• L’Algérie capable de produire des puces électroniques en technologie 65nm

    L’Algérie s’apprête à rejoindre en mars 2025 le cercle restreint des pays capables de produire des puces électroniques en technologie 65nm.

    Bien que moins avancée que les standards mondiaux actuels, cette technologie reste essentielle pour de nombreuses applications, cette initiative marque un tournant stratégique pour renforcer l’autonomie technologique et économique du pays, réduire les importations et dynamiser l’économie locale grâce à la création d’emplois qualifiés.

    L’usine inaugurée à Baba Hassen illustre les efforts du pays dans la diversification économique et le développement de secteurs stratégiques comme les télécommunications et la défense. Ce projet renforce également la position géostratégique de l’Algérie en Afrique et au Moyen-Orient, tout en ouvrant la voie à des partenariats technologiques internationaux…

    Cependant, des défis subsistent, notamment l’approvisionnement en matières premières et la gestion des tensions géopolitiques mondiales.

    #Algérie #Puces

  • Maroc : Omar Radi, Raissouni et Bouachrine parmi les 10 prisonniers clés qui ont fait progresser la liberté de la presse en 2024 (RSF)

    Bien que cette année ait été marquée par une augmentation du nombre de professionnels des médias détenus —, comme le souligne Reporters sans frontières’ (RSF’s) 2024 round-up —, elle a également été marquée par de nombreuses libérations importantes dans les prisons.Voici un aperçu de dix cas importants de journalistes du monde entier qui ont retrouvé leur liberté en 2024. Leur liberté retrouvée est le fruit de la mobilisation internationale et de la lutte longue et inlassable pour le droit d’informer et d’être informé.

    L’emprisonnement reste l’un des principaux outils de répression des prédateurs de la liberté de la presse, comme détaillé dans Rond-point 2024 de RSF. Cinq cent cinquante journalistes étaient toujours détenus dans le monde en 2024, soit une augmentation de 7,2% par rapport à 2023. Cependant, l’année a également été marquée par des sorties majeures, en partie grâce aux campagnes RSF’s et à la mobilisation internationale.

    « Bien que les défis restent immenses et que la répression du journalisme soit toujours implacable, la mobilisation fonctionne et nous sommes ravis et fiers de pouvoir compter à nouveau le nombre de sorties cette annéemost d’entre eux le résultat de campagnes à long terme.Nous nous sommes battus sans relâche pour la liberté de ces journalistes, pour leur liberté d’exercer leur profession, et nous continuerons à nous mobiliser en 2025, avec vous, afin que chacun ait accès à une information libre et indépendante (Thibaut Bruttin, RSF’s Director General)

    Niloofar Hamedi et Elaheh Mohammadi 14 Janvier – Iran

    Les deux journalistes iraniens ont été libérés sous caution en janvier 2024, après 15 mois de prison. Ils avaient été emprisonnés en septembre 2022 pour avoir couvert la mort de Mahsa Amini, qui a été tuée en détention pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire strict du pays. Niloofar Hamedi elle a été arrêtée pour avoir photographié les proches de Mahsa Amini à l’hôpital où elle était soignée, alors que Elaheh Mohammadi elle a été arrêtée pour couvrir ses funérailles. Malgré leur libération et leur acquittement sur l’accusation de “collusion avec le gouvernement des États-Unis”, ils sont toujours condamnés pour d’autres accusations: “complot et collusion pour commettre un crime contre la sécurité nationale” et « propagande contre la République islamique”, et risque d’être emprisonné à nouveau. Depuis le début du mouvement de protestation Woman, Life, Freedom en septembre 2022 plus de 100 journalistes ont été arrêtés18 D’entre eux sont encore en prison aujourd’hui.

    Stanis Bujakera – 19 mars – République Démocratique du Congo

    “J’ai été libéré de prison grâce à vos efforts.” Stanis Bujakera a remercié RSF et tous ses partisans le lendemain de sa libération, obtenue après six mois de détention, sept demandes de mise en liberté provisoire et une mobilisation internationale. Dans un cas fortuite contre lui, il a été accusé d’avoir « forgé et diffusé” un faux document“de la part des services de renseignement nationaux qui ont incriminé les services de renseignement militaires dans l’assassinat d’un adversaire politique.

    Aasif Sultan 10 Mai – Inde

    Aasif Sultan, un journaliste avec le mensuel Le narrateur du Cachemire qui est devenu un symbole de l’acharnement judiciaire du gouvernement indien contre les journalistes indépendants Jammu-et-Cachemire, a passé près de six ans en prison. Détenu en vertu de la Unlawful Activities Prevention Act (UAPA) et de la Jammu-et-Cachemire Public Safety Act, il a été libéré le 28 février 2024 et arrêté de nouveau deux jours plus tard. Il a finalement été libéré sous caution le 10 mai par un tribunal spécial de Srinagar, la capitale estivale du territoire de l’Union.

    Julian Assange – 24 juin – Royaume-Uni

    WikiLeaks fondateur Julian Assange il a été libéré de la prison de Belmarsh à Londres le 24 juin, mettant fin à l’affaire de 14 ans portée contre lui par les États-Unis. Citoyen australien, il risque jusqu’à 175 ans de prison sur 18 chefs d’accusation relatifs à la publication en 2010 de plus de 250 000 documents militaires et diplomatiques classifiés. En échange de sa liberté, il a plaidé coupable à une conspiration visant à obtenir et à divulguer des documents classifiés relatifs à la défense nationale des États-Unis. “Je ne suis pas libre aujourd’hui, car le système a fonctionné. Je suis libre aujourd’hui, après des années d’incarcération parce que j’ai plaidé coupable au journalisme,” il dit le 1er octobre à une audition historique au Conseil de l’Europe.

    Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine – 29 juillet – Maroc

    Le fondateur du quotidien Akhbar Al-YaoumTaoufik Bouachrine, le journaliste d’investigation Omar Radi, et l’éditeur d’Akhbar Al-Yaoum Soulaimane Raissouni ont été libérés en raison d’une grâce royale publiée le 29 Juillet à l’occasion des célébrations de la fête du Trône du Maroc le 30 Juillet. Taoufik Bouachrine est détenu depuis 2018. Il était condamné en octobre 2019 à 15 ans de prison et son appel a été rejeté deux ans plus tard. En mai 2023, les conditions de sa prison se sont détériorées en raison des mesures punitives imposées par l’administration pénitentiaire. Omar Radi et Soulaimane Raissouni, qui étaient derrière les barreaux depuis quatre ans, étaient également soumis à conditions indignes. Ils ont été condamnés en 2020 à six et cinq ans de prison, respectivement. Leurs appels à la Cour de cassation étaient rejeté en Juillet 2023.

    Alsu Kurmasheva et Evan Gershkovich 1 Août – Russie

    Correspondant américain pour le Wall Street JournalEvan Gershkovich journaliste russo-américain pour Radio Free Europe /Radio Liberty (RFE/RL’) Alsu Kurmashev ils ont été libérés dans le cadre d’un échange de prisonniers entre la Russie et plusieurs pays occidentaux, dont les États-Unis. Evan Gershkovich, arrêté le 29 mars 2023, avait été condamné à 16 ans de prison pour espionnage “”. Alsu Kurmasheva a été arrêtée en octobre 2023 et condamnée à six ans et demi de prison en juillet 2024 pour ne pas s’être déclarée“agent étranger” et propagation “fausse information”.

    Floriane Irangabiye – 14 août – Burundi

    “Notre joie est inexprimable », la sœur de Radio Igicaniro hôte Floriane Irangabiye14 Août 2024, après une grâce présidentielle, a déclaré à RSF. Floriane Irangabiye a été injustement condamné en janvier 2023 à dix ans d’emprisonnement pour “mettant en danger l’intégrité du territoire national ». Connue pour ses critiques envers les autorités burundaises, l’animatrice de radio, qui vivait au Rwanda depuis 2015, a été arrêtée le 30 août 2022 lors d’une visite au Burundi.

    José Rubén Zamora 18 Octobre – Guatemala

    Fondateur et directeur du journal elPériódico, José Rubén Zamora, était temporairement libéré de prison et placé en résidence surveillée le 18 octobre 2024, — a pourtant été révoquée à peine un mois plus tard, contre la recommandation du président’s. Jose Ruben Zamora’s request to appeal the recession is currently in the hands of the Guatemalan Supreme Court. Le journaliste de 68 ans, lauréat du Prix RSF pour l’indépendance 2023, a déjà passé plus de 800 jours derrière les barreaux et risque maintenant de devoir retourner en prison. “J’ai eu plus d’impact en deux ans de prison qu’en 30 ans de journalisme parce que nous avons enlevé le masque de la démocratie », a-t-il déclaré à son domicile en novembre.

    Ihsane El Kadi – 30 octobre – Algérie

    Après 22 mois de prison, le directeur de Radio M radio et Maghreb émergent il a été libéré après une grâce présidentielle. Accusé à tort d’avoir reçu des fonds à des fins malveillantes, la libération a été douce-amère comme Ihsane El Kadi a été soumis à de lourdes amendes et à la confiscation de ses avoirs, ainsi que de son média Radio M radio a dû cesser ses activités le 19 juin 2024.

    Hanin Gebran et Tal al-Mallouhi 8 Décembre – Syrie

    Le 8 décembre 2024, la prise de contrôle de Damas par les rebelles du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) a conduit à la fuite de l’ancien dictateur Bachar al-Assad, mettant fin à plus de cinq décennies de règne de la famille Al-Assad sur la Syrie. HTS a commencé à ouvrir les prisons dès la chute du régime. Hanin Gebran, a Moniteur médias syrie journaliste détenu depuis juin 2024, et blogueur Tal al-Mallouhi2009, incarcérée pour son travail avant la révolution, font partie des milliers de prisonniers qui ont retrouvé leur liberté. Le 14 février 2011, Tal al-Mallouhi —, une lycéenne de 19 ans à l’époque —, a été condamnée à cinq ans de prison par la Haute Cour de Sécurité d’État pour “divulguant des informations à un État étranger”, et n’a pas été libérée après que sa peine ait été purgée.

