notamment la France, l’Espagne, l’Union européenne et les États-Unis), le Moyen-Orient et, dans une certaine mesure, l’Afrique francophone.
Le Maroc termine également un mandat de deux ans en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies.
L’Algérie voisine est un rival régional et soutient l’indépendance du Sahara occidental. Les frictions sur la question du Sahara occidental ont entravé les relations maroco-algériennes, les relations du Maroc avec l’Union africaine (le Maroc s’est retiré en 1984 en raison de la reconnaissance du Sahara occidental) et la coopération régionale en matière économique et de sécurité.
Sommaire
Aperçu……………………………………………………………………………………………………………………………….. 1
Gouvernement et Politique …………………………………………………………………………………………….. 3
Le Maroc et le « Printemps arabe » …………………………………………………………………………………. 5
Terrorisme et Lutte contre le Terrorisme ……………………………………………………………………… 6
Droits de l’Homme ………………………………………………………………………………………………………….. 8
Économie ………………………………………………………………………………………………………………………… 9
Sahara occidental …………………………………………………………………………………………………………… 10
Politique étrangère ………………………………………………………………………………………………………… 11
Algérie ……………………………………………………………………………………………………………………………. 11
Europe ……………………………………………………………………………………………………………………………. 12
Moyen-Orient ………………………………………………………………………………………………………………… 12
Relations avec les États-Unis ………………………………………………………………………………………… 13
Aide américaine ………………………………………………………………………………………………………………. 14
Actions récentes du Congrès ……………………………………………………………………………………… 15
Perspectives …………………………………………………………………………………………………………………… 16
Figures
Figure 1. Carte et Chiffres clés …………………………………………………………………………………….2
Tableaux
Tableau 1. Aide bilatérale américaine au Maroc, Comptes sélectionnés ……………14
Contacts
Coordonnées des auteurs…………………………………………………………………………………………….17Aperçu
Les administrations américaines successives des deux partis politiques considèrent le Maroc comme un allié stable et proche, ainsi qu’un partenaire pour faire face aux menaces régionales en matière de sécurité. Au milieu des bouleversements politiques généralisés dans la région depuis 2011, les responsables marocains ont cherché à démontrer aux décideurs américains l’importance de leur pays pour promouvoir les intérêts des États-Unis et ont exhorté les États-Unis à approfondir et élargir la relation bilatérale. L’aide étrangère américaine aide le Maroc à lutter contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants, à combattre la pauvreté, à renforcer les capacités commerciales et à soutenir la démocratisation. Le Maroc a récemment achevé un compact de cinq ans de 697,5 millions de dollars avec la Millennium Challenge Corporation (MCC) et est éligible pour concourir à un second. Le Maroc bénéficie également de la coopération militaire américaine, notamment un exercice bilatéral annuel important appelé African Lion.
La relation étroite des États-Unis avec le Maroc et leur dépendance envers le soutien du roi Mohammed VI en matière de sécurité régionale et de lutte contre le terrorisme sous-tendent les déclarations de l’Administration exprimant un soutien fort à la monarchie et encourageant les réformes politiques. Par exemple, lors d’une visite au Maroc en février 2012, la secrétaire d’État Hillary Clinton a salué la « grande maturité politique » du Maroc en adoptant une nouvelle constitution et en organisant des élections, ajoutant, « Nous comparons [le Maroc] à ce qui se passe ailleurs dans la région et dans le monde, et il est assez admiré aux États-Unis. » Dans une déclaration antérieure saluant le déroulement des élections de 2011, la secrétaire Clinton a appelé le roi, ainsi que « le nouveau parlement et la société civile » à « mettre en œuvre la constitution amendée comme une étape vers la réalisation des aspirations et des droits de tous les Marocains. » Un soutien similaire à la monarchie et à ses efforts de réforme est régulièrement exprimé par d’autres alliés clés du Maroc, tels que la France et l’Union européenne.
En ce qui concerne le territoire contesté du Sahara occidental, les États-Unis n’ont reconnu ni la revendication de souveraineté du Maroc, ni le gouvernement indépendant autoproclamé en exil, la République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui est accueillie et soutenue par l’Algérie. L’administration Obama, comme son prédécesseur, soutient les efforts des Nations Unies pour faciliter les négociations entre le Maroc et le Front populaire pour la libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro (Polisario) en quête d’indépendance, sur le statut futur de la région. Dans le même temps—dans le contexte des liens bilatéraux valorisés avec le Maroc—les administrations successives ont régulièrement qualifié la proposition marocaine d’autonomie régionale sous souveraineté marocaine de « sérieuse et crédible » comme approche du statut final du territoire. En avril 2013, des diplomates américains auraient exprimé leur soutien à l’ajout de la surveillance des droits de l’homme au mandat de l’opération de maintien de la paix de l’ONU au Sahara occidental (connue sous le nom de MINURSO), qui surveille un cessez-le-feu de 1991. Le Maroc a réagi en suspendant African Lion et en lançant une campagne diplomatique internationale contre cette motion. Les tensions se sont apaisées à la suite d’un appel téléphonique entre Obama et le roi Mohammed VI, et finalement, la proposition de surveillance des droits de l’homme n’a pas progressé.
En septembre 2012, les États-Unis et le Maroc ont lancé un Dialogue Stratégique Bilatéral, avec des groupes de travail sur la coopération politique, économique, sécuritaire et éducative/culturelle. Le Département d’État a décrit ce dialogue comme « un effort pour élargir et approfondir notre relation et le soutien que nous apportons au Maroc dans la poursuite de ses efforts de réforme. » Le ministre marocain des Affaires étrangères a indiqué que les dossiers clés de son pays pour ce dialogue seraient l’intégration régionale nord-africaine, la sécurité dans la région du Sahel, la question du Sahara occidental, les réponses au conflit syrien, un commerce bilatéral plus « équilibré » et les échanges éducatifs. Une déclaration conjointe publiée après la première session du dialogue énumérait des engagements partagés dans un certain nombre de domaines, tels que la mise en œuvre de la nouvelle constitution du Maroc, la promotion de la croissance économique au Maroc, et la coordination en matière de justice pénale, de non-prolifération et de lutte contre le terrorisme.
Gouvernement et Politique
La dynastie royale marocaine règne sur le pays depuis 1649. Le roi actuel, Mohammed VI, est monté sur le trône en 1999, succédant à son père, le roi Hassan II, décédé à l’âge de 70 ans. Le roi Mohammed VI demeure l’autorité étatique prééminente dans le système politique marocain, bien qu’il ait affirmé son engagement à construire une démocratie, et qu’il ait accordé des pouvoirs exécutifs limités au Premier ministre à travers une révision constitutionnelle en juillet 2011 (discutée ci-dessous). Le roi préside le Conseil d’État, qui approuve toute législation avant qu’elle ne soit soumise au parlement, et il approuve et peut révoquer les ministres du gouvernement. Il peut dissoudre le parlement, convoquer des élections et exercer certains pouvoirs par décret. Le roi dispose également d’un « gouvernement de l’ombre » composé de conseillers royaux et est le chef des forces armées. De plus, le roi est lié à des entreprises économiques nationales importantes.
Les réformes dépendent largement de la volonté du roi, et il a entrepris plusieurs initiatives libérales. La législature bicamérale se compose d’une chambre haute de 270 sièges, la Chambre des Conseillers, dont les membres sont élus indirectement pour des mandats de neuf ans, et d’une chambre basse de 395 sièges, la Chambre des Représentants, dont les membres sont élus directement pour des mandats de cinq ans. Soixante sièges (environ 15 %) dans la chambre basse sont réservés aux femmes et 30 aux candidats de moins de 40 ans (ces candidats sont élus sur une liste nationale distincte) et, selon une règle entrée en vigueur en 2009, les femmes se voient garantir 12 % des sièges lors des élections locales.
Le roi a proposé un certain nombre de réformes en 2011 (voir ci-dessous), y compris la révision constitutionnelle. Les élections législatives de novembre 2011 ont été perçues par de nombreux analystes comme un test critique de la confiance du public dans le programme de réformes du roi. Le Parti de la Justice et du Développement (PJD, ou Al Misbah/Le Phare), un parti islamiste modéré, a remporté une pluralité de sièges et dirige pour la première fois le cabinet, en vertu d’une nouvelle disposition constitutionnelle exigeant que le roi nomme le Premier ministre parmi le plus grand parti du parlement. Le PJD, qui ne contrôle que 107 sièges (27 %), a initialement formé une coalition avec le parti conservateur Istiqlal, le Mouvement Populaire (MP) centriste et le petit Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) de gauche. Cependant, à la mi-2013, Istiqlal a quitté le gouvernement après une série de différends publics avec le PJD concernant l’orientation des politiques et les nominations ministérielles, laissant la coalition au pouvoir sans majorité. Le Rassemblement National des Indépendants, un parti centriste réputé proche du palais, a finalement accepté de rejoindre et de compléter la coalition, le PJD cédant plusieurs ministères clés. Le PJD a peut-être été affaibli par ces événements, bien qu’il puisse aussi tirer parti de la perception qu’il reste un outsider dans un système d’intérêts établis.
Certains observateurs considèrent que le PJD est davantage motivé par les préoccupations des électeurs que les autres partis politiques, plus axé sur la lutte contre la corruption et donc plus intéressé à transférer le pouvoir de la monarchie et de ses soutiens élitistes. En effet, plusieurs de ses initiatives politiques, y compris des changements dans les médias d’État, le système judiciaire et le système de subventions économiques, rencontrent l’opposition des élites traditionnelles.
Cependant, l’appétit du PJD pour des changements politiques profonds semble limité, le parti cherchant généralement à obtenir l’acceptation de la monarchie en échange de son intégration politique. En effet, le Premier ministre du PJD, Abdelilah Benkirane, a qualifié la famille royale d’« arbitre » dans le système politique marocain et a défendu les lois interdisant les critiques du roi. De plus, l’influence du PJD sur l’élaboration des politiques est limitée par sa faible pluralité législative, par le rôle des conseillers royaux qui ne font pas partie du gouvernement élu et par les contraintes budgétaires. La méfiance envers les islamistes parmi les libéraux marocains, comme ailleurs dans la région, a également entravé la coopération politique islamiste-libérale, malgré un intérêt potentiel commun pour une plus grande démocratisation. La monarchie a longtemps réussi à tirer parti de telles lignes de fracture sociales et idéologiques, affirmant sa légitimité en tant qu’autorité religieuse nationale — en tant que descendant du Prophète Mohammed et « Commandeur des croyants » au Maroc — et, simultanément, en tant que modernisateur et rempart contre l’islamisme.
Bien que le PJD soit reconnu légalement depuis deux décennies, ses dirigeants continuent de lutter pour gérer leur transition de leaders d’opposition outsiders à dirigeants du gouvernement en pleine récession économique. Le roi, quant à lui, a réaffirmé son influence sur plusieurs domaines clés de la politique nationale en 2013, par exemple en dirigeant les efforts diplomatiques sur le Sahara occidental en avril, en critiquant publiquement le rythme lent des progrès de la réforme éducative (une priorité nominale du PJD) en août, et en adoptant une nouvelle politique sur la protection des droits de l’homme des migrants en septembre après une série d’abus présumés de l’État contre des immigrants africains. De son côté, le ministère de la Justice dirigé par le PJD a blâmé en août le palais pour un pardon royal accordé à un Espagnol condamné pour pédophilie, ce qui a provoqué des manifestations et a été rapidement annulé.
Les élections législatives de 2011 ont démontré l’influence électorale décroissante du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, fondé en 2008 par Fouad Ali Al Himma, un ancien camarade de classe du roi Mohammed VI et ancien ministre délégué à l’intérieur. Certains politiciens craignaient initialement que le PAM ne devienne un parti d’État naissant, similaire à ceux observés à l’époque en Égypte et en Tunisie, qui pourrait être utilisé pour dominer la politique. En décembre 2011, le roi a nommé Al Himma conseiller royal, signalant apparemment le retrait de ce dernier de la politique électorale.
L’Organisation de la Justice et de la Bienfaisance (Al Adl Wal Ihsan), un mouvement islamiste, est interdite mais serait la plus grande organisation populaire du pays. Elle s’oppose à la monarchie qu’elle considère comme non démocratique et non islamique, et rejette toute participation politique formelle, tout en rejetant également la violence. Elle exprime souvent ses opinions lors de manifestations de rue — par exemple contre le Code de la famille de 2004 (voir « Droits de l’Homme » ci-dessous), en soutien aux Palestiniens et contre Israël, etc. — et a été une force clé, en plus des groupes de gauche, derrière le mouvement de protestation de 2011 (voir encadré ci-dessous). Le leader fondateur Cheikh Abdessalem Yassine est décédé fin 2012, ce qui a conduit certains analystes à se demander si le groupe resterait cohérent et influent. Le JCO a rapidement élu l’activiste de longue date Mohammed Abbadi comme nouveau secrétaire général. D’autres acteurs politiques islamistes potentiellement influents incluent les salafistes, qui ont régulièrement été ciblés par l’État mais pourraient se diriger vers une participation politique formelle, et les organisations soufies, qui servent parfois de source de soutien populaire à la monarchie.
Le Maroc et le “Printemps Arabe”
Au début de 2011, au milieu de grandes manifestations publiques, de troubles politiques régionaux et de changements dramatiques dans les pays voisins, le roi Mohammed VI a lancé une série de réformes visant, selon lui, à renforcer les droits de l’homme, la démocratie, la bonne gouvernance et la transparence économique. L’élément central était une révision de la constitution marocaine. La nouvelle constitution a été rédigée par une commission nommée par le roi (avec la participation de partis politiques, d’organisations de la société civile et d’autres) et adoptée lors d’un référendum populaire en juillet 2011. Elle vise globalement à renforcer le rôle du Premier ministre (désormais appelé « chef du gouvernement »), du législatif et du judiciaire ; à promouvoir les droits de l’homme, l’égalité des femmes et les droits culturels berbères (amazighs) ; et à encourager la décentralisation. Cependant, le roi conserve des pouvoirs importants, notamment la possibilité de dissoudre le parlement. Il reste le commandant en chef des forces armées et l’autorité religieuse prééminente du pays. Pourtant, les dispositions constitutionnelles suggérant un plus grand partage du pouvoir entre la monarchie et le gouvernement élu, ainsi que le précédent du mouvement de protestation, peuvent offrir aux partis politiques et aux défenseurs de la démocratie un levier supplémentaire.
Outre la nouvelle constitution, le roi a annoncé un nouveau conseil des droits de l’homme (avec compétence sur le Sahara occidental) et de nouveaux organes de régulation. Le roi a également gracié ou commué les peines d’une poignée d’activistes des droits de l’homme et de l’indépendance du Sahara occidental, ainsi que des dizaines de prisonniers salafistes religieux conservateurs, dont beaucoup avaient été arrêtés dans la foulée des attentats terroristes de Casablanca en 2003.
Comme dans d’autres cas où le roi initie des réformes descendantes, les changements de 2011 n’ont pas modifié de manière significative les prérogatives politiques et économiques de la monarchie, mais ils ont démontré une réactivité aux pressions publiques pour une plus grande participation politique. Les responsables marocains ont présenté le processus de réforme de 2011 comme un exemple d’« exceptionnalisme marocain » et un modèle pour d’autres pays de la région. Certains observateurs partagent ce point de vue, et la plupart affirment que le roi a réussi à conserver sa légitimité populaire et à reprendre l’initiative de la rue. Cependant, la mesure dans laquelle la nouvelle constitution représente un changement significatif du statu quo dépendra des détails de sa mise en œuvre, de la capacité des partis politiques à tirer parti de l’espace politique qui leur est accordé et de la volonté de la monarchie de prendre des mesures supplémentaires vers une véritable démocratie. Par exemple, les réformes du secteur de la justice et la décentralisation, priorités initiales du processus de mise en œuvre, ont progressé lentement, bien que des avancées aient été réalisées dans ces deux domaines. Le public marocain pourrait également juger le succès des réformes en fonction de leur impact sur les progrès socio-économiques. Des manifestations sporadiques ont continué, principalement sur des questions socio-économiques, mais une grande partie du public pourrait avoir perdu son appétit pour les troubles, en partie à cause de l’exemple négatif des turbulences ailleurs dans la région.
Mouvement de protestation au Maroc en 2011
En février 2011, des centaines de milliers de Marocains sont descendus dans les rues des grandes villes pour ce que les organisateurs ont appelé un « Mouvement pour le changement ». Ces manifestations ont donné naissance au « Mouvement du 20 février », un réseau lâche et sans leader qui a organisé d’autres grandes manifestations critiquant la gouvernance du Maroc et réclamant des réformes politiques.
Les manifestants exprimaient une large gamme de revendications, notamment contre la corruption, le chômage, et la concentration perçue du pouvoir politique et économique entre les mains d’une petite élite (connue sous le nom de makhzen) proche de la monarchie. Certains demandaient que le Maroc devienne une « monarchie parlementaire », dans laquelle le rôle du roi en politique serait fortement réduit. Le mouvement semblait émaner d’une alliance de circonstance entre des jeunes leaders libéraux et de gauche et les partisans de l’organisation islamiste de base Justice et Bienfaisance (JCO). Les autorités ont toléré bon nombre de manifestations, mais dans certains cas, les forces de sécurité ont eu recours à la violence et aux arrestations pour disperser les manifestants.
Le Mouvement du 20 février a rejeté le processus de révision constitutionnelle de 2011 comme étant insuffisant et trop contrôlé par la monarchie. Toutefois, les manifestations ont diminué en taille après l’adoption de la nouvelle constitution à la mi-2011.
Au début de 2012, la coopération pragmatique entre les libéraux et le JCO s’est effondrée, et de nombreux Marocains semblaient préférer laisser le nouveau gouvernement, dirigé par les islamistes, faire ses preuves plutôt que de retourner dans la rue. Certains Marocains se sont également montrés frustrés par les manifestations, craignant que les troubles ne conduisent à l’instabilité ou n’aient un impact négatif sur l’économie.
Terrorisme et lutte contre le terrorisme
Au cours de la dernière décennie, des Marocains ont été impliqués dans des actes terroristes à l’étranger, et le Maroc a également été touché par des attentats sur son sol. En mai 2003, 12 kamikazes identifiés comme adeptes de la Salafiya Jihadiya, liés au Groupe islamique combattant marocain (GICM), ont attaqué cinq cibles occidentales et juives à Casablanca, se tuant eux-mêmes et 33 autres personnes, et faisant plus de 100 blessés. Le Département d’État américain a désigné le GICM, également lié aux attentats de Madrid en 2004, comme une organisation terroriste étrangère (FTO) en 2005. Cependant, le groupe est devenu inactif à la suite de répressions en Europe et ailleurs, et a été retiré de la liste en mai 2013.
Le gouvernement semble préoccupé par le retour au pays d’extrémistes marocains ayant acquis de l’expérience en Irak, Afghanistan, Syrie, ou Libye, ou ayant été radicalisés lors de leurs séjours en Europe. De nombreuses petites cellules extrémistes adhérant à l’idéologie Salafiya Jihadiya sont perçues comme la principale menace pour la sécurité intérieure du Maroc. Plusieurs attaques domestiques de faible ampleur ont eu lieu depuis 2003, y compris deux attentats suicides près du consulat américain et du Centre Américain à Casablanca en 2007, et un attentat à la bombe dans un café de touristes à Marrakech en 2011.
Les autorités marocaines rapportent régulièrement avoir démantelé des cellules terroristes planifiant des attaques contre des institutions gouvernementales et militaires marocaines, des étrangers, et des sites touristiques. Par exemple, en octobre 2011, la police a déclaré avoir démantelé une cellule de cinq personnes opérant à Casablanca et près de Rabat, qui auraient eu des contacts avec Ayman al Zawahiri, le leader d’Al-Qaïda.
Le Maroc est un partenaire fort des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme, collaborant étroitement avec les forces de l’ordre américaines. Ses efforts incluent des mesures de sécurité rigoureuses et des programmes de déradicalisation. Le Maroc contrôle également les leaders religieux et les institutions, et a mis en place des conseils théologiques, tout en supervisant et en recyclant les imams.
Droits de l’homme
Le Maroc présente plusieurs problèmes de droits humains, notamment des restrictions sur les droits politiques et les libertés civiles liées à son système politique et à ses revendications territoriales sur le Sahara occidental. Cependant, il bénéficie d’un large éventail de partis politiques, de médias, et d’organisations de la société civile.
Le Département d’État américain identifie les principaux problèmes de droits humains comme étant l’absence du droit des citoyens de changer la forme monarchique du gouvernement, la corruption dans toutes les branches du gouvernement, et le non-respect généralisé de l’état de droit par les forces de sécurité. D’autres abus incluent la répression violente des manifestations pacifiques, la torture, les détentions arbitraires, et les mauvaises conditions carcérales.
Le roi Mohammed VI a pris plusieurs initiatives majeures dans certains domaines des droits humains, notamment la création du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) en mars 2011. Le parlement a également apporté des changements significatifs au Code de la famille en 2004, visant à améliorer le statut socio-économique des femmes.
L’Économie
L’économie du Maroc est relativement diversifiée. Les secteurs clés incluent l’agriculture, le tourisme, l’exploitation minière, et le textile et l’habillement. Grâce à ses mines internes et du Sahara Occidental, le Maroc contrôle plus de 75 % des réserves mondiales de phosphates, utilisés dans les engrais — dont les États-Unis sont le plus grand consommateur mondial. Les transferts d’argent des travailleurs émigrés, principalement en Europe, sont une autre source de devises étrangères et un filet de sécurité sociale. Le Maroc encourage activement les investissements étrangers et le commerce, notamment à travers un Accord de libre-échange avec les États-Unis et un accord de Statut Avancé avec l’Union européenne. Cependant, la bureaucratie, la corruption et les procédures opaques de passation des marchés publics sont signalées comme des contraintes sur la compétitivité. Le chômage (en particulier chez les jeunes), la pauvreté et l’analphabétisme (notamment en milieu rural) restent élevés ; selon la Banque mondiale, 8 millions de Marocains, soit un sur quatre, vivent dans la « pauvreté absolue ou sous sa menace constante ». Les difficultés socio-économiques poussent à l’émigration et à l’agitation sociale, et peuvent favoriser la radicalisation. L’État a tenté de répondre au mécontentement par des programmes sociaux, des initiatives de recrutement dans le secteur public, des augmentations de salaires, et des subventions pour les biens de première nécessité.
La croissance économique a atteint près de 5 % en 2011, mais a chuté à environ 3 % en 2012 avant de rebondir à 4,5 % en 2013, selon le Fonds monétaire international (FMI). L’économie a été affectée négativement par le ralentissement de l’Union européenne — le principal partenaire commercial du Maroc — et par une mauvaise récolte en 2012, tandis que la stabilité fiscale est mise à l’épreuve par une expansion des dépenses publiques pour les programmes sociaux et les subventions depuis 2011. En 2012, le Maroc et le FMI ont convenu d’une ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars sur deux ans visant à rassurer proactivement les investisseurs.
Le FMI a par la suite averti que malgré une large stabilité macroéconomique, les perspectives économiques du Maroc avaient été affaiblies par des « rigidités » économiques domestiques, des pressions sociales, et des conditions économiques mondiales, et que la croissance future « dépendait de la mise en œuvre soutenue des réformes ». Le PJD a annoncé des coupes dans les dépenses publiques et tente de réformer le système des subventions d’État pour les biens de première nécessité — dont le coût était estimé à 6 % du PIB en 2011 — et les pensions.
Cependant, de tels efforts sont politiquement difficiles. Les subventions bénéficient aux Marocains ordinaires ainsi qu’aux acteurs économiques puissants, et les tentatives pour les réduire peuvent susciter des troubles publics.
Le rôle de la famille royale dans l’économie a été critiqué par certains analystes. En 2009, le roi Mohammed VI a été rapporté comme l’une des 15 figures royales les plus riches du monde, bien que le Maroc soit un pays relativement pauvre. L’industrie des phosphates et une grande partie de l’économie sont dominées par la famille royale et les élites associées qui contrôlent de grandes sociétés holdings multisectorielles. La famille royale contrôlerait une participation majoritaire dans la Société Nationale d’Investissement (SNI), qui possède des intérêts financiers, d’assurance, de construction et de marchandises importants. Le roi est également un important propriétaire foncier. Certains critiques considèrent donc que l’autorité de la monarchie à nommer les dirigeants de certaines agences paraétatiques et réglementaires représente un potentiel conflit d’intérêts.
Les importations de pétrole couvrent 97 % des besoins énergétiques du pays, et les augmentations de prix ont donc eu des effets néfastes sur l’économie. Le Maroc a cherché à développer des sources d’énergie renouvelable, avec un accent particulier sur l’énergie solaire, qu’il espère utiliser domestiquement et exporter vers l’Europe.
Sahara Occidental
Le différend entre le Maroc et le Polisario, qui cherche l’indépendance, concernant l’ancienne colonie espagnole au sud du Maroc reste non résolu. Le Maroc occupe 80 % du Sahara Occidental, qu’il considère comme ses provinces du sud. Le Maroc affirme qu’il n’acceptera qu’une solution qui garantit sa souveraineté sur « l’ensemble de ses territoires » et ne négociera que sur cette base.
Une opération de maintien de la paix de l’ONU, la MINURSO, initialement conçue pour superviser un référendum sur le statut final de la région, surveille un cessez-le-feu de 1991 entre le Maroc et le Polisario. En 2001, le Maroc a autorisé des entreprises pétrolières françaises et américaines à explorer au large de la côte saharienne, et la perspective de découvertes, encore non réalisées, pourrait avoir renforcé sa détermination à conserver la région.
Les États-Unis soutiennent des négociations inconditionnelles entre les parties sur le statut futur de la région. Les pourparlers se poursuivent sous l’égide du Représentant Personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, un diplomate américain. En 2007, le roi Mohammed VI a soumis un plan d’autonomie pour le Sahara Occidental, affirmant la souveraineté marocaine, aux Nations Unies. Conformément à cette initiative, le roi a poursuivi des politiques de décentralisation qu’il dit destinées à autonomiser les résidents de ses provinces sahariennes. Ni le Maroc ni le Polisario n’ont montré d’intérêt pour un compromis ; le Maroc soutient que l’autonomie est elle-même un compromis.
Politique Étrangère
La politique étrangère du Maroc se concentre sur ses partenaires occidentaux, une source de soutien financier et de coopération en matière de sécurité ; et sur le Moyen-Orient, où le Maroc a soutenu les efforts pour résoudre le conflit israélo-arabe, a accueilli des consultations internationales sur la Syrie, et a cherché à renforcer ses liens avec les monarchies du Golfe arabe. Le roi a également récemment intensifié son action auprès de l’Afrique francophone, où le Maroc a des intérêts diplomatiques, commerciaux et sécuritaires de longue date. Le Premier ministre Benkirane a salué les fortes relations avec l’Occident, tout en critiquant parfois les politiques occidentales. Les tensions concernant le Sahara Occidental ont entravé les relations maroco-algériennes, les relations du Maroc avec l’Union africaine (le Maroc est le seul pays d’Afrique à ne pas en être membre, s’étant retiré en 1984 en raison de la reconnaissance du Sahara Occidental), et la coopération économique et sécuritaire régionale. Par exemple, l’Union du Maghreb arabe, qui comprend nominalement le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Tunisie et la Mauritanie, reste largement inactive. Le Maroc termine un mandat de deux ans en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Algérie
Le Maroc et l’Algérie ont eu des expériences coloniales différentes et ont émergé en tant que rivaux avec des formes de gouvernement distinctes. L’Algérie a acquis son indépendance à travers une révolution sanglante et est devenue une république avec des gouvernements militaires ou influencés par l’armée. Le Maroc est une monarchie séculaire qui a été administrée plus indirectement par la France et a effectué une transition relativement pacifique depuis le contrôle français. Peu après l’indépendance de l’Algérie, les deux pays ont mené une guerre pour des territoires frontaliers disputés pendant environ cinq mois en 1963-1964. La frontière n’a été délimitée qu’en 1972. Elle est fermée par l’Algérie depuis 1994, après que le Maroc a imposé des restrictions de visa aux ressortissants algériens et a accusé l’Algérie d’un attentat terroriste.
Le Sahara Occidental est un élément clé des tensions bilatérales. Les responsables marocains indiquent fréquemment leur conviction que l’Algérie pourrait résoudre le problème du Sahara Occidental si elle le voulait, probablement en faisant pression sur le Polisario, tandis que l’Algérie soutient qu’elle n’est pas partie à un conflit qu’elle caractérise comme étant entre deux nations souveraines (le Sahara Occidental et le Maroc). Des signes d’un léger dégel entre le Maroc et l’Algérie sont apparus en 2011, lorsque le roi Mohammed VI et le président algérien Bouteflika ont exprimé un désir d’améliorer les relations et plusieurs accords économiques ont été signés.
Certains observateurs espèrent que les deux pays travailleront à améliorer leurs relations économiques et sécuritaires tout en mettant de côté la question du Sahara Occidental. Cependant, les perspectives de nouvelles démarches concrètes sont incertaines, et la rhétorique entre les deux capitales est revenue à des expressions de méfiance mutuelle.