    Source : RSF

  • Grandeurs et décadences des civilisations

    par Mustapha Aggoun

    Quo vadis humanitas ? Pour comprendre où va l’humanité, il faudrait la suivre dans les méandres séculaires depuis la nuit des temps, et ressusciter ceux qui ont momentanément fait son histoire millénaire.

    Depuis le fatidique crime d’Abel à l’encontre de son frère Caïn, les peuplades humaines n’ont eu de cesse de se quereller pour le pouvoir, la terre, les biens et les différences culturelles; les révélations divines successives sensées unir les hommes, ont débouché sur des civilisations qui, après la disparition des prophètes et l’apparition de théocrates, ont vite dégénéré en systèmes de domination, accentuant les clivages à cause des intérêts et des interprétations suggestives, donnant lieu à des groupes divergents au sein de la même religion, et au clash entre les différentes civilisations. Moïse fils d’Imran, qui a apporté la première grande religion monothéiste, et s’il fût farouchement empêché par l’ordre pharaonique en place, a aussi été sévèrement malmené par les fils d’Israël, beaucoup plus enclins à la désobéissance et l’idolâtrie ; parallèlement, des poches de civilisations agitées se déroulaient au pays des incas et des aztèques, ailleurs et au pays du soleil levant, où les empires et les royaumes se succédaient, et où les hordes chassaient l’une l’autre.

    Après l’avènement de Jésus de Nazareth, les juifs, craignant pour leur royaume déchu, refusèrent de le suivre et le combattirent lui et ses apôtres, poussant l’impie jusqu’à occire les prophètes Jean et Zacharie, et prétendant même avoir crucifié le Christ, ce que réfute catégoriquement le saint Coran, qui annonce sa résurrection les temps derniers. Après son ascension, la parole divine de l’Evangile et de la Thorah s’altéra et le mal ressurgit, mené par une église despote et un judaïsme égaré.

    Des siècles plus tard, quand apparût en Arabie le dernier des prophètes Mohamed, annoncé par tous ses prédécesseurs dans leurs livres, les grands empires de Rome, de Perse, de Mongolie et de Chine se disputaient les continents et l’ignorance sévissait au sein des autres peuplades asservies. Mohamed, esseulé et d’abord combattu par sa propre tribu de Qoraïche, puis par les juifs arabes, Rome la chrétienne et la Perse païenne, ne commença son prêche qu’avec seulement trois fidèles : son épouse Khadidja, son compagnon Abou Bekr et son jeune cousin Ali ; à partir des bédouins d’Arabie, il put bâtir avec l’aide d’Allah, de puissantes armées, qui démantelèrent tous les empires de l’époque, et se mirent à répandre inlassablement la parole d’Allah dans toutes les contrées.

    Des siècles plus tard, l’église en dérive pratiqua l’inquisition, mena les croisades et poussa au génocide envers les morisques ; les Etats judéo-chrétiens d’Europe se liguèrent pour affaiblir et faire chuter le Califat musulman, ayant échu aux Ottomans après les dynasties omeyade et abbasside, jusqu’à son abolition au début du vingtième siècle ; l’essor de la civilisation musulmane en Andalousie et l’avènement de l’imprimerie de Gutenberg avait été exploités pour faire renaitre le vieux continent et le tirer des ténèbres du moyen-âge ; Christophe Colomb, sur la trace des habiles marins andalous, redécouvrit les Amériques, prélude à l’extermination massive des Amérindiens, que les marins algériens de la tribu des Barazil avaient convertis à l’Islam ; ils avaient bravé l’océan des ténèbres, pour porter la parole divine aux terres inconnues et se perdirent dans l’Amazonie. La découverte des Amériques entraina la pratique à grande échelle de l’esclavage et la déportation massive d’Africains vers le nouveau monde. Au passage, la révolution de la Saint Brumaire, d’abord porteuse d’espoirs pour l’humanité, fût un bref épisode, vite délaissé au profit d’un colonialisme sauvage, de l’esclavagisme et de la domination des peuples arriérés.

    L’industrialisation, l’agriculture à grande échelle, la thésaurisation bancaire et le capitalisme débouchèrent alors sur le monde moderne, caractérisé par la domination et la suprématie au moyen de l’argent et de la technologie ; néanmoins, les rivalités entre les Etats occidentaux provoquèrent successivement deux guerres mondiales meurtrières ; à la sortie de la deuxième guerre mondiale, les vainqueurs anglo-saxons jugèrent les vaincus selon le concept « Vae Victis », et façonnèrent le monde à leur guise, en érigeant l’ONU et un Conseil de sécurité selon des mécanismes conçus pour asseoir leur domination, en remodelant le Moyen-Orient et en y greffant l’entité sioniste en exécution de la déclaration de Balfour.

    Si cette civilisation du monde occidental avait pu atteindre le summum de sa grandeur, c’était toutefois grâce à des hommes imbus de grandes valeurs comme Churchill, Eisenhower, Patton, Kennedy, Fleming, Einstein, Tesla et tant d’autres, mais elle amorça vite son déclin après la multiplication des violations de la nature humaine et de ses valeurs, la sacralisation de l’argent et du mensonge à grande échelle, le massacre des plus faibles et le bafouement de la justice. Lors du débarquement en Normandie le 7 aout 1944, et lorsque le général Patton qui poursuivait les nazis en déroute, découvrit le massacre de civils à l’église de Penguérec, il commanda à ses soldats de ralentir leur offensive, leur disant que celui qui commet une telle atrocité est déjà vaincu et qu’il a perdu toutes ses valeurs. Pour la civilisation occidentale actuelle, les massacres de Srebrenica et de Gaza ont été un tournant décisif qui augure de leur déclin, tout comme Penguérec. Sous le couvert de la liberté, les occidentaux ont instauré dans leurs sociétés les mariages contre-nature, l’inceste, le bi-sexisme, les mutations transgenres, jusqu’à la fornication avec les animaux, dépassant de loin le peuple maudit de Lot ; attentant à la création divine, ils ont manipulé la génétique, pratiqué le clonage, et par le biais de l’intelligence artificielle et la robotique, ils s’activent à restituer la création humaine, oubliant que l’âme humaine, summum de la création divine, est inaccessible et que les voies du Seigneur sont impénétrables.

    L’équilibre cosmique et la biodiversité dans la planète ont été perturbés par le réchauffement global, le changement climatique, la déforestation, la pollution, la manipulation des nuages de pluie, la génétique agricole et l’extermination de races animales.

    Les smart-virus, que certaines puissances ont utilisés comme arme biologique, ont sérieusement affaibli le système immunitaire chez l’homme, causant de graves pandémies comme le Sida, la Covid et l’Ebola.

    L’Algérie fière, harcelée par le néocolonialisme, dénigrée par les traitres et les renégats, cernée de menaces tout le long de ses frontières, mais que la providence a dotée de richesses incommensurables, et portée par une jeunesse formidable, ne cesse d’appeler à la raison et à la sagesse dans un voisinage tendu ; fidèle à sa révolution sacrée et au serment des martyrs, elle refuse de céder aux forces du mal et d’abandonner les faibles et les démunis ; il est écrit dans les prophéties que l’Algérie triomphera et montera au firmament, n’en déplaise aux hyènes. Pour elle, nation noble et juste, chaque humain, de quelque religion qu’il soit, a droit à la vie décente et à la protection.

    Cela étant, la vie humaine n’a plus aucune importance en cette décadence de civilisation des judéo-chrétiens ; pourtant, il est bien écrit dans la bible que « quiconque tue une personne non coupable d’un meurtre ou de corruption sur la terre est comme s’il avait tué tous les humains ». Les armes nucléaires qu’ils ont développées, d’une puissance inouïe, sont entre les mains d’illuminés sans vergogne, poursuivant des chimères et pouvant brûler à tout instant la planète comme une patate ; les conflits s’attisent, l’injustice déborde, la haine croît et le monde risque de s’embraser à partir de l’orient, foyer propice, en une guerre globale qui bouleverserait le monde et menacerait toutes les formes de vie sur la terre. Aussi, et sauf miséricorde d’Allah, l’humanité va droit vers le gouffre et court à sa perte certaine. Et la civilisation occidentale, qui a connu sa grandeur et atteint son apogée, a elle-même engendré les artifices de sa décadence.

    Abdennacer GUETTAF *

    *Général retraité de l’Armée Nationale Populaire

    Le Quotidien d’Oran

  • Le carnage Macron résumé par le député belge Raoul Hedebouw (vidéo)

    L’échec du président Macron résonne jusqu’ici en Belgique. Vous l’avez entendu. Mais comment peut-on se planter comme président d’une plus grande nation d’Europe? Quel plantage industriel!

    Macron, le président des riches qui a gouverné contre son peuple.

    Macron, le président qui a augmenté l’âge de la retraite pour faire travailler les gens de plus en plus longtemps.

    Macron, l’homme qui a supprimé l’impot sur la fortune pour agrandir les inégalités en France.
    Macron, qui a mené une politique autoritaire, de répression contre le mouvement des Gilets Jaunes, contre les organisations syndicales à coups de matraque. L’autoritarisme européen!

    Macron, qui a décidé d’augmenter le budget militaire, à coups de milliards, pour couper dans les dépenses sociales.

    Voilà le président Macron! Vous avez beaucoup été à l’applaudir lorsqu’il a été élu. Quel échec flagrant de l’élite européenne!

    Regardez! Je le dis à toutes les couhes populaires françaises! La droite en Belgique a peur aussi! Elle a peur aussi! Ecoutez-la! Ecoutez-la! Evidemment!

    Alors qu’on a besoin d’un pays majeur de l’UE, l’instabilité présente en France, en Allemagne et le débat est inexistant sur les bons d’argent. C’est incroyable! Mais vous vous caches les yeux, vous ne voyez pas la réalité aujourd’hui et vous avez raison de faire le lien, Monsieur le Premier Ministre, avec toutes les mesures d’austérité que l’Arizona veut faire ici en Belgique : Augmenter effectivement l’âge de la retraite, sanctionner de plus en plus les pensions des fonctionnaires, la répression, etc. C’est ça qui a pété à la figure!