Europe
Le Maroc entretient des relations étroites avec l’Union européenne (UE), bien que ces relations soient parfois compliquées par des questions de droits de l’homme et le Sahara Occidental. L’UE fournit une aide considérable et a fortement soutenu les réformes politiques du Maroc ; les dirigeants européens espèrent que la stabilité du Maroc sera préservée au milieu des bouleversements régionaux. L’Accord d’Association entre le Maroc et l’UE est entré en vigueur en 2000 et pourrait conduire à un accord de libre-échange. En février 2012, le parlement européen a approuvé un nouvel accord commercial qui étend le traitement sans droits de douane des produits agricoles, alimentaires et de pêche des deux côtés. Un accord de pêche lucratif incluant la côte du Sahara Occidental disputé a été interrompu en 2011 en raison des objections de certains parlementaires européens aux conditions dans le Sahara Occidental, ainsi que des préoccupations environnementales et économiques. Un nouvel accord a été négocié en 2013 et attend la ratification de l’UE. L’UE recherche également la coopération du Maroc pour contenir l’immigration illégale et le trafic de drogue via le Maroc vers l’Europe.
Le Maroc a traditionnellement eu des relations étroites avec la France et l’Espagne, ses anciens colonisateurs et foyers de populations marocaines importantes. Les relations avec la France — un important bailleur de fonds bilatéral, partenaire commercial et source d’investissements directs étrangers — sont particulièrement étroites. Les relations avec l’Espagne ont généralement été coopératives mais parfois discordantes. L’Espagne possède deux enclaves territoriales sur la côte méditerranéenne du Maroc, Ceuta et Melilla. Ce sont des vestiges du colonialisme, revendiqués par le Maroc, et parfois sources de tensions bilatérales — comme d’autres différends territoriaux et la question du Sahara Occidental. Les voisins ont également un différend non résolu concernant les eaux territoriales entre le Maroc et les îles Canaries espagnoles dans l’océan Atlantique. Cependant, les différends territoriaux, malgré leur dramatique, semblent secondaires par rapport à la coopération économique, sécuritaire et en matière de maintien de l’ordre productive.
Moyen-Orient
Le Maroc s’est positionné comme un État arabe modéré et a cherché à jouer un rôle dans la résolution des conflits au Moyen-Orient. Ces dernières années, il s’est rapproché des monarchies arabes du Golfe. En 2009, le Maroc a rompu ses relations avec l’Iran, accusant l’ambassade iranienne de chercher à diffuser l’islam chiite dans le royaume à 99% sunnite. En 2011, le Conseil de Coopération du Golfe (CCG), un groupe régional incluant l’Arabie Saoudite, le Qatar, Oman, Bahreïn, les Émirats Arabes Unis et le Koweït, a suggéré qu’il envisagerait l’adhésion du Maroc, bien que le Maroc ne soit pas un État du Golfe et ne dispose pas de ressources économiques comparables à celles des États membres existants. Les analystes ont interprété l’offre du CCG, également étendue à la Jordanie, comme un effort (parmi plusieurs) pour renforcer les deux monarchies non-Golfiennes plus pauvres en période de bouleversements politiques, de changement de politique américaine et d’influence iranienne croissante dans la région. En décembre 2011, le CCG a annoncé 5 milliards de dollars d’aide pour le Maroc, en plus de projets d’investissement financés par des entreprises basées dans le Golfe, bien que les décaissements aient apparemment été lents.
Le roi soutient une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien. Il préside le Comité Al Quds (Jérusalem) de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), qui cherche à renforcer les revendications musulmanes sur la ville. Le roi a reconnu le Président Mahmoud Abbas comme le leader légitime du peuple palestinien dans le conflit d’Abbas avec le Hamas et a appelé à l’unité nationale palestinienne. Le Maroc a fermé le bureau de liaison d’Israël au Maroc et le bureau du Maroc à Tel-Aviv durant l’intifada palestinienne (soulèvement) en 2001. Le Maroc a condamné le traitement des civils palestiniens par Israël durant son opération militaire de décembre 2008/janvier 2009 contre le Hamas dans la bande de Gaza, et les groupes politiques marocains de toutes tendances ont organisé certains des plus grands rassemblements du monde arabe en signe de protestation. En novembre 2009, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Taieb Fassi Fihri, a déclaré que la normalisation des relations avec Israël n’était pas à l’ordre du jour dans les conditions actuelles et que le Maroc continuait de soutenir l’Initiative de paix arabe — qui promettait à Israël une normalisation complète des relations en échange de son retrait de tous les territoires arabes. Cependant, environ 600 000 Israéliens sont d’origine marocaine, et des milliers se rendent au Maroc chaque année. Bien que la communauté juive du Maroc ait diminué en raison de l’émigration, le Roi Mohammed VI — de manière inhabituelle pour la région — a cherché à reconnaître le patrimoine juif du pays.
Relations avec les États-Unis
Les États-Unis et le Maroc entretiennent des relations chaleureuses de longue date ; la monarchie marocaine a été l’un des premiers gouvernements à reconnaître l’indépendance des États-Unis. Les administrations américaines successives, de tous les partis politiques, ont considéré le Maroc comme un allié stable et proche et comme un État arabe modéré soutenant la paix israélo-arabe. Les hauts fonctionnaires américains soulignent régulièrement les relations étroites entre les États-Unis et le Maroc et caractérisent les liens bilatéraux comme un « partenariat stratégique ». Au milieu des bouleversements politiques généralisés dans la région depuis début 2011, les responsables marocains ont cherché à présenter le partenariat avec les États-Unis comme un outil clé pour faire avancer les intérêts politiques américains et ont exhorté les États-Unis à approfondir et élargir la relation bilatérale. Un outil pour y parvenir est le Dialogue stratégique bilatéral initié en 2012.
Les liens sécuritaires ont été renforcés par la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et militaire. En 2004, le président George W. Bush a désigné le Maroc comme un important allié non membre de l’OTAN. Le Maroc fait partie du Dialogue méditerranéen de l’OTAN, a accueilli et participé à des exercices militaires de l’OTAN et à l’Opération Active Endeavor de l’OTAN, surveillant la mer Méditerranée pour détecter les terroristes. Plus de 1 000 membres du personnel américain participent chaque année à l’exercice militaire bilatéral phare, African Lion, et des exercices bilatéraux plus petits sont organisés régulièrement. Les récentes acquisitions marocaines de matériel de défense américain incluent 24 avions F-16 (dont la livraison a commencé en 2011), 24 avions d’entraînement T-6 (livrés en 2011-2012), 90 missiles air-sol AGM-D Maverick, une rénovation de plus d’un milliard de dollars pour 200 chars Abrams M1A1 acquis en tant que don américain, des systèmes de missiles air-air AM 120-C7 à moyenne portée, et des canons tractés M198 de 155 mm. Les ventes de systèmes de radars militaires fabriqués aux États-Unis et de missiles Sidewinder ont été annoncées en 2011.
Les relations commerciales sont également un axe des relations bilatérales. Un accord de libre-échange (ALE) (P.L. 108-302, 17 août 2004) est entré en vigueur le 1er janvier 2006. Il aurait conduit à un quadruplement du commerce bilatéral et à une multiplication par trois environ des investissements américains au Maroc. Cependant, l’accord a été controversé au Maroc, notamment parmi les leaders syndicaux, et le Premier ministre Benkirane a suggéré dans une allocution au parlement en 2012 que le Maroc ne bénéficiait pas suffisamment de cet accord. Les exportations américaines vers le Maroc en 2012 ont totalisé plus de 2,26 milliards de dollars, tandis que les importations américaines en provenance du Maroc ont totalisé 933 millions de dollars. En décembre 2012, les États-Unis et le Maroc ont signé de nouveaux accords commerciaux dans le cadre de l’ALE conçus pour stimuler l’activité commerciale supplémentaire entre les deux pays et au sein de l’Afrique du Nord.
Les États-Unis fournissent une aide au Maroc pour aider à lutter contre le terrorisme, promouvoir la démocratisation, alléger la pauvreté et renforcer les capacités commerciales. L’administration Obama a demandé 32,6 millions de dollars en aide bilatérale pour le Maroc dans le budget FY2014, en baisse par rapport aux 41,2 millions de dollars fournis en FY2012. L’administration a demandé 32,6 millions de dollars pour FY2013 ; les niveaux de financement réels ne sont pas encore disponibles. L’aide proposée pour FY2014 se concentrerait sur la lutte contre l’extrémisme violent ; le soutien aux efforts de réforme politique ; la fourniture d’une éducation de base ; l’expansion des opportunités d’emploi ; la modernisation de l’application de la loi ; et l’amélioration de l’efficacité militaire, de l’interopérabilité avec les États-Unis et des capacités de lutte contre le terrorisme.
En plus des fonds mentionnés ci-dessus, le Maroc a bénéficié de programmes d’aide régionaux et d’un compact de 697,5 millions de dollars de la Millennium Challenge Corporation (MCC) récemment terminé. Ce compact a porté sur la productivité des arbres fruitiers, les pêches, la production artisanale, les services financiers et les entreprises privées. Le conseil de la MCC a désigné le Maroc comme éligible pour concourir à un second compact. Ceux-ci incluent le Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme (TSCTP), une initiative régionale inter-agences qui travaille avec dix États en Afrique du Nord et de l’Ouest. Le Maroc a également reçu une aide technique pour la bonne gouvernance par le biais du Fonds de transition Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’Administration. L’Initiative de Partenariat pour le Moyen-Orient (MEPI), l’entité de promotion de la démocratie régionale du Département d’État, administre également des fonds américains supplémentaires pour l’autonomisation des femmes, la société civile, la croissance des emplois et les réformes juridiques. Le Département du Commerce des États-Unis a également organisé des missions commerciales au Maroc pour des entreprises américaines. Le Maroc bénéficie également de l’assistance et des prêts concessionnels administrés par des institutions financières internationales (comme le FMI et la Banque mondiale) qui reçoivent un soutien financier américain important.
Le Maroc est l’un des cinq premiers récipiendaires de subventions pour articles de défense excédentaires (EDA), et dépend fortement de l’EDA pour l’acquisition de camions, de chars et d’équipements associés. Le Maroc bénéficie également d’un programme de partenariat avec la Garde nationale des États-Unis avec l’Utah, établi en 2003. Le Département d’État a l’intention de fournir une formation aux troupes marocaines participant à des missions de maintien de la paix par le biais de l’Initiative Global Peace Operations (GPOI).
Actions récentes du Congrès
De nombreux membres du Congrès soutiennent fortement le gouvernement marocain et sa position sur le Sahara Occidental, et beaucoup ont exprimé leur appréciation pour les initiatives de réforme du Roi Mohammed VI. En même temps, certains membres ont exprimé des inquiétudes concernant la gestion par le Maroc de la question du Sahara Occidental, et/ou les problèmes de droits de l’homme et de liberté religieuse.
Les préoccupations du Congrès concernant ces questions ont parfois été exprimées dans des lois de crédits d’aide étrangère. La loi sur les crédits consolidés, 2012 (P.L. 112-74, Division I, Section 7041[g]), stipule qu’avant l’obligation des fonds de Financement Militaire Étranger (FMF) pour le Maroc, « le Secrétaire d’État doit soumettre un rapport aux Comités des crédits sur les mesures prises par le Gouvernement du Maroc pour (1) respecter le droit des individus à exprimer pacifiquement leurs opinions concernant le statut et l’avenir du Sahara Occidental et documenter les violations des droits de l’homme ; et (2) fournir un accès sans entrave aux organisations de défense des droits de l’homme, aux journalistes et aux représentants des gouvernements étrangers au Sahara Occidental. »
Le Département d’État a soumis un tel rapport en septembre 2012. Le rapport du comité (S.Rept. 113-81) accompagnant le projet de loi sur les crédits d’État, opérations étrangères et programmes connexes pour l’exercice FY2014 (S. 1372) ordonne au Secrétaire d’État de mettre à jour ce rapport, « y compris sur les mesures prises au cours des 12 mois précédents par le Gouvernement du Maroc pour libérer les prisonniers politiques et soutenir un rôle de surveillance et de rapport des droits de l’homme pour la Mission de l’ONU au Sahara Occidental. » Il « note également que le Maroc est un allié stratégique en Afrique du Nord où les États-Unis ont un intérêt à prévenir le terrorisme et promouvoir la démocratie. »
Certains membres ont, au contraire, récemment cherché à utiliser la législation sur l’aide étrangère pour exprimer leur soutien à la position du Maroc sur le Sahara Occidental. Le rapport de conférence (H.Rept. 112-331) accompagnant P.L. 112-74 stipule que « les fonds fournis dans le titre III de cette loi [Aide économique bilatérale] pour le Maroc peuvent être utilisés dans les régions et territoires administrés par le Maroc. » Il a été la politique de l’exécutif sous les administrations successives que l’aide bilatérale pour le Maroc ne peut être mise en œuvre dans le Sahara Occidental car cela pourrait être interprété comme une reconnaissance de la souveraineté marocaine. Cela ne semble pas avoir changé en pratique. Le projet de loi H.R. 2855, le projet de loi de crédits pour les opérations étrangères pour FY2014, stipule que les fonds d’aide économique bilatérale appropriés pour le Maroc « doivent être mis à disposition pour toute région ou territoire administré par le Maroc, y compris le Sahara Occidental. » Le projet de loi exigerait que le Département d’État fasse rapport sur la mise en œuvre de cette disposition ; le rapport du comité (H.Rept. 113-185) ordonne également au Département de traiter « les mesures prises pour résoudre le différend de longue date sur le Sahara Occidental, basé sur l’autonomie sous la souveraineté marocaine, y compris les efforts pour aborder des solutions humanitaires durables à la crise des réfugiés prolongée dans les camps près de Tindouf, en Algérie. »
Perspectives
Les relations entre les États-Unis et le Maroc devraient rester solides, malgré les tensions récentes concernant la surveillance des droits de l’homme par les Nations Unies au Sahara Occidental. Cela est particulièrement vrai alors que le Maroc et les États-Unis partagent un intérêt commun dans la promotion de la stabilité et du développement économique au milieu des bouleversements régionaux en cours. En même temps, divers autres acteurs — nationaux, régionaux et internationaux — continueront de rivaliser avec les États-Unis pour exercer une influence et obtenir des leviers de pouvoir. Le rôle du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et la sécurité régionale devrait continuer d’intéresser les membres du Congrès, tout comme les relations commerciales et d’investissement bilatérales. Certains pourraient se concentrer sur la manière dont la politique américaine envers le Maroc inclut l’encouragement des droits de l’homme et une plus grande démocratie — et certains pourraient chercher à identifier des critères pour évaluer le processus de mise en œuvre des révisions constitutionnelles de 2011 au Maroc. Le rôle et l’influence des partis politiques et des mouvements islamistes marocains pourraient également susciter un intérêt dans le contexte des évolutions régionales. Le Congrès reste un domaine de points de vue et d’approches divergents concernant la politique américaine envers le Sahara Occidental.
Coordonnées de l’Auteur
Alexis Arieff
Analyste en affaires africaines
aarieff@crs.loc.gov, 7-2459
Notes :
1 State Department, “Secretary of State Clinton Interviewed on 2M [transcript],” February 26, 2012.
2 Clinton, “Morocco’s Parliamentary Elections,” State Department press release, November 26, 2011.
3 State Department daily press briefing, September 11, 2012.
4 Saad Eddine al Othmani, remarks to the U.S.-Morocco Strategic Dialogue, as released by the State Department, September 13, 2012.5 State Department, Joint Statement of the First Session of the U.S.-Morocco Strategic Dialogue, October 12, 2012.
6 The monarchy remained intact under French and Spanish colonial protectorates (1912-1956).
7 U.S.-funded observers reported generally sound procedures, but noted poor civic education and outreach, and limited public enthusiasm overall. Analysts attributed lackluster turnout (45%, albeit higher than 37% in 2007) and a high rate of “spoiled” ballots to continued popular disaffection with the legislature, despite constitutional reforms that aim to strengthen it. See National Democratic Institute (NDI), Final Report on the Moroccan Legislative Elections, June 2012.
8 Some analysts perceived royal interference behind the appointments of several close palace allies to key positions. See, e.g., Driss Bennani and Fahd Iraqi, “Enquête. Et le roi créa le gouvernement!” TelQuel, January 7, 2012.
9 See Financial Times, “Morocco: Dance with the deep state,” July 15, 2013; and Ursula Lindsey, “All the King’s Men [op-ed],” New York Times, June 5, 2013.10 Interview by Fareed Zakaria at the World Economic Forum, January 25, 2013.
11 Maâti Monjib, The “Democratization” Process in Morocco: Progress, obstacles, and the impact of the Islamist-Secularist Divide, Saban Center, Brookings Institution, Working Paper Number 5, August 2011.
12 Al Himma was singled out by name as a target of the 2011 protests, and PAM lost seats in the 2011 vote. PAM had previously controlled a bloc in parliament, mostly through alliances with other parties, as well as municipal positions.13 “Salafism” refers to a broad subset of Sunni Islamic reformist movements that seek to purify contemporary Islamic religious practices and societies by encouraging the application of practices and views associated with the earliest days of the Islamic faith. Salafist movements hold a range of positions on political, social, and theological questions. A subset of Salafists advocate violence in pursuit of their aims, but many instead pursue nonviolent preaching, charity, and (for some) political activities. See CRS Report RS21745, Islam: Sunnis and Shiites, by Christopher M. Blanchard.
14 Over 98% of votes were in favor, and officials claimed over 70% turnout. (As most observers expected the constitution to be adopted, turnout was seen as a key element in determining the vote’s legitimacy; some critics
questioned the official rate.) The short timeframe for the vote may have inhibited voter education on the content, particularly given high illiteracy rates. The government also used significant state resources to mobilize support.15 CRS analysis of the constitution was aided by Issam M. Saliba, Foreign Law Specialist at the Library of Congress.
16 Human rights groups had been critical of the 2003 arrests, citing a lack of due process. Those released in 2011 included Mohamed Fizazi, convicted of preaching radical Islamist doctrine and meeting the perpetrators of the 2003 Casablanca attacks. He has since espoused more moderate rhetoric. Additional pardons were granted in February 2012.17 Le Monde, “Maroc: Les Réformes Politiques du Roi Sont Plébiscitées,” July 3, 2011.
18 Noteworthy developments abroad include the trial of two Moroccans in German courts for aiding the 9/11 terrorists and the revelation that a Moroccan imam was “the spiritual father of the Hamburg cell” that helped execute the 9/11 attacks. A French-Moroccan, Zacarias Moussaoui, was tried in the United States as the 20th hijacker for 9/11. A Moroccan network was implicated in the March 2004 Madrid train bombings. A Moroccan national was arrested in Washington, DC, in February 2012 on accusations of plotting to bomb the U.S. Capitol building.19 The attacks occurred after Osama Bin Laden listed Morocco among the “oppressive, unjust, apostate ruling governments,” which he characterized as “enslaved by America” and, therefore, “most eligible for liberation.” New York Times, “Moroccans Say Al Qaeda Masterminded and Financed Casablanca Suicide Bombings,” May 23, 2003.
20 State Department, “In the Matter of the Designation of the Moroccan Islamic Combatant Group aka Groupe Islamique Combattant Marocain (GICM) and All Associated Aliases as a Foreign Terrorist Organization Pursuant to Section 219 of the Immigration and Nationality Act, as Amended,” Notice, May 28, 2013.
21 A House report was critical of the transfers of U.S. detainees; see Leaving Guantánamo: Policies, Pressures, and Detainees Returning to the Fight, House Armed Services Committee Print 112-4, February 17, 2011.22 Mohammed Masbah, “Is Al-Qaeda a Threat to Moroccan Stability?” Sada/Carnegie Endowment, October 2013; Vish Sakthivel, “Weathering Morocco’s Syria Returnees,” Washington Institute for Near East Policy, September 2013.
29 State Department, “Morocco,” Country Reports on Human Rights Practices for 2012, April 19, 2013. See also U.N. doc. A/HRC/22/53/Add.2, Report of the Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, Mission to Morocco, February 28, 2013; and Human Rights Watch (HRW), “Morocco/Western Sahara,” World Report 2013.30 The State Department has judged Morocco to be a Tier 2 “Watch List” country with regard to trafficking in persons, indicating that it “does not comply with the minimum standards for the elimination of trafficking; however, it is making significant efforts to do so.” State Department, Trafficking in Persons Report 2013, June 19, 2013.
31 State Department, “Western Sahara,” Country Reports on Human Rights Practices for 2012, April 19, 2013.
32 State Department, “Morocco,” Country Reports on Human Rights Practices, op. cit.33 Ahmed Benchemsi, “Morocco and Press Freedom: A Complicated Relationship,” Nieman Reports, September 22, 2011; HRW, “Morocco: Leading Editor Arrested,” September 19, 2013.
34 Karim Boukhari, “Courage, On Censure!” TelQuel, February 4, 2012. For example, in February 2012, a student was sentenced to prison for “violating the sacred values” after a video posted online showed him criticizing the king.
35 State Department, International Religious Freedom Report for 2012, released May 20, 2013.
36 HRW, “Morocco: End Abuses in Counterterrorism Arrests,” October 25, 2010.
37 State Department, Country Reports on Terrorism 2012, op. cit.38 Moroccan Association for Human Rights (AMDH), Rapport annual sur la situation des droits humains au Maroc en 2012, July 23, 2013. The CNDH’s precursor was the Consultative Council on Human Rights (CCDH), created in 1990. Unlike the CCDH, the new Council does not include members of the cabinet—although 16 out of 27 members are appointed by either the king (8) or the parliament (8)—and its members appear to be pursuing a wider scope of action.
39 Steven Erlanger and Souad Mekhennet, “Law Empowering Women Leaves Many Behind,” Herald Tribune, August 20, 2009; Lucy Lamble, “UN Women Report: Access to Justice in Morocco,” The Guardian, July 6, 2011.
40 Rights advocates, while welcoming the Commission as an important precedent in the Arab world, contend that some of its recommendations have not been implemented, that senior officials accused of serious abuses should have been prosecuted, and that the Commission declined to focus sufficiently on abuses in Western Sahara. See, e.g., Amnesty International, Broken Promises: The Equity and Reconciliation Commission and Its Follow-Up, January 2010.41 U.S. Geological Survey, “Phosphate Rock: Mineral Commodity Summary,” 2013. Despite its overwhelming proportion of global phosphate reserves, Morocco is the third-largest producer, after the United States and China. The Royal Office of Phosphates, or OCP, has a monopoly on the mineral’s extraction, processing, and commercialization. It reportedly employs 19,000 and contributes 2-3% of gross domestic product. (Jeune Afrique l’Intelligent, “Au royaume des phosphates,” December 26, 2010-January 8, 2011.)
42 State Department, 2013 Investment Climate Statement—Morocco, February 2013.
43 IMF, “Morocco: 2012 Article IV Consultation […]—Staff Report,” April 2013.
44 David Pendleton, “King of Rock,” Forbes, June 17, 2009.
45 Souhail Karam, “Morocco Regulator in Pledge on Monarchy-Owned Firms,” Reuters, September 30, 2011.
46 CRS interviews with Moroccan democracy activists, Rabat, January 2012; Ahmed Benchemsi, “La grande corruption règne en maître au Maroc,” Le Monde, June 25, 2013.
47 See CRS Report RS20962, Western Sahara, by Alexis Arieff.48 In 2002, the U.N. Legal Counsel, in response to a query from the Security Council on the legality of contracts concluded by Morocco offshore Western Sahara, concluded that such activities are illegal “if conducted in disregard of the needs and interests of the people” of the “Non-Self-Governing Territory,” that is, Western Sahara. This determination is not readily enforceable, but appears to have affected the calculations of private companies seeking to operate in the area. See U.N. doc. S/2002/161, Letter dated 29 January 2002 from the Under-Secretary-General for Legal Affairs, the Legal Counsel, addressed to the President of the Security Council, February 12, 2002.
49 See http://autonomy-plan.org/.
50 See Haim Malka, “Morocco’s Rediscovery of Africa,” Center for Strategic & International Studies, July 2013.
51 Carolyn Barnett, “GCC-Maghreb Relations in a Changing Regional Order,” CSIS, August 2013. King Mohammed VI has referred to “a strategic partnership” with the GCC, e.g., in his address to the nation on July 30, 2013.
52 Morocco and some U.S. officials state that Morocco was the first country to recognize the United States of America, in 1777. The State Department’s Office of the Historian dates formal recognition to the two countries’ treaty of peace and friendship in 1786 (“A Guide to the United States’ History of Recognition […] by Country, Since 1776: Morocco”).53 See Defense Security Cooperation Agency (DSCA), Country Information Paper: Morocco, July 2012. The sale of F-16s has drawn particular attention in the region, where Algeria—reportedly the biggest regional arms purchaser—reportedly maintains air superiority, although U.S. officials indicated the sale wouldn’t alter the regional balance of military power. According to the Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), Algeria and Morocco were the world’s 6th and 12th largest arms importers, respectively, between 2008 and 2012.
54 See CRS Report RS21464, Morocco-U.S. Free Trade Agreement, by Raymond J. Ahearn.
55 State Department, 2013 Investment Climate Statement—Morocco, February 2013.
56 U.S. International Trade Commission statistics, consulted September 2013.
57 State Department, FY2014 Congressional Budget Justification for Foreign Operations.
58 DSCA, Morocco, op. cit.59 In 2010, the congressional Tom Lantos Human Rights Commission held hearings on Morocco’s expulsion of American Christians earlier that year. Representative Frank Wolf urged suspension of MCC funding “to a nation which blatantly disregards the rights of American citizens residing in Morocco and forcibly expels American citizens without due process of law.” Hannah Armstrong, “Christians Expelled, Morocco and US Spar over Religious Freedom,” Christian Science Monitor, June 17, 2010.
SOURCE :
#Maroc #EtatsUnis #Congrès #SaharaOccidental #Algérie #AfriqueduNord
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الولايات المتحدة وقضية الصحراء الغربية (تقرير لخبير أمريكي أعده لأعضاء الكونغرس الأمريكي)
Tags : المغرب الولايات المتحدة الأمريكية الصحراء الغربية الجزائر أفريقيا
المغرب: القضايا الراهنة،
بقلم ألكسيس أرييف، محلل في الشؤون الأفريقيةتقرير CRS المُعد لأعضاء ولجان الكونغرس
18 أكتوبر 2013
الخدمة البحثية في الكونغرسالملخص
لطالما اعتبرت الإدارات الأمريكية المتعاقبة المغرب حليفاً إقليمياً مهماً وشريكاً في مكافحة الإرهاب ورفيقاً في التجارة الحرة. يتلقى المغرب مساعدات تنموية أمريكية كبيرة، وزادت التجارة الثنائية والاستثمارات بعد اتفاقية التجارة الحرة الموقعة في عام 2006. يستفيد المغرب من المساعدة الأمنية الأمريكية والتعاون العسكري، وهو مشتري للمعدات الدفاعية الأمريكية بما في ذلك طائرات F-16. قد يتم التركيز على العلاقة بين الولايات المتحدة والمغرب في ظل الاضطرابات الإقليمية والتهديدات الإرهابية المتزايدة القادمة من الدول المجاورة في شمال إفريقيا ومنطقة الساحل القريبة في غرب إفريقيا.
الملك محمد السادس، الذي ورث العرش المغربي في عام 1999، يحتفظ بالسلطة السياسية العليا ولكنه اتخذ بعض الخطوات التحديثية. في عام 2011، في ظل المظاهرات الشعبية التي عكست الاضطرابات في أماكن أخرى من المنطقة، اقترح الملك دستوراً جديداً، وإذا تم تنفيذه بالكامل، قد يعزز من قوة الهيئة التشريعية والقضاء والحكومة المحلية. ومع ذلك، يحتفظ الملك بدوره كحكم للقرارات السياسية ورئيس للقوات المسلحة وأعلى سلطة دينية في البلاد. تم اعتماد الدستور في استفتاء عام في يوليو 2011، لكن عملية التنفيذ كانت بطيئة وغامضة. الانتخابات التشريعية التي أُجريت في 2011، بموجب الدستور الجديد، أسفرت عن وصول حزب سياسي إسلامي، حزب العدالة والتنمية (PJD)، إلى السلطة لأول مرة. سعى حزب العدالة والتنمية إلى تعزيز سلطة المسؤولين المنتخبين وتنفيذ إصلاحات اقتصادية وإدارية. ومع ذلك، واجه الحزب تحديات في الانتقال من دور المعارضة إلى المسؤولية اليومية عن صنع السياسات. كما عانى من صعوبات في تجاوز التوترات مع النخب المؤيدة للقصر، وكذلك مع الحلفاء الاسميين.
تراجعت الاحتجاجات منذ ذروتها في عام 2011، لكن المظاهرات المتفرقة تستمر بسبب الشكاوى الاقتصادية والاجتماعية، بينما يواصل البعض الدعوة لتغييرات سياسية أعمق.
أعرب مسؤولو إدارة أوباما عن دعم قوي للملكية المغربية، بينما شجعوا أيضاً الإصلاحات السياسية وأحياناً أبدوا قلقاً بشأن حقوق الإنسان. على الرغم من الروابط الطويلة والدافئة، كانت العلاقة بين الولايات المتحدة والمغرب متوترة لفترة قصيرة في أبريل 2013 بسبب دعم الولايات المتحدة في مجلس الأمن التابع للأمم المتحدة لرصد حقوق الإنسان في الأراضي المتنازع عليها في الصحراء الغربية. يدير المغرب معظم الصحراء الغربية ويعتبرها جزءاً لا يتجزأ من أراضيه السيادية. لم تعترف الولايات المتحدة لا بمطالبة المغرب بالمنطقة، ولا بالجمهورية الصحراوية العربية الديمقراطية (SADR) التي أعلنت استقلالها والتي تدعمها وتستضيفها الجزائر. لا يزال وضع المنطقة خاضعاً لجهود الوساطة الأممية. (انظر تقرير CRS RS20962، الصحراء الغربية، بواسطة أليكسي أرِيف.) التشريعات ذات الصلة تشمل H.R. 2855 و S. 1372.
تتمحور السياسة الخارجية للمغرب حول شركائه الغربيين (وخاصة فرنسا وإسبانيا والاتحاد الأوروبي والولايات المتحدة)؛ والشرق الأوسط؛ وإلى حد ما، إفريقيا الناطقة بالفرنسية.
يُكمل المغرب أيضاً فترة عضويته كعضو دوار في مجلس الأمن التابع للأمم المتحدة لمدة عامين.
الجزائر المجاورة هي منافسة إقليمية وتدعم استقلال الصحراء الغربية. لقد عطلت التوترات حول قضية الصحراء الغربية العلاقات المغربية الجزائرية، وعلاقات المغرب مع الاتحاد الإفريقي (انسحب المغرب في عام 1984 بسبب اعترافه بالصحراء الغربية)، والتعاون الإقليمي في المجالات الاقتصادية والأمنية.
المحتويات
نظرة عامة……………………………………………………………………………………………………………………………….. 1
الحكومة والسياسة …………………………………………………………………………………………………… 3
المغرب و »الربيع العربي » ………………………………………………………………………………………. 5
الإرهاب ومكافحة الإرهاب ………………………………………………………………………………………..6
حقوق الإنسان ……………………………………………………………………………………………………………………… 8
الاقتصاد ………………………………………………………………………………………………………………………. 9
الصحراء الغربية ………………………………………………………………………………………………………………… 10
السياسة الخارجية ……………………………………………………………………………………………………………………. 11
الجزائر ………………………………………………………………………………………………………………………………… 11
أوروبا ………………………………………………………………………………………………………………………………… 12
الشرق الأوسط ……………………………………………………………………………………………………………………….. 12
العلاقات الأمريكية ……………………………………………………………………………………………………………………. 13
المساعدة الأمريكية …………………………………………………………………………………………………………………. 14
الإجراءات التشريعية الأخيرة ………………………………………………………………………………………. 15
التوقعات …………………………………………………………………………………………………………………………….. 16
الرسوم البيانية
الشكل 1. الخريطة والأرقام الرئيسية ………………………………………………………………………………………..2
الجداول
الجدول 1. المساعدات الثنائية الأمريكية إلى المغرب، الحسابات المختارة ……………14
جهات الاتصال
معلومات الاتصال بالمؤلف……………………………………………………………………………………………17نظرة عامة
لطالما اعتبرت الإدارات الأمريكية المتعاقبة من كلا الحزبين السياسيين المغرب حليفاً ثابتاً وقريباً وشريكاً في مواجهة التهديدات الأمنية الإقليمية. في ظل الاضطرابات السياسية الواسعة النطاق في المنطقة منذ عام 2011، سعى المسؤولون المغاربة إلى تصوير أهمية بلدهم بالنسبة للمصالح الأمريكية، وطلبوا من الولايات المتحدة تعميق وتوسيع العلاقة الثنائية. تساعد المساعدات الخارجية الأمريكية المغرب في مكافحة الإرهاب وتهريب المخدرات، ومكافحة الفقر، وبناء القدرات التجارية، والديمقراطية. أكمل المغرب مؤخراً شراكة لمدة خمس سنوات بقيمة 697.5 مليون دولار أمريكي مع مؤسسة التحدي الألفي (MCC)، وهو مؤهل للتنافس على شراكة ثانية. يستفيد المغرب أيضاً من التعاون العسكري الأمريكي، بما في ذلك تمرين سنوي كبير ثنائي يسمى « أسد إفريقيا ».
تستند العلاقة الوثيقة للولايات المتحدة مع المغرب والاعتماد على دعم الملك محمد السادس في القضايا الأمنية الإقليمية ومكافحة الإرهاب إلى التصريحات الإدارية التي تعبر عن دعم قوي للملكية وتشجيع الإصلاحات السياسية. على سبيل المثال، خلال زيارة إلى المغرب في فبراير 2012، أثنت وزيرة الخارجية السابقة هيلاري كلينتون على « النضج السياسي الكبير » للمغرب في تبني دستور جديد وإجراء انتخابات، مضيفةً، « نقارن [المغرب] بما يحدث في أماكن أخرى في المنطقة وحول العالم، وهو يحظى بإعجاب كبير في الولايات المتحدة. » في بيان سابق يثني على إجراء انتخابات 2011، دعت وزيرة الخارجية الملك، إلى جانب « البرلمان الجديد والمجتمع المدني » إلى « تنفيذ الدستور المعدل كخطوة نحو تحقيق تطلعات وحقوق جميع المغاربة. » يتم التعبير عن دعم مماثل للملكية وجهودها الإصلاحية بانتظام من قبل حلفاء مغاربة رئيسيين آخرين، مثل فرنسا والاتحاد الأوروبي.
فيما يتعلق بالأراضي المتنازع عليها في الصحراء الغربية، لم تعترف الولايات المتحدة بمطالبة المغرب بالسيادة ولا بالحكومة المستقلة المعلنة، الجمهورية الصحراوية العربية الديمقراطية (SADR)، التي تستضيفها وتدعمها الجزائر. تدعم إدارة أوباما، مثل سابقتها، جهود الأمم المتحدة لتسهيل المفاوضات بين المغرب وجبهة البوليساريو، التي تسعى للاستقلال، بشأن الوضع المستقبلي للمنطقة. في الوقت نفسه، وفي سياق العلاقات الثنائية القوية مع المغرب، أشارت الإدارات المتعاقبة بانتظام إلى اقتراح المغرب للحكم الذاتي الإقليمي تحت السيادة المغربية كنهج « جاد وموثوق » للوضع النهائي للمنطقة. في أبريل 2013، أعرب الدبلوماسيون الأمريكيون عن دعمهم لإضافة تقرير حقوق الإنسان إلى تفويض عملية حفظ السلام التابعة للأمم المتحدة في الصحراء الغربية (المعروفة باسم MINURSO)، والتي تراقب وقف إطلاق النار لعام 1991. رد المغرب بتعليق تمرين « أسد إفريقيا » وبدء حملة دبلوماسية دولية ضد الاقتراح. تم تخفيف التوترات بعد مكالمة هاتفية بين أوباما والملك محمد السادس، وفي النهاية، لم يتقدم اقتراح مراقبة حقوق الإنسان.
في سبتمبر 2012، بدأت الولايات المتحدة والمغرب حواراً استراتيجياً ثنائياً، مع مجموعات عمل حول التعاون السياسي والاقتصادي والأمني والثقافي/التعليمي. وصفت وزارة الخارجية الحوار بأنه « جهد لتوسيع وتعميق علاقتنا والدعم الذي نقدمها للمغرب في إطار استمراره في جهود الإصلاح. » أشار وزير الخارجية المغربي إلى أن « محافظات » بلاده الرئيسية للحوار ستكون التكامل الإقليمي في شمال إفريقيا، والأمن في منطقة الساحل، وقضية الصحراء الغربية، والردود على الصراع السوري، وزيادة « التوازن » في التجارة الثنائية، والتبادلات التعليمية. صدر بيان مشترك بعد الجلسة الأولى للحوار حدد الالتزامات المشتركة في عدة مجالات، مثل تنفيذ الدستور الجديد للمغرب، وتعزيز النمو الاقتصادي في المغرب، والتنسيق في العدالة الجنائية، وعدم الانتشار، ومكافحة الإرهاب.
الحكومة والسياسة
حكمت السلالة الملكية المغربية البلاد منذ عام 1649. صعد الملك الحالي، محمد السادس، إلى العرش في عام 1999، بعد وفاة والده، الملك الحسن الثاني، عن عمر يناهز 70 عاماً. يظل الملك محمد السادس السلطة العليا في النظام السياسي المغربي، على الرغم من أنه صرح بأنه ملتزم ببناء ديمقراطية، ومنح صلاحيات تنفيذية محدودة لرئيس الوزراء من خلال تعديل دستوري في يوليو 2011 (المذكور أدناه). يرأس الملك مجلس الدولة الذي يوافق على جميع التشريعات قبل عرضها على البرلمان، ويوافق على الوزراء وقد يعزلهم. يمكنه حل البرلمان، والدعوة إلى انتخابات، وممارسة بعض الصلاحيات بموجب مرسوم. كما أن للملك « حكومة ظل » من المستشارين الملكيين وهو رئيس القوات المسلحة. علاوة على ذلك، يرتبط الملك بمشاريع اقتصادية محلية هامة.
تعتمد الإصلاحات بشكل كبير على إرادة الملك، وقد قام بعدة مبادرات تحديثية. يتكون البرلمان من مجلسين: المجلس الأعلى الذي يضم 270 مقعداً، حيث يتم انتخاب أعضائه بشكل غير مباشر لمدد تسع سنوات، والمجلس الأدنى الذي يضم 395 مقعداً، حيث يتم انتخاب أعضائه بشكل مباشر لمدد خمس سنوات. يتم حجز ستين مقعداً (حوالي 15%) في المجلس الأدنى للنساء و30 لمترشحين تحت سن الأربعين (يتم انتخاب المترشحين لهذه المقاعد من قائمة وطنية منفصلة) ووفقاً لقاعدة دخلت حيز التنفيذ في عام 2009، تُضمن النساء 12% من المقاعد في الانتخابات المحلية.
طرح الملك عدة مقترحات إصلاحية في عام 2011 (انظر أدناه)، بما في ذلك التعديل الدستوري. اعتبرت الانتخابات التشريعية في نوفمبر 2011 اختباراً حاسماً للثقة العامة في أجندة الإصلاحات الملكية. فاز حزب العدالة والتنمية المعتدل (PJD، أو المنارة) بأغلبية المقاعد، وبالتالي يقود الحكومة لأول مرة، بموجب بند دستوري جديد يتطلب من الملك اختيار رئيس وزراء من أكبر حزب في البرلمان. شكل حزب العدالة والتنمية، الذي يسيطر على 107 مقاعد فقط (27%)، في البداية ائتلافاً مع حزب الاستقلال المحافظ، وحركة الشعبية الوسطية، وحزب التقدم والاشتراكية اليساري الصغير. ومع ذلك، في منتصف عام 2013، انسحب حزب الاستقلال من الحكومة بعد سلسلة من النزاعات العامة مع حزب العدالة والتنمية حول توجيه السياسات وتعيينات الوزراء، مما جعل الائتلاف الحاكم يفتقر إلى الأغلبية. وافق حزب التجمع الوطني للأحرار، وهو حزب وسطي يُعتقد أنه قريب من القصر، في النهاية على الانضمام لإكمال الائتلاف، مع تنازل حزب العدالة والتنمية عن عدة مقاعد وزارية رئيسية. قد يكون حزب العدالة والتنمية قد ضعف بسبب هذه الأحداث، على الرغم من أنه قد يستفيد أيضاً من التصورات التي تفيد بأنه لا يزال تحت مظلة نظام المصالح.
بعض المراقبين يرون أن حزب العدالة والتنمية مدفوع أكثر بمخاوف الناخبين من الأحزاب السياسية الأخرى، وأكبر اهتمامه بمكافحة الفساد، وبالتالي فهو أكثر اهتماماً بنقل السلطة من الملكية وداعميها النخبويين. في الواقع، تواجه العديد من مبادراته السياسية، بما في ذلك التغييرات في وسائل الإعلام الحكومية، والقضاء، ونظام الدعم الاقتصادي، معارضة من النخب التقليدية.
ومع ذلك، يبدو أن شهية حزب العدالة والتنمية للتغييرات السياسية العميقة محدودة، حيث يسعى الحزب بشكل عام إلى الحصول على قبول من الملكية مقابل التكامل السياسي. في الواقع، وصف رئيس الوزراء من حزب العدالة والتنمية عبد الإله بنكيران الأسرة الحاكمة بأنها « حكم » في النظام السياسي المغربي، و دافع عن القوانين التي تحظر انتقاد الملك. كما أن تأثير حزب العدالة والتنمية على صنع السياسات مقيد، من خلال أغلبيته التشريعية الضعيفة، ودور المستشارين الملكيين الذين يجلسون خارج الحكومة المنتخبة، والقيود المالية. عدم الثقة في الإسلاميين بين الليبراليين المغاربة، كما هو الحال في مناطق أخرى من المنطقة، قد قيد أيضاً التعاون السياسي بين الإسلاميين والليبراليين، على الرغم من وجود مصلحة مشتركة محتملة في تعزيز الديمقراطية. لطالما تمكنت الملكية من استغلال مثل هذه الفجوات الاجتماعية والإيديولوجية، مدعيةً الشرعية كسلطة دينية وطنية – كنسل النبي محمد و »أمير المؤمنين » في المغرب – وفي الوقت نفسه، كمحدثة وسد ضد الإسلاموية.
في حين أن حزب العدالة والتنمية (PJD) قد تم الاعتراف به قانونياً منذ عقدين، فإن قادته لا زالوا يواجهون تحديات انتقالهم من كونهم قادة معارضة إلى إدارة الحكومة في ظل تدهور اقتصادي. وفي الوقت نفسه، أعاد الملك التأكيد على تأثيره على مختلف مجالات السياسة الوطنية الرئيسية في عام 2013، على سبيل المثال من خلال قيادة الجهود الدبلوماسية حول الصحراء الغربية في أبريل، وانتقاد علني لبطء تقدم إصلاح التعليم (الذي يُعتبر رسمياً من أولويات سياسة حزب العدالة والتنمية) في أغسطس، وإصدار سياسة جديدة لحماية حقوق الإنسان للمهاجرين في سبتمبر بعد سلسلة من الادعاءات ضد الدولة بشأن الانتهاكات ضد المهاجرين الأفارقة. من جانبها، ألقت وزارة العدل التي يقودها حزب العدالة والتنمية في أغسطس باللوم على القصر بسبب عفو ملكي صدر لشخص إسباني مدان بالاعتداء على الأطفال، مما أثار احتجاجات وتم سحب العفو بسرعة بعد ذلك.
أظهرت انتخابات 2011 التشريعية تراجع التأثير الانتخابي لحزب الأصالة والمعاصرة، الذي أسسه في 2008 فؤاد علي الهمة، زميل الملك محمد السادس السابق ونائب وزير الداخلية السابق. كان بعض السياسيين يخشون في البداية أن يكون حزب الأصالة والمعاصرة حزباً ناشئاً للدولة، مشابه للأحزاب التي كانت موجودة في ذلك الوقت في مصر وتونس، والتي قد تُستخدم للهيمنة على السياسة. في ديسمبر 2011، عين الملك الهمة كمستشار ملكي، مما بدا أنه إشارة إلى انسحاب الأخير من السياسة الانتخابية.
المنظمة الإسلامية « العدل والإحسان » محظورة لكنها تُعتبر أكبر منظمة قاعدية في البلاد. تعارض الملكية باعتبارها غير ديمقراطية وغير إسلامية، وترفض المشاركة السياسية الرسمية، بينما تتجنب العنف. وغالباً ما تعبر عن آرائها من خلال المظاهرات في الشوارع—على سبيل المثال، ضد مدونة الأسرة 2004، لدعم الفلسطينيين وضد إسرائيل، وغيرها—وكانت قوة رئيسية، بالإضافة إلى الجماعات اليسارية، وراء حركة الاحتجاج 2011. توفي القائد المؤسس الشيخ عبد السلام ياسين في أواخر 2012، مما جعل بعض المحللين يتساءلون عن تماسك المجموعة ودورها في المستقبل. سرعان ما انتخبت « العدل والإحسان » الناشط البارز محمد عبادي كأمين عام جديد لها. تشمل الجهات الفاعلة السياسية الإسلامية المؤثرة المحتملة السلفيين، الذين تم استهدافهم بانتظام من قبل الدولة ولكنهم قد ينتقلون نحو المشاركة السياسية الرسمية، والمنظمات الصوفية، التي في أوقات معينة تعمل كمصدر لدعم الملكية.
المغرب و »الربيع العربي »
في أوائل 2011، وفي ظل المظاهرات العامة الكبيرة، والاضطرابات السياسية الإقليمية، والتغيرات الدرامية في الدول المجاورة، بادر الملك محمد السادس بسلسلة من الإصلاحات التي قال إنها ستعزز حقوق الإنسان، والديمقراطية، والحكم الرشيد، وشفافية الاقتصاد. كانت النقطة المركزية هي مراجعة دستور المغرب. تم صياغة الدستور الجديد بواسطة لجنة عينها الملك (مع بعض المدخلات من الأحزاب السياسية، والمجتمع المدني، وغيرهم) وتم اعتماده في استفتاء شعبي في يوليو 2011. يهدف الدستور بشكل عام إلى تعزيز دور رئيس الوزراء (الذي يُشار إليه الآن بعبارة « رئيس الحكومة »)، والبرلمان، والقضاء؛ وتعزيز حقوق الإنسان، والمساواة بين الجنسين، وحقوق الثقافة الأمازيغية؛ وتشجيع اللامركزية. ومع ذلك، يحتفظ الملك بصلاحيات كبيرة، بما في ذلك القدرة على حل البرلمان. ويظل القائد الأعلى للقوات المسلحة والسلطة الدينية البارزة في البلاد. ومع ذلك، قد تمنح أحكام الدستور التي تقترح مشاركة أكبر في السلطة بين الملكية والحكومة المنتخبة، إلى جانب سابقة حركة الاحتجاج، الأحزاب السياسية والمدافعين عن الديمقراطية مزيداً من النفوذ.
بالإضافة إلى الدستور الجديد، أعلن الملك عن مجلس جديد لحقوق الإنسان (بسلطة على الصحراء الغربية) وهيئات تنظيمية جديدة. كما عفا الملك عن أو خفف أحكام عدد قليل من نشطاء حقوق الإنسان ونشطاء استقلال الصحراء الغربية، بالإضافة إلى العشرات من السجناء السلفيين المحافظين دينياً، الذين تم اعتقالهم بعد تفجيرات الدار البيضاء الإرهابية في 2003.
مثل غيرها من حالات ممارسة الملك للمبادرة بالإصلاحات من الأعلى إلى الأسفل، لم تغير التعديلات التي جرت في 2011 بشكل كبير من الصلاحيات السياسية والاقتصادية للملكية، لكنها أظهرت استجابة للضغوط العامة من أجل مزيد من المشاركة السياسية. صور المسؤولون المغاربة عملية الإصلاح 2011 كمثال على « الاستثنائية المغربية » ونموذج للدول الأخرى في المنطقة. يتفق بعض المراقبين مع هذا الرأي، ويعتقد معظمهم أن الملك نجح في الحفاظ على شرعيته الشعبية واستعادة المبادرة من الشارع. في الوقت نفسه، ستعتمد درجة تمثيل الدستور الجديد لتغيير كبير في الوضع الراهن على تفاصيل تنفيذ الدستور، ومدى استفادة الأحزاب السياسية بشكل فعال من الفضاء السياسي الممنوح لها، وما إذا كانت الملكية ستتخذ خطوات إضافية نحو الديمقراطية الحقيقية. على سبيل المثال، كان التقدم في إصلاحات قطاع العدالة واللامركزية، وهي أولويات مبكرة لعملية التنفيذ، بطيئاً، على الرغم من اتخاذ بعض الخطوات في كلا المجالين. قد يقيم الجمهور المغربي أيضاً نجاح الإصلاحات من حيث ما إذا كانت تؤدي إلى تقدم اجتماعي واقتصادي ملموس. استمرت الاحتجاجات المتقطعة، إلى حد كبير بسبب القضايا الاجتماعية والاقتصادية، ولكن قد يكون جزء كبير من الجمهور قد فقد شهيته للاضطرابات، جزئياً بسبب المثال السلبي للفوضى في مناطق أخرى من المنطقة.
حركة الاحتجاج المغربية 2011
في فبراير 2011، تجمع مئات الآلاف من المغاربة في المدن الكبرى لما أطلق عليه المنظمون « حركة من أجل التغيير ». ولدت الاحتجاجات « حركة 20 فبراير »، وهي شبكة غير منظمة، بلا قائد، نظمت لاحقاً مظاهرات كبيرة انتقدت حكم المغرب ودعت إلى التغيير السياسي.
أعرب المحتجون عن مجموعة واسعة من الشكاوى، بما في ذلك الفساد، والبطالة، وتركيز السلطة السياسية والاقتصادية بين النخبة الصغيرة (المعروفة بالمخزن) القريبة من الملكية. دعا البعض إلى أن يصبح المغرب « ملكية برلمانية »، حيث يتم تقليص دور الملك في السياسة بشكل حاد. ظهرت الحركة من تحالف فضفاض بين قادة الشباب الليبراليين واليساريين وداعمي منظمة العدل والإحسان الإسلامية. تحملت السلطات العديد من الاحتجاجات، ولكن في بعض الحالات لجأت قوات الأمن إلى العنف والاعتقالات لتفريق المتظاهرين.
رفضت حركة 20 فبراير عملية تعديل الدستور 2011 باعتبارها غير كافية في نطاقها ومتحكم فيها بشكل مفرط من قبل الملكية. ومع ذلك، تضاءلت الاحتجاجات بعد اعتماد الدستور الجديد في منتصف 2011.
في أوائل 2012، تدهورت التعاون البراغماتي بين الليبراليين و »العدل والإحسان »، وبدت العديد من المغاربة مفضلين السماح للحكومة الجديدة التي يقودها الإسلاميون بإثبات نفسها بدلاً من العودة إلى الشارع. بدا أيضاً أن بعض المغاربة كانوا محبطين من الاحتجاجات، خوفاً من أن تؤدي الاضطرابات إلى عدم الاستقرار أو تؤثر سلباً على الاقتصاد.
الإرهاب ومكافحة الإرهاب
على مدى العقد الماضي، كان المواطنون المغاربة متورطين في الإرهاب في الخارج وتعرض المغرب للإرهاب داخلياً. في مايو 2003، هاجم 12 انتحارياً يتبعون السلفية الجهادية ويعتمدون على جماعة المجاهدين المغربية (GICM) خمسة أهداف غربية ويهودية في الدار البيضاء، مما أدى إلى مقتلهم و33 آخرين، وإصابة أكثر من 100 شخص. صنف وزارة الخارجية الأمريكية GICM، التي كانت أيضاً مرتبطة بتفجيرات قطارات مدريد 2004، كمنظمة إرهابية أجنبية في 2005؛ ومع ذلك، فقد أصبحت المجموعة غير نشطة بعد حملة قمع ضد أتباعها في أوروبا وأماكن أخرى، وتم شطبها من القائمة في مايو 2013. تم نقل خمسة معتقلين مغاربة في غوانتانامو إلى المغرب من 2004 إلى 2009. حكم على اثنين منهم لاحقاً بالسجن في المغرب بتهمة تجنيد مقاتلين لتنظيم القاعدة في العراق. أحدهم، إبراهيم بنشكرو، تم الإفراج عنه لاحقاً من السجن ويقود الآن مجموعة جهادية إسلامية في سوريا. معتقل مغربي سابق آخر في غوانتانامو، محمد العلمي، قُتل مؤخراً في سوريا.
يبدو أن الحكومة قلقة من أن يعود المتطرفون المغاربة الذين لديهم خبرة في العراق وأفغانستان وسوريا وليبيا، أو الذين تم تطرفهم خلال إقامتهم في أوروبا الغربية، لتنفيذ هجمات إرهابية في الداخل. حتى الآن، تعتبر العديد من الخلايا المتطرفة الصغيرة التي تتبع السلفية الجهادية (الجهادية الإصلاحية) التهديد الرئيسي للأمن الداخلي للمغرب. شهدت البلاد عدة هجمات صغيرة النطاق منذ 2003، بما في ذلك هجمتين انتحاريتين قرب القنصلية الأمريكية ومركز اللغة الإنجليزية في الدار البيضاء في 2007، وتفجير في مقهى شهير لدى السياح في مراكش في 2011.
تقرير السلطات المغربية بانتظام أنها قامت بتفكيك خلايا إرهابية كانت تخطط لهجمات ضد المؤسسات الحكومية والعسكرية المغربية، والأجانب، وأماكن السياحة. على سبيل المثال، في أكتوبر 2011، أفادت الشرطة أنها قامت بتفكيك خلية من خمسة أشخاص تعمل في الدار البيضاء وقرب الرباط، وكان لها علاقات مع زعيم القاعدة أيمن الظواهري. تم منح العشرات من أتباع السلفية الجهادية الذين تم سجنهم في 2003 عفواً منذ 2011. وقد نبذ العديد منهم العنف وشاركوا في السياسة، بينما ظهر بعضهم في سوريا.
من يظل في السجن يواصلون الاحتجاج على ظروف وأسباب احتجازهم. قامت القاعدة في المغرب العربي (AQIM)، وهي منظمة إرهابية أجنبية مصنفة من قبل الولايات المتحدة، بتنفيذ هجمات في الدول المجاورة ولكنها لم تنفذ هجمات في المغرب حتى الآن. وذكرت التقارير أن AQIM قد وسعت جهودها لتجنيد المغاربة للقتال في دول أخرى ودعت إلى الهجمات على الدبلوماسيين الأمريكيين في المغرب وأماكن أخرى. في سبتمبر 2013، أصدرت المجموعة فيديو مدته 41 دقيقة تهاجم الملكية المغربية، بما في ذلك صور للملك وهو يلتهمه النيران.
تصف وزارة الخارجية الأمريكية المغرب بأنه « شريك قوي في جهود مكافحة الإرهاب »، مشيرة إلى أنه « يعمل بشكل وثيق مع إنفاذ القانون الأمريكي لحماية مصالح الأمن القومي للبلدين. » بالإضافة إلى التعاون الدولي، تشمل جهود المغرب لمكافحة الإرهاب تدابير أمنية يقظة وبرامج مكافحة التطرف. فرض المغرب السيطرة على القادة الدينيين والمؤسسات، أنشأ مجالس دينية، أشرف على تدريب الأئمة من جديد، أغلق المساجد غير المنظمة، وأعاد تدريب وتأهيل بعض الأفراد المدانين بجرائم إرهابية لتصحيح فهمهم للإسلام، وأطلق جهود إعلامية لنقل « القيم الدينية المغربية » من التسامح.
في أكتوبر 2011، تم اختطاف ثلاثة عمال إغاثة أوروبيين من مخيمات اللاجئين التي تديرها البوليساريو في تندوف، الجزائر، بواسطة حركة الوحدة والجهاد في غرب إفريقيا، وهي فرع متشدد من AQIM. يذكر المسؤولون المغاربة وبعض المحللين بانتظام المخاوف من أن الصحراء الغربية المستقلة ستكون عرضة للتسلل الإرهابي والإجرامي؛ ويزعم البعض أن البوليساريو نفسه له روابط مع AQIM. من ناحية أخرى، صرح منسق مكافحة الإرهاب السابق في وزارة الخارجية الأمريكية دانيال بنجامين أمام الكونغرس في أبريل 2012، رداً على سؤال، بأنه « لقد رأيت تقارير عن تورط القاعدة في مخيمات البوليساريو وعندما بحثنا بعمق وجدنا أن تلك التقارير كانت زائفة. »
مثل البلدان الأخرى في المنطقة، يُقال إن المغرب هو منطقة عبور لتهريب الكوكايين بين أمريكا الجنوبية وأوروبا، وهو تجارة ربطها بعض المحللين بتمويل الإرهاب. المغرب هو أيضاً مصدر رئيسي عالمي للقنب، خاصة للأسواق الأوروبية. المغرب لديه برامج لتقليل الطلب والعلاج المحلي، ويشارك في جهود إنفاذ القانون. ومع ذلك، لا تزال الفساد الشرطي وعدم التنفيذ الضمني تحديات قائمة.
حقوق الإنسان
تعاني المغرب من عدة مشاكل في مجال حقوق الإنسان، بما في ذلك بعض القيود على الحقوق السياسية والحريات المدنية المرتبطة بنظامها السياسي وبمطالبها الإقليمية حول الصحراء الغربية. في الوقت نفسه، تتمتع البلاد بطيف واسع من الأحزاب السياسية ووسائل الإعلام ومنظمات المجتمع المدني. المشاكل المتعلقة بحقوق الإنسان على المستوى الاجتماعي—مثل التمييز ضد النساء—تشترك فيها عمومًا دول أخرى في المنطقة.
وفقًا لوزارة الخارجية، فإن « أهم » مشاكل حقوق الإنسان هي « عدم وجود حق المواطنين في تغيير… النظام الملكي للبلاد، الفساد في جميع فروع الحكومة، والتجاهل الواسع لسيادة القانون من قبل قوات الأمن. » تشمل الانتهاكات الأخرى التي وثقتها وزارة الخارجية القمع العنيف للاحتجاجات السلمية؛ التعذيب والاعتقال بمعزل عن العالم من قبل قوات الأمن؛ ظروف السجون السيئة؛ السجن لأسباب سياسية؛ التعديات على حرية التعبير والتجمع والدين؛ عدم استقلالية القضاء؛ التمييز الجنسي؛ الاتجار بالبشر؛ وعمل الأطفال. يواجه النشطاء المؤيدون للاستقلال وحقوق الإنسان العاملون في الصحراء الغربية التي تديرها المغرب تحديات خاصة، بما في ذلك القيود على حرية التعبير والصحافة والتجمع والانتساب؛ استخدام الاعتقال التعسفي والمطول لقمع المعارضة؛ وإساءة معاملة المحتجزين.