    J’ai envie de dire à la classe ouvrière, aux couches populaires françaises, merci de votre combat, on va à s’en inspirer ici en Belgique pour résister à nos gouvernements à venir et à la droite à venir. Bravo, les camarades!

    #France #Macron #GiletsJaunes #retraite #crise

  • Quelles sont les raisons de la course entre le Maroc, l’Algérie et l’Europe aux portes de la Mauritanie ?

    Le Premier ministre espagnol, accompagné de la présidente de la Commission européenne, quitte l’aéroport de Nouakchott à la fin d’une visite qualifiée de « très tiède », tandis que simultanément, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, et le président de la Chambre des représentants du Maroc, Rachid Talbi Alami, arrivent au même aéroport.

    Les observateurs ont remarqué une intensification de la concurrence entre le Maroc et l’Algérie. La visite du président de la Chambre des représentants du Maroc à Nouakchott a eu lieu après celle du président du Parlement mauritanien en Algérie, une semaine plus tôt. De plus, deux équipes d’amitié ont été créées, l’une entre le Maroc et la Mauritanie, et l’autre entre la Mauritanie et l’Algérie.

    Il y a un grand intérêt pour le partenariat avec la Mauritanie, ce pays dont la position géographique joue le rôle de pont entre l’Afrique du Nord et de l’Ouest, un pays que ni le Maroc ni l’Algérie ne peuvent contourner pour atteindre l’Afrique de l’Ouest afin de sécuriser leurs frontières, accéder aux marchés, aux mines et aussi pour exporter leur influence. C’est également un pays sans lequel les Européens ne peuvent stopper le flux de migrants vers leur continent, ni réussir leurs projets de production d’hydrogène vert et atteindre zéro carbone sans ce partenariat.

    Des experts mauritaniens spécialisés dans les affaires maghrébines et africaines ont partagé avec « Al-Quds Al-Arabi » leurs points de vue sur cet intérêt croissant, en analysant ses raisons, ses motivations et ses perspectives, tout en répondant à la question clé : la Mauritanie pourra-t-elle gérer cet afflux d’une manière qui préserve ses intérêts et ses relations, en particulier avec ses voisins, le Maroc et l’Algérie, qui sont en conflit ?

    L’homme de médias mauritanien, Mohamed Amin Khatari, résidant en Espagne, déclare : « En réalité, la Mauritanie essaie de mener une politique très précise et équilibrée avec ses deux grands voisins, le Maroc et l’Algérie. Il ne fait aucun doute que la récente initiative algérienne visant à obtenir un accès maritime à l’Atlantique ne peut être comprise sans être en réponse à l’initiative atlantique annoncée par le Maroc, visant à contenir ce qui reste des cinq pays du Sahel après leur effondrement, et suite à l’annonce de l’initiative atlantique par le roi du Maroc, qui a attiré l’attention de certains pays sortis du groupe des cinq du Sahel. »

    Il ajoute : « Il est également évident que l’Algérie, dans le cadre du développement de ses relations extérieures et de son désir de sortir de la situation « statique » traditionnelle, tente de manœuvrer à sa manière avec divers pays africains, y compris la Mauritanie, son voisin proche, dans une tentative de suivre les mouvements du Maroc ou en réponse à ceux-ci. Dans ce cadre, la route terrestre récemment annoncée servirait de contrepartie à la route de « Guergarat », dans la mesure où elle permettrait de transporter les produits algériens vers la Mauritanie et au-delà, vers d’autres pays africains. »

    L’homme de médias Khatari s’arrête sur la politique d’équilibre suivie par la Mauritanie récemment pour contenir les contradictions de ses voisins, en disant : « Cette politique a joué un rôle clé dans ce que certains appellent la course vers Nouakchott, et naturellement, dans ce contexte s’inscrit la récente visite des Européens, en particulier l’Espagne, qui s’intéresse grandement à la coopération avec la Mauritanie car elle considère ce pays comme un partenaire stratégique. »

    Il ajoute : « Je tiens à préciser que la dernière visite du Premier ministre espagnol s’inscrit dans les objectifs stratégiques de l’Espagne, et non dans des objectifs politiques qui pourraient prendre fin avec la fin du gouvernement socialiste actuel. Il y a une différence entre les choix des pays lorsque le choix est stratégique ou lorsqu’il est politique et temporaire. » Concernant ce que la Mauritanie a accompli dans sa politique d’équilibre, Khatari confirme : « Si des réussites existent, elles sont principalement dues à la politique suivie récemment par la Mauritanie, mise en place par le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui consiste à tendre la main à tout le monde. » Il ajoute : « Je pense que tout ce qui se passe actuellement, avec la centralisation de la Mauritanie dans le cadre de la coopération ou des relations, qu’il s’agisse des deux grands voisins, l’Algérie et le Maroc, ou de l’Espagne et de l’Europe, à travers la visite récente de la présidente de la Commission européenne et du Premier ministre espagnol, représente les fruits des choix de la main tendue, qui ont permis à la Mauritanie d’éviter de grands conflits et des tensions avec des voisins puissants de la région. »

    Concernant la capacité de la Mauritanie à maintenir cette politique équilibrée, Mohamed Amin Khatari précise : « J’ai comparé la politique de la Mauritanie à la marche sur une corde raide, car à tout moment, un côté peut secouer la corde et faire échouer l’équilibre ou l’affecter. » Il déclare : « La question qui reste est de savoir si la Mauritanie pourra continuer à marcher sur cette corde dans ses relations avec tous les acteurs, ou si un secouement de la corde de part et d’autre risque d’affecter sa politique d’équilibre qui a jusque-là porté ses fruits. »

    L’expert stratégique Ahmed Salem Sidi Abdallah estime que « la Mauritanie est toujours un centre important pour les partenaires européens, ainsi que pour l’Algérie et le Maroc, mais l’intérêt accru qu’elle suscite ces derniers temps est différent dans sa forme et sa nature, et il constitue un précédent en raison de la nature du soutien et de l’ampleur de l’attention qu’elle reçoit. »

    Il déclare : « Je pense que cet intérêt croissant est principalement dû à la situation dans la région du Sahel et du Sahara en général, ainsi qu’à la nature du choix de la Mauritanie de s’aligner sur l’Union européenne et les États-Unis plutôt que sur la Russie, le principal acteur actuel dans la région du Sahel, surtout après la prise de pouvoir des régimes militaires dans quatre pays du Sahel, bien que le Tchad se distingue par l’établissement de relations élevées avec la Russie. La Mauritanie, quant à elle, est restée attachée à ses relations avec l’Occident, un choix qui a contribué à renforcer sa position d’allié fiable, avec un niveau de stabilité institutionnelle acceptable pour le bloc occidental. De plus, sa réussite à lutter contre les groupes armés et à sécuriser ses frontières a été un facteur clé dans sa présentation comme un partenaire stratégique. »

    Sidi Abdallah ajoute : « La nature des sujets abordés par le Premier ministre espagnol et la présidente de la Commission européenne confirme que la Mauritanie est désormais perçue par les Européens comme un partenaire stratégique. Cependant, mon inquiétude réside dans la capacité du système mauritanien à saisir cette opportunité et à l’utiliser comme un partenaire, et non comme un simple suiveur. Cela ne deviendra clair qu’après mars prochain, lors de la signature des accords sur la migration irrégulière, les réfugiés et la migration légale des Mauritaniens vers l’Europe et l’Espagne. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous pourrons voir si le système a été à la hauteur du défi ou non. »

    Concernant l’augmentation de la concurrence entre l’Algérie et le Maroc pour la Mauritanie, l’expert précise : « Cela est également dû à la recherche des deux pays de leurs intérêts, car la Mauritanie est la porte d’entrée des deux pays vers l’Afrique. Je pense que le système a réussi, jusqu’à un certain point, à gérer ses relations avec les deux pays, bien que sa négligence de ce qui se passe à ses frontières nord soit une déception pour de nombreux citoyens, mais il a jusqu’à présent réussi à maintenir une position de neutralité, même si je pense qu’il a choisi une neutralité passive. Cela ne dérange pas beaucoup l’Algérie et le Maroc tant que le système leur maintient un pied en Mauritanie. »

    Source : Al Quds Al Arabi

    #Mauritanie #Maroc #Algérie #UE #Sahara #Sahel

  • Las filtraciones de Wikileaks sobre las relaciones entre Argelia y Marruecos

    TSA Argelia – 2 de diciembre de 2010

    La obsesión argelina, la propaganda contra el Frente Polisario y una total alineación con los estadounidenses por Luones Guemache

    Setenta páginas de memorandos diplomáticos provenientes principalmente de la embajada de Estados Unidos en Rabat y cubriendo el período entre 2005 y 2009. TSA obtuvo las notas de la diplomacia estadounidense sobre Marruecos antes de su publicación en el sitio estadounidense Wikileaks. Estos documentos relatan principalmente las conversaciones entre responsables estadounidenses y funcionarios marroquíes en Rabat: los ministros del interior y de asuntos exteriores, los jefes de los servicios de inteligencia interior y contrainteligencia, altos cargos del Estado…

    En ellos se trata de todo un poco, pero ciertos temas se repiten con regularidad en los intercambios entre los estadounidenses y sus interlocutores marroquíes: la lucha contra el terrorismo islámico en el Magreb y en la región del Sahel, Argelia, la gestión del islam en el Reino, así como temas internacionales como el nuclear iraní; por ejemplo, se revela que Rabat estaba en contra de la bomba nuclear desde 2006, mucho antes de la ruptura de relaciones diplomáticas entre ambos países en 2009.