أفادت وزارة الخارجية أنه بحلول أواخر عام 2012، لم يكن هناك « تقدم ملحوظ… في تمرير القوانين الأساسية اللازمة لتنفيذ التقدم، مثل المساواة بين الجنسين، المنصوص عليها في الدستور [2011]. »
على الرغم من أن المغرب يمتلك صحافة خاصة كبيرة ومتنوعة، إلا أن النقد المباشر للعرش أو موقف الحكومة من الصحراء الغربية غير مقبول. يدعي المدافعون عن وسائل الإعلام أن بعض الملاحقات القضائية للصحفيين المنتقدين بتهم غير متعلقة بصحافتهم تهدف في الواقع إلى عرقلة التغطية المستقلة والتعليق، وأن الضغوط المالية تُستخدم لإسكات بعض وسائل الإعلام. بعض المراقبين اتهموا الحكومة التي يقودها حزب العدالة والتنمية بالرقابة على المواد الدينية الحساسة فضلاً عن النقد الموجه للملك. تحترم حرية الدين بشكل عام، على الرغم من أن السياسات الحكومية تثني عن التحول من الإسلام، ويحظر التبشير للمسلمين. في عام 2010، طردت الحكومة المسيحيين الأجانب، بما في ذلك الأمريكيين، الذين اتهمتهم بالتبشير، ولكن لم يتم الإبلاغ عن مثل هذه الحالات منذ ذلك الحين.
تم تبني قوانين مكافحة الإرهاب الواسعة بعد الهجمات الإرهابية في الدار البيضاء عام 2003. وذكرت تقرير منظمة هيومن رايتس ووتش لعام 2010 أن « نمطًا من الانتهاكات » بموجب هذه القوانين شمل الاعتقالات خارج نطاق القضاء، يزعم أنها من قبل عملاء الاستخبارات في منشآت احتجاز غير معترف بها؛ التعذيب وسوء معاملة المحتجزين؛ والاعترافات القسرية. رفضت السلطات المغربية مزاعم التقرير الرئيسية ونفت تفاصيل الحالات الواردة فيه. ومنذ ذلك الحين، شددت السلطات على معايير حقوق الإنسان وزادت من الشفافية.
قام الملك محمد السادس بعدة مبادرات رئيسية في مجالات حقوق الإنسان المحددة. في مارس 2011، أعلن الملك عن إنشاء المجلس الوطني لحقوق الإنسان (CNDH).
قام المجلس منذ ذلك الحين بالتحقيق في بعض قضايا حقوق الإنسان في الصحراء الغربية، حيث دعت جماعات المناصرة وبعض الدبلوماسيين الأجانب إلى مراقبة حقوق الإنسان الدولية. ومع ذلك، بينما أشاد بعض النشطاء بجوانب من هذه التحقيقات، فقد تساءلوا عن استقلالية المجلس. في عام 2004، سن البرلمان تغييرات كبيرة على قانون الأسرة، أو المودوعا، مما جعل تعدد الزوجات نادرًا من خلال اشتراط إذن القاضي وزوجة الرجل الأولى؛ وزيادة السن القانونية للزواج للفتيات من 15 إلى 18 عامًا؛ وتبسيط إجراءات الطلاق للنساء، من بين تغييرات أخرى تهدف إلى تحسين الوضع الاجتماعي والاقتصادي للنساء. ومع ذلك، لم يطبق القضاة القانون (أو الأحكام الدستورية الجديدة حول المساواة بين الجنسين) بشكل متسق، وتواصل النساء المعاناة من التمييز، وندرة الوصول إلى النظام القضائي، والعنف. كما أنشأ الملك أيضًا لجنة الإنصاف والمصالحة لتوفير سجل تاريخي للانتهاكات قبل عام 1999، لمحاسبة « المفقودين »، وتعويض الضحايا. كما سعى الملك إلى الاعتراف وتوسيع الحقوق الثقافية واللغوية للمجتمعات الأمازيغية، السكان الأصليين لشمال إفريقيا قبل الغزوات العربية، والاعتراف بالتراث الثقافي لليهود المغاربة أيضًا.
الاقتصاد
يعتبر اقتصاد المغرب متنوعًا نسبيًا. تشمل القطاعات الرئيسية الزراعة والسياحة والتعدين والنسيج والملابس. من خلال المناجم الداخلية والصحراء الغربية، تتحكم المغرب في أكثر من 75% من احتياطيات الفوسفات العالمية، والتي تُستخدم في الأسمدة—التي تعد الولايات المتحدة أكبر مستهلك لها. تعتبر التحويلات من العمال المهاجرين، بشكل رئيسي في أوروبا، مصدرًا آخر للعملات الأجنبية وشبكة أمان اجتماعية. يشجع المغرب بنشاط الاستثمار الأجنبي والتجارة، بما في ذلك من خلال اتفاقية التجارة الحرة مع الولايات المتحدة واتفاق الحالة المتقدمة مع الاتحاد الأوروبي. ومع ذلك، يُقال إن البيروقراطية والفساد وإجراءات المشتريات الحكومية غير الشفافة تعوق التنافسية. لا تزال البطالة (خاصة بين الشباب)، والفقر، والأمية (خاصة في المناطق الريفية) مرتفعة؛ وفقًا للبنك الدولي، يعيش 8 ملايين مغربي، أي واحد من كل أربعة، في « فقر مطلق أو تحت تهديده المستمر. » تدفع الصعوبات الاجتماعية والاقتصادية إلى الهجرة والاضطرابات الاجتماعية، وقد تكون ملائمة للتطرف. حاولت الدولة معالجة الاستياء من خلال البرامج الاجتماعية، ومبادرات توظيف القطاع العام وزيادات الأجور، ودعم السلع الأساسية.
وصل النمو الاقتصادي إلى حوالي 5% في عام 2011، لكنه تراجع إلى حوالي 3% في عام 2012 قبل أن يتعافى إلى 4.5% في عام 2013، وفقًا لصندوق النقد الدولي. تأثر الاقتصاد سلبًا بالانكماش في الاتحاد الأوروبي—أكبر شريك تجاري للمغرب—وبحالة الحصاد السيء في 2012، بينما يواجه الاستقرار المالي تحديات من التوسع في إنفاق الدولة على البرامج الاجتماعية والدعم منذ عام 2011. في عام 2012، وافق المغرب وصندوق النقد الدولي على خط ائتمان بقيمة 6.2 مليار دولار لمدة عامين يهدف إلى طمأنة المستثمرين بشكل استباقي.
وحذر صندوق النقد الدولي لاحقًا من أنه على الرغم من الاستقرار الاقتصادي الكلي الواسع، فقد weakened outlook الاقتصادي للمغرب بسبب « الجمودات » الاقتصادية المحلية، الضغوط الاجتماعية، والظروف الاقتصادية العالمية، وأن النمو المستقبلي « يعتمد على استمرار تنفيذ الإصلاحات. » أعلن حزب العدالة والتنمية عن تخفيضات في الإنفاق العام ويعمل على إصلاح نظام دعم الدولة للسلع الأساسية—التي كانت تكلفتها تقدر بـ 6% من الناتج المحلي الإجمالي في عام 2011—والتقاعد.
ومع ذلك، فإن هذه الجهود تشكل تحديات سياسية. يستفيد المواطنون العاديون من الدعم وكذلك الفاعلين الاقتصاديين الأقوياء، وقد تؤدي جهود الحد من الدعم إلى إثارة الاضطرابات العامة.
تعرَّض دور العائلة المالكة في الاقتصاد لانتقادات من بعض المحللين. في عام 2009، تم الإبلاغ عن أن الملك محمد السادس كان من بين أغنى 15 شخصية ملكية في العالم، على الرغم من أن المغرب بلد فقير نسبيًا. تهيمن العائلة المالكة والطبقات المرتبطة بها على صناعة الفوسفات والاقتصاد بشكل كبير من خلال شركات قابضة متعددة القطاعات. يُقال إن العائلة المالكة تتحكم في حصة الأغلبية في الشركة الوطنية للاستثمار (SNI)، التي لها مصالح مالية كبيرة محلية في التأمين والبناء والسلع. الملك هو أيضًا مالك كبير للأراضي. لذلك يرى بعض النقاد أن سلطة الملك في تعيين رؤساء بعض الوكالات الحكومية والتنظيمية قد تشكل تضاربًا محتملاً في المصالح.
تؤمن واردات النفط 97% من احتياجات البلاد من الطاقة، وقد أثرت زيادة الأسعار سلبًا على الاقتصاد. سعى المغرب إلى تطوير مصادر الطاقة المتجددة، مع التركيز بشكل خاص على الطاقة الشمسية، التي يأمل في استخدامها محليًا وتصديرها إلى أوروبا.
الصحراء الغربية
النزاع بين المغرب وجبهة البوليساريو الساعية للاستقلال حول المستعمرة الإسبانية السابقة جنوب المغرب لا يزال دون حل. يحتل المغرب 80% من الصحراء الغربية، والتي يعتبرها مقاطعاته الجنوبية. يقول المغرب إنه سيقبل فقط بحل يضمن سيادته على « جميع أراضيه »، وسيتفاوض فقط على هذا الأساس.
تراقب عملية حفظ السلام التابعة للأمم المتحدة، مينورسو، التي تم تصورها في الأصل للإشراف على استفتاء حول الوضع النهائي للمنطقة، وقف إطلاق النار بين المغرب وجبهة البوليساريو في عام 1991. في عام 2001، سمح المغرب لشركات النفط الفرنسية والأمريكية باستكشاف قبالة الساحل الصحراوي، وقد يكون احتمال الاكتشافات، التي لم تتحقق بعد، قد صلب عزيمته على الاحتفاظ بالمنطقة.
تدعم الولايات المتحدة المفاوضات غير المشروطة بين الأطراف بشأن الوضع المستقبلي للمنطقة. المفاوضات جارية تحت رعاية المبعوث الشخصي للأمين العام للأمم المتحدة إلى الصحراء الغربية، كريستوفر روس، الدبلوماسي الأمريكي. في عام 2007، قدم الملك محمد السادس خطة للحكم الذاتي للصحراء الغربية، مؤكدًا السيادة المغربية، إلى الأمم المتحدة. تماشياً مع هذه المبادرة، تبنى الملك سياسات اللامركزية التي يقول إنها تهدف إلى تمكين سكان مقاطعاته الصحراوية. لم يُظهر كل من المغرب وجبهة البوليساريو اهتمامًا بالحل الوسط؛ حيث يعتبر المغرب أن الحكم الذاتي بحد ذاته هو تسوية.
السياسة الخارجية
تركز السياسة الخارجية للمغرب على شركائه الغربيين، كمصدر للدعم المالي والتعاون الأمني؛ والشرق الأوسط، حيث دعم المغرب الجهود لحل النزاع العربي الإسرائيلي، واستضاف مشاورات دولية حول سوريا، وسعى إلى تعزيز الروابط مع ملكيات الخليج العربي. كما زاد الملك مؤخرًا من تواصله مع أفريقيا الفرانكوفونية، حيث للمغرب مصالح دبلوماسية وتجارية وأمنية طويلة الأمد. وقد أشاد رئيس الوزراء بن كيران بالعلاقات القوية مع الغرب، بينما انتقد أحيانًا السياسات الغربية. لقد أعاق النزاع حول الصحراء الغربية العلاقات المغربية-الجزائرية، والعلاقات المغربية مع الاتحاد الإفريقي (المغرب هو البلد الوحيد في إفريقيا الذي ليس عضوًا، حيث انسحب في عام 1984 بسبب الاعتراف بالصحراء الغربية)، والتعاون الإقليمي الاقتصادي والأمني. على سبيل المثال، الاتحاد المغاربي العربي، الذي يضم اسميًا المغرب والجزائر وليبيا وتونس وموريتانيا، لا يزال غير نشط إلى حد كبير. يختتم المغرب دورة لمدة عامين كعضو غير دائم في مجلس الأمن التابع للأمم المتحدة.
الجزائر
كانت تجربة الاستعمار في المغرب والجزائر مختلفة، وظهرت كل منهما كخصمين بطرق حكم متميزة. حققت الجزائر استقلالها عبر ثورة دموية وظهرت كجمهورية بحكومات عسكرية أو مؤثرة عسكريًا. المغرب هو مملكة ذات قرون من التاريخ كانت تحت إدارة غير مباشرة من قبل فرنسا، ومرت بانتقال سلمي نسبي من السيطرة الفرنسية. بعد استقلال الجزائر، خاضت الدولتان حربًا حول أراضي الحدود المتنازع عليها لمدة حوالي خمسة أشهر في 1963-1964. لم يتم ترسيم الحدود حتى عام 1972. وقد أغلقت الجزائر الحدود منذ عام 1994، بعد أن فرضت المغرب قيودًا على تأشيرات المواطنين الجزائريين ووملأت الجزائر على الهجوم الإرهابي.
الصحراء الغربية هي عنصر رئيسي في التوترات الثنائية. يشير المسؤولون المغاربة بشكل متكرر إلى اعتقادهم بأن الجزائر يمكنها حل قضية الصحراء الغربية إذا أرادت، على الأرجح عن طريق الضغط على البوليساريو، بينما تجادل الجزائر بأنها ليست طرفًا في النزاع الذي تصفه بأنه بين دولتين ذات سيادة (الصحراء الغربية والمغرب). ظهرت علامات على ذوبان محدود بين المغرب والجزائر في عام 2011، حيث صرح الملك محمد السادس ورئيس الجزائر بوتفليقة برغبتهم في تحسين العلاقات وتم توقيع العديد من الاتفاقيات الاقتصادية.
يأمل بعض المراقبين أن تعمل الدولتان على تحسين العلاقات الاقتصادية والأمنية مع فصل قضية الصحراء الغربية. ومع ذلك، فإن آفاق الخطوات الملموسة المستقبلية غير مؤكدة، وعادت التصريحات بين العاصمتين إلى التعبير عن عدم الثقة المتبادل.
أوروبا
للمغرب علاقات وثيقة مع الاتحاد الأوروبي، على الرغم من أن العلاقات تتعرض أحيانًا للمشاكل بسبب قضايا حقوق الإنسان والصحراء الغربية. يقدم الاتحاد الأوروبي مساعدات كبيرة ويدعم بشدة الإصلاحات السياسية في المغرب؛ يأمل القادة الأوروبيون أن يتم الحفاظ على استقرار المغرب وسط الاضطرابات الإقليمية. دخلت اتفاقية الشراكة بين المغرب والاتحاد الأوروبي حيز التنفيذ في عام 2000 ويمكن أن تؤدي إلى اتفاقية تجارة حرة. في فبراير 2012، وافق البرلمان الأوروبي على صفقة تجارية جديدة توسع المعاملة بدون رسوم للمنتجات الزراعية والمواد الغذائية والمنتجات السمكية على الجانبين. تم تعليق اتفاقية صيد الأسماك المربحة التي تشمل سواحل الصحراء الغربية المتنازع عليها في عام 2011 بسبب اعتراض بعض أعضاء البرلمان الأوروبي على الظروف في الصحراء الغربية، بالإضافة إلى المخاوف البيئية والاقتصادية. تم التوصل إلى اتفاق جديد في عام 2013 وينتظر المصادقة من الاتحاد الأوروبي. يسعى الاتحاد الأوروبي أيضًا إلى التعاون المغربي لوقف الهجرة غير القانونية وتهريب المخدرات عبر المغرب إلى أوروبا.
تاريخيًا، كان للمغرب علاقات وثيقة مع فرنسا وإسبانيا، وهما المستعمران السابقان ومنزلا عدد كبير من المهاجرين المغاربة. العلاقات مع فرنسا – وهي مانحة ثنائية كبيرة وشريك تجاري ومصدر للاستثمار الأجنبي المباشر – وثيقة بشكل خاص. كانت العلاقات مع إسبانيا عمومًا تعاونية ولكنها أحيانًا ما تشهد تباينًا. تمتلك إسبانيا منطقتين إقليميتين على الساحل المتوسطي للمغرب، سبتة ومليلية. هذه بقايا الاستعمار، وتطالب بها المغرب، وأحيانًا تسبب توترات ثنائية – كما تفعل النزاعات الإقليمية الأخرى وقضية الصحراء الغربية. كما أن الجيران لديهم نزاع غير محلول بشأن المياه الإقليمية بين المغرب وجزر الكناري الإسبانية في المحيط الأطلسي. ومع ذلك، تبدو النزاعات الإقليمية، على الرغم من دراميتها، ثانوية مقارنة بالتعاون الاقتصادي والأمني وتطبيق القانون.
الشرق الأوسط
قام المغرب بوضع نفسه كدولة عربية معتدلة، وسعى للعب دور في معالجة النزاعات في الشرق الأوسط. في السنوات الأخيرة، اقترب من الممالك العرب الآخرين في الخليج. في عام 2009، قطع المغرب علاقاته مع إيران، متهمًا السفارة الإيرانية بالسعي لنشر الإسلام الشيعي في المملكة السنية التي تبلغ نسبة سكانها 99%. في عام 2011، اقترح مجلس التعاون الخليجي (GCC)، وهو تجمع إقليمي يشمل السعودية وقطر وعمان والبحرين والإمارات والكويت، أنه سينظر في عضوية المغرب، على الرغم من أن المغرب ليس دولة خليجية ولا يمتلك موارد اقتصادية مشابهة للدول الأعضاء الحالية. فسر المحللون عرض مجلس التعاون الخليجي، الذي تم توجيهه أيضًا إلى الأردن، كجهد (من بين عدة جهود) لدعم المملكتين الفقيرتين غير الخليجيتين وسط الاضطرابات السياسية، وتحول السياسة الأمريكية، والنفوذ الإيراني المتزايد في المنطقة. في ديسمبر 2011، أعلن مجلس التعاون الخليجي عن 5 مليارات دولار كمساعدات للمغرب، بالإضافة إلى مشاريع استثمارية ممولة من قبل شركات خليجية، على الرغم من أن توزيع الأموال أُفيد بأنه كان بطيئًا.
يدعم الملك حل الدولتين للنزاع الإسرائيلي الفلسطيني. يترأس الملك لجنة القدس التابعة لمنظمة المؤتمر الإسلامي (OIC)، التي تسعى لتعزيز المطالبات الإسلامية بالمدينة. اعترف الملك بالرئيس محمود عباس كقائد شرعي للشعب الفلسطيني في نزاع عباس مع حماس ودعا إلى الوحدة الوطنية الفلسطينية. أغلق المغرب مكتب الارتباط الإسرائيلي في المغرب ومكتب المغرب في تل أبيب خلال انتفاضة الفلسطينيين في عام 2001. دان المغرب معاملة إسرائيل للمدنيين الفلسطينيين خلال عمليتها العسكرية ضد حماس في قطاع غزة في ديسمبر 2008/يناير 2009، وقامت الجماعات السياسية المغربية من جميع الأطياف بتنظيم بعض أكبر التجمعات في العالم العربي احتجاجًا. في نوفمبر 2009، قال وزير الخارجية السابق الطيب فاسي الفهري إن تطبيع العلاقات مع إسرائيل لم يكن مطروحًا تحت الظروف الحالية وأن المغرب استمر في دعم مبادرة السلام العربية – التي وعدت إسرائيل بتطبيع كامل للعلاقات مقابل انسحابها من جميع الأراضي العربية. ومع ذلك، فإن حوالي 600,000 إسرائيلي من أصل مغربي، ويسافر الآلاف إلى المغرب سنويًا. على الرغم من أن المجتمع اليهودي في المغرب قد تضاءل بسبب الهجرة، إلا أن الملك محمد السادس – بشكل غير عادي بالنسبة للمنطقة – سعى للاعتراف بتراث البلاد اليهودي.
العلاقات الأمريكية
تتمتع الولايات المتحدة والمغرب بعلاقات دافئة وطويلة الأمد؛ كانت ملكية المغرب واحدة من أولى الحكومات التي اعترفت باستقلال الولايات المتحدة. وقد اعتبرت الإدارات الأمريكية المتعاقبة، من كلا الحزبين السياسيين، المغرب حليفًا ثابتًا وقريبًا، ودولة عربية معتدلة تدعم السلام العربي الإسرائيلي. يسلط كبار المسؤولين الأمريكيين بانتظام الضوء على العلاقات الوثيقة بين الولايات المتحدة والمغرب ويصفون الروابط الثنائية بأنها « شراكة استراتيجية ». في ظل الاضطرابات السياسية الواسعة في المنطقة منذ أوائل عام 2011، سعى المسؤولون المغاربة لتصوير شراكة الولايات المتحدة مع المغرب كأداة رئيسية لتعزيز مصالح السياسة الأمريكية، وحثوا الولايات المتحدة على تعميق وتوسيع العلاقة الثنائية. أحد الأدوات لتحقيق ذلك هو الحوار الاستراتيجي الثنائي الذي بدأ في عام 2012.
تعززت الروابط الأمنية من خلال التعاون في مكافحة الإرهاب والتعاون العسكري. في عام 2004، عين الرئيس جورج بوش المغرب حليفًا رئيسيًا غير تابع للناتو. المغرب جزء من حوار البحر الأبيض المتوسط التابع للناتو، وقد استضاف وشارك في تدريبات عسكرية للناتو وفي عملية الناتو النشطة، التي تراقب البحر الأبيض المتوسط لمكافحة الإرهاب. يشارك أكثر من 1000 من أفراد الجيش الأمريكي سنويًا في تمرين عسكري رئيسي ثنائي يسمى « الأسد الإفريقي »، وتُجرى تدريبات ثنائية أصغر بانتظام. تشمل المشتريات المغربية الأخيرة من المواد الدفاعية الأمريكية 24 طائرة F-16 (التي بدأت تسليمها في عام 2011)، و24 طائرة تدريب T-6 (تم تسليمها في 2011-2012)، و90 صاروخ AGM-D Maverick جو-أرض، وتجديد بقيمة أكثر من مليار دولار لـ200 دبابة Abrams M1A1 تم الحصول عليها كمنحة نقل أمريكية، وأنظمة صواريخ AM 120-C7 جو-جو متوسطة المدى، ومدافع M198 عيار 155 ملم المجرورة. تم الإعلان عن مبيعات أنظمة الرادار العسكرية الأمريكية وصواريخ Sidewinder في عام 2011.
تركز العلاقات التجارية أيضًا على العلاقات الثنائية. دخلت اتفاقية التجارة الحرة (FTA) حيز التنفيذ في 1 يناير 2006. وقد أدت على ما يُفترض إلى مضاعفة التجارة الثنائية أربع مرات تقريبًا وزيادة ثلاثية تقريبًا في كل من مخزون وتدفق الاستثمارات الأمريكية إلى المغرب. ومع ذلك، فإن الاتفاقية كانت مثيرة للجدل في المغرب، لا سيما بين قادة العمال، واقترح رئيس الوزراء بنكيران في خطاب له أمام البرلمان في عام 2012 أن المغرب لم يستفد منها بما فيه الكفاية. بلغت الصادرات الأمريكية إلى المغرب في عام 2012 أكثر من 2.26 مليار دولار، بينما بلغت الواردات الأمريكية من المغرب 933 مليون دولار. في ديسمبر 2012، وقعت الولايات المتحدة والمغرب اتفاقيات تجارية جديدة بموجب الاتفاقية التي تهدف إلى تحفيز النشاط التجاري الإضافي بين البلدين وفي شمال إفريقيا.
تقدم الولايات المتحدة مساعدات إلى المغرب للمساعدة في مكافحة الإرهاب، وتعزيز الديمقراطية، وتخفيف الفقر، وبناء قدرات التجارة. طلبت إدارة أوباما 32.6 مليون دولار كمساعدات ثنائية من وزارة الخارجية ووكالة التنمية الدولية الأمريكية (USAID) للمغرب في السنة المالية 2014، بانخفاض من 41.2 مليون دولار قدمت في السنة المالية 2012. طلبت الإدارة 32.6 مليون دولار للسنة المالية 2013؛ ولم تتوفر بعد مستويات التمويل الفعلية. ستركز المساعدات المقترحة للسنة المالية 2014 على مكافحة التطرف العنيف؛ دعم جهود الإصلاح السياسي؛ تقديم التعليم الأساسي؛ توسيع فرص العمل؛ تحديث تطبيق القانون؛ وتعزيز الفعالية العسكرية، والتكامل مع الولايات المتحدة، وقدرات مكافحة الإرهاب.
بالإضافة إلى الأموال المذكورة أعلاه، استفاد المغرب من برامج المساعدات الإقليمية، ومن منحة مؤسسة التحدي للألفية (MCC) التي بلغت قيمتها 697.5 مليون دولار والتي تم إنجازها مؤخرًا. ركزت المنحة على إنتاج أشجار الفاكهة، والصيد، والإنتاج الحرفي، والخدمات المالية، والشركات الخاصة. وقد اختارت لجنة MCC المغرب كدولة مؤهلة للتنافس على منحة ثانية. تشمل هذه المنح الشراكة الأمريكية لمكافحة الإرهاب عبر الصحراء (TSCTP)، وهي مبادرة إقليمية تعمل مع عشر دول في شمال وغرب إفريقيا. حصل المغرب أيضًا على المساعدات التقنية للحكم الرشيد من خلال صندوق التحول في الشرق الأوسط وشمال إفريقيا التابع للإدارة. إدارة مبادرة الشراكة في الشرق الأوسط (MEPI)، وهي هيئة الإقليمية لتعزيز الديمقراطية في وزارة الخارجية، تدير بعض الأموال الأمريكية الإضافية لتمكين النساء، والمجتمع المدني، ونمو الوظائف، والإصلاحات القانونية. كما نظمت وزارة التجارة الأمريكية بعثات تجارية إلى المغرب للشركات الأمريكية. يستفيد المغرب أيضًا من المساعدات والقروض الميسرة التي تديرها المؤسسات المالية الدولية (مثل صندوق النقد الدولي والبنك الدولي) والتي تتلقى دعمًا كبيرًا من الولايات المتحدة.
يعد المغرب من بين الخمسة الأوائل في تلقي منح « المواد الدفاعية الفائضة » (EDA)، ويعتمد بشكل كبير على « EDA » لشراء الشاحنات، والدبابات، والمعدات المرتبطة بها. بالإضافة إلى ذلك، يستفيد المغرب من برنامج الشراكة مع الحرس الوطني الأمريكي في ولاية يوتا، الذي أُنشئ في عام 2003. تنوي وزارة الخارجية تقديم التدريب للقوات المغربية التي تشارك في مهمات حفظ السلام من خلال مبادرة عمليات السلام العالمية (GPOI).
الإجراءات الكونغرسية الأخيرة
يدعم العديد من أعضاء الكونغرس بشدة الحكومة المغربية وموقفها بشأن الصحراء الغربية، وقد أعرب العديد منهم عن تقديرهم لمبادرات الإصلاح التي يقودها الملك محمد السادس. في الوقت نفسه، أعرب بعض الأعضاء عن قلقهم بشأن تعامل المغرب مع قضية الصحراء الغربية و/أو حول مشاكل حقوق الإنسان وحرية الدين.