    Los documentos revelan la obsesión argelina entre los responsables marroquíes. En sus conversaciones con los responsables estadounidenses, los marroquíes a menudo mencionan la « falta de cooperación » de los argelinos en la lucha contra el terrorismo en la región. Atribuyen el surgimiento de Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQMI) a los « fracasos » de Argelia en la lucha contra el terrorismo. Un análisis que los estadounidenses no comparten. Según ellos, fue precisamente gracias a los éxitos de Argelia que el antiguo GSPC se vio obligado a asociarse con Al Qaeda para formar AQMI.

    Algunos responsables sugirieron un vínculo directo entre el Frente Polisario y Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQMI). También se descubre una implicación mayor de la que se imaginaba de Rabat en el Sahel. Por ejemplo, se revela que en 2007, Níger solicitó el apoyo militar de Marruecos contra un grupo terrorista que había penetrado en su territorio desde Argelia. ¿Por qué no se había hecho esta solicitud directamente a Argelia? El misterio permanece.

    TSA Argelia

    Cuando los responsables marroquíes hablan de Argelia como una amenaza

    por Yazid Slimani

    En sus conversaciones con diplomáticos y responsables estadounidenses que visitaron Rabat, los funcionarios marroquíes acusan a los argelinos de no cooperar de buena voluntad con ellos en la lucha contra el terrorismo. Este es el caso, por ejemplo, del Director General para la vigilancia del territorio (servicios de inteligencia internos), Abdelatif Hammouchi, durante la visita a Rabat de la asistente del presidente estadounidense para la seguridad interna y la lucha contra el terrorismo, Frances Fragos Townsend. « La cooperación con los argelinos es errática », afirma Hammouchi. « A veces nos proporcionan muy buena información y otras veces parece que estamos en un callejón sin salida. Son socios difíciles », añade Yassine Mansouri (jefe de la Dirección General de Estudios y Documentación, el servicio de contrainteligencia marroquí), según una nota diplomática del 31 de julio de 2007, obtenida por TSA antes de su publicación en Wikileaks.

    Más temprano en el mismo año, el Director General de Asuntos Bilaterales del Ministerio de Asuntos Exteriores de Marruecos, Youssef Amrani, sugirió que « la aparición de AQMI se debió principalmente a los fracasos del gobierno argelino », según una nota del 18 de mayo. Una postura que evidentemente no comparten los Estados Unidos, quienes defienden la política antiterrorista de Argelia. En respuesta a la acusación de Amrani, un diplomático estadounidense comentó que « el GSPC se vio obligado a asociarse con AQMI porque el gobierno argelino logró marginarlos ».

    En la misma nota, el diplomático estadounidense observa que Khalid Zerouali, responsable de la seguridad de las fronteras marroquíes en el Ministerio del Interior, « se irritó » cuando los funcionarios estadounidenses mencionaron a Argelia como « un modelo » en la lucha contra el terrorismo en el norte de África. Para Zerouali, « Marruecos es mucho más estable y seguro, mientras que no puedo viajar de Argel a Orán sin miedo ».

    Los documentos de Wikileaks también revelan que Marruecos sospecha desde hace tiempo que Argelia busca desarrollar un programa nuclear militar. Una preocupación reportada especialmente en una nota diplomática estadounidense del 21 de noviembre de 2006, transmitida cinco días después de una conversación entre el Secretario General del Ministerio de Asuntos Exteriores, Omar Hilale, y el embajador estadounidense en Rabat sobre el programa nuclear de Irán. Hilale afirmó que « un Irán con armas nucleares sería un desastre para la región y especialmente para Marruecos. Provocaría una carrera armamentista en la región y aceleraría lo que él describió como un programa nuclear militar argelino similar, aunque todavía esté en sus primeras etapas ». « Si Irán tiene éxito, en diez años, otros países del Medio Oriente tendrán la bomba y los argelinos los seguirán poco después », dijo, según la nota.

    Finalmente, según Rabat, si las relaciones bilaterales con Argelia no mejoran, la responsabilidad recaería completamente sobre Argelia. En el memo del 31 de julio de 2007, los diplomáticos estadounidenses informan que después de una visita a Argel, Fouad Ali Himma, adjunto al Ministro del Interior, les aseguró que « los esfuerzos marroquíes repetidos para reducir el abismo diplomático fueron rechazados. Aseguró haber dicho a los argelinos que Marruecos estaba dispuesto a reabrir su frontera y tomar otras medidas para restablecer la confianza, pero los argelinos nunca nos dijeron lo que querían », citan. Atribuyó lo que describe como la intransigencia argelina a la brecha generacional y mentalidad entre los dirigentes de los dos países, según la nota estadounidense, que precisa que Himma es cercano al rey Mohamed VI, a menudo considerado más poderoso que el propio Ministro del Interior.

    TSA Argelia

    Atrapado por numerosos problemas, el ejército marroquí está preocupado por el Frente Polisario y Argelia

    Por Samir Allam

    Es un retrato poco halagador el que los diplomáticos estadounidenses trazan del ejército marroquí. En un cable clasificado como « secreto » fechado en agosto de 2008 y revelado por el sitio Wikileaks, los diplomáticos estadounidenses destinados en Rabat mencionan a un ejército marroquí aquejado por problemas de corrupción, una burocracia ineficaz, bajos niveles de educación en sus filas, amenazas recurrentes de radicalización de algunos de sus soldados, marginación política, equipamiento envejecido y el despliegue de la mayoría de sus fuerzas en el Sahara Occidental.

    Se estima que el ejército marroquí cuenta con 218.000 soldados, según el memorando de la embajada estadounidense en Rabat. El ejército de tierra tiene 175.000 soldados, la fuerza aérea cuenta con 13.000 militares y 7.800 están en la marina. La gendarmería, que « depende directamente del rey », cuenta con 22.000 miembros. El salario promedio para los soldados es de aproximadamente 2.000 dirhams (270 USD) al mes, según el memorando. Los oficiales reciben salarios más altos, con un salario inicial de alrededor de 6.000 dirhams (850 USD) al mes. « Con beneficios como alojamiento gratuito, estos (salarios) son razonablemente competitivos en el contexto marroquí », señala el documento.

    El Sahara Occidental constituye la principal preocupación del ejército marroquí. En algún momento, que el memorando no especifica, entre el 50% y el 70% de los efectivos de las fuerzas armadas marroquíes estaban desplegados en el Sahara Occidental.

    No es sorprendente que la otra gran preocupación del ejército marroquí sea Argelia. Según el documento estadounidense, el ejército marroquí tiene « planes de emergencia » y realiza simulaciones estratégicas para contrarrestar un posible ataque argelino. Sin embargo, el ejército marroquí no tiene tropas desplegadas a lo largo de la frontera con Argelia, según el memorando. Los militares marroquíes están destinados en guarniciones ubicadas a cientos de kilómetros de la frontera argelina, desde donde podrían desplegarse en caso de una incursión argelina.

    Según los diplomáticos estadounidenses, aunque la frontera entre ambos países esté cerrada y las relaciones sean frías, Argelia no constituye una amenaza inminente para Marruecos. En caso de una confrontación entre los dos países, esta ocurriría a través del Frente Polisario, según ellos.

    Finalmente, los estadounidenses mencionan una sólida cooperación militar entre Estados Unidos y Marruecos. Pero los redactores del documento dudan de las capacidades de Marruecos para adquirir equipos militares de alta gama para modernizar su ejército. ¿La causa? Los altos costos de estos equipos no están al alcance de los modestos recursos del reino.

    TSA Argelia

    Para Bouteflika, Francia intenta saldar cuentas con Argelia « apoyando a Marruecos »

    Por Sonia Lyes

    Los documentos de Wikileaks, revelados la noche del viernes 3 de noviembre por los periódicos El País (España) y Le Monde (Francia), muestran importantes diferencias de opinión entre Argel y Rabat sobre el conflicto en el Sahara Occidental. Estas diferencias se suman al desacuerdo total entre el presidente Bouteflika y el rey Mohamed VI.

    « Si pudiera resolver el problema, lo haría. Pero no puedo hablar en nombre de los saharauis ». Lo que se necesita es que « Marruecos y el Polisario encuentren una solución, y pueden hacerlo con la ayuda de los estadounidenses », declaró el presidente argelino en una reunión en 2007 en Argel con la asistente del presidente estadounidense George Bush para la seguridad interior y la lucha contra el terrorismo, Frances Fragos Townsend.

    Los franceses, confió el presidente Bouteflika en otra reunión relatada por diplomáticos estadounidenses, « debido al peso de su historia colonial en el Magreb, son incapaces de desempeñar un papel constructivo en el conflicto ». Según él, « Francia nunca aceptó realmente la independencia argelina ». Hoy intenta saldar cuentas con Argelia « apoyando a Marruecos ».

    En febrero de 2008, al recibir a un diplomático estadounidense, el presidente argelino denunció « el plan de autonomía » propuesto por Rabat en lugar del referéndum de autodeterminación en el Sahara Occidental. Para él, la propuesta marroquí no ofrece más que una apariencia de autonomía. Las provincias argelinas tienen más autonomía frente a Argel que lo que propone Rabat para el Sahara Occidental, señaló el presidente argelino.

    Una posición reafirmada en noviembre de 2009, frente al jefe del Comando Africano de Estados Unidos (Africom), el general William Ward. « No se puede defender la aplicación de un principio para Palestina y otro para el Sahara Occidental ».

    TSA Argelia

    En Argelia, la CIA tiene su propia célula de vigilancia aérea de los grupos terroristas

    Por Yazid Slimani

    Para los Estados Unidos, Argelia se ha convertido en los últimos años en el socio número 1 en la lucha contra el terrorismo en el Sahel contra Al Qaeda en el Magreb Islámico (AQMI). Esto es lo que se desprende de los últimos documentos diplomáticos revelados por Wikileaks. « Ningún país es más importante que Argelia en la lucha contra Al Qaeda en el Sahel y el Magreb », afirmó el embajador estadounidense en Argel, David Pearce, en una nota del 6 de enero de 2010, justo después de que Argelia fuera incluida en una lista de países de riesgo por la Administración estadounidense en materia de seguridad en el transporte.

    Los diplomáticos estadounidenses elogian la creciente intensidad de la cooperación política, de seguridad y económica con Argelia. Sin embargo, expresan su frustración por la renuencia de las autoridades argelinas a compartir información sobre los grupos terroristas que operan en el país, y critican a las fuerzas de seguridad por no haber transmitido información que podría haber evitado los atentados de diciembre de 2007 contra las Naciones Unidas en Argel.

    La cooperación en el ámbito de la inteligencia también se realiza a través de una base activa de la CIA que tiene su propia célula de vigilancia aérea de los grupos terroristas armados en el territorio argelino a través de Africom. Esta presencia de la CIA en Argelia no fue revelada públicamente hasta 2009, tras el caso Warren, el espía que violó a dos mujeres argelinas después de drogarlas.

    De hecho, un cable fechado el 1 de febrero de 2009, publicado recientemente por el diario libanés Al Akhbar, revela que el Estado argelino presionó a la prensa para que dejara de cubrir este caso. Dos días después de la revelación del escándalo, « había desaparecido por completo de la prensa. La ausencia casi total de cobertura en la prensa pública muestra claramente que el gobierno prefiere que esta historia se calme », se informa en el mismo memo.

    TSA Argelia

    Bouteflika desprecia a Mohamed VI, a quien nunca estrechará la mano

    Por Samir Allam

    Abdelaziz Bouteflika desprecia al rey Mohamed VI. Y lo hizo saber a los estadounidenses durante entrevistas en el Palacio de El Mouradia, según documentos del sitio WikiLeaks revelados el viernes 3 de noviembre por la noche por el diario español El País. Pero el presidente argelino aseguró a sus interlocutores que Argelia no hará la guerra a Marruecos debido al Sahara Occidental y no permitirá que el Frente Polisario combata desde el territorio argelino. Sin embargo, la frontera seguirá cerrada hasta la resolución del conflicto en el Sahara Occidental, explicó el presidente Bouteflika.

    « No estrecharé la mano del rey ». El presidente Bouteflika hizo esta declaración en junio de 2006 a la asistente del presidente estadounidense George Bush para la seguridad interior y la lucha contra el terrorismo, Frances Fragos Townsend, durante su visita a Argel. Luego describió al monarca marroquí como « no abierto » y « sin experiencia », según la misma fuente. Según Abdelaziz Bouteflika, el difunto Hassan II y Moulay Rachid, hermano del actual rey, eran más abiertos. El presidente Bouteflika menciona un encuentro con Moulay Rachid durante un partido en Sevilla, España. « Charlamos y bromeamos felizmente, pero no puedo hacer lo mismo con el rey, porque no tenemos el mismo sentido del humor », lamentó.

    Según un documento fechado el 1 de julio de 2006, el presidente Bouteflika admitió, según el embajador estadounidense en Argel, que creía en el diálogo para resolver los problemas con Marruecos. Pero no cree en un diálogo con el rey Mohamed VI.

    Los presidentes Bush y Chirac intentaron hacer que el presidente Bouteflika fuera más indulgente con el rey. El presidente argelino recordó que el rey aún era un niño cuando él mismo ya era un veterano de la diplomacia. Pero el rey le hizo un desaire al presidente Bouteflika al cancelar a última hora una visita del primer ministro a Rabat. « No soy Jesús, no voy a poner la otra mejilla », declaró entonces Bouteflika.

    Fuente : OSSI

    Global Voices: Sáhara Occidental: Comentarios sobre las revelaciones de Wikileaks

    Las reacciones a los telegramas diplomáticos filtrados por el sitio de Wikileaks continúan apareciendo en toda la blogósfera. Las revelaciones sobre el conflicto del Sáhara Occidental han generado algunos comentarios.

    Ali Amar es un periodista marroquí. Escribiendo en VoxMaroc, un blog alojado por el diario francés Le Monde, destaca el hecho de que, si bien las filtraciones han sacado a la luz las reservas de los diplomáticos estadounidenses sobre la mala gobernanza y la corrupción en Marruecos, también han mostrado el apoyo inquebrantable de Estados Unidos a la posición del reino sobre el Sáhara Occidental:

    « A los ojos de Washington, Marruecos sigue siendo una monarquía bananera, gobernada por una camarilla proto mafiosa. Sin embargo, la realpolitik toma el control cuando se trata de apoyar el régimen de Mohammed VI, especialmente en lo que respecta al Sáhara Occidental: un informe del ex embajador Thomas Riley fechado en 2009 apoya sin reservas el plan de autonomía propuesto por Rabat. »

    Stephen Zunes, escribiendo en Huffington Post, está de acuerdo. Rechaza [en inglés] las ideas expresadas por un diplomático en un telegrama fechado en agosto de 2009, considerándolas viciadas y deformadas por una ideología que, según él, recuerda la Guerra Fría (enlace agregado por el autor):

    « Este telegrama recuerda fuertemente el esfuerzo de largo plazo de los responsables del Departamento de Estado durante la Guerra Fría para delegitimar las luchas de liberación nacional, alegando que no eran más que creaciones de Cuba, la Unión Soviética o algún otro Estado que desafiaba la hegemonía de los EE. UU. De hecho, en un retroceso a la retórica de la Guerra Fría, Jackson [el diplomático autor del telegrama] afirma que el Frente Polisario, reconocido como el gobierno legítimo del Sáhara Occidental por más de 80 gobiernos, es ‘similar a Cuba’. En el telegrama, Jackson pide el apoyo de los Estados Unidos a las solicitudes de Marruecos para un censo y una auditoría de los programas internacionales en los campamentos de refugiados controlados por el Polisario, pero no a la solicitud internacional de enviar observadores de derechos humanos al territorio ocupado. »

    Un telegrama publicado a principios de este mes sugiere que el presidente argelino busca una solución al conflicto que permitiría a su país « salvar la cara ». Fayçal, quien escribe en el sitio web de noticias argelino Algerie Focus, comenta:

    « ¿Ha dado Argelia la espalda al Frente Polisario? La pregunta merece ser planteada, especialmente cuando se lee un cable del sitio Wikileaks bastante intrigante que muestra a un presidente argelino queriendo terminar con un problema que se ha vuelto demasiado embarazoso para Argelia. »

    #Marruecos #Argelia #Wikileaks #WesternSahara #Polisario #Bouteflika #MohammedVI

  • Les révélations de Wikileaks sur les rapports entre l’Algérie et le Maroc

    Les « révélations » du site Wikileaks sont décevantes. En tout cas, nous publions les notes diplomatiques sur les rapports entre l’Algérie et le Maroc

    TSA Algérie – 2 décembre 2010

    L’obsession algérienne, propagande contre le Front Polisario et un alignement total sur les Américains
    par Luones Guemache

    Soixante-dix pages de mémos diplomatiques émanant essentiellement de l’ambassade américaine à Rabat et couvrant la période entre 2005 et 2009. TSA s’est procuré les notes de la diplomatie américaine sur le Maroc, avant leur publication sur le site américain Wikileaks. Ces documents relatent notamment les conversations entre des responsables américains et des officiels marocains à Rabat : les ministres de l’intérieur et des affaires étrangères, les chefs des renseignements intérieurs et du contre-espionnage, de hauts cadres de l’Etat…

    On y trouve un peu de tout mais certains sujets reviennent régulièrement dans les échanges entre les Américains et leurs interlocuteurs marocains : la lutte contre le terrorisme islamiste au Maghreb et dans la région du Sahel, l’Algérie, la gestion de l’islam dans le Royaume ainsi que des sujets internationaux comme le nucléaire iranien -on apprend par exemple que Rabat était opposé à la bombe dès 2006 bien avant la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en 2009.

    Les documents mettent au jour l’obsession algérienne chez les responsables marocains. Dans leurs conversations avec les responsables américains, les Marocains mettent souvent en avant « le manque de coopération » des Algériens en matière de lutte contre le terrorisme dans la région. Ils imputent l’émergence d’Aqmi aux « échecs » d’Alger en matière de lutte contre le terrorisme. Une analyse que les Américains ne partagent pas. Selon eux, c’est au contraire grâce aux succès de l’Algérie que l’ex-GSPC a été contraint de s’associer avec Al-Qaïda pour créer Aqmi.

    Des responsables ont suggéré un lien direct entre le Front Polisario et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). On découvre aussi une implication plus importante qu’on pouvait l’imaginer de Rabat au Sahel. On apprend par exemple qu’en 2007, le Niger avait sollicité l’appui militaire du Maroc contre un groupe terroriste qui a pénétré depuis son territoire depuis l’Algérie. Pourquoi une telle demande n’avait-elle pas été adressée directement à l’Algérie ? Mystère.

    TSA Algérie

    Quand les responsables marocains parlent de l’Algérie comme d’une menace

    par Yazid Slimani

    Dans leurs entretiens avec les diplomates et les responsables américains en visite à Rabat, les officiels marocains accusent les Algériens de mettre de la mauvaise volonté pour coopérer avec eux dans la lutte anti-terroriste. C’est par exemple le cas du Directeur général pour la surveillance du territoire (services de renseignements intérieurs), Abdelatif Hammouchi, Lors de la visite à Rabat de l’assistante du président américain pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend. « La coopération avec les Algériens est erratique  affirme Hammouchi. Parfois ils nous fournissent de très bonnes informations et parfois on dirait qu’il s’agit d’impasse. Ces sont des partenaires difficiles, ajoute Yassine Mansouri (chef de la Direction générale des études et de la documentation, le service de contre-espionnage marocain, ndlr) », rapporte une note diplomatique du 31 juillet 2007, obtenue par TSA avant sa publication sur Wikileaks.

    Plus tôt la même année, le Directeur général des affaires bilatérales au ministère marocain des Affaires étrangères Youssef Amrani, avait ainsi « suggéré que l’émergence d’AQMI était principalement due aux échecs du gouvernement algérien », rapporte une note du 18 mai. Une position que ne partagent visiblement pas les Etats-Unis qui défendent la politique anti-terroriste de l’Algérie. A l’accusation de Amrani, un diplomate américain répond en effet que « le GSPC a été forcé de s’associer avec AQMI parce que le gouvernement algérien a réussi à le marginaliser ».