تمت أحيانًا التعبير عن مخاوف الكونغرس بشأن هذه القضايا في تشريعات تخص المساعدات الخارجية. ينص قانون الاعتمادات الموحدة لعام 2012 (P.L. 112-74، القسم الأول، المادة 7041 [g]) على أنه قبل الالتزام بأموال التمويل العسكري الخارجي (FMF) للمغرب، « يجب على وزير الخارجية تقديم تقرير إلى لجان الاعتمادات بشأن الخطوات التي اتخذتها حكومة المغرب لـ (1) احترام حق الأفراد في التعبير السلمي عن آرائهم بشأن وضع ومستقبل الصحراء الغربية وتوثيق انتهاكات حقوق الإنسان؛ و (2) توفير الوصول غير المقيد إلى منظمات حقوق الإنسان والصحفيين وممثلي الحكومات الأجنبية إلى الصحراء الغربية. »
قدمت وزارة الخارجية مثل هذا التقرير في سبتمبر 2012. التقرير المصاحب لمشروع قانون الاعتمادات للسنة المالية 2014 لوزارة الخارجية والعمليات الخارجية والبرامج ذات الصلة (S. 1372) يوجه وزير الخارجية بتحديث هذا التقرير، « بما في ذلك الخطوات التي اتخذتها حكومة المغرب خلال الـ 12 شهرًا الماضية لإطلاق سراح السجناء السياسيين ودعم دور مراقبة حقوق الإنسان والتقارير الذي تقوم به بعثة الأمم المتحدة في الصحراء الغربية. » كما « يشير إلى أن المغرب هو حليف استراتيجي في شمال إفريقيا حيث تهتم الولايات المتحدة بمنع الإرهاب وتعزيز الديمقراطية. »
من ناحية أخرى، سعى بعض الأعضاء مؤخرًا إلى استخدام تشريعات المساعدات الخارجية للتعبير عن دعمهم لموقف المغرب بشأن الصحراء الغربية. ذكرت التقرير المرفق (H.Rept. 112-331) مع P.L. 112-74 أن « الأموال المقدمة في العنوان الثالث من هذا القانون [المساعدة الاقتصادية الثنائية] للمغرب يمكن استخدامها في المناطق والأقاليم التي تديرها المغرب. » كانت سياسة السلطة التنفيذية تحت الإدارات المتعاقبة أن المساعدة الثنائية للمغرب لا يمكن تنفيذها في الصحراء الغربية لأن القيام بذلك يمكن تفسيره كاعتراف بالسيادة المغربية. لا يبدو أن هذا قد تغير في الممارسة العملية. ينص مشروع قانون H.R. 2855، مسودة قانون الاعتمادات للعمليات الخارجية لمجلس النواب للسنة المالية 2014، على أن أموال المساعدة الاقتصادية الثنائية المخصصة للمغرب « يجب أن تكون متاحة لأي منطقة أو إقليم تديره المغرب، بما في ذلك الصحراء الغربية. » سيتطلب المشروع من وزارة الخارجية تقديم تقرير عن تنفيذ هذا الحكم؛ كما يوجه التقرير (H.Rept. 113-185) الوزارة إلى تناول « الخطوات المتخذة لحل النزاع الطويل الأمد حول الصحراء الغربية، بناءً على الحكم الذاتي تحت السيادة المغربية، بما في ذلك الجهود المبذولة لمعالجة الحلول الإنسانية المستدامة للأزمة الإنسانية المستمرة في المخيمات بالقرب من تندوف، الجزائر. »
التوقعات
من المرجح أن تظل العلاقات بين الولايات المتحدة والمغرب قوية، على الرغم من التوترات الأخيرة بشأن مراقبة حقوق الإنسان من قبل الأمم المتحدة في الصحراء الغربية. هذا هو الحال بشكل خاص لأن المغرب والولايات المتحدة يشتركان في اهتمام بتعزيز الاستقرار والتنمية الاقتصادية وسط الاضطرابات الإقليمية المستمرة. في الوقت نفسه، ستستمر الأطراف المختلفة—المحلية والإقليمية والدولية—في التنافس مع الولايات المتحدة على النفوذ والسلطة. من المرجح أن يظل دور المغرب في مكافحة الإرهاب والأمن الإقليمي محل اهتمام أعضاء الكونغرس، وكذلك العلاقة التجارية والاستثمارية الثنائية. قد يركز البعض على مدى شمول السياسة الأمريكية تجاه المغرب تشجيع حقوق الإنسان وتعزيز الديمقراطية—وقد يسعى البعض لتحديد معايير لتقييم عملية تنفيذ التعديلات الدستورية المغربية لعام 2011. قد يكون دور وتأثير الأحزاب والحركات السياسية الإسلامية المغربية أيضًا محل اهتمام في سياق التطورات الإقليمية. يظل الكونغرس ساحة للاختلافات في الآراء والنهج بشأن السياسة الأمريكية تجاه الصحراء الغربية.
معلومات الاتصال بالكاتب أليكسيس أرييف
محلل في الشؤون الأفريقية
aarieff@crs.loc.gov، 7-2459 -
Morocco: Current Issues, By Alexis Arieff, analyst in african affairs
Tags : Morocco, United States, Congress, Western Sahara, Africa, Algeria, North Africa, African Lion,
CRS Report prepared for members and committees of Congress
October 18, 2013
Congressional
Congressional Research ServiceSummary
Successive U.S. Administrations have viewed Morocco as an important regional ally, as a partner in counterterrorism, and as a free trade counterpart. Morocco receives substantial U.S. development aid, and bilateral trade and investment have increased following a 2006 Free Trade Agreement. Morocco benefits from U.S. security assistance and military cooperation, and is a purchaser of U.S. defense articles, including F-16 jets. New emphasis may be placed on the U.S.-Morocco relationship amid regional turmoil and growing terrorist threats emanating from neighboring states in North Africa and the nearby Sahel region of West Africa.King Mohammed VI, who inherited the Moroccan throne in 1999, retains supreme political power but has taken some liberalizing steps. In 2011, amid popular demonstrations that echoed unrest elsewhere in the region, the king proposed a new constitution that, if fully implemented, could strengthen the legislature, judiciary, and local-level government. It nonetheless preserves the king’s role as an arbiter of political decision-making, head of the military, and the country’s highest religious authority. The constitution was adopted in a public referendum in July 2011, but the implementation process has been slow and opaque. Legislative elections held in 2011, under the new constitution, brought an Islamist political party, the Justice and Development Party (PJD), to power for the first time. The PJD has sought to bolster the power of elected officials and to institute economic and governance reforms. However, the party has faced challenges in transitioning from an outsider opposition role to the day-to-day responsibility of policymaking. It has also struggled to overcome tensions with pro-palace elites, as well as with nominal allies.
Protests have dwindled since their apogee in 2011, but sporadic demonstrations continue over economic and social grievances, while some continue to call for deeper political changes.
Obama Administration officials have expressed strong support for the Moroccan monarchy, while also encouraging political reforms and occasionally voicing human rights concerns. Despite longterm, warm ties, the U.S.-Morocco relationship was briefly troubled in April 2013 by U.S. support at the U.N. Security Council for U.N. human rights monitoring in the disputed territory of Western Sahara. Morocco administers most of Western Sahara and considers it an integral part of its sovereign territory. The United States has recognized neither Morocco’s claim to the region, nor the self-declared independent Sahrawi Arab Democratic Republic (SADR), which is backed and hosted by Algeria. The region’s status remains subject to U.N. mediation efforts. (See CRS Report RS20962, Western Sahara, by Alexis Arieff.) Relevant draft legislation includes H.R. 2855 and S. 1372.
Morocco’s foreign policy focuses on its Western partners (especially France, Spain, the European Union, and the United States); the Middle East; and, to some extent, francophone Africa.
Morocco is also completing a two-year stint as a rotating member of the U.N. Security Council.
Neighboring Algeria is a regional rival and supports independence for Western Sahara. Friction over the Western Sahara issue has stymied Moroccan-Algerian relations, Moroccan relations with the African Union (Morocco withdrew in 1984 over recognition of Western Sahara), and regional economic and security cooperation.
Contents
Overview……………………………………………………………………………………………………………………………….. 1
Government and Politics …………………………………………………………………………………………………… 3
Morocco and the “Arab Spring” ………………………………………………………………………………………. 5
Terrorism and Counterterrorism ………………………………………………………………………………………..6
Human Rights ……………………………………………………………………………………………………………………… 8
The Economy ………………………………………………………………………………………………………………………. 9
Western Sahara ………………………………………………………………………………………………………………… 10
Foreign Policy ……………………………………………………………………………………………………………………. 11
Algeria ………………………………………………………………………………………………………………………………… 11
Europe ………………………………………………………………………………………………………………………………… 12
Middle East ……………………………………………………………………………………………………………………….. 12
U.S. Relations ……………………………………………………………………………………………………………………. 13
U.S. Assistance …………………………………………………………………………………………………………………. 14
Recent Congressional Actions ………………………………………………………………………………………. 15
Outlook …………………………………………………………………………………………………………………………….. 16
Figures
Figure 1. Map and Key Figures ………………………………………………………………………………………..2
Tables
Table 1. U.S. Bilateral Foreign Assistance to Morocco, Selected Accounts ……………14
Contacts
Author Contact Information……………………………………………………………………………………………17Overview
Successive U.S. Administrations from both political parties have viewed Morocco as a steady and close ally and as a partner in addressing regional security threats. Amid widespread political upheaval in the region since 2011, Moroccan officials have sought to portray to U.S. policymakers their country’s importance for furthering U.S. interests, and have urged the United States to deepen and broaden the bilateral relationship. U.S. foreign aid assists Morocco with countering terrorism and narcotics trafficking, fighting poverty, building trade capacity, and democratization. Morocco recently completed a five-year, $697.5 million Millennium Challenge Corporation (MCC) compact, and is eligible to compete for a second one. Morocco also benefits from U.S. military cooperation, including a large annual bilateral exercise called African Lion.
The United States’ close relationship with Morocco and reliance on King Mohammed VI’s support on regional security and counterterrorism issues underlie Administration statements expressing both strong support for the monarchy and encouragement of political reforms. For example, during a visit to Morocco in February 2012, then-Secretary of State Hillary Clinton praised Morocco’s “great political maturity” in adopting a new constitution and holding elections, adding, “We compare [Morocco] to what is happening elsewhere in the region and around the world, and it is quite admired in the United States.”1 In an earlier statement praising the conduct of the 2011 elections, Secretary Clinton called on the king, along with “the new parliament and civil society” to “implement the amended constitution as a step toward fulfilling the aspirations and rights of all Moroccans.”2 Similar support for the monarchy and its reform efforts is regularly expressed by other key Moroccan allies, such as France and the European Union.
With regard to the disputed territory of Western Sahara, the United States has recognized neither Morocco’s claim of sovereignty nor the self-proclaimed independent government-in-exile, the Sahrawi Arab Democratic Republic (SADR), which is hosted and supported by Algeria. The Obama Administration, like its predecessor, supports U.N. efforts to facilitate negotiations between Morocco and the independence-seeking Popular Front for the Liberation of Saqiat al Hamra and Rio de Oro (Polisario) on the future status of the region. At the same time—in the context of valued bilateral ties with Morocco—successive Administrations have regularly referred to Morocco’s proposal for regional autonomy under Moroccan sovereignty as a “serious and credible” approach to the territory’s final status. In April 2013, U.S. diplomats reportedly expressed support for adding human rights reporting to the mandate of the U.N. Peacekeeping operation in Western Sahara (known as MINURSO), which monitors a 1991 ceasefire. Morocco responded by suspending African Lion and initiating an international diplomatic campaign against the motion. Tensions de-escalated following a phone call between Obama and King Mohammed VI, and in the end, the human rights monitoring proposal did not advance.
In September 2012, the United States and Morocco initiated a Bilateral Strategic Dialogue, with working groups on political, economic, security, and educational/cultural cooperation. The State Department described the Dialogue as “an effort to broaden and deepen our relationship and the support that we’re giving to Morocco as it continues its reform efforts.”3 Morocco’s Foreign Minister indicated that his country’s key “portfolios” for the Dialogue would be North African regional integration, security in the Sahel region, the Western Sahara issue, responses to the Syrian conflict, more “balanced” bilateral trade, and educational exchanges.4 A joint statement issued after the first session of the Dialogue enumerated shared commitments in a number of areas, such as implementation of Morocco’s new constitution, the promotion of economic growth in Morocco, and coordination on criminal justice, nonproliferation, and counterterrorism.5
Government and Politics
The Moroccan royal dynasty has ruled the country since 1649.6 The reigning king, Mohammed VI, ascended to the throne in 1999, following his father, King Hassan II, who died at age 70. King Mohammed VI remains the pre-eminent state authority in Morocco’s political system, though he has said he is committed to building a democracy, and he granted limited executive powers to the prime minister through a July 2011 constitutional revision (discussed below). The king chairs the Council of State that endorses all legislation before it goes to parliament, and he approves and may dismiss government ministers. He may dissolve parliament, call elections, and exercise certain powers via decree. The king also has a “shadow government” of royal advisors and is head of the military. Moreover, the king is tied to significant domestic economic enterprises.Reforms largely depend on the king’s will, and he has undertaken several liberalizing initiatives. The bicameral legislature consists of a 270-seat upper house, the Chamber of Counselors, whose members are indirectly elected to nine-year terms, and a 395-seat lower house, the Chamber of Representatives, whose members are directly elected to five-year terms. Sixty seats (about 15%) in the lower house are reserved for women and 30 for candidates under 40 years of age (candidates for these seats are elected from a separate national list) and, under a rule that took effect in 2009, women are guaranteed 12% of the seats in local elections.
The king rolled out a number of reform proposals in 2011 (see below), including the constitutional revision. Legislative elections in November 2011 were perceived by many analysts as a critical test of public confidence in the king’s reform agenda.7 The moderate Islamist Justice and Development Party (PJD, or Al Misbah/The Beacon) won a plurality of seats and is therefore leading the cabinet for the first time, under a new constitutional provision requiring the king to select a prime minister from the largest party in parliament. The PJD, which controls only 107 seats (27%), initially formed a coalition with the conservative Istiqlal (Independence) Party, the centrist Popular Movement (MP), and the small, leftist Party of Progress and Socialism (PPS).8 In mid-2013, however, Istiqlal ceded from the government following a series of public disputes with the PJD over policy direction and cabinet appointments, leaving the ruling coalition short of a majority.9 The National Rally for Independents, a centrist party reputedly close to the palace, eventually agreed to join and complete the coalition, with the PJD giving up several key cabinet seats. The PJD may have been weakened by these events, although it may also capitalize on perceptions that it remains an underdog in a system of vested interests.
Some observers view the PJD as more driven by constituent concerns than other political parties, more focused on countering corruption, and therefore more interested in devolving power from the monarchy and its elite backers. Indeed, several of its policy initiatives, including changes to the state media, judiciary, and economic subsidy system, face opposition from traditional elites.
Still, the PJD’s appetite for deep political changes appears limited, as the party generally has sought acceptance from the monarchy in exchange for political integration. Indeed, PJD Prime Minister Abdelilah Benkirane has referred to the ruling family as “a referee” in Morocco’s political system, and has defended laws banning criticism of the king.10 The PJD’s influence over policymaking is, moreover, constrained by its weak legislative plurality, by the role of royal advisors who sit outside of elected government, and by fiscal constraints. Distrust of Islamists among Moroccan liberals, as elsewhere in the region, has also inhibited Islamist-liberal political cooperation, despite a potential shared interest in greater democratization.11 The monarchy has long been able to leverage such social and ideological fault-lines, claiming legitimacy as a national religious authority—as a descendant of the Prophet Muhammad and “Commander of the Faithful” in Morocco—and, simultaneously, as a modernizer and bulwark against Islamism.
While the PJD has been legally recognized for two decades, its leaders continue to grapple with their transition from being outsider opposition leaders to running the government amid an economic downturn. The king, meanwhile, reasserted his influence over various key national policy arenas in 2013, for example spearheading diplomatic efforts over Western Sahara in April, publicly criticizing the slow pace of progress on education reform (nominally a PJD policy priority) in August, and issuing a new policy on protecting the human rights of migrants in September after a series of alleged state abuses against African immigrants. For its part, the PJDled Justice Ministry in August blamed the palace for a royal pardon issued to a Spaniard convicted of pedophilia, which had sparked protests and was subsequently hastily rescinded.
The 2011 legislative elections demonstrated the waning electoral influence of the Party for Authenticity and Modernity, founded in 2008 by Fouad Ali Al Himma, a former classmate of King Mohammed VI and former deputy interior minister.12 Some politicians had initially feared that PAM was a nascent state party, similar to those seen at the time in Egypt and Tunisia, which might be used to dominate politics. In December 2011, the king appointed Al Himma as a royal advisor, apparently signaling the latter’s withdrawal from electoral politics.
The Islamist Justice and Charity Organization (Al Adl Wal Ihsan) is banned but is reportedly the country’s largest grassroots organization. It opposes the monarchy as un-democratic and un-Islamic, and rejects formal political participation, while also eschewing violence. It often conveys its views in street demonstrations—for example, against the 2004 Family Code (see “Human Rights,” below), in support of the Palestinians and against Israel, etc.—and was a key force, in addition to leftist groups, behind the 2011 protest movement (see text-box below). Founding leader Cheikh Abdessalem Yassine died in late 2012, leading some analysts to question the group’s future cohesion and role. The JCO quickly elected senior activist Mohammed Abbadi as its new secretary-general. Other potentially influential Islamist political actors include Salafists, who have regularly been targeted by the state but may move toward formal political participation, and Sufi organizations, which at times serve as a source of popular support for the monarchy.13
Morocco and the “Arab Spring”
In early 2011, amid large public demonstrations, regional political unrest, and dramatic changes in neighboring states, King Mohammed VI initiated a series of reforms that he said would strengthen human rights, democracy, good governance, and economic transparency. The centerpiece was a revision of Morocco’s constitution. The new constitution was drafted by a commission appointed by the king (with some input from political parties, civil society groups, and others) and adopted in a popular referendum in July 2011.14 It broadly aims to strengthen the role of the prime minister (now referred to as “head of government”), legislature, and judiciary; to promote human rights, women’s equality, and Berber (Amazigh) cultural rights; and to encourage decentralization. The king nevertheless retains significant authorities, including the ability to dissolve parliament. He remains commander in chief of the armed forces and the country’s preeminent religious authority.15 Still, the constitution’s provisions suggesting greater powersharing between the monarchy and elected government, along with the precedent of the protest movement, may grant political parties and democracy advocates greater leverage.In addition to the new constitution, the king announced a new human rights council (with jurisdiction over the Western Sahara) and new regulatory bodies. The king also pardoned or commuted the sentences of a handful of human rights and Western Sahara independence activists, along with dozens of religiously conservative Salafist prisoners, many of whom were arrested in the aftermath of the 2003 Casablanca terrorist bombings.16
Like other instances of the king’s practice of initiating top-down reforms, the changes of 2011 did not significantly alter the monarchy’s political and economic prerogatives, but they did demonstrate responsiveness to public pressures for greater political participation. Moroccan officials portrayed the 2011 reform process as an example of “Moroccan exceptionalism” and a model for other countries in the region.17 Some observers agree with this view, and most contend that the king successfully retained his popular legitimacy and reclaimed the initiative from the street. At the same time, the degree to which the new constitution represents a significant change to the status quo will depend on the details of constitutional implementation, the degree to which political parties effectively leverage the political space accorded to them, and whether the monarchy takes additional steps toward genuine democracy. For example, progress on justice sector reforms and decentralization, early priorities of the implementation process, has been slow, although some steps have been taken in both areas. The Moroccan public may also gauge the success of reforms in terms of whether they lead to tangible socioeconomic advances. Sporadic protests have continued, largely over socioeconomic issues, but much of the public may have lost its appetite for unrest, in part due to the negative example of turmoil elsewhere in the region.
Morocco’s 2011 Protest Movement
In February 2011, hundreds of thousands of Moroccans turned out in major cities for what organizers termed a “Movement for Change.” The protests spawned the “February 20 Movement,” a loosely organized, leaderless network that held subsequent large demonstrations criticizing Morocco’s governance and advocating political change.Protesters espoused a wide range of grievances, including corruption, unemployment, and a perceived concentration of political and economic power among the tiny elite (known as the makhzen) close to the monarchy. Some called for Morocco to become a “parliamentary monarchy,” in which the king’s role in politics would be sharply curtailed. The movement appeared to arise from a loose alliance of convenience between liberal and leftist youth leaders and supporters of the Islamist grassroots Justice and Charity Organization (JCO). Authorities tolerated many of the protests, but in some cases security forces resorted to violence and arrests to disperse demonstrators.
The February 20 Movement rejected the 2011 constitutional revision process as insufficient in scope and overly controlled by the monarchy. However, protests dwindled in size after the new constitution was adopted in mid-2011.
In early 2012, the pragmatic cooperation between liberals and the JCO fractured, and many Moroccans seemed to prefer to let the new, Islamist-led government prove itself over returning to the street. Some Moroccans also appeared frustrated with the protests, fearing unrest could lead to instability or have a negative economic impact.
Terrorism and Counterterrorism
Over the past decade, Moroccan nationals have been implicated in terrorism abroad and Morocco has suffered from terrorism at home.18 In May 2003, 12 suicide bombers identified as Salafiya Jihadiya adherents linked to the Moroccan Islamic Combatant Group (GICM) attacked five Western and Jewish targets in Casablanca, killing themselves and 33 others, and injuring more than 100.19 The State Department designated the GICM, which was also linked to the 2004 Madrid train bombings, as a Foreign Terrorist Organization (FTO) in 2005; however, the group has since been inactive following a crackdown on its followers in Europe and elsewhere, and it was de-listed in May 2013.20 Five Moroccan detainees at Guantánamo were transferred to Morocco from 2004 to 2009.21 Two were subsequently sentenced to prison in Morocco for recruiting combatants for Al Qaeda in Iraq. One of them, Brahim Benchekroun, was reportedly later released from prison and now heads an Islamist militant group in Syria. Another Moroccan ex-Guantánamo detainee, Muhammad al Alami, was reportedly recently killed in Syria.22The government appears concerned that Moroccan extremists with experience in Iraq, Afghanistan, Syria, and Libya, or radicalized during their stays in Western Europe, might return to conduct terrorist attacks at home. To date, numerous small extremist cells that adhere to the Salafiya Jihadiya (Reformist Holy War/“Jihadist”) ideology have been viewed as the main threat to Morocco’s domestic security.23 Several small-scale domestic attacks have occurred since 2003, including two suicide attacks near the U.S. consulate and American Language Center in Casablanca in 2007, and a bombing at a café popular with tourists in Marrakesh in 2011.
Moroccan authorities regularly report that they have disrupted terrorist cells plotting attacks against Moroccan government and military institutions, foreigners, and tourist sites. For example, in October 2011, the police stated it had dismantled a five-person cell operating in Casablanca and near Rabat that reportedly had contacts with Al Qaeda leader Ayman al Zawahiri. Dozens of Salafiya Jihadiya adherents imprisoned in 2003 have been granted pardons since 2011. Many have foresworn violence and pursued political participation, while some have turned up in Syria.
Those who remain in prison continue to protest the conditions and reasons for their detention. Al Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM), a U.S.-designated FTO, has carried out attacks in neighboring countries but not in Morocco to-date. AQIM has reportedly expanded efforts to recruit Moroccans to fight in other countries and has called for attacks on U.S. diplomats in Morocco and elsewhere.24 In September 2013, the group released a 41-minute video attacking the Moroccan monarchy, including imagery of the king engulfed in flames.
The State Department characterizes Morocco as “a strong partner in counterterrorism efforts,” reporting that it “works closely with U.S. law enforcement to safeguard both countries’ national security interests.”25 In addition to international cooperation, Morocco’s counterterrorism efforts include vigilant security measures and counter-radicalization programs. Morocco has exerted control over religious leaders and institutions, created theological councils, supervised and retrained imams, closed unregulated mosques, retrained and rehabilitated some individuals convicted of terror-related crimes to correct their understanding of Islam, and launched media efforts to transmit “Moroccan religious values” of tolerance.
In October 2011, three European aid workers were kidnapped from the Polisario-administered refugee camps in Tindouf, Algeria, by the Movement for Unity and Jihad in West Africa, an AQIM splinter faction.26 Moroccan officials and some analysts regularly cite fears that an independent Western Sahara would be vulnerable to terrorist and criminal infiltration; some contend that the Polisario itself has links to AQIM. On the other hand, then-State Department Coordinator for Counterterrorism Daniel Benjamin testified before Congress in April 2012, in response to a question, that “I’ve seen reports of al-Qaeda involvement in Polisario camps and whenever we have dug deeper we have found that those reports were spurious.”27
Like other countries in the region, Morocco is reportedly a transit zone for cocaine trafficking between South America and Europe, a trade that some analysts have linked to terrorist financing. Morocco is also a leading global source of cannabis, particularly for European markets. Morocco has domestic demand reduction and treatment programs, and engages in law enforcement efforts. Still, police corruption and tacit nonenforcement remain challenges.28
Human Rights
Morocco exhibits several human rights problems, including some limitations on political rights and civil liberties that are linked to its political system and to its territorial claims over Western Sahara. At the same time, it boasts a wide spectrum of political parties, media outlets, and civil society organizations. Societal-level human rights problems—such as discrimination against women—are generally shared by other states in the region.According to the State Department, the “most significant” human rights problems are “the lack of citizens’ right to change… the country’s monarchical form of government, corruption in all branches of government, and widespread disregard for the rule of law by security forces.”29 Other abuses documented by the State Department include violent repression of peaceful protests; torture and incommunicado detention by the security forces; poor prison conditions; politically motivated imprisonments; infringements on freedom of expression, assembly, and religion; lack of judicial independence; gender discrimination; trafficking in persons30; and child labor. Proindependence and human rights activists operating in Moroccan-administered Western Sahara face particular challenges, including limitations on freedom of speech, press, assembly, and association; the use of arbitrary and prolonged detention to quell dissent; and abuse of detainees.31
The State Department reported that as of late 2012, there had been “little or no progress… in passing the organic [fundamental] laws necessary to implement the advances, such as gender equality and parity, provided for in the [2011] constitution.”32
Although Morocco has a large and diverse private press, direct criticism of the monarchy or the government’s stance on the Western Sahara is not tolerated. Media advocates contend that some prosecutions of critical journalists on charges ostensibly unrelated to their journalism are in fact designed to inhibit independent coverage and commentary, and that financial pressures are employed to quiet some media.33 Some observers have accused the PJD-led government of censoring religiously sensitive materials as well as criticism of the king.34 Religious freedom is generally respected, although state policies discourage conversion from Islam, and proselytization to Muslims is prohibited. In 2010, the government expelled foreign Christians, including Americans, whom it had accused of proselytizing, but such cases have not been reported since.35
Broad antiterrorism laws were adopted after the 2003 terrorist attacks in Casablanca. A 2010 Human Rights Watch report argued that a “pattern of abuse” under these laws included extrajudicial detentions, allegedly by intelligence agents at unacknowledged detention facilities; torture and ill-treatment of detainees; and coerced confessions. Moroccan authorities rejected the report’s primary allegations and refuted the details of cases cited in it.36 Law enforcement authorities have since emphasized human-rights standards and increased transparency.37
King Mohammed VI has undertaken several major initiatives in select areas of human rights. In March 2011, the king announced the creation of a new National Human Rights Council (CNDH).
The CNDH has since investigated some human rights issues in Western Sahara, where advocacy groups and some foreign diplomats have called for international human rights monitoring. Some activists, however, while praising aspects of these investigations, have questioned the CNDH’s independence.38 In 2004, the parliament enacted significant changes to the Family Code, or Moudawana, making polygamy rare by requiring permission of a judge and the man’s first wife; raising the legal age for marriage for girls from 15 to 18; and simplifying divorce procedures for women, among other changes aimed at improving women’s socio-economic status. However, judges have not applied the law (or new constitutional provisions on gender equality) consistently and women continue to suffer from discrimination, a lack of access to the justice system, and violence.39 The king also created an Equity and Reconciliation Commission to provide an historical record of abuses before 1999, to account for the “disappeared,” and to compensate victims.40 He has also sought to recognize and expand the cultural and linguistic rights of ethnic Berber communities, the indigenous inhabitants of North Africa prior to Arab incursions, and to recognize the cultural heritage of Moroccan Jews as well.
The Economy
Morocco’s economy is relatively diverse. Key sectors include agriculture, tourism, mining, and textiles and apparel. Through internal and Western Saharan mines, Morocco controls over 75% of world reserves of phosphates, which are used in fertilizers—and of which the United States is the world’s largest consumer.41 Remittances from emigrant workers, mainly in Europe, are another source of foreign exchange and a social safety net. Morocco actively encourages foreign investment and trade, including through a Free Trade Agreement with the United States and an Advanced Status agreement with the European Union. However, red tape, corruption, and opaque state procurement procedures are reportedly constraints on competitiveness.42 Unemployment (especially among young people), poverty, and illiteracy (especially in rural areas) remain high; according to the World Bank, 8 million Moroccans, or one in four, live in “absolute poverty or under its constant threat.” Socioeconomic hardships drive emigration and social unrest, and may be conducive to radicalization. The state has attempted to address discontent through social programs, public sector hiring initiatives and wage increases, and subsidies for basic goods.Economic growth reached nearly 5% in 2011, but dipped to an estimated 3% in 2012 before recovering to a projected 4.5% in 2013, according to the International Monetary Fund (IMF). The economy has been negatively affected by the downturn in the European Union—Morocco’s largest trading partner—and by a bad harvest in 2012, while fiscal stability is challenged by an expansion in state spending on social programs and subsidies since 2011. In 2012, Morocco and the IMF agreed to a $6.2 billion, two-year line of credit aimed at proactively reassuring investors.
The IMF subsequently warned that despite broad macroeconomic stability, Morocco’s economic outlook had been weakened by domestic economic “rigidities,” social pressures, and global economic conditions, and that future growth “hinges on the sustained delivery of reforms.”43 The PJD has announced cuts to public spending and is attempting to reform the system of state subsidies for basic goods—whose cost was estimated at 6% of GDP in 2011—and pensions.
However, such efforts are politically challenging. The subsidies benefit ordinary Moroccans as well as powerful economic actors, and efforts to curb them may spur public unrest.
The royal family’s role in the economy has been criticized by some analysts. In 2009, King Mohammed VI was reported to be one of the world’s 15 richest royal figures, although Morocco is a relatively poor country.44 The phosphate industry and much of the economy are dominated by the royal family and associated elites who control large, multi-sectoral holding companies. The royal family reportedly controls a majority stake in the National Investment Company (SNI), which has significant domestic financial, insurance, construction, and commodity interests.45 The king is also a major landowner. Some critics therefore view the monarchy’s authority to appoint the heads of certain parastatal and regulatory agencies as a potential conflict of interest.46
Oil imports supply 97% of the country’s energy needs, and price increases have therefore had detrimental effects on the economy. Morocco has sought to develop renewable energy sources, with a particular focus on solar energy, which it hopes to use domestically and export to Europe.