    Dans la même note, le diplomate américain constate que Khalid Zerouali, en charge de la sécurité des frontières marocaines au ministère de l’Intérieur «s’est hérissé » lorsque les officiels américains ont cité l’Algérie comme « un modèle » dans la lutte anti-terroriste en Afrique du Nord. Pour Zerouali, « le Maroc est beaucoup plus stable et sûr alors que je ne peux pas voyager d’Alger à Oran sans crainte ».

    Les documents de Wikileaks révèlent aussi que le Maroc soupçonne depuis longtemps l’Algérie de chercher à développer un programme nucléaire militaire. Une inquiétude rapportée notamment dans une note diplomatique américaine du 21 novembre 2006 transmise cinq jours après un entretien entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Omar Hilale et l’ambassadeur américain à Rabat au sujet du programme nucléaire de l’Iran. Hilale affirme ainsi qu’ « un Iran doté de l’arme nucléaire serait un désastre pour la région et spécialement pour le Maroc. Cela provoquerait une course à l’armement dans la région et cela accélèrerait la poursuite de ce qu’il a décrit comme un programme nucléaire militaire algérien similaire même s’il n’est que naissant ». « Si l’Iran réussit, dans les dix ans, d’autres pays du Moyen-Orient auront la bombe et les Algériens suivront peu après, a-t-il dit », précise la note.

    Enfin, selon Rabat, si les relations bilatérales avec Alger ne s’arrangent pas, la responsabilité serait entièrement algérienne. Dans le mémo du 31 juillet 2007, les diplomates américains rapportent qu’après une visite à Alger, Fouad Ali Himma, adjoint au ministre de l’Intérieur leur a affirmé que « les efforts marocains répétés pour réduire l’abîme diplomatique ont été rejetés. Il a assuré avoir dit aux Algériens que le Maroc était prêt à rouvrir sa frontière et à prendre d’autres mesures pour rétablir la confiance, mais les Algériens ne nous ont jamais dit ce qu’ils voulaient », citent-ils. Il a attribué ce qu’il décrit comme l’intransigeance algérienne à l’écart générationnel et de mentalités entre les dirigeants des deux pays », rapporte la note américaine qui précise que Himma est un proche du roi Mohammed VI souvent considéré comme plus puissant que le ministre de l’Intérieur lui-même.

    TSA Algérie

    En proie à de nombreux problèmes, l’armée marocaine est préoccupée par le Front Polisario et l’Algérie

    par Samir Allam

    C’est un portrait peu flatteur que les diplomates américains dressent de l’armée marocaine. Dans un câble classé « secret » daté d’août 2008 et révélé par le site Wikileaks, les diplomates américains en poste à Rabat évoquent une armée marocaine en proie à des problèmes de corruption, une bureaucratie inefficace, de faibles niveaux d’éducation dans ses rangs, des menaces récurrentes de radicalisation de certains de ses soldats, une marginalisation politique, des équipements vieillissants et un déploiement de la plupart de ses forces dans le Sahara occidental.

    Les effectifs de l’armée marocaine sont estimés à 218.000 soldats, selon le mémo de l’ambassade américaine à Rabat. L’armée de terre compte 175.000 soldats, 13.000 militaires composent la force aérienne est 7.800 sont dans la marine. La gendarmerie, qui « dépend directement du roi », compte 22.000 éléments. Le salaire moyen pour les militaires soldats est d’environ 2.000 dirhams (270 USD) par mois, note le mémo. Les officiers sont mieux rémunérés, avec un salaire de départ d’environ 6.000 dirhams (USD 850) par mois. « Avec des avantages tels que le logement gratuit, ces (salaires) sont raisonnablement compétitifs dans le contexte marocain », souligne le document.

    Le Sahara occidental constitue la principale préoccupation de l’armée marocaine. A une certaine période –que la note ne précise pas–, entre 50% et 70% des effectifs des forces armées marocaines étaient déployés au Sahara occidental.

    Sans surprise, l’autre préoccupation majeure de l’armée marocaine concerne l’Algérie. Selon le document américain, l’armée marocaine possède des « plans d’urgence » et effectue des simulations stratégiques pour contrer une possible attaque algérienne. Toutefois, l’armée marocaine ne dispose pas de troupes déployées le long de la frontière algérienne, selon le mémo. Les militaires marocains sont stationnés dans des garnisons situées à des centaines de kilomètres de la frontière algérienne d’où ils pourraient se déployer en cas d’incursion algérienne.

    Selon les diplomates américains, bien que la frontière entre les deux pays soit fermée et les relations froides, l’Algérie ne constitue pas une menace imminente pour le Maroc. Dans le cas d’une confrontation entre les deux pays, celle-ci aurait lieu via le Front Polisario, estiment-ils.

    Enfin, les Américains évoquent une solide coopération militaire entre les Etats-Unis et le Maroc. Mais les rédacteurs du document doutent des capacités du Maroc à acquérir des équipements militaires haut de gamme pour moderniser son armée. La cause ? Les coûts élevés de ces équipements ne sont pas à la portée des modestes moyens du royaume.

    TSA Algérie

    Pour Bouteflika, la France tente de régler ses comptes avec l’Algérie «en appuyant le Maroc»

    par Sonia Lyes

    Les documents de Wikileaks, révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par les quotidiens El Pais (Espagne) et Le Monde (France), montrent des divergences de vues importantes entre Alger et Rabat au sujet du conflit au Sahara occidental. Des divergences qui viennent s’ajouter à la mésentente totale entre le président Bouteflika et le roi Mohamed VI.

    « Si je pouvais résoudre le problème je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis » . Ce qu’il faut, c’est que « le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains », a déclaré le président algérien lors d’une rencontre ». C’est ce qu’a déclaré en 2007 à Alger le président Bouteflika à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend.

    Les Français, confiera le président Bouteflika lors d’une autre rencontre relatée par des diplomates américains, « du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit ». Selon lui, « la France n’a jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne ». Elle tente aujourd’hui de régler ses comptes avec l’Algérie « en appuyant le Maroc ».

    En février 2008, recevant un diplomate américain, le président algérien dénonce « le plan d’autonomie » voulu par Rabat à la place du referendum d’autodétermination au Sahara occidental. Pour lui, la proposition marocaine n’offre qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes ont d’avantage d’autonomie vis-à-vis d’Alger que ce que propose Rabat pour le Sahara occidental, a fait remarquer le président algérien.

    Une position réaffirmée, en novembre 2009, devant le chef du commandement américain pour l’Afrique (Africom), le général William Ward. « Vous ne pouvez pas défendre l’application d’un principe pour la Palestine et un autre principe pour le Sahara occidental ».

    TSA Algérie

    A Alger, la CIA dispose de sa propre cellule de surveillance aérienne des groupes terroristes

    par Yazid Slimani

    Pour les Etats-Unis, l’Algérie est devenue ces dernières années le partenaire numéro 1 dans la lutte anti-terroriste au Sahel contre Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). C’est ce qui ressort des derniers documents diplomatiques révélés par Wikileaks. « Aucun pays n’est plus important que l’Algérie dans la lutte contre Al Qaida au Sahel et au Maghreb », affirme ainsi l’ambassadeur américain à Alger David Pearce dans une note du 6 janvier 2010, soit juste après l’inscription de l’Algérie sur une liste des pays à risque par l’Administration américaine pour la sécurité dans les transports.

    Les diplomates américains saluent l’intensité grandissante de la coopération politique, sécuritaire et économique avec l’Algérie. Mais ils se disent frustrés de la réticence des autorités algériennes pour partager leurs renseignements sur les groupes terroristes qui activent dans le pays et reprochent aux forces de sécurité de ne pas avoir transmis les informations qui auraient pu éviter les attentats de décembre 2007 contre les Nations Unies à Alger.

    La coopération dans le domaine du renseignement se fait aussi par l’intermédiaire d’une base active de la CIA qui possède sa propre cellule de surveillance aérienne des groupes terroristes armés sur le territoire algérien via l’Africom. Cette présence de la CIA en Algérie n’a été publiquement révélée qu’en 2009 après l’affaire Warren, l’espion qui avait violé deux algériennes après les avoir droguées.

    D’ailleurs un câble datant du 1er février 2009 publié ces derniers jours par le quotidien libanais Al Akhbar, révèle que l’Etat algérien a fait pression sur la presse pour qu’elle cesse de couvrir cette affaire. Deux jours après la révélation du scandale, « il avait complètement disparu de la presse. L’absence quasi totale de couverture dans la presse publique montre bien que le gouvernement préfère que cette histoire s’apaise », est-il rapporté dans le même mémo.

    TSA Algérie

    Bouteflika méprise Mohamed VI à qui il ne serrera jamais la main

    par Samir Allam

    Abdelaziz Bouteflika méprise le roi Mohamed VI. Et il l’a fait savoir aux Américains au cours d’entretiens au Palais d’El Mouradia, selon des documents du site WikiLeaks révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par le quotidien espagnol El Pais. Mais le président algérien a assuré à ses interlocuteurs que l’Algérie ne fera pas la guerre au Maroc à cause du Sahara occidental et ne permettra pas au Front Polisario de combattre depuis le territoire algérien. Toutefois, la frontière restera fermée jusqu’à la résolution du conflit au Sahara occidental, a expliqué le président Bouteflika.

     « Je ne serrerai pas la main du roi ». Le président Bouteflika a fait cette déclaration en juin 2006 à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, en visite à Alger. Avant de décrire le monarque marocain comme « pas ouvert » et « sans expérience », selon la même source. Selon Abdelaziz Bouteflika, feu Hassan II et Moulay Rachid, frère de l’actuel roi, son plus ouverts. Le président Bouteflika évoque une rencontre avec Moulay Rachid lors d’un match à Séville, en Espagne. « Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour », a-t-il déploré.

    Selon un document daté du 1er juillet 2006, le président Boutelika a avoué, d’après l’ambassadeur américain à Alger, qu’il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le Maroc. Mais il ne croit pas à un dialogue avec le roi Mohamed VI.