Western Sahara
The dispute between Morocco and the independence-seeking Polisario over the former Spanish colony south of Morocco remains unresolved.47 Morocco occupies 80% of the Western Sahara, which it considers its southern provinces. Morocco says it will only accept a solution that guarantees it sovereignty over “the whole of its territories,” and will only negotiate on that basis.A U.N. peacekeeping operation, MINURSO, originally conceived to oversee a referendum on the final status of the region, monitors a 1991 ceasefire between Morocco and the Polisario. In 2001, Morocco authorized French and U.S. oil companies to explore off the Saharan coast, and the prospect of discoveries, as yet unrealized, may have hardened its resolve to retain the region.48
The United States supports unconditional negotiations between the parties on the future status of the region. Talks are ongoing under the auspices of the Personal Envoy of the U.N. Secretary General for the Western Sahara, Christopher Ross, a U.S. diplomat. In 2007, King Mohammed VI submitted an autonomy plan for Western Sahara, asserting Moroccan sovereignty, to the United Nations.49 In line with this initiative, the king has pursued policies of decentralization that he says are intended to empower residents of his Saharan provinces. Neither Morocco nor the Polisario has shown interest in a compromise; Morocco contends that autonomy is itself a compromise.
Foreign Policy
Morocco’s foreign policy focuses on its Western partners, a source of financial support and security cooperation; and the Middle East, where Morocco has supported efforts to resolve the Arab-Israeli conflict, hosted international consultations on Syria, and pursued growing ties with the Arab Gulf monarchies. The king has also recently increased his outreach to francophone Africa, where Morocco has longstanding diplomatic, commercial, and security interests.50 Prime Minister Benkirane has praised strong relations with the West, while also occasionally criticizing Western policies. Friction over Western Sahara has stymied Moroccan-Algerian relations, Moroccan relations with the African Union (Morocco is the only country in Africa not to be a member, having withdrawn in 1984 over recognition of Western Sahara), and regional economic and security cooperation. For example, the Arab Maghreb Union, which nominally comprises Morocco, Algeria, Libya, Tunisia, and Mauritania, remains largely inactive. Morocco is completing a two-year rotation as a nonpermanent member of the U.N. Security Council.Algeria
Morocco and Algeria had different colonial experiences and emerged as rivals with distinctly different forms of government. Algeria achieved its independence via a bloody revolution and emerged as a republic with military or military-influenced governments. Morocco is a centuriesold monarchy that was more indirectly administered by France and made a relatively peaceful transition from French control. Shortly after Algeria’s independence, the two countries fought a war over disputed border territories for about five months in 1963-1964. The border was not demarcated until 1972. It has been closed by Algeria since 1994, after Morocco imposed visa restrictions on Algerian nationals and blamed Algeria for a terrorist attack.
The Western Sahara is a key element of bilateral tensions. Moroccan officials frequently indicate their belief that Algeria could solve the Western Sahara issue if it wanted, presumably by pressuring the Polisario, while Algeria argues it is not a party to a dispute that it characterizes as between two sovereign nations (Western Sahara and Morocco). Signs of a limited thaw between Morocco and Algeria emerged in 2011, as King Mohammed VI and Algeria’s President Bouteflika stated a desire to improve relations and several economic agreements were signed.
Some observers hope the two countries will work toward better economic and security relations while setting apart the Western Sahara issue. However, prospects for further concrete steps are uncertain, and rhetoric between the two capitals has returned to expressions of mutual distrust.
Europe
Morocco has close ties to the European Union (EU), although relations are occasionally troubled by issues of human rights and the Western Sahara. The EU provides considerable aid and has been strongly supportive of Morocco’s political reforms; European leaders hope that Morocco’s stability will be preserved amid regional upheaval. Morocco’s Association Agreement with the EU came into force in 2000 and could lead to a free trade agreement. In February 2012, the EU parliament approved a new trade deal that expands the duty-free treatment of agricultural, food, and fisheries products on both sides. A lucrative fisheries agreement including the coastline of disputed Western Sahara was discontinued in 2011 due to some EU parliamentarians’ objections to conditions in Western Sahara, as well as environmental and economic concerns. A new agreement was brokered in 2013 and awaits EU ratification. The EU also seeks Moroccan cooperation to stem illegal immigration and drug trafficking via Morocco to Europe.
Morocco traditionally has had close relations with France and Spain, its former colonizers and homes to sizable Moroccan immigrant populations. Relations with France—a major bilateral donor, trading partner, and source of foreign direct investment—are particularly close. Relations with Spain have been generally cooperative but occasionally discordant. Spain possesses two territorial enclaves on Morocco’s Mediterranean coast, Ceuta and Melilla. These are vestiges of colonialism, are claimed by Morocco, and sometimes cause bilateral tensions—as do other territorial disputes and the Western Sahara issue. The neighbors also have an unresolved dispute concerning territorial waters between Morocco and the Spanish Canary Islands in the Atlantic Ocean. Still, territorial disputes, despite their drama, appear secondary to productive economic, security, and law enforcement cooperation.
Middle East
Morocco has positioned itself as a moderate Arab state, and has sought to play a role in addressing conflicts in the Middle East. In recent years, it has drawn closer to fellow Arab monarchies in the Gulf. In 2009, Morocco severed relations with Iran, accusing the Iranian embassy of seeking to spread Shi’a Islam in the 99% Sunni kingdom. In 2011, the Gulf Cooperation Council (GCC), a regional grouping that includes Saudi Arabia, Qatar, Oman, Bahrain, the United Arab Emirates, and Kuwait, suggested it would consider membership for Morocco, even though Morocco is not a Gulf state and does not have economic resources similar to existing member states. Analysts interpreted the GCC’s offer, which was also extended to Jordan, as an effort (among several) to shore up the two poorer, non-Gulf monarchies amid political upheaval, shifting U.S. policy, and growing Iranian influence in the region. In December 2011, the GCC announced $5 billion in aid funding for Morocco, in addition to investment projects funded by Gulf-based enterprises, although disbursements have reportedly been slow.51
The king supports a two-state solution to the Israeli-Palestinian conflict. He chairs the Al Quds (Jerusalem) Committee of the Organization of the Islamic Conference (OIC), which seeks to bolster Muslim claims to the city. The king recognized President Mahmoud Abbas as the legitimate leader of the Palestinian people in Abbas’s dispute with Hamas and has urged Palestinian national unity. Morocco closed Israel’s liaison bureau in Morocco and Morocco’s office in Tel Aviv during the Palestinian intifada (uprising) in 2001. Morocco condemned Israel’s treatment of Palestinian civilians during its December 2008/January 2009 military operation against Hamas in the Gaza Strip, and Moroccan political groups of all stripes held some of the largest rallies in the Arab world in protest. In November 2009, then-Foreign Minister Taieb Fassi Fihri said that normalization of relations with Israel was not on the table under current conditions and that Morocco continued to support the Arab Peace Initiative—which promised Israel full normalization of relations in exchange for its withdrawal from all Arab territories. Still, some 600,000 Israelis are of Moroccan origin, and thousands travel to Morocco yearly. While Morocco’s domestic Jewish community has dwindled due to emigration, King Mohammed VI—unusually for the region—has sought to recognize the country’s Jewish heritage.
U.S. Relations
The United States and Morocco have long-term, warm relations; Morocco’s monarchy was one of the first governments to recognize the independence of the United States.52 Successive U.S. Administrations, of both political parties, have viewed Morocco as a steady and close ally and as a moderate Arab state that supports Arab-Israeli peace. Senior U.S. officials regularly emphasize close U.S.-Moroccan relations and characterize bilateral ties as a “strategic partnership.” Amid widespread political upheaval in the region since early 2011, Moroccan officials have sought to portray the U.S. partnership with Morocco as a key tool for furthering U.S. policy interests, and have urged the United States to deepen and broaden the bilateral relationship. One tool for doing so is the Bilateral Strategic Dialogue initiated in 2012.
Security ties have been strengthened by counterterrorism and military cooperation. In 2004, then-President George W. Bush designated Morocco a Major Non-NATO ally. Morocco is part of NATO’s Mediterranean Dialogue, has hosted and participated in NATO military exercises and in NATO’s Operation Active Endeavor, monitoring the Mediterranean Sea for terrorists. Over 1,000 U.S. personnel participate annually in the flagship bilateral military exercise, African Lion, and smaller bilateral exercises are held regularly. Recent Moroccan purchases of U.S. Defense materiel include 24 F-16 aircraft (which began delivery in 2011), 24 T-6 trainer aircraft (delivered in 2011-2012), 90 AGM-D Maverick air-to-ground missiles, refurbishment worth over $1 billion for 200 Abrams M1A1 tanks acquired as a grant U.S. transfer, advanced AM 120-C7 air-to-air medium-range missiles systems, and M198 155 mm towed guns.53 Sales of U.S.-made military radar systems and Sidewinder missiles were announced in 2011.
Trade ties are also a focus of bilateral relations. A free trade agreement (FTA) (P.L. 108-302, August 17, 2004) came into effect on January 1, 2006.54 It has reportedly led to a quadrupling of bilateral trade and roughly a tripling of both the stock and annual flow of U.S. investment to Morocco.55 However, the agreement has been controversial in Morocco, particularly among labor leaders, and Prime Minister Benkirane suggested in a 2012 address to the parliament that Morocco was not sufficiently benefitting from it. U.S. exports to Morocco in 2012 totaled over $2.26 billion, while U.S. imports from Morocco totaled $933 million.56 In December 2012, the United States and Morocco signed new trade agreements under the FTA designed to stimulate additional commercial activity between the two countries and within North Africa.
The United States provides aid to Morocco to help counter terrorism, advance democratization, alleviate poverty, and build trade capacity. The Obama Administration has requested $32.6 million in bilateral State Department and USAID-administered foreign assistance for Morocco in FY2014, down from $41.2 million provided in FY2012. The Administration requested $32.6 million for FY2013; actual funding levels are not yet available. Aid proposed for FY2014 would focus on countering violent extremism; supporting political reform efforts; providing basic education; expanding employment opportunities; modernizing law enforcement; and enhancing military effectiveness, interoperability with the United States, and counterterrorism capabilities.57
In addition to the funds cited above, Morocco has benefitted from regional aid programs, and from a recently completed five-year, $697.5 million Millennium Challenge Corporation (MCC) compact. It focused on fruit tree productivity, fisheries, artisan production, financial services, and private enterprises. The MCC board has designated Morocco as eligible to compete for a second compact. These include the U.S. Trans-Sahara Counterterrorism Partnership (TSCTP), an interagency regional initiative that works with ten states in North and West Africa. Morocco has also received technical aid for good governance through the Administration’s Middle East and North Africa Transition Fund. The Middle East Partnership Initiative (MEPI), the State Department’s regional democracy-promotion entity, administers some additional U.S. funds for women’s empowerment, civil society, job growth, and legal reforms. The U.S. Department of Commerce has also organized trade missions to Morocco for U.S. companies. Morocco also benefits from assistance and concessional loans administered by international financial institutions (such as the IMF and World Bank) that receive significant U.S. funding support.
Morocco is one of the top five recipients of Excess Defense Articles (EDA) grants, and relies heavily on EDA for the procurement of trucks, tanks, and associated equipment. Morocco additionally benefits from a U.S. National Guard State Partnership Program with Utah, established in 2003. The State Department intends to provide training for Moroccan troops participating in peacekeeping missions through the Global Peace Operations Initiative (GPOI).58
Recent Congressional Actions
Many Members of Congress are strongly supportive of the Moroccan government and its stance on Western Sahara, and many have expressed appreciation for King Mohammed VI’s reform initiatives. At the same time, some Members have expressed concern over Morocco’s handling of the Western Sahara issue, and/or over human rights and religious freedom problems.59
Congressional concerns over these issues have sometimes been stated in foreign aid appropriations legislation. The Consolidated Appropriations Act, 2012 (P.L. 112-74, Division I, Section 7041[g]), states that prior to the obligation of Foreign Military Financing (FMF) funds for Morocco, “the Secretary of State shall submit a report to the Committees on Appropriations on steps being taken by the Government of Morocco to (1) respect the right of individuals to peacefully express their opinions regarding the status and future of the Western Sahara and to document violations of human rights; and (2) provide unimpeded access to human rights organizations, journalists, and representatives of foreign governments to the Western Sahara.”
The State Department submitted such a report in September 2012. The committee report (S.Rept. 113-81) accompanying the Senate draft FY2014 Department of State, Foreign Operations, and Related Programs Appropriations Act (S. 1372) directs the Secretary of State to update this report, “including on steps taken during the previous 12 months by the Government of Morocco to release political prisoners and support a human rights monitoring and reporting role for the U.N. Mission in Western Sahara.” It also “notes that Morocco is a strategic ally in North Africa where the United States has an interest in preventing terrorism and promoting democracy.”
Some Members have, conversely, recently sought to use foreign aid legislation to express support for Morocco’s position on Western Sahara. The conference report (H.Rept. 112-331) accompanying P.L. 112-74 stated that “funds provided in title III of this Act [Bilateral Economic Assistance] for Morocco may be used in regions and territories administered by Morocco.” It has been executive branch policy under successive Administrations that bilateral assistance for Morocco may not be implemented in Western Sahara because doing so could be interpreted as an acknowledgement of Moroccan sovereignty. This does not appear to have shifted in practice. H.R. 2855, the House draft foreign operations appropriations measure for FY2014, states that bilateral economic assistance funds appropriated for Morocco “shall be made available for any region or territory administered by Morocco, including the Western Sahara.” The bill would require the State Department to report on implementation of this provision; the committee report (H.Rept. 113-185) further instructs the Department to address “steps taken to resolve the longstanding dispute over the Western Sahara, based on autonomy under Moroccan sovereignty, including efforts to address durable humanitarian solutions to the protracted refugee crisis in the camps near Tindouf, Algeria.”
Outlook
U.S.-Morocco relations are likely to remain strong, despite recent tensions over U.N. Human rights monitoring in Western Sahara. This is particularly the case as Morocco and the United States share an interest in promoting stability and economic development amid ongoing regional tumult. At the same time, various other actors—domestic, regional, and international—will continue to compete with the United States for influence and leverage. Morocco’s role in counterterrorism and regional security is likely to remain of interest to Members of Congress, as is the bilateral trade and investment relationship. Some may focus on the degree to which U.S. policy toward Morocco includes the encouragement of human rights and greater democracy—and some may seek to identify benchmarks by which to judge the process of implementing Morocco’s 2011 constitutional revisions. The role and influence of Moroccan Islamist political parties and movements may also be of interest in the context of regional developments. Congress remains an arena of differing views and approaches regarding U.S. policy toward the Western Sahara.
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Alexis Arieff
Analyst in African Affairs
aarieff@crs.loc.gov, 7-2459Notes :
1 State Department, “Secretary of State Clinton Interviewed on 2M [transcript],” February 26, 2012.
2 Clinton, “Morocco’s Parliamentary Elections,” State Department press release, November 26, 2011.
3 State Department daily press briefing, September 11, 2012.
4 Saad Eddine al Othmani, remarks to the U.S.-Morocco Strategic Dialogue, as released by the State Department, September 13, 2012.
5 State Department, Joint Statement of the First Session of the U.S.-Morocco Strategic Dialogue, October 12, 2012.6 The monarchy remained intact under French and Spanish colonial protectorates (1912-1956).
7 U.S.-funded observers reported generally sound procedures, but noted poor civic education and outreach, and limited public enthusiasm overall. Analysts attributed lackluster turnout (45%, albeit higher than 37% in 2007) and a high rate of “spoiled” ballots to continued popular disaffection with the legislature, despite constitutional reforms that aim to strengthen it. See National Democratic Institute (NDI), Final Report on the Moroccan Legislative Elections, June 2012.
8 Some analysts perceived royal interference behind the appointments of several close palace allies to key positions. See, e.g., Driss Bennani and Fahd Iraqi, “Enquête. Et le roi créa le gouvernement!” TelQuel, January 7, 2012.
9 See Financial Times, “Morocco: Dance with the deep state,” July 15, 2013; and Ursula Lindsey, “All the King’s Men [op-ed],” New York Times, June 5, 2013.10 Interview by Fareed Zakaria at the World Economic Forum, January 25, 2013.
11 Maâti Monjib, The “Democratization” Process in Morocco: Progress, obstacles, and the impact of the Islamist-Secularist Divide, Saban Center, Brookings Institution, Working Paper Number 5, August 2011.
12 Al Himma was singled out by name as a target of the 2011 protests, and PAM lost seats in the 2011 vote. PAM had previously controlled a bloc in parliament, mostly through alliances with other parties, as well as municipal positions.
13 “Salafism” refers to a broad subset of Sunni Islamic reformist movements that seek to purify contemporary Islamic religious practices and societies by encouraging the application of practices and views associated with the earliest days of the Islamic faith. Salafist movements hold a range of positions on political, social, and theological questions. A subset of Salafists advocate violence in pursuit of their aims, but many instead pursue nonviolent preaching, charity, and (for some) political activities. See CRS Report RS21745, Islam: Sunnis and Shiites, by Christopher M. Blanchard.14 Over 98% of votes were in favor, and officials claimed over 70% turnout. (As most observers expected the constitution to be adopted, turnout was seen as a key element in determining the vote’s legitimacy; some critics
questioned the official rate.) The short timeframe for the vote may have inhibited voter education on the content, particularly given high illiteracy rates. The government also used significant state resources to mobilize support.
15 CRS analysis of the constitution was aided by Issam M. Saliba, Foreign Law Specialist at the Library of Congress.
16 Human rights groups had been critical of the 2003 arrests, citing a lack of due process. Those released in 2011 included Mohamed Fizazi, convicted of preaching radical Islamist doctrine and meeting the perpetrators of the 2003 Casablanca attacks. He has since espoused more moderate rhetoric. Additional pardons were granted in February 2012.
17 Le Monde, “Maroc: Les Réformes Politiques du Roi Sont Plébiscitées,” July 3, 2011.18 Noteworthy developments abroad include the trial of two Moroccans in German courts for aiding the 9/11 terrorists and the revelation that a Moroccan imam was “the spiritual father of the Hamburg cell” that helped execute the 9/11 attacks. A French-Moroccan, Zacarias Moussaoui, was tried in the United States as the 20th hijacker for 9/11. A Moroccan network was implicated in the March 2004 Madrid train bombings. A Moroccan national was arrested in Washington, DC, in February 2012 on accusations of plotting to bomb the U.S. Capitol building.
19 The attacks occurred after Osama Bin Laden listed Morocco among the “oppressive, unjust, apostate ruling governments,” which he characterized as “enslaved by America” and, therefore, “most eligible for liberation.” New
York Times, “Moroccans Say Al Qaeda Masterminded and Financed Casablanca Suicide Bombings,” May 23, 2003.
20 State Department, “In the Matter of the Designation of the Moroccan Islamic Combatant Group aka Groupe Islamique Combattant Marocain (GICM) and All Associated Aliases as a Foreign Terrorist Organization Pursuant to Section 219 of the Immigration and Nationality Act, as Amended,” Notice, May 28, 2013.21 A House report was critical of the transfers of U.S. detainees; see Leaving Guantánamo: Policies, Pressures, and Detainees Returning to the Fight, House Armed Services Committee Print 112-4, February 17, 2011.
22 Mohammed Masbah, “Is Al-Qaeda a Threat to Moroccan Stability?” Sada/Carnegie Endowment, October 2013; Vish Sakthivel, “Weathering Morocco’s Syria Returnees,” Washington Institute for Near East Policy, September 2013.
29 State Department, “Morocco,” Country Reports on Human Rights Practices for 2012, April 19, 2013. See also U.N. doc. A/HRC/22/53/Add.2, Report of the Special Rapporteur on torture and other cruel, inhuman or degrading treatment or punishment, Mission to Morocco, February 28, 2013; and Human Rights Watch (HRW), “Morocco/Western Sahara,” World Report 2013.
30 The State Department has judged Morocco to be a Tier 2 “Watch List” country with regard to trafficking in persons, indicating that it “does not comply with the minimum standards for the elimination of trafficking; however, it is making significant efforts to do so.” State Department, Trafficking in Persons Report 2013, June 19, 2013.
31 State Department, “Western Sahara,” Country Reports on Human Rights Practices for 2012, April 19, 2013.
32 State Department, “Morocco,” Country Reports on Human Rights Practices, op. cit.
33 Ahmed Benchemsi, “Morocco and Press Freedom: A Complicated Relationship,” Nieman Reports, September 22, 2011; HRW, “Morocco: Leading Editor Arrested,” September 19, 2013.34 Karim Boukhari, “Courage, On Censure!” TelQuel, February 4, 2012. For example, in February 2012, a student was sentenced to prison for “violating the sacred values” after a video posted online showed him criticizing the king.
35 State Department, International Religious Freedom Report for 2012, released May 20, 2013.
36 HRW, “Morocco: End Abuses in Counterterrorism Arrests,” October 25, 2010.
37 State Department, Country Reports on Terrorism 2012, op. cit.
38 Moroccan Association for Human Rights (AMDH), Rapport annual sur la situation des droits humains au Maroc en 2012, July 23, 2013. The CNDH’s precursor was the Consultative Council on Human Rights (CCDH), created in 1990. Unlike the CCDH, the new Council does not include members of the cabinet—although 16 out of 27 members are appointed by either the king (8) or the parliament (8)—and its members appear to be pursuing a wider scope of action.39 Steven Erlanger and Souad Mekhennet, “Law Empowering Women Leaves Many Behind,” Herald Tribune, August 20, 2009; Lucy Lamble, “UN Women Report: Access to Justice in Morocco,” The Guardian, July 6, 2011.
40 Rights advocates, while welcoming the Commission as an important precedent in the Arab world, contend that some of its recommendations have not been implemented, that senior officials accused of serious abuses should have been prosecuted, and that the Commission declined to focus sufficiently on abuses in Western Sahara. See, e.g., Amnesty International, Broken Promises: The Equity and Reconciliation Commission and Its Follow-Up, January 2010.
41 U.S. Geological Survey, “Phosphate Rock: Mineral Commodity Summary,” 2013. Despite its overwhelming proportion of global phosphate reserves, Morocco is the third-largest producer, after the United States and China. The Royal Office of Phosphates, or OCP, has a monopoly on the mineral’s extraction, processing, and commercialization. It reportedly employs 19,000 and contributes 2-3% of gross domestic product. (Jeune Afrique l’Intelligent, “Au royaume des phosphates,” December 26, 2010-January 8, 2011.)
42 State Department, 2013 Investment Climate Statement—Morocco, February 2013.
43 IMF, “Morocco: 2012 Article IV Consultation […]—Staff Report,” April 2013.
44 David Pendleton, “King of Rock,” Forbes, June 17, 2009.45 Souhail Karam, “Morocco Regulator in Pledge on Monarchy-Owned Firms,” Reuters, September 30, 2011.
46 CRS interviews with Moroccan democracy activists, Rabat, January 2012; Ahmed Benchemsi, “La grande corruption règne en maître au Maroc,” Le Monde, June 25, 2013.
47 See CRS Report RS20962, Western Sahara, by Alexis Arieff.
48 In 2002, the U.N. Legal Counsel, in response to a query from the Security Council on the legality of contracts concluded by Morocco offshore Western Sahara, concluded that such activities are illegal “if conducted in disregard of the needs and interests of the people” of the “Non-Self-Governing Territory,” that is, Western Sahara. This determination is not readily enforceable, but appears to have affected the calculations of private companies seeking to operate in the area. See U.N. doc. S/2002/161, Letter dated 29 January 2002 from the Under-Secretary-General for Legal Affairs, the Legal Counsel, addressed to the President of the Security Council, February 12, 2002.
49 See http://autonomy-plan.org/.50 See Haim Malka, “Morocco’s Rediscovery of Africa,” Center for Strategic & International Studies, July 2013.
51 Carolyn Barnett, “GCC-Maghreb Relations in a Changing Regional Order,” CSIS, August 2013. King Mohammed VI has referred to “a strategic partnership” with the GCC, e.g., in his address to the nation on July 30, 2013.
52 Morocco and some U.S. officials state that Morocco was the first country to recognize the United States of America, in 1777. The State Department’s Office of the Historian dates formal recognition to the two countries’ treaty of peace and friendship in 1786 (“A Guide to the United States’ History of Recognition […] by Country, Since 1776: Morocco”).
53 See Defense Security Cooperation Agency (DSCA), Country Information Paper: Morocco, July 2012. The sale of F-16s has drawn particular attention in the region, where Algeria—reportedly the biggest regional arms purchaser—reportedly maintains air superiority, although U.S. officials indicated the sale wouldn’t alter the regional balance of military power. According to the Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), Algeria and Morocco were the world’s 6th and 12th largest arms importers, respectively, between 2008 and 2012.
54 See CRS Report RS21464, Morocco-U.S. Free Trade Agreement, by Raymond J. Ahearn.
55 State Department, 2013 Investment Climate Statement—Morocco, February 2013.
56 U.S. International Trade Commission statistics, consulted September 2013.
57 State Department, FY2014 Congressional Budget Justification for Foreign Operations.58 DSCA, Morocco, op. cit.
59 In 2010, the congressional Tom Lantos Human Rights Commission held hearings on Morocco’s expulsion of American Christians earlier that year. Representative Frank Wolf urged suspension of MCC funding “to a nation which blatantly disregards the rights of American citizens residing in Morocco and forcibly expels American citizens without due process of law.” Hannah Armstrong, “Christians Expelled, Morocco and US Spar over Religious Freedom,” Christian Science Monitor, June 17, 2010.SOURCE :
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Gabégie à l’Ambassade du Maroc à Washington
Etiquettes : Maroc, diplomatie, Ambassade du Maroc à Washington, Etats-Unis, gabégie, corruption, détournement,
Washington, le 08 mai 2013
A MONSIEUR LE MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION RABAT
J’ai I’ honneur de porter à votre connaissance que depuis mon arrivee à Washington en janvier 2012, je n’ai eu de cesse que de proceder à I’apurement de nombreuses anomalies que j’ai constaté dans la gestion de la situation administrative de ce poste. C’est ainsi que j’ai procédé aux actions suivantes:
-Suppression des telephones portables accordes à cinq (5) chauffeurs, au diplomate charge des Affaires Consulaires et au second, payes sur le budget de l’Ambassade ;
-Suppression du contrat avec une entreprise d’assistance technique pour la réparation des ordinateurs de l’Ambassade, qui était couvert par un contrat d’agent local accordé à un responsable de l’entreprise en question;
-Annulation des abonnements aux Cables pour 19 televiseurs, y compris celui de l’Agent comptable précédent comme au domicile du second précédent;
-Annulation, dès janvier 2012, d’un contrat avec un agent local fantôme qui ne s’est jamais presenté à l’ambassade;
-Annulation du contrat d’approvisionnement en carburant et d’entretien des vehicules de l’Ambassade avec une seule et unique station d’essence basee à Washington DC et dont les prix etaient exorbitants.
S’agissant du contrat d’assurance maladie et prenant en consideration l’anomalie qui existait depuis plusieurs années, il n’a été possible de mettre fin à cette situation que le 30 mars 2013. La compagnie d’assurance, qui ne couvre désormais et à compter du 1er avril 2013, que les agents locaux, m’a indiqué qu’elle ne pourrait établir un nouveau contrat prenant en considération les changements apportés qu’à l’expiration du présent contrat, à savoir le 30 juin 2013.
Je tiens à porter à votre connaissance que j’avais tenu regulièrement informé M. Houssni, alors Directeur des Ressources Humaines, de ces anomalies et des démarches entreprises pour y mettre fin.
SOURCE :
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ندوة السفراء المغاربة: قضية الصحراء الغربية في أمريكا اللاتينية
Tags : المغرب، أمريكا اللاتينية، الكاريبي، الصحراء الغربية، الدبلوماسية الاقتصادية،
القضية الوطنية في القارة الأمريكية:
أثناء الزيارة التاريخية لجلالة الملك إلى أمريكا اللاتينية، تبنت جميع الدول التي زارها الملك موقفاً من الحياد الإيجابي تجاه نزاع الصحراء. من بين هذه الدول، كان المكسيك فقط هو الذي يعترف بالكيان الصحراوي الوهمي منذ عام 1979، وقد أظهر لفترة طويلة ميولاً دعوياً لصالح البوليساريو في المحافل الدولية، ولكن خلال الزيارة الملكية، أعلن المكسيك دعمه للجهود المبذولة في إطار الأمم المتحدة، وخاصة جهود مجلس الأمن والأمين العام التي تهدف إلى الوصول إلى حل سياسي تفاوضي ونهائي. أما في باقي الدول التي زارها الملك، فلم يكن هناك اعتراف بالكيان الصحراوي الوهمي، ولكن كانت هناك ضغوط من بعض الأوساط اليسارية على هذه الدول للاعتراف بهذا الكيان. نجحت الزيارة الملكية في تحييد أهداف هذه الأوساط ومالت الحكومات الحالية نحو موقف من الحياد الإيجابي المؤيد للمغرب.
بشكل عام، يمكن تمييز ثلاث مواقف في أمريكا اللاتينية بشأن قضية الصحراء:
- الدول التي تعترف وتدعم تقليدياً البوليساريو وتستند في موقفها إلى دوغمائية أيديولوجية، مثل كوبا وفنزويلا. موقف المكسيك ونيكاراغوا وبوليفيا وبنما أيضاً مشبع بدوغما معينة، ولكن أقل حدة من كوبا وفنزويلا.
في حالة المكسيك، على سبيل المثال، يتم تفسير الاعتراف أو تبريره من خلال أن الدستور المكسيكي ينص على دعم حق الشعوب في تقرير مصيرها. ولكن، عند العودة إلى السياق السياسي لهذا الاعتراف، نجد بسهولة اعتبارات أخرى. الحزب الثوري المؤسسي (PRI) الذي حكم المكسيك من عام 1929 حتى عام 2000، كان حزباً يتبنى أيديولوجية يسارية وكان له علاقات مع جبهة التحرير الوطني الجزائرية قبل استقلال الجزائر.
الرئيس السابق لويس إيشيفاريا الذي حاول، بعد القمع الدموي للاحتجاجات الطلابية عام 1968 (عندما كان وزير الداخلية)، إعادة الصورة الثورية للحزب الثوري المؤسسي والمكسيك من خلال التحالف مع كوبا، التي أقام معها علاقات وثيقة، والدول الأخرى في الكتلة التقدمية، بما في ذلك الجزائر. وكان لديه صداقة وثيقة مع بومدين وكلاهما قادا المعركة داخل الأمم المتحدة من أجل ما كان يُعرف في ذلك الوقت بالنظام الاقتصادي الدولي الجديد.
كان الاعتراف بالبوليساريو، في عام 1979، تحت رئاسة لوبيز بورتيلو، مدفوعاً من قبل إيشيفاريا. حالياً، يعترف المسؤولون المكسيكيون بأن الاعتراف بالكيان الوهمي «RASD» كان في سياق خاص، وأن المكسيك لو واجهت نفس السؤال اليوم، لما كانت قد اعترفت بمثل هذا الكيان. الدبلوماسية المكسيكية الحالية في مجال الاعتراف تتحدث عن الاعتراف بالدول المعترف بها من قبل الأمم المتحدة.
- دول أمريكا الوسطى ودول الكاريبي، رغم أن الغالبية العظمى منها قد سحبت اعترافها، تبقى مواقفها متناقضة ومميزة بالاتجاهات الأيديولوجية التي تصل إلى السلطة: عندما تكون الحكومات من اليمين، تدعم المغرب، وعندما تكون من اليسار، مدعومة من كوبا وفنزويلا، تميل لصالح الجزائر. وهذا ينطبق على نيكاراغوا وهندوراس والسلفادور. ولكن منذ بضع سنوات، تبنى المغرب سياسة أكثر نشاطاً تجاه دول هذه المنطقة ووسع التعاون معها في عدة مجالات، خاصة في المجالين الاجتماعي والإنساني.
- دول أمريكا الجنوبية، مثل البرازيل والأرجنتين وكولومبيا وبيرو وتشيلي، اتبعت مواقف حكيمة، حيث تبنت موقفاً من التوازن بين المغرب والجزائر مع الميل نحو الحياد النشط والإيجابي لصالح حل سياسي تفاوضي. تجدر الإشارة إلى أن الدبلوماسية النشطة لجلالة الملك كانت حاسمة في تغيير موقف الدول الرئيسية في أمريكا اللاتينية.
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ندوة السفراء المغاربة: تموضع المغرب في إفريقيا (سبتمبر 2013)
Tags: المغرب، إفريقيا، الاتحاد الإفريقي، الصحراء الغربية، الدبلوماسية الاقتصادية
الإشكالية: تموضع المغرب في القارة الإفريقية مقدمة من: السيد طالب برادة سفير صاحب الجلالة في السنغال
منذ تولي صاحب الجلالة الملك محمد السادس العرش، تبنت السياسة الإفريقية للمملكة ديناميكية جديدة ترتكز على التعاون جنوب-جنوب والتضامن.
وقد تم تحديد إفريقيا كأولوية وفقًا للإرادة السياسية المعبر عنها على أعلى مستوى.
لقد جاءت الزيارات الملكية إلى إفريقيا جنوب الصحراء لدعم وتنشيط العمل الدبلوماسي الذي يقوم به القطاع في اتجاه البلدان الإفريقية. أصبح الآن تموضع المغرب في منطقة إفريقيا جنوب الصحراء هدفًا استراتيجيًا يجب على دبلوماسيتنا تنفيذه.
أولاً: الدفاع عن مصالح القارة والسعي للحصول على دعم سياسي لقضيتنا الوطنية
أ/ وضع المغرب في مقدمة اهتماماته الدبلوماسية الدفاع عن المصالح الحيوية لقارتنا.
وهذا يتضح من خلال دعمه لاستقلال الدول الناطقة بالبرتغالية في إفريقيا، ومشاركته في المنظمات الدولية المتخصصة، وأثناء عضويته في مجلس الأمن التابع للأمم المتحدة، لا سيما في الفترة الحالية التي تركز فيها الرئاسة المغربية على أزمة مالي.
ب/ خلال الاجتماعات الدولية أو الإفريقية الكبرى، يتم اتخاذ إجراءات للحصول على دعم سياسي لمواقفنا ولصالح قضيتنا الوطنية.
على أرض الواقع، أتاحت الزيارات الملكية فهماً أكبر وتجاوباً أكبر من السلطات التي تمت زيارتها تجاه قضيتنا الوطنية.
إضافة إلى السلطات السياسية، تُنفذ إجراءات أخرى تستهدف البرلمانيين والأحزاب السياسية ووسائل الإعلام والمنظمات غير الحكومية والمجتمع المدني من خلال النسيج الجمعوي، الذي يتم إشراكه غالبًا في تقديم التماسات إلى اللجنة الرابعة للأمم المتحدة.
ثانيًا: الشراكة في التنمية والانفتاح الاقتصادي والتجاري على الأسواق الإقليمية للقارة
أ/ التعاون جنوب-جنوب هو أحد المفاهيم التي تهدف إلى تفضيل إقامة شراكة مع الدول الإفريقية، وهي شراكة أرادها جلالة الملك « استراتيجية، متعددة الأشكال وطوعية ».
التعاون جنوب-جنوب، وأيضًا التعاون الثلاثي، ولا سيما في المجالات التي يمتلك فيها المغرب خبرة معترف بها من شركائنا في التنمية، وخاصة في القطاعات التالية:
– تكوين الموارد البشرية؛
– الزراعة والصيد البحري؛
– الاستمطار الصناعي؛
– مكافحة الجراد؛
– القطاعات المالية والمصرفية والتأمينية؛
– قطاع التعدين والبناء والأشغال العامة؛
– الكهرباء الريفية…وهكذا يتم تنفيذ العديد من مشاريع الشراكة والتعاون الثلاثي من قبل خبرائنا وبتنسيق من الوكالة المغربية للتعاون الدولي.
ب/ على صعيد آخر، تظل الترويج الاقتصادي والتجاري للمملكة أحد المهام الأساسية لبعثاتنا الدبلوماسية في إفريقيا.
والهدف الرئيسي هو دعم دخول شركاتنا إلى الأسواق الإقليمية في قارتنا، وخاصة الأسواق القريبة مثل الاتحاد الاقتصادي والنقدي لغرب إفريقيا (UEMOA) والمجموعة الاقتصادية لدول غرب إفريقيا (CEDEAO) والمجموعة الاقتصادية والنقدية لوسط إفريقيا (CEMAC).
فيما يتعلق بالاتحاد الاقتصادي والنقدي لغرب إفريقيا (UEMOA)، يجب الإشارة إلى أنه منذ دخول التعريفة الخارجية المشتركة حيز التنفيذ في عام 2000، تم تعليق جميع الاتفاقيات التجارية الثنائية مع الدول غير الأعضاء في الاتحاد. كان المغرب أول دولة تقترح إبرام اتفاقية تجارية واستثمارية جديدة مع الاتحاد، وتم الانتهاء من القوائم بعد تسع جولات من المفاوضات في عام 2008.
لم يسمح بعض الأعضاء بتوقيع الاتفاقية خوفًا على صناعاتهم الناشئة، خصوصًا مع خطوات مشابهة من دول شمال إفريقيا ومجلس التعاون الخليجي.
كما أن الاتحاد الاقتصادي والنقدي لغرب إفريقيا رفض تحرير التجارة وجمد توقيع اتفاقيات الشراكة الاقتصادية مع الاتحاد الأوروبي.
أود أن أوضح أن الاهتمام المتزايد للمملكة بتعزيز الحضور الفعلي لشركاتنا في الدول الإفريقية جنوب الصحراء، وخاصة في غرب إفريقيا، جعل هذه المنطقة تتصدر قائمة الجهات المستقبلة لاستثماراتنا المباشرة في الخارج.
مع تحديد التوجه الاستراتيجي، تُدعى بعثاتنا الدبلوماسية إلى المشاركة في دعم وتوجيه شركاتنا في استكشاف الأسواق، والتواصل، والتموضع في الأسواق الواعدة.
بالنسبة لشركاتنا الوطنية، فهي مُطالَبة بمزيد من الجرأة لغزو الأسواق والعمل بروح من المصداقية تهدف إلى احترام الالتزامات المُتخذة.
اسمحوا لي قبل أن أختم، أن أقدم لمحة صغيرة عن جانب من التقاليد الدبلوماسية للمغرب في الفضاء الغرب إفريقي، المرتبط بالحضور الديني للمغرب في هذه المنطقة.
التعاون الديني
كما تعلمون، يعتمد المغرب على ركيزتين: الملكية والإسلام « السني ».
يُعتبر جلالة الملك بصفته أمير المؤمنين، وتُنظم الأسر الدينية التابعة للطريقة التيجانية أيامها الثقافية سنويًا تحت الرعاية السامية لجلالة الملك محمد السادس.اليوم، أخذ التعاون مع دول غرب إفريقيا بُعدًا أكبر من خلال الزاوية التيجانية وأيضًا الكادرية في بعض الدول.
يُعتبر هذا وسيلة للتأثير والتقارب مع السكان، والمجتمع المدني، وحتى السلطات السياسية.
اقتراح:
من المهم بالنسبة للمغرب، عبر هذا الجانب، أن يضمن استمرار وجوده الديني في غرب إفريقيا من خلال تعزيز المذهب السني الذي يمكن أن يُشكّل حاجزًا أمام تقدم الوهابية والشيعية في دول غرب إفريقيا. هذا أمر حيوي، لأنه يتعلق بمصالحنا.
الخاتمة: الصعوبات والتحديات
أ/ غياب المغرب عن الاتحاد الإفريقي يطرح مشكلة الصعوبات التي تواجهها دبلوماسيتنا بشكل يومي.
من المفيد الإشارة في هذا الصدد إلى أن معظم الدول الإفريقية تميل إلى تنظيم الاجتماعات الوزارية القطاعية أو اجتماعات الخبراء تحت رعاية الاتحاد الإفريقي، مما يستبعد المغرب تلقائيًا من هذه الاجتماعات.
منذ انتخاب السيدة الجنوب إفريقية نكوسازانا دلاميني-زوما لرئاسة مفوضية الاتحاد الإفريقي، زادت التسهيلات لأعمال العداء من قبل محور جنوب إفريقيا-نيجيريا-الجزائر ضد المغرب، مما يتطلب منا المزيد من اليقظة ووضع استراتيجية تهدف إلى إلغاء هذه الأعمال الضارة.
ماذا نقترح في هذا السياق؟
في الوقت الحالي، وفي انتظار العودة، أو بالأحرى الانضمام، من المستحسن إنشاء قسم أو إدارة خاصة داخل الوزارة وإدارة إفريقيا، مُكرسة بشكل حصري لمتابعة الاجتماعات، القمم، وكذلك القرارات والتوصيات الخاصة بالاتحاد الإفريقي، من أجل تعزيز استراتيجيتنا تجاه الاتحاد الإفريقي. فيما يتعلق بالتقرير القادم للاتحاد الإفريقي، الذي يهدف إلى إعادة طرح مسألة الصحراء على جدول أعمال الاتحاد الإفريقي، وكذلك التقرير حول حقوق الإنسان في الصحراء، من المفيد أن نتوقع ونتواصل مع الدول الصديقة بمناسبة الجمعية العامة للأمم المتحدة.
ما هي الرسالة التي يجب إيصالها لهذه الدول؟
بالإضافة إلى توضيح التطورات المتعلقة بالقضية الوطنية والقضايا الفورية، يجب مطالبتهم بشكل خاص بالتحدث في الاجتماع القادم للخبراء واجتماعات وزراء الاتحاد الإفريقي لرفض مرة أخرى استنتاجات هذا التقرير المغرض.
ب/ فيما يتعلق بالتحديات الأمنية، من المهم الإشارة إلى أن منطقة الساحل والصحراء تشكل العمق الاستراتيجي والأمني للمملكة.
أمننا يبدأ من هذه المنطقة، التي تحتفظ دولها بعلاقات تاريخية مع المغرب.
لا يمكننا قبول أن يتم زعزعة استقرار هذه الدول الصديقة، لأن ذلك سيشكل تهديدًا لأمننا وهدوئنا بالنظر إلى التحديات التي تمثلها الهجرة غير الشرعية والإرهاب إلى جانب التجارة غير المشروعة بجميع أنواعها.
لذلك، أصبح التعاون الأمني مع دول الساحل أكثر أهمية وضرورية.
الدفاع عن مصالح المغرب في إفريقيا
أعدّه: السيد علي بوجي
سفير جلالة الملك في الغابونأولًا: مقدمة: المحاور الرئيسية حول إفريقيا:
– تبلغ مساحة إفريقيا 30 مليون كيلومتر مربع، ما يعادل 20.3٪ من اليابسة. ويقدر عدد سكانها بنحو مليار نسمة، أي 1/6 من سكان العالم.
– ثلث الموارد المعدنية في العالم موجودة في إفريقيا. القارة تنتج 10٪ من النفط و20٪ من الذهب.
– إفريقيا تحتضن 60٪ من إجمالي الأراضي الصالحة للزراعة وغير المزروعة في العالم.
– الناتج المحلي الإجمالي لإفريقيا يبلغ 2000 مليار دولار، وهو أكثر من الهند وأقل من البرازيل. حجم الاقتصاد الإفريقي تضاعف ثلاث مرات منذ عام 2000 بفضل إفريقيا جنوب الصحراء التي زادت إنتاجها أربع مرات خلال نفس الفترة.
– حصة إفريقيا في المشاريع الاستثمارية الأجنبية المباشرة ارتفعت من 3.2٪ في عام 2007 إلى 5.6٪ في عام 2012.
– 35 دولة إفريقية تتصدر الصين وفقًا لمؤشر الديمقراطية.
– 35 دولة إفريقية تتصدر روسيا وفقًا لمؤشر إدراك الفساد.
– 17 دولة إفريقية تحتل مرتبة أفضل من الهند وفقًا لمؤشر «Doing Business» الصادر عن البنك الدولي.
لفترة طويلة، كانت إفريقيا تُعتبر قارة في حالة تدهور، تعاني من الصراعات المسلحة، والاضطرابات الاجتماعية، والأوبئة، والكوارث الطبيعية (مثل الجفاف والفيضانات). لكن منذ حوالي عقد من الزمن، تراجع التشاؤم الأفريقي أمام التفاؤل الأفريقي. أصبحت إفريقيا الآن قارة مرغوبة، وجذابة بشكل كبير للاستثمارات.
II – الدفاع عن مصالح المغرب في إفريقيا:
الجانب الاقتصادي:
– تشكل إفريقيا جنوب الصحراء عمقًا استراتيجيًا لبلدنا. وتُبرز العشرين زيارة التي قام بها صاحب الجلالة الملك محمد السادس، نصره الله، إلى حوالي خمسة عشر دولة إفريقية هذه الحقيقة الجيوسياسية.
– جلبت هذه الزيارات معها حضورًا متزايدًا للقطاع الخاص المغربي. تشمل المجالات المتأثرة بهذا الاهتمام بإفريقيا مجالات البناء والأشغال العامة، والاتصالات، والبنوك، والتأمين، والتعدين، والنقل الجوي، والصناعات الزراعية، والمياه والكهرباء، والمنتجات الصيدلانية.
يُفرض هذا الحضور نتيجة حاجة مجموعاتنا الاقتصادية للانفتاح على الساحة الدولية لضمان تطويرها والحفاظ على تنافسيتها. تقدم إفريقيا أيضًا بيئة مناسبة نظرًا لقربها الجغرافي، والروابط التاريخية التي تربط بلدنا بالعديد من الدول الإفريقية جنوب الصحراء، وجاذبية القارة الأفريقية.
يمكن فهم هذه الجاذبية من خلال بعض المؤشرات التالية:
– تحقق إفريقيا منذ عدة سنوات نموًا قويًا في الناتج المحلي الإجمالي بنسبة تصل إلى 5%.
– وفقًا لمؤتمر الأمم المتحدة للتجارة والتنمية (CNUCED)، فإن عائدات الاستثمارات الأجنبية المباشرة في إفريقيا أعلى منها في أي منطقة أخرى. ويرجع جزء كبير من النمو الأفريقي إلى الاستهلاك المحلي ولم يعد يعتمد فقط على تصدير الموارد الطبيعية.
– يُعتبر الآن أن إفريقيا ستكون في المستقبل محركًا للنمو العالمي، مما يدفع المزيد من المستثمرين للمراهنة على ربحية إفريقيا. ارتفع عدد مشاريع الاستثمارات الأجنبية المباشرة بنسبة 87% في أقل من 10 سنوات، ومن المتوقع أن تستمر هذه الزيادة. يُتوقع استثمارات بقيمة 150 مليار دولار في عام 2015. وفقًا لدراسة أجرتها شركة إرنست ويونغ في عام 2012، ستستمر إفريقيا في جذب المستثمرين الأجانب نظرًا للإمكانات العالية للنمو في هذه القارة. وتعزو الدراسة هذا النمو إلى عملية ترسيخ الديمقراطية في معظم أنحاء القارة، والتحسن المستمر في بيئة الأعمال، وزيادة التجارة، وتحسن ظروف معيشة السكان. يُقدر الآن عدد الطبقة المتوسطة في إفريقيا بـ 300 مليون شخص، ومن المتوقع أن يتضاعف هذا العدد في العقدين القادمين.
– المغرب يسير على الطريق الصحيح. أصبح ثاني أكبر مستثمر أفريقي في القارة بقيمة 2.2 مليار درهم، وأكبر مستثمر أفريقي في غرب إفريقيا.
على المستوى التجاري:
– هناك إمكانات كبيرة للنمو في تجارتنا الخارجية التي تعاني من عجز مزمن. بلغت التجارة بين المغرب وإفريقيا جنوب الصحراء 11.7 مليار درهم في عام 2010 مقابل 3.6 مليار درهم في عام 2000، أي أكثر بثلاث مرات خلال عقد. تحسن الميزان التجاري حيث تحول من عجز يقارب 7.2 مليار درهم في عام 2000 إلى فائض قدره 2.7 مليار درهم. ومع ذلك، لا تزال هذه التجارة ضعيفة ولا تمثل سوى 2.6٪ من إجمالي قيمة الميزان الخارجي للمملكة.
– تتيح عمليات التكامل الإقليمي لبلدنا فرصًا حقيقية للنمو في تجارته الخارجية. تفاوض المغرب على اتفاقية تجارة حرة مع الاتحاد الاقتصادي والنقدي لغرب إفريقيا (UEMOA). ومع ذلك، تأخر توقيع هذه الاتفاقية التي تم توقيعها بالفعل بسبب الخلافات حول قوائم المنتجات التي يجب أن تستفيد من الإعفاء التدريجي من الرسوم الجمركية.
بعض الاقتراحات لتحسين حضورنا الاقتصادي في إفريقيا:
– ضرورة صياغة استراتيجية شاملة ومتكاملة تكون نتيجة لعمل مشترك بين المؤسسات الحكومية والقطاع الخاص. ستوفر هذه الاستراتيجية، بمثابة خارطة طريق، رؤية وفعالية أكبر لحضورنا في إفريقيا.
– الاستثمار في إفريقيا هو الوسيلة الأنسب للدفاع عن مصالحنا، بما في ذلك المصالح السياسية. ستقلل هذه الوسيلة من اعتماد بلدنا على التقلبات السياسية والاضطرابات التي تؤثر على القارة.
– المغرب مدعو إلى الاستفادة من موقعه الجغرافي باعتباره جسرًا يربط بين إفريقيا وأوروبا ومنطقة البحر الأبيض المتوسط والدول العربية. يوفر هذا الموقع آفاقًا واعدة لبلدنا.
– يجب استغلال الخبرة والمعرفة التي اكتسبها مشغلونا الاقتصاديون، خاصة في غرب ووسط إفريقيا، في خدمة تعاون ثلاثي الأطراف.
– هناك حاجة إلى إعادة تأسيس تعاوننا على أساس الشراكة المتكافئة بدلاً من منطق المساعدة. في هذا الصدد، يتعين على الوكالة المغربية للتعاون الدولي (AMCI) أن تلعب دورًا رائدًا ومبتكرًا. يجب أن يستمر تطوير الموارد البشرية كقطاع استراتيجي. في الواقع، يعد الأطر الأفارقة الذين تلقوا تعليمهم في المغرب أفضل سفير للترويج لبلدنا.
– من أجل تعزيز الاستثمارات في إفريقيا، سيكون من المفيد إنشاء بنك لدعم مشغلينا الاقتصاديين.
III- الجانب السياسي للعلاقات بين المغرب وإفريقيا
– تمثل إفريقيا قضية مهمة بالنسبة لقضيتنا الوطنية.
منظمة الوحدة الإفريقية، التي أصبحت فيما بعد الاتحاد الإفريقي، هي المنظمة الوحيدة في العالم التي اعترفت بما يسمى « الجمهورية الصحراوية ». أكبر عدد من الاعترافات بهذه الكيان الوهمي موجود في إفريقيا: 18 اعترافاً. صحيح أن دبلوماسيتنا حققت تقدماً كبيراً، ما أدى إلى سحب أو تجميد العديد من هذه الاعترافات، لكن المهمة لا تزال صعبة.
– تظل القضايا الرئيسية المتعلقة بقضيتنا الوطنية مرتبطة بشكل وثيق بإفريقيا. صوت الاتحاد الإفريقي مسموع في بقية أنحاء العالم، خاصة في الأمم المتحدة.
– غالبية خصومنا في قضية الصحراء يأتون من إفريقيا، وضمن هذه الغالبية، تعد الدول الإفريقية الناطقة بالإنجليزية الأكثر عداءً لنا.
– من بين 18 اعترافاً في إفريقيا جنوب الصحراء، تعود 14 منها لدول ناطقة بالإنجليزية، ومن بين هذه الدول يوجد النواة الصلبة التي تتكون من جنوب إفريقيا ونيجيريا. تمارس هاتان الدولتان تأثيرًا ضارًا على الساحة الإقليمية والدولية. فهما يعتبران قادة في القارة الإفريقية، ويعملان ضد مصالحنا. تتمتع جنوب إفريقيا بقدرة على التسبب في الإزعاج وتستخدمها على المستوى القاري والدولي. أصبحت دول جنوب إفريقيا عمليا تابعة لجنوب إفريقيا.
– يعتمد المغرب في معظم أصدقائه الذين يدعمونه في قضية الصحراء على الدول الإفريقية الناطقة بالفرنسية. من بين 15 دولة ناطقة بالفرنسية، لا تزال مالي هي الدولة الوحيدة التي تعترف بما يسمى « الجمهورية الصحراوية ». التهديدات التي يمثلها الجوار الجزائري تثني أي دولة عن تغيير موقفها.
– هناك ارتباط بين مستوى التمثيل الدبلوماسي لبلدنا في إفريقيا وعدد الاعترافات. حيثما كنا حاضرين أكثر، أي في إفريقيا الناطقة بالفرنسية، لم تعترف الغالبية العظمى من الدول في هذه المنطقة أو سحبت اعترافها بما يسمى « الجمهورية الصحراوية ».
– وعلى النقيض، حيثما كان لدينا نقص في التواجد الدبلوماسي، يكون عدد الاعترافات أكبر. يغطي جهازنا الدبلوماسي 5 دول ناطقة بالإنجليزية من أصل 18، بينما يغطي 12 دولة ناطقة بالفرنسية من أصل 15.
– قد يكون للدبلوماسية البرلمانية وللجهات الفاعلة غير الحكومية مثل الأحزاب السياسية والمنظمات غير الحكومية دور فعال في جهودنا لإقناع الدول المعادية أو المترددة بصحة قضيتنا الوطنية.
– هناك عدم توازن كبير في تبادل الزيارات مع الدول الإفريقية. المغرب مطالب ببذل جهود إضافية لسد العجز في هذا المجال.
– غياب بلدنا عن الاتحاد الإفريقي يشكل تحدياً لأنه يضعنا في موقف غير مريح للدفاع عن مصالحنا وقضيتنا الوطنية. يضطر المغرب إلى اللجوء إلى الدول الصديقة للعمل بدلاً منه.
– كما يُطلب من المغرب، بجهود متزايدة باستمرار، تعبئة أصدقائه للمطالبة بحقه في المشاركة في المنتديات الثنائية أو متعددة الأطراف بين الاتحاد الإفريقي وشركائه.
– تميل المناورات التي تقودها الإدارة الجديدة لمفوضية الاتحاد الإفريقي، والتي تهدف إلى حصر المشاركة في هذه الأنشطة على الدول الأعضاء فقط، إلى تعقيد مهمتنا.
– في ظل هذه الظروف، يُطرح السؤال عما إذا كان ينبغي لبلدنا الاستمرار في البقاء خارج الاتحاد الإفريقي أم أن الوقت قد حان لإعادة النظر في هذا الموقف. كلا الخيارين لا يخلو من المخاطر.
الحفاظ على الوضع الراهن يعني لبلدنا أن يتعامل مع بيئة معادية.
– من ناحية أخرى، فإن إعادة الانضمام إلى الاتحاد الإفريقي تنطوي أيضًا على مخاطر، وأهمها هو إضفاء الشرعية على وجود ما يسمى « الجمهورية الصحراوية » داخل الاتحاد الإفريقي. قد يجد بلدنا صعوبة في إقناع الدول التي لم تسحب اعترافها بعد.
– ربط هذه العودة باستبعاد « الجمهورية الصحراوية » من الاتحاد الإفريقي هو مهمة صعبة. لن تسمح الجزائر وحلفاؤها بذلك، خاصة وأن جارنا الشرقي يمتلك ورقة رابحة: المفوض المسؤول عن السلام والأمن هو الجزائري رمطان لعمامرة، الذي كان سابقًا الأمين العام لوزارة الخارجية. من خلال وجوده في هذا المنصب الاستراتيجي، تسيطر الجزائر على جميع القضايا المتعلقة بقضيتنا الوطنية.
– على الرغم مما سبق، قد يستكشف بلدنا خيار تجميد وجود « الجمهورية العربية الصحراوية الديمقراطية ».
– أخيرًا، ستستمر إفريقيا في تمثيل تحدٍ كبير لبلدنا ودبلوماسيتنا. لذلك يجب أن نضاعف جهودنا لتعزيز موقفنا بشأن قضية الصحراء.
تقرير الجلسة
أعدّه السيد حسن ناصري
سفير صاحب الجلالة في ماليعرض المتدخلون المزايا التي يتمتع بها المغرب في إفريقيا، مستعرضين التاريخ المشترك، والتفاعل البشري، والأساس الثقافي والروحي. بالتوازي، ركزوا على التحولات الكبرى السياسية والاقتصادية التي تشهدها الساحة الإفريقية، مما يجعلها فضاءً مطلوبًا بشكل متزايد ووجهة مفضلة للاستثمارات الأجنبية المباشرة، في ظل الأزمة الاقتصادية والمالية التي يعيشها الغرب.
في هذا السياق، أشادوا برؤية الملك المستنيرة، التي منذ عام 2000، جعلت من إفريقيا أولوية استراتيجية في السياسة الخارجية المغربية. وقد بُنيت هذه السياسة على ثلاثة ركائز أساسية: التضامن، التعاون جنوب-جنوب، والشراكة المربحة للطرفين.
وقد تعزز هذا التوجه برسالة ملكية وجهت إلى المؤتمر، حيث خصصت عدة فقرات للبعد الإفريقي في دبلوماسيتنا، مذكِّرة بضرورة أن ترافق هذه الدبلوماسية بجدية هذا التوجه.
مستوحين من هذه التوجيهات، تناول المتدخلون طموحات المغرب المشروعة لتعزيز موقعه كلاعب وقوة إقليمية إفريقية، مشيرين إلى التحديات التي يجب التغلب عليها والمعوقات التي يجب إدارتها في هذا المسار، خاصة العداء النشط لبعض الدول مثل الجزائر وجنوب إفريقيا.
بفضل استقراره والإصلاحات الجريئة التي تم تنفيذها لأكثر من عقد، فإن المغرب قادر على مواجهة هذه التحديات شريطة أن تروّج دبلوماسيته لهذا الأمر وتستفيد منه.
على الصعيد المتعدد الأطراف:
تمت مناقشة غياب المغرب عن الاتحاد الإفريقي بالتفصيل، حيث أعرب المتدخلون عن مخاوفهم بشأن العواقب السلبية التي قد تنجم عن هذا الغياب على القضية الوطنية. وفي هذا الصدد، أُشير إلى الدور المتنامي للاتحاد الإفريقي كبيت مشترك لإفريقيا وكطرف محاور مفضل للشركاء الأجانب.
الأسئلة التي أثيرت خلال النقاش:
– القضية الوطنية: كانت الاستراتيجية الواجب اتباعها للدفاع عن القضية الوطنية في صلب المناقشات، بالنظر إلى الاستحقاقات الإفريقية المقبلة، وخاصة في يناير 2014. كما تم الإشارة إلى العداء غير المسبوق لرئيسة مفوضية الاتحاد الإفريقي، السيدة دلاميني زوما، ومن ثم جنوب إفريقيا والجزائر. تساءل بعض المشاركين عن الاستراتيجيات الدبلوماسية التي يجب اتباعها لإفشال الخطط العدائية ضد المغرب، بما في ذلك تلك التي تهدف إلى استعادة ملف الصحراء من قبل الاتحاد الإفريقي، على الرغم من الديناميكية التي أدخلتها المبادرة المغربية للحكم الذاتي منذ عام 2007.