    Les présidents Bush et Chirac ont essayé de rendre le président Bouteflika plus clément à l’égard du roi. Le président algérien a rappelé que le roi était encore un enfant quand lui-même était déjà un vétéran de la diplomatie. Mais le roi a fait subir un affront au président Bouteflika en annulant à la dernière minute une visite du premier ministre à Rabat. «Je ne suis pas Jésus, je ne vais pas tendre l’autre joue», avait alors déclaré Bouteflika.

    Source

    Global Voices : Sahara Occidental : Commentaires sur les révélations de Wikileaks

    Les réactions aux télégrammes diplomatiques divulgués par le site Wikileaks continuent à fleurir sur toute la blogosphère. Les révélations concernant le conflit du Sahara Occidental ont généré quelques commentaires.

    Ali Amar est un journaliste marocain. Ecrivant sur VoxMaroc, un blog hébergé par le quotidien français Le Monde, il souligne le fait que si les fuites ont mis au jour les réserves des diplomates américains sur la mauvaise gouvernance et la corruption au Maroc, elles ont montré le soutien américain sans faille à la position du royaume sur le Sahara Occidental :

    [A]ux yeux de Washington, le Maroc demeure une monarchie bananière, régentée par une clique proto mafieuse. La realpolitik reprend cependant le dessus lorsqu’il s’agit d’épauler le régime de Mohammed VI, sur la question du Sahara Occidental notamment : un rapport de l’ex ambassadeur Thomas Riley daté de 2009 soutient sans détour le plan d’autonomie préconisé par Rabat.

    Stephen Zunes écrivant sur le Huffington Post, est d’accord. Il écarte [en anglais] les idées exprimées par un diplomate dans un télégramme daté d’août 2009, comme viciées et déformées par une idéologie qui, dit-il, rappelle la guerre froide (lien ajouté par l’auteur) :

    Ce télégramme rappelle fortement l’effort de longue date des responsables du Département d’Etat pendant la guerre froide pour délégitimer les luttes de libération nationales en prétendant qu’elles n’étaient autres que des créations de Cuba, de l’Union Soviétique, ou de quelque autre Etat défiant l’hégémonie des USA. De fait, dans une régression à la rhétorique de la guerre froide, Jackson [le diplomate, auteur du télégramme] affirme que le Front Polisario, qui a été reconnu gouvernement légitime du Sahara Occidental par plus de 80 gouvernements, est “semblable à Cuba.” Dans le télégramme, Jackson souhaite le soutien des Etats-Unis aux appels du Maroc à un recensement et à l’audit des programmes internationaux dans les camps de réfugiés tenus par le Polisario, mais non à l’appel international pour des contrôleurs des droits humains dans le territoire occupé.

    Un télégramme publié au début du mois laisse entendre que le président algérien recherche une solution du conflit qui permettrait à son pays de “sauver la face.” Fayçal, qui écrit sur le site internet algérien d’actualité Algerie Focus commente :

    L’Algérie aurait-elle tourné le dos au Front Polisario ? La question mérite d’être posée, surtout quand on lit un câble du site WikiLeaks assez intriguant qui montre un Président algérien voulant en finir avec un problème devenu trop embarrassant pour l’Algérie.

    #Maroc #Algérie #Wikileaks #SaharaOccidental #Polisario #Bouteflika #MohammedVI

  • Migration : Tragédie en mer au large du Maroc. L’année noire de la route atlantique

    Un bateau transportant 80 réfugiés, pour la plupart maliens, a sombré alors qu’il se dirigeait vers les Canaries : 70 personnes sont portées disparues. Des heures difficiles également dans la Manche.

    Nouvelle tragédie en mer, le long de la route atlantique qui relie l’Afrique à la péninsule ibérique. Le 19 décembre dernier – mais la nouvelle n’a été rendue publique qu’après Noël – un bateau se dirigeant vers les Canaries (où près de mille demandeurs d’asile sont arrivés ces deux derniers jours) a fait naufrage au large du Maroc. À bord, il y avait au moins 80 migrants, dont 25 citoyens maliens qui sont morts dans le naufrage. Selon le gouvernement malien, 11 personnes ont été sauvées. Toutes les autres sont portées disparues en mer. Le nombre de victimes pourrait donc atteindre 70.

    Mais la Manche traverse également des heures difficiles, où les garde-côtes français ont secouru hier 18 migrants, dont 3 enfants, « à bord d’une embarcation précaire » devant le port de Dieppe, ville portuaire du nord-ouest de la France : ont expliqué les autorités locales. Une fois débarqués à Dieppe, les migrants ont reçu l’assistance des secouristes, avec une visite médicale et la distribution de vêtements dans une salle de sport mise à leur disposition par la municipalité de Dieppe. Selon le rapport de la préfecture de la zone à l’agence France Presse, il s’agit de 17 citoyens syriens et d’un citoyen libyen. Leur situation administrative sera examinée « au cas par cas », précise la préfecture, annonçant le renforcement des « patrouilles locales pour accroître la prévention et la capacité de réaction face à ces situations ».

    Route atlantique, l’année à oublier.

    L’année qui s’achève a été particulièrement dramatique pour les migrants sur la route maritime atlantique vers l’Europe. Le rapport sur le droit à la vie de l’organisation Caminando Fronteras fournit le bilan tragique d’une moyenne de 30 décès par jour, soit un total de 9 757 morts dans les eaux atlantiques et 517 dans la Méditerranée sur la route algérienne. Parmi les victimes, on compte 421 femmes et 1 538 garçons, filles et adolescents. Les tragédies ont surtout augmenté sur la route de la Mauritanie, principal point de départ pour les îles Canaries. Parmi les principales causes de ce bilan sombre, l’ONG souligne l’omission du devoir d’assistance, la priorité donnée au contrôle de l’immigration par rapport au droit à la vie, l’externalisation des frontières dans des pays sans ressources adéquates, l’inertie et l’arbitraire dans les sauvetages, ainsi que la criminalisation des organisations sociales et des familles. L’ONG rappelle que ce sont des situations de vulnérabilité extrême qui poussent les migrants à s’aventurer en mer dans des conditions précaires. Le rapport indique une augmentation du nombre d’enfants et d’adolescents sur les principales routes migratoires vers l’Espagne : il s’agit de personnes vulnérables qui continuent de souffrir du manque de protection et de garanties de la part des autorités. La situation est particulièrement critique aux îles Canaries, où les enfants non identifiés comme tels vivent avec les adultes dans des centres d’accueil, une réalité qui les expose au risque d’abus. Les conditions des femmes sont également terribles, victimes de toutes sortes de violences et de ségrégations durant le voyage.

    Un trafiquant arrêté.

    Les carabiniers de Lecce ont arrêté un citoyen roumain de 39 ans : l’homme, accusé de trafic international de migrants et faisant l’objet d’un mandat d’arrêt européen, se cachait dans un hébergement dans la province de Lecce, une ferme à Calimera. Il est accusé d’avoir caché, en août 2022, 31 personnes, dont 21 citoyens indiens et 10 du Bangladesh, dans un camion à destination de la Roumanie. Un individu violent, capable d’agresser brutalement l’une de ses victimes en lui donnant des coups de pied et des coups de poing à la tête : il avait une condamnation de 4 ans et 2 mois en Roumanie. À son arrivée dans l’établissement d’hébergement salentin, son nom a été inscrit dans la base de données des forces de l’ordre. Les carabiniers ont lancé une série de vérifications, également au niveau international, et l’ont démasqué.

    #Espagne #Canaries #Mauritanie #Mali #Algérie #Naufrage #Maroc

  • RSF salue la fin du calvaire judiciaire infligé par le Maroc à Ignacio Cembrero

    Reporters Sans Frontières Espagne exprime son soulagement suite à la fin du calvaire judiciaire que le Royaume du Maroc a infligé au journaliste espagnol Ignacio Cembrero, depuis que l’organisation Forbidden Stories a publié, en collaboration avec plusieurs médias du monde entier, une liste de victimes de surveillance avec le logiciel malveillant « Pegasus », dans laquelle figuraient plusieurs journalistes, dont Cembrero, le seul Espagnol. Le journaliste vétéran, analyste et écrivain, spécialiste du Maghreb et du Moyen-Orient, avait alors désigné le Maroc comme responsable de l’espionnage de nombreux téléphones mobiles, y compris le sien.

    À la suite de ces déclarations, le Royaume du Maroc a poursuivi Ignacio Cembrero pour « action de jactance », un délit que la Cour d’Appel de Madrid considère comme « obsolète et contesté », comme l’indique le jugement qui classe l’affaire. Le Royaume du Maroc a décidé de ne pas faire appel devant la Cour Suprême, mettant ainsi fin à l’acharnement judiciaire qu’il a infligé au journaliste espagnol. « Le calvaire judiciaire est terminé. Le Royaume du Maroc ne fait pas appel du jugement de la Cour d’Appel de Madrid, qui rejette sa plainte contre moi pour « action de jactance », pour avoir publié que j’ai été espionné avec Pegasus. Ils m’ont poursuivi en justice quatre fois depuis 2014. Je suis content pour moi, mais aussi pour le contribuable marocain, qui, pour l’instant, n’aura plus à financer les honoraires de grands cabinets d’avocats espagnols », a affirmé Cembrero sur son compte du réseau social X.

    En effet, le gouvernement du Maroc et Ahmed Charai, un homme d’affaires lié aux services secrets extérieurs du pays, selon un jugement judiciaire de 2015, ont traîné Cembrero devant les tribunaux à quatre reprises depuis 2014, par voie pénale et civile. Les plaintes et poursuites formulées contre lui, dont l’une pour incitation au terrorisme, ont été classées, et le journaliste a gagné tous les procès en matière civile. L’affaire d’Ignacio Cembrero, que RSF a soutenue et défendue à tout moment, tant au niveau national qu’international, est l’une des plus flagrantes en matière de SLAPP (Strategic Lawsuits Against Public Participation, actions judiciaires abusives destinées à intimider et à réduire au silence) récemment enregistrées par l’organisation contre des journalistes dans l’UE.