كما تم الإشارة إلى الموقف المتناقض لبعض الدول الإفريقية التي، على الرغم من كونها شريكة على الصعيد الثنائي، تظل متحفظة أو غائبة في الإطار المتعدد الأطراف الإفريقي.
الاتحاد الإفريقي:
في هذا السياق، أبرز النقاش ثلاث مواقف كلها تنطلق من الملاحظة أن غياب المغرب عن الاتحاد الإفريقي يضره:
– عودة المغرب واستبعاد « الجمهورية العربية الصحراوية الديمقراطية ». – الإبقاء على الوضع القائم كنتيجة لقرار سيادي. – إعداد دراسة متعمقة حول مختلف جوانب المسألة كتمهيد لأي قرار.
عمليات الشراكة الإقليمية:
ناقش المتدخلون مشكلة مشاركة المغرب في مختلف عمليات الشراكة الإقليمية والصعوبات المرتبطة بمحاولات استبعاده من قبل مفوضية الاتحاد الإفريقي.
نهج وطريقة عمل الدبلوماسية المغربية:
كان هذا المحور موضوع عدة مداخلات، حيث أُكدت الحاجة إلى تحسين أداء دبلوماسيتنا في إفريقيا من خلال إعادة النظر في أدواتها ومناطق تدخلها وطريقة عملها. وتم التركيز على أهمية العمل على المستوى الإقليمي والبين إقليمي. كما لوحظ نقص في الحضور المغربي في بعض المناطق مثل إفريقيا الجنوبية، التي تضم 9 من أصل 15 دولة تعترف بالجمهورية العربية الصحراوية الديمقراطية.
الجهات غير الحكومية في العمل الدبلوماسي:
كما أشار المشاركون إلى الدور المتنامي للجهات غير الحكومية في العمل الدبلوماسي، لا سيما القطاع الخاص، والمنظمات غير الحكومية، والقادة الدينيين، والمجتمع الطلابي.
قضية الهجرة:
تمت الإشارة إلى هذه المسألة باعتبارها تحدياً يتطلب إدارة متوازنة ومستدامة تأخذ في الاعتبار الجوانب السياسية، الأمنية، والإنسانية، لتجنب تأثير سلبي على صورة بلدنا.
المقترحات والتوصيات:
- تعزيز العلاقات المغاربية، رغم العائق الجزائري. تستحق جنوب إفريقيا أيضاً اهتمام دبلوماسيتنا من خلال رفع مستوى تمثيلنا، لتقليل قدرتها على الإضرار.
- تعميق التفكير حول الموقف المناسب الذي يجب اعتماده تجاه الاتحاد الإفريقي على المدى المتوسط والطويل.
- فرصة تحديد أو إعادة تحديد الاستراتيجيات لإدارة القضية الوطنية في إفريقيا، بالاستفادة من مكاسبنا وتشخيص نقاط ضعفنا.
- تعزيز العمل على المستوى الإقليمي الإفريقي. يوفر فضاء CENSAD إطارًا مميزًا لقيادة فعالة من المغرب ووسيلة لتجاوز عقبة الاتحاد الإفريقي.
- تحسين الأطر الابتكارية للتشاور والتعاون مثل مؤتمر الدول الإفريقية المطلة على المحيط الأطلسي.
- الحاجة إلى تصور عقيدة دبلوماسيتنا في ضوء التحولات العميقة في القارة. في هذه المرحلة، يُنصح بمساهمة مراكز الأبحاث.
- إنشاء هيكل مخصص لأنشطة الاتحاد الإفريقي، ليتمكن المغرب من التنبؤ ببعض الأفعال العدائية.
- دراسة فرصة إنشاء إدارة وزارية لدى وزير الشؤون الخارجية والتعاون، تكون مهمتها الوحيدة متابعة العلاقات مع إفريقيا.
- تفعيل شبكات الفاعلين غير الحكوميين المغاربة في إفريقيا للدفاع عن مصالح المغرب.
المصدر :
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Le positionnement du Maroc en Afrique dans la Conférence des Ambassadeurs marocains
Etiquettes : Maroc, Afrique, Union Africaine, Sahara Occidental, diplomatie économique,
Problématique : Positionnement du Maroc sur le Continent Africain
Faite par : M. Taleb BERRADA
Ambassadeur de Sa Majesté au Sénégal
Depuis l’avènement de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, la politique africaine du Royaume s’est inscrite dans une nouvelle dynamique dont les fondements reposent sur la coopération sud-sud et la solidarité.L’Afrique est érigée en priorité selon la volonté politique exprimée au plus haut niveau.
Les visites Royales en Afrique subsaharienne sont venues accompagner et revigorer sur le terrain, l’action diplomatique que mène le Département en direction des pays d’Afrique. Désormais, le positionnement du Maroc dans la partie subsaharienne de notre continent, est un objectif stratégique qu’il appartient à notre Diplomatie de mettre en oeuvre.I/ Defense des interets du continent et quête de soutien politique à notre cause nationale
A/ Le Maroc a inscrit au premier rang des préoccupations de son action diplomatique, la défense des intérêts vitaux de notre continent.Cela se vérifie dans le cadre de la lutte pour l’indépendance des pays lusophones d’Afrique, des interventions dans le cadre d’organisations internationales spécialisées et à l’occasion de ses mandats au sein du conseil de sécurité des Nations Unies et particulièrement le mandat actuellement en cours où la crise malienne a été au coeur des actions de la présidence marocaine.
B/ A l’occasion des grandes réunions internationales ou interafricaines, des démarches sont engagées en vue d’un soutien politique à nos positions et à l’endroit de notre cause nationale.
Dans la pratique, les visites Royales ont permis une plus grande compréhension et disponibilité des autorités visitées à l’égard de notre question nationale.En plus des autorités politiques, d’autres actions sont menées envers les parlementaires, les partis politiques, les médias, les ONG et la société civile à travers le tissu associatif auprès desquels sont souvent enrôlés les pétitionnaires devant la quatrième commission des Nations Unies.
II/ Partenariat au Développement et Ouverture Economique et Commerciale aux Marchés Régionaux du Continent
A/ -La coopération sud-sud est l’un des concepts visant à privilégier la mise en place d’un partenariat avec les pays africains, que Sa Majesté Le Roi a voulu « stratégique, multiforme et volontariste ».Coopération sud-sud, mais aussi coopération tripartite, notamment à travers les domaines où le Maroc dispose d’une expertise avérée et d’un savoir-faire reconnu par nos partenaires au développement, et ce, spécifiquement dans les secteurs ci-après :
– La formation des ressources humaines ;
– L’Agriculture, la Pêche ;
– Les pluies provoquées ;
– La lutte anti- acridienne ;
– Les secteurs financiers, bancaires et des assurances ;
– Celui des Mines et des BTP ;
– L’Electrification Rurale…C’est ainsi que plusieurs projets de partenariat et de coopération tripartite, sont exécutés par nos experts et pilotés par l’AMCI.
B/ -Sur un autre plan, la promotion économique et commerciale du Royaume demeure l’une des missions primordiales de nos Représentations Diplomatiques en Afrique.Il s’agit principalement de favoriser la pénétration par nos entreprises, des marchés régionaux de notre continent et particulièrement les marchés de proximité que sont d’une part, l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) et d’autre part, la CEDEAO et la CEMAC.
Pour l’UEMOA, il est à noter que depuis l’entrée en vigueur du Tarif Extérieur Commun en L’an 2000, tous les accords commerciaux bilatéraux avec des pays hors de l’Union, avaient été suspendus. Le Royaume du Maroc avait été le premier pays à proposer la conclusion d’un nouvel accord commercial et d’investissement avec l’UEMOA. Les listes avaient été finalisées après neuf rounds de négociations en 2008.Certains pays membres craignant pour leurs industries naissantes et embryonnaires n’ont pas permis la signature de l’Accord, d’autant plus que d’autres pays d’Afrique du Nord et ceux du Conseil de coopération du Golf emboitent le pas au Maroc.
L’UEMOA qui récuse le libre-échange a également mis en veilleuse la signature des Accords de partenariat économique avec l’Union Européenne.Je voudrais préciser que l’intérêt grandissant du Royaume pour le renforcement de la présence effective de nos entreprises dans les pays subsahariens, notamment en Afrique de l’Ouest, a érigé cet espace régional, en première zone destinataire de nos Investissements directs à l’Etranger.
L’orientation stratégique étant fixée, nos Représentations Diplomatiques sont appelées à s’investir dans le sens d’accompagner et de soutenir nos entreprises dans leur prospection, leurs contacts et leur positionnement sur les marchés porteurs.Quant à nos sociétés nationales, elles sont exhortées à plus d’audace pour la conquête de marchés et à oeuvrer dans un esprit de crédibilité visant le respect des engagements pris.
Permettez-moi avant de conclure, de donner un petit aperçu sur un aspect de la tradition diplomatique du Maroc dans l’espace Ouest Africain, lié à la présence religieuse du Maroc dans cette région.Coopération cultuelle
Comme vous le savez, le Royaume repose sur deux piliers, la Monarchie et l’Islam « Sunnite ».
Sa Majesté le Roi est considéré dans sa qualité de Amir AL Mouminine et les familles religieuses de la Tijania organisent annuellement leurs journées culturelles sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.Aujourd’hui, la coopération avec les pays d’Afrique de l’Ouest a pris de l’ampleur à travers la Zawiya Tijania et aussi de la Kadiria dans certains pays.
C’est un instrument d’influence et de proximité avec la population, la société civile et même les autorités politiques.Proposition : Il est important pour le Maroc à travers ce volet, d’assurer la continuité de sa présence religieuse en Afrique de l’Ouest par une meilleure implantation de sunnisme qui ferait obstacle à l’avancée du wahabisme et du chiisme dans les pays de l’Ouest Africain. C’est primordial, il y va de nos intérêts.
Conclusion : Difficultés et Défis
A/ L’absence du Maroc de l’Union Africaine pose la problématique de l’ensemble des difficultés auxquelles notre Diplomatie est confrontée au quotidien.
Il est utile de noter à ce sujet que des pays africains dans leur majorité, ont tendance à vouloir naturellement placer les réunions sectorielles ministérielles ou d’experts, sous l’égide de l’Union Africaine, ce qui exclue d’office le Maroc de ces réunions.Depuis l’élection de la sud-africaine, Madame Nkosazana Dlamini-Zuma, à la tête de la Commission de l’UA, les tenants de l’axe Afrique du Sud-Nigéria-Algérie ont plus de facilités d’actions hostiles au Maroc, ce qui appelle de notre part une plus grande vigilance et une stratégie visant à annihiler ces actions préjudiciables.
Que proposer dans ce cadre ?
Pour l’instant et en attendant cette échéance du retour, ou plutôt d’adhésion, il est souhaitable de créer au sein du Département et la Direction Afrique, un Service ou une Division, dédiée exclusivement au suivi des rencontres, sommets, ainsi que décisions et recommandations de l’Union Africaine, afin de mieux asseoir notre stratégie vis-à-vis de l’Union Africaine. Concernant le prochain rapport de l’Union Africaine, visant à réintroduire la question du Sahara à l’ordre du jour de l’Union Africaine, et celui sur les Droits de l’Homme au Sahara, il serait utile d’anticiper et d’approcher les pays Amis à l’occasion de l’Assemblée Générale des Nations-Unies.Quel est le message à faire véhiculer auprès de ces pays ?
En plus des éclaircissements sur l’évolution de la Question nationale et sur les enjeux ponctuels, leur demander surtout de prendre la parole lors de la prochaine réunion d’experts et celles des Ministres de l’Union Africaine pour rejeter à nouveau les conclusions de ce rapport tendancieux.B/ Concernant les défis sécuritaires, il est à noter que la région sahélosaharienne constitue la profondeur stratégique et sécuritaire du Royaume.
Notre sécurité commence dans cette région, dont les pays entretiennent des relations historiques avec le Maroc.
On ne saurait accepter que ces pays amis soient déstabilisés, ce qui constituerait une menace pour notre sécurité et notre quiétude avec les défis, que constituent l’immigration clandestine et le terrorisme en passant par les trafics illégaux de toutes sortes.De ce fait, la coopération sécuritaire avec les pays du Sahel s’avère de plus en plus primordial et indispensable.
La Défense des Intérêts du Maroc en Afrique
Faite par : M. Ali BOJJI
Ambassadeur de Sa Majesté au Gabon
I- Introduction : Principaux repères sur l’Afrique :
– La superficie de l’Afrique est de 30 millions de krn², soit 20,3 % des terres émergées. La population est estimée à près d’un milliard d’habitants soit 1/6 de la population mondiale.– Un tiers des ressources minières mondiales se trouve en Afrique. Le continent produit 10 % de pétrole et 20 % de l’or.
– L’Afrique abrite 60 % du total mondial des terres arables et non encore cultivées.
– L’Afrique réalise 2 000 milliards du PIS soit plus que l’Inde et moins que le Brésil. La taille de l’économie africaine a triplé depuis 2000 notamment grâce à l’Afrique subsaharienne qui a vu sa production quadruplée sur la même période.– La part de l’Afrique dans les projets IDE (Investissements Directs Etrangers) est passée de 3,2 % en 2007 à 5,6 % en 2012.
– 35 pays africains sont classés devant la Chine selon l’indice de démocratie.
– 35 des pays africains sont classés devant la Russie selon l’indice de perception de la corruption.– 17 des pays africains sont classés devant l’Inde selon l’indice « Doing Business » de la Banque Mondiale.
Pendant longtemps, l’Afrique a été perçue comme un continent à la dérive, en proie aux conflits armés, aux troubles sociaux, aux endémies et aux catastrophes naturelles (sécheresse, inondations, etc.). Depuis une dizaine d’années, l’afropessimisme a cédé le pas à l’afro-optimisme. L’Afrique est devenue un continent courtisé, à forte attractivité pour les investissements.II – Défense des Intérêts du Maroc en Afrique:
Volet Economique:
– L’Afrique sub-saharienne constitue une profondeur stratégique pour notre pays. La vingtaine de visites que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a effectuées dans une quinzaine de pays africains illustre cette réalité géopolitique.
– Ces visites ont drainé dans leur sillage une présence de plus en plus croissante du secteur privé marocain. Les domaines concernés par cet engouement pour l’Afrique ont trait aux BTP, aux télécoms, la Banque, l’assurance, les Mines, le transport aérien, l’agro-industrie, l’eau et l’électricité et les produits pharmaceutiques.Cette présence est dictée par le besoin de nos groupes de s’ouvrir à l’international pour pouvoir assurer leur développement et maintenir leur compétitivité. L’Afrique offre également un espace approprié du fait de sa proximité géographique, des liens séculaires entretenus par notre pays avec de nombreux Etats sub-sahariens et de l’attractivité du continent africain.
Cette attractivité peut être appréhendée à travers les quelques indicateurs ciaprès:
– L’Afrique réalise depuis plusieurs années une forte croissance du PIB de l’ordre de 5 %.
– D’après la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), la rentabilité des IDE en Afrique est plus importante que dans n’importe quelle autre région. Une part
significative de la croissance africaine tire son origine de la consommation domestique et ne dépend plus de la seule exportation des ressources naturelles.– Il est désormais admis que l’Afrique sera à l’avenir le moteur de la croissance mondiale, ce qui incite de plus en plus d -investisseurs à parier sur la rentabilité de l’Afrique. Le nombre de projets d’investissements directs étrangers a bondi de 87 % en moins de 10 ans et la tendance,’ devrait s’accentuer. 150 milliards de dollars d’investissements sont attendus en 2015. Selon une étude du Cabinet Ernest & Young réalisée en 2012, l’Afrique continuera à attirer les investisseurs étrangers en raison du fort potentiel de croissance de ce continent. L’étude attribue cette croissance à un processus de démocratisation qui s’enracine dans la plus grande partie du continent, à des améliorations constantes du climat des affaires, à une augmentation exponentielle du commerce et à des améliorations des conditions de vie des populations. Aujourd’hui on estime à 300 millions le nombre de la classe moyenne en Afrique. Ce nombre pourra doubler dans les 20 années à venir.
– Le Maroc est sur la bonne voie. Il est devenu le 2ème investisseur africain sur le continent avec un montant de 2,2 milliards de dirhams et le premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest.
Au Plan Commercial :
– Il existe un fort potentiel de croissance pour notre commerce extérieur qui enregistre lin déficit chronique. Les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Afrique sub-saharienne ont représenté 11,7 milliards de dirhams en 2010 contre 3,6 milliards en 2000, soit trois fois plus en une décennie. Le solde commercial s’est amélioré passant d’un déficit de près de 7,2 milliards de dirhams en 2000 à un excédent de 2,7 milliards de dirhams. Toutefois, ces échanges restent faibles et en représentent que 2,6 % de la valeur globale de la balance extérieure du Royaume.– Les processus d’intégration régionaux offrent à notre pays de réelles opportunités de croissance pour son commerce extérieur. Le Maroc a négocié un accord de libre – échange avec l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Toutefois, cet accord, déjà paraphé, tarde à être signé en raison de divergences sur les listes de produits devant bénéficier d’une exonération progressive des droits de douane.
Quelques Propositions pour améliorer notre présence économique en Afrique :
– Nécessité d’élaborer une stratégie globale et intégrée qui serait le fruit d’un travail en commun mené par les institutionnels gouvernementaux et les institutionnels du privé. Cette stratégie, sorte de feuille de route, donnerait plus de visibilité et d’efficacité à notre présence en Afrique.
– L’investissement en Afrique est le moyen le plus approprié pour défendre nos intérêts y compris politiques en Afrique. Ce moyen rendrait notre pays moins dépendant des aléas politiques et des
soubresauts qui affectent le continent.– Le Maroc est appelé à tirer profit de sa position géographique en tant que trait d’union entre l’Afrique, l’Europe, la Méditerranée et les pays arabes. Cette position offre des perspectives prometteuses à notre pays.
– L’expertise et le savoir-faire acquis par nos opérateurs économiques notamment en Afrique de l’Ouest et Centrale devraient être mis au service d’une coopération triangulaire.– Nécessité d’opérer une refondation de notre coopération qui la départirait de la logique de l’assistanat au profit d’une logique de partenariat gagnant-gagnant. A cet effet, l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCl) est appelée à jouer un rôle prépondérant et novateur. La valorisation des ressources humaines devra continuer à être un secteur stratégique. En effet, les cadres africains – formés au Maroc – sont les meilleurs relais pour la promotion de notre pays.
– Pour aller vers davantage d’investissements en Afrique, il serait utile de mettre en place une banque destinée à accompagner nos opérateurs économiques.
III- Volet Politique des Relations du Maroc avec l’Afrique
– L’Afrique représente un enjeu considérable pour notre cause nationale.L’OUA, devenue ensuite UA, est la seule organisation au monde à admettre en son sein la prétendue « rasd ». Le plus grand nombre de reconnaissances de cette entité fantoche est en Afrique: 18 reconnaissances. Certes des progrès importants ont été réalisés par notre diplomatie qui se sont traduits par des retraits ou des gels de reconnaissances, mais la tâche demeure encore rude.
– Les préoccupations majeures concernant notre cause nationale sont encore intimement liées à l’Afrique. La voix de l’UA est écoutée dans le reste du monde notamment aux Nations Unies.
– La majorité de nos adversaires sur la question du Sahara se recrutent en Afrique et au sein de cette majorité, les pays africains anglophones sont les plus virulents à notre égard.– Sur les 18 reconnaissances en Afrique sub-saharienne, 14 sont le fait de pays anglophones et parmi ces pays, il y a le noyau dur formé par l’Afrique du Sud et le Nigéria. Ces derniers exercent une influence néfaste sur la scène régionale et internationale. Les deux pays, perçus comme des leaders sur le continent africain, agissent contre nos intérêts. L’Afrique du Sud a une capacité de nuisance dont elle use au niveau continental et international. Les Etats de l’Afrique australe sont devenus pratiquement des satellites de l’Afrique du Sud.
– C’est en Afrique francophone que le Maroc compte le plus grand nombre d’amis qui le soutiennent sur la question du Sahara. Sur les 15 pays francophones, seul le Mali maintient encore sa reconnaissance de la prétendue « rasd ». Les menaces que représente le voisinage algérien dissuadent tout changement de position.
– Il existe une corrélation entre le niveau de représentation diplomatique de notre pays en Afrique et le nombre de reconnaissances. Là où nous sommes davantage présents, c’est-à-dire en Afrique francophone, la quasi-total ité des pays de cette zone n’a jamais reconnu ou a retiré sa reconnaissance de la soi-disant « rasd ».– A contrario, là où nous avons un déficit de présence diplomatique, le nombre de reconnaissances est plus important. Notre appareil diplomatique ne couvre que 5 pays anglophones sur 18 alors qu’il en couvre 12 pays francophones sur 15.
– L’apport de la diplomatie parlementaire et des acteurs non étatiques tels que les partis politiques, les ONG pourra s’avérer utile dans nos démarches visant à convaincre les pays hostiles ou hésitants du bienfondé de notre cause nationale.– Il existe un fort déséquilibre en matière d’échanges de visites avec les pays africains. Le Maroc est appelé à faire des efforts supplémentaires pour combler le déficit enregistré dans ce domaine.
– L’absence de notre pays de l’UA nous interpelle car elle nous met dans une position inconfortable pour la défense de nos intérêts et de notre cause nationale. Le Maroc est contraint de recourir à des pays amis pour agir à sa place.
– De même, le Maroc est amené, au prix d’efforts sans cesse croissants, à mobiliser ses amis pour faire valoir son droit à participer à des fora birégionaux UA/partenaires bilatéraux ou multilatéraux.– Les manoeuvres de la nouvelle direction de la Commission de l’UA tendant à réserver la participation à ces exercices aux seuls Etats membres de l’UA est de nature à nous compliquer la tâche.
– Dans ces conditions, la question se pose de savoir si notre pays doit continuer à rester en dehors de I’UA ou si le temps est venu de revoir cette position. Les deux options ne sont pas dénuées de risques.
Maintenir le statu quo implique pour notre pays d’évoluer dans un environnement hostile.– A l’inverse, réintégrer ru A est également porteur de risques dont le premier et non des moindre est celui de légitimer et de banaliser la présence de la prétendue « rasd », au sein de l’UA. Notre pays aurait du mal à convaincre les Etats qui ne l’ont pas encore fait de retirer leurs reconnaissances.
– Faire dépendre cette réintégration de l’exclusion de la « rasd » de l’UA est un exercice difficile. L’Algérie et ses soutiens ne se laisseront pas faire d’autant que notre voisin de l’Est dispose d’un atout majeur: Le Commissaire en charge de la Paix et de la Sécurité est un algérien, en la personne de M. Lamarnra Rarntane, ancien Secrétaire Général du Ministère des Affaires Étrangères. Par sa présence à ce poste stratégique, l’Algérie a la mainmise sur toutes les questions ayant trait à notre cause nationale.– Nonobstant ce qui précède, notre pays pourrait explorer la voie du gel de la présence de la « rasd ».
– Enfin, l’Afrique continuera à représenter un grand défi pour notre pays et notre diplomatie. Nous devons donc redoubler d’efforts pour faire valoir notre position sur la question du Sahara.
Rapport de séanceEtabli par M. Hassan NACIRI
Ambassadeur de Sa Majesté au Mali
Les intervenants ont exposé les atouts dont dispose le Maroc en Afrique, passant en revue l’histoire commune, les brassages humains et le socle culturel et spirituel. Parallèlement, ils se sont appesantis sur les grandes mutations tant politiques qu’économiques que connait la scène africaine, ce qui en fait de plus en plus un espace convoité et une destination privilégiée pour les IDE, à l’ère de la crise économico-financière que vit l’Occident.Dans cette perspective, ils ont rappelé la clairvoyance de la vision royale, qui depuis 2000, a fait de l’Afrique une priorité stratégique dans la politique étrangère marocaine. Cette politique a été construite autour de trois piliers principaux: la solidarité, la coopération sud-sud et le partenariat gagnantgagnant.
Cette option a été confortée par le Message Royal adressé a la Conférence, et qui consacre plusieurs paragraphes à la dimension africaine de notre diplomatie; rappelant la nécessité pour cette dernière à accompagner assidument cette orientation.S’inspirant de ces orientations, les intervenants ont évoqué les ambitions légitimes du Maroc à consolider sa position d’acteur et de puissance régionale africaine, en attirant l’attention sur les défis à relever et les contraintes â gérer sur cette voie, dont notamment l’hostilité active de certains pays comme l’Algérie et l’Afrique du Sud.
Fort de sa stabilité et des reformes audacieuses entreprises depuis plus d’une décennie, le Maroc est en mesure de gagner ces défis pourvu que sa diplomatie en fasse la promotion et en tire profit.Sur le plan multilatéral, l’absence du Maroc de l’Union africaine a été longuement discutée et débattue, les intervenants ayant fait part de leurs appréhensions quant aux conséquences négatives que produirait cette absence sur la Question Nationale. A cet égard, le rôle grandissant de l’UA en tant que maison commune de l’Afrique et interlocuteur privilégié des partenaires étrangers.
Questions soulevées lors du débat:
– La Question Nationale: La stratégie à adopter pour défendre la Question Nationale a été au centre des discussions, à l’aune des échéances panafricaines, dont particulièrement celle de janvier 2014. Ainsi, l’hostilité sans précédent de la Présidente de la CUA, Mme Dlamini Zuma, a été relevée et partant, celle de l’Afrique du Sud et de l’Algérie. Certains participants se sont interrogés sur les stratégies diplomatiques à adopter pour mettre en échec les plans hostiles au Maroc dont celui visant à se réapproprier le dossier du Sahara par l’UA, nonobstant toute la dynamique introduite depuis 2007 par l’initiative marocaine d’autonomie.Il a également été relevé l’attitude paradoxale de certains pays africains qui, tout en étant partenaires sur le plan bilatéral, brillent par leur discrétion ou absence dans le cadre multilatéral africain.
L’Union africaine:
Sur ce point, le débat a mis en exergue trois positions qui partent toutes du constat que l’absence du Maroc de l’UA lui porte préjudice:
– Le retour du Maroc et l’exclusion de la pseudo Rasd
– Le maintien du statu quo produit d’une décision souveraine
– L’élaboration d une réflexion approfondie sur les différents aspects de la question comme préalable a toute décision.– Les processus de partenariat bi-régionaux:
Les intervenants ont abordé la problématique de la participation du Maroc aux différents processus de partenariats bi-régionaux et les contraintes liées aux velléités d’exclusion systématique du Maroc menées par la CUA.– L’approche et le mode opératoire de la diplomatie marocaine:
Ce point a fait l’objet de plusieurs interventions, qui ont insisté sur la nécessité d’améliorer le rendement de notre diplomatie en Afrique par le réexamen de ses outils et régions d’interventions et son mode opératoire. Ainsi l’accent a été mis sur l’importance de l’échelle d’action régionale et inter-régionale. De même, il a été constaté une déficience de la présence du Maroc dans certaines régions comme l’Afrique australe qui comprend 9 pays sur 15 qui reconnaissent la pseudo rasd.– Les acteurs non étatiques dans l’action diplomatique :
Les participants ont aussi mis en exergue le rôle grandissant des acteurs non étatiques dans la diplomatie et mentionne en particulier le secteur privé, les ONG, les leaders religieux, la communauté estudiantine ….
– La question migratoire :Cette question a été relevée comme étant un enjeu nécessitant une gestion équilibrée et pérenne tenant des aspects politique, sécuritaire et humanitaire, pour éviter un impact négatif sur l’image de notre pays.
Propositions et recommandations:
1) La consolidation des relations intermaghrébines, malgré l’handicap algérien. L’Afrique du Sud mérite aussi l’intérêt de notre diplomatie à travers le rehaussement de notre niveau de représentation, pour amoindrir sa capacité de nuisance.
2) L’approfondissement de la réflexion sur l’attitude idoine à adopter vis- à-vis de l’UA, à moyen et à long terme.3) L’opportunité de définir ou redéfinir la ou les stratégies pour la gestion de la Question Nationale en Afrique, en capitalisant sur nos acquis et en diagnostiquant nos lacunes et faiblesses.
4) Le renforcement de l’action à l’échelle régionale africaine. L’espace CENSAD offre à cet égard un cadre privilégié pour un leadership effectif du Maroc et un moyen de contourner l’écueil de l’UA.5) L’optimisation des cadres innovants de concertation et de coopération existants tels que la Conférence Africaine des Etats Riverains de l’Atlantique.
6) La nécessité de conceptualiser la doctrine de notre diplomatie, à la lumière des mutations profondes du Continent. A ce stade, la contribution de centres de recherche est très recommandée.7) La création d’une structure dédiée aux activités de l’UA, afin que l’on puisse anticiper sur certains actes hostiles.
8) L’étude de l’opportunité de créer un Département ministériel auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et dont l’unique mission sera de suivre les relations avec l’Afrique.
9) La mise à contribution des réseaux par tout acteur non étatique marocain en Afrique, pour défendre les intérêts du Maroc.
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