    Source : RSF, 23/12/2024

    #Maroc #Cembrero #Pegasus #Plainte #Espionnage #NSOGroup

  • Espagne : Record d’arrivée de migrants via Ceuta, Canaries et l’Algérie

    Le triple record de l’immigration en Espagne en 2024 : sur la route des Canaries, sur la route depuis l’Algérie et à Ceuta

    L’Espagne clôt l’année 2024 avec un nombre élevé d’arrivées par la mer, aussi élevé qu’en 2018, la pire année, et sans parvenir à un accord sur une répartition équitable des mineurs entre les communautés autonomes. Les Canaries accueillent un mineur pour 388 habitants, Ceuta pour 89.

    Un record absolu d’immigrants irréguliers aux Canaries ; un record absolu d’immigrants partis d’Algérie vers l’Espagne et un record d’immigrants ayant pénétré à Ceuta depuis que, lors de la crise hispano-marocaine de 2021, les autorités de Rabat ont incité plus de 10 000 Marocains à entrer, la majorité à la nage, dans la ville autonome. Le bilan migratoire de 2024 se conclut avec ces chiffres et une égalité avec 2018 en termes de nombre total d’immigrants irréguliers débarqués en Espagne : 64 298 arrivées, le pire chiffre depuis que le ministère de l’Intérieur publie des statistiques. Ces données restent rares et imprécises comparées, par exemple, à celles fournies par le ministère de l’Intérieur italien, même sous la direction de Matteo Piantedosi, un politique proche de la Ligue (extrême droite).

    Si, malgré l’essor des routes canarienne et baléare, le chiffre total d’immigrants arrivés en Espagne en 2024 n’a pas atteint des sommets inédits, c’est parce que le nombre de ceux ayant traversé la Méditerranée depuis le nord du Maroc vers l’Andalousie a chuté. Les autorités marocaines ont renforcé les efforts de contrôle dans cette zone et à Melilla. Ce sont les deux seuls aspects positifs dans l’évolution d’un phénomène qui s’est aggravé pour de multiples raisons.

    Quatre tendances négatives principales en 2024

    Record aux Canaries : Jusqu’au lundi 30 décembre, 46 892 immigrants irréguliers avaient débarqué aux Canaries, soit 18 % de plus qu’en 2023, année qui avait déjà battu un record. Contrairement aux années précédentes, la majorité ne sont pas partis du sud du Maroc et du Sahara occidental, mais de Mauritanie. La majorité relative (près de 14 000) est composée de Maliens, suivis par les Sénégalais (près de 9 800). Les Maliens fuient la violence qui ravage leur pays, largement provoquée par les milices russes du groupe Wagner. Ils se réfugient dans la Mauritanie voisine (277 000 sont enregistrés), mais peinent à trouver une place dans le grand camp de Mbera, géré par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ce camp accueille déjà 139 000 migrants et est saturé. Leur étape suivante devient alors les Canaries.

    Efforts de contrôle intermittents du Maroc : Le Maroc exerce parfois un contrôle efficace sur ses côtes méridionales et celles du Sahara occidental. Lorsque la surveillance se relâche, Fuerteventura et surtout Lanzarote sont envahies de pateras (bateaux). Ce fut le cas, par exemple, lors des quatre premiers jours de novembre, où 1 631 immigrants ont été secourus sur les côtes de Lanzarote.

    Nouveaux profils migratoires : Bien qu’ils soient très minoritaires, des Bangladais et des Pakistanais sont apparus en 2024 sur cette route canarienne, soulignant qu’une partie du flux migratoire de la Libye vers l’Italie est maintenant réorientée vers les Canaries. Les Bangladais représentent 21 % des 66 317 immigrants arrivés en Italie jusqu’au 30 décembre.

    Réduction en Italie : L’immigration irrégulière en Italie a diminué de 58 % en 2024.

    Cette situation met en lumière les dynamiques complexes et les défis croissants de la gestion de l’immigration irrégulière en Europe.

    Aux Baléares, 5 898 migrants ont débarqué jusqu’au lundi 30, selon des sources communautaires, car le ministère de l’Intérieur ne fournit pas de données spécifiques sur cet archipel. Cela représente une augmentation de 259 % par rapport à 2023. Presque tous sont arrivés à Ibiza et Formentera, et tous sont partis d’Algérie. La grande majorité sont des Algériens, bien qu’il y ait également des Maliens, des Nigériens, etc. Les embarcations qui partent d’Algérie touchent également terre à Alicante, Murcie et Almería, mais le ministère de l’Intérieur refuse de détailler les arrivées par province sur son site web.

    Les Algériens étaient, fin décembre, les migrants maghrébins arrivés par mer les plus nombreux (près de 8000 en 2024), légèrement devant les Marocains (7950), selon Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières. Le ministère de l’Intérieur refuse de fournir un détail des migrations par nationalité, même en réponse à des questions posées au Congrès. Pendant des années, cette attitude visait à ne pas embarrasser le Maroc, dont les citoyens étaient les plus nombreux, mais ce n’est plus le cas. Deux semaines après que le président Pedro Sánchez s’est aligné, en mars 2022, avec le roi Mohammed VI dans le conflit du Sahara occidental, l’Algérie a sanctionné l’Espagne en refusant d’accepter les rapatriements. Les migrants algériens ne peuvent donc pas être renvoyés, bien que beaucoup ne restent pas sur la péninsule et se dirigent vers la France, où ils ont de la famille. Le Maroc n’accepte pas non plus de nombreux rapatriements. En 2023, il a traité un peu moins de 8 % des demandes soumises par l’ensemble des pays de l’Union européenne, selon un rapport confidentiel publié par la Commission européenne.

    Le phénomène algérien intrigue les experts en immigration. Malgré son désaccord avec l’Espagne, Alger a continué à s’efforcer de contenir les départs, utilisant parfois des méthodes sévères contre les subsahariens expulsés manu militari vers les déserts du Mali et du Niger. Le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a reconnu ces efforts dans une interview accordée à La Vanguardia en janvier. Cependant, au cours des douze derniers mois, ces efforts se sont relâchés pour des raisons encore mal comprises.

    À Ceuta, un record migratoire a également été battu avec l’arrivée, jusqu’au 15 décembre, de 2.386 migrants (+128,5 % par rapport à 2023), la majorité à la nage, bien que le site du ministère de l’Intérieur indique qu’ils sont arrivés par voie terrestre. Le problème n’est pas tant le nombre élevé, car une partie des adultes marocains sont renvoyés via la frontière terrestre, mais la proportion élevée de mineurs. Jusqu’au 30 décembre, 994 mineurs sont arrivés dans la ville, soit une augmentation de 274 % par rapport à 2023, selon des sources du Département de la présidence.

    Ceuta accueille aujourd’hui 433 mineurs, ce qui représente une surpopulation de 392 % par rapport à ses capacités. Pour atténuer l’impact, la ville a reçu deux subventions extraordinaires du gouvernement pour un montant total de 9 millions d’euros.

    La responsabilité de l’augmentation migratoire que subit Ceuta incombe au Maroc, dont les forces de sécurité n’exercent pas le contrôle nécessaire sur les plages adjacentes à la ville espagnole d’où partent les nageurs. Les autorités espagnoles auraient néanmoins pu prolonger la digue de Tarajal, qui délimite les eaux territoriales de Ceuta, comme le réclament les associations de la Garde civile. Les gouvernements du PP et du PSOE n’ont pas voulu le faire pour ne pas contrarier le pays voisin. Si la modification de l’article 35 de la loi sur l’immigration, afin de permettre une répartition équitable des mineurs entre les communautés autonomes, est urgente pour les Canaries, cette distribution des adolescents non accompagnés est encore plus pressante pour Ceuta. L’archipel prend en charge environ 5800 mineurs, soit un pour 388 habitants. La ville autonome en prend en charge un pour 89 habitants.

    Ceuta termine l’année 2024 avec la crainte, comme cela s’est déjà produit à la mi-septembre, qu’une tentative d’assaut massif contre la clôture ait lieu à l’occasion du réveillon du Nouvel An. Sur les réseaux sociaux, des appels à se coordonner pour essayer d’entrer par voie terrestre ou maritime circulent. Mais, comme il y a trois mois, les autorités marocaines ont pris des mesures préventives pour l’empêcher. De Tanger à Fnideq, les descentes de police se sont multipliées et même le parquet de Tétouan a ordonné une enquête sur l’origine des vidéos publiées sur TikTok et Facebook, selon El Faro de Ceuta.

    Ceuta termine 2024 avec la crainte qu’une tentative d’assaut massif contre la clôture ait lieu à l’occasion du réveillon du Nouvel An. Plus il y a d’arrivées, plus il y a de morts, surtout sur la route des Canaries, la plus dangereuse de toutes celles qui mènent à l’Europe. L’Organisation internationale pour les migrations, une agence des Nations unies, estime qu’environ 1400 migrants ont perdu la vie en route vers l’Espagne au cours des 15 derniers mois. Caminando Fronteras, l’ONG dirigée par Helena Maleno, porte ce chiffre à 10 457, dont 9 787 seraient morts en 2024 en naviguant vers l’archipel des Canaries.

    Il est exceptionnel que les pays d’origine fournissent des informations sur leurs citoyens ayant perdu la vie pendant la traversée. Pour diverses raisons, ils ne souhaitent généralement pas que ces données soient divulguées et, par exemple, dans le cas du Maroc, même la presse n’informe généralement pas sur les corps retrouvés sans vie sur les plages de Ceuta. Le gouvernement du Mali a surpris tout le monde le 27 décembre en publiant un communiqué indiquant que 70 passagers, pour la plupart maliens, avaient perdu la vie alors qu’ils naviguaient vers les Canaries sur une embarcation de fortune.

    Source : El Confidencial, 01/01/2025

    #Maroc #Espagne #Migration #Ceuta #Canaries #Mali

